SEPTEMBRE 2015
206
4 €
ACIT
Association Cultuelle
Israélite de Toulouse
LE MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ JUIVE DE TOULOUSE ET DES PAYS DE LA GARONNE
ÉCOLES, MOUVEMENTS,
STRUCTURES PANORAMA
TICHRI : CE QUIL FAUT SAVOIR
POUR BIEN ABORDER 5776
OUI, LA JEUNESSE EST
TOUJOURS LÀ !!
RÉUSSIR VOS FÊTES
DE TICHRI 5776
AU MOMENT OÙ paraîtront ces
lignes l’année 5775 sera sur le
point de s’achever. Roch Hachana,
Kippour : voici venu le temps des bilans.
Celui, collectif, des nations et celui, plus
ample encore, de la planète toute entière,
cette précieuse orange bleue appelée à
supporter, très bientôt, onze milliards
d’humains, pas du tout résolus, las !, à en
préserver la fragile existence.
Bilan également, et peut-être surtout, que
chacun d’entre
nous se doit de
dresser de ses
intentions et de ses
actes.
D’un côté donc un
monde plus que
jamais incertain
s’effondrent les
équilibres d’hier,
fussent-ils ceux de
la terreur, et se
dressent ou
renaissent de nouveaux périls.
Ici, c’est la loi impitoyable et folle du
marché qui, livrée à elle-même et à ses
suicidaires emballements, déborde
l’économie réelle, défie ou assujettit le
politique, et nourrit ainsi la fatale fiance
des peuples à l’encontre des dirigeants qu’il
a pourtant élus.
Là c’est une Europe en crise, doutant
d’elle-même, qui site ou recule sur la voie
du renforcement pourtant indispensable de
son union.
encore, c’est la barbarie du fanatisme
d’un autre âge qui répand la terreur et
convertit à son rêve totalitaire de nouveaux
adeptes au sein même de nos démocraties
essoufflées. Celles qui, dant à la tentation
du repli et aux dérives du populisme,
renoncent à leurs valeurs fondatrices et qui,
cusant les tragiques lons de l’Histoire,
se résolvent, face aux tyrans du moment et
au terme de quelques moulinets verbaux, à
de nouveaux Munich.
On laisse ainsi un Vladimir Poutine
poursuivre sa «récupération» de l’Ukraine,
en attendant d’autres «reconquêtes». On se
prépare à une réinsertion d’un Hafez El
Assad, sanguinaire bourreau de son peuple,
dans l’explosive poudrière d’un Proche-
Orient en sanglante recomposition. On
conclut enfin, avec les ayatollahs de
Téhéran et sous la pression notamment du
cynique apprenti-sorcier américain
Obama, un accord « historique » qui, à
moyen et peut-être même à court terme,
s’avérera, ou plutôt se
confirmera fatal marché
de dupes.
Sombres perspectives.
Elles pourraient inciter
à la passivité, cette
mission de la volonté
face à un destin aveugle.
Celui que tisseraient,
impavides les Parques,
insensibles et
inhumaines figures
d’une Fatali transcendante.
Morale de l’impuissance et de l’inaction,
celle que cuse fondamentalement
l’éthique juive qui privilégie, en toutes
circonstances, lucidité, engagement et
action paratrice.
Lucidité du regard sur soi à laquelle nous
invite, et même nous contraint, la sonnerie
du Chofar que nous nous devons d’écouter
et de faire résonner aux tréfonds de notre
âme, le jour de Roch Hachana.
Force de lengagement réparateur au terme
de la fervente journée de Kippour où,
barrassés des oripeaux de l’arrogance et
de l’oubli, nous implorons la miricorde et
le pardon de notre Cateur.
Couronnement enfin de cette trilogie à
Souccoth, moment de joie et espace de
séréni dans ces fragiles cabanes de
roseaux ouvertes vers le ciel
Henri Amar
AVIVmag n°206 septembre 2015
3
Le billet
d’henri
amar
Bilans
Sommaire
du N° 206
AUTOMNE 2015 - Tichri 5776
C’est leur de la famille, c’est la déferlante
d’énergie, c’est la relève pour demain. La
jeunesse nous pousse, elle nous rappelle à l’ordre
et nous motive. Etat des lieux à Toulouse
>p 12
Le billet d’Henri Amar 3
La page d’Yves Bounan 5
Actualité religieuse :
Tichri en pratique, horaires et lieux 6
Petit manuel de Techouva 7
Dossier “Côté Jeunesse” 12
Les structures pour la jeunesse 14
Les EEI, l’alya des jeunes Toulousaines 17
La fête des enfants au Gan Rachi,
CTeen, l’ORT 18
Gan Israël, Lev Tahor 20
La JJET, Hebraïca Jeunesse 22
Les associations : FSJU, CRIF, Hebraïca,
Wizo, KKL, EDJ, Radio Kol Aviv 24
Le Bris des tables 29
Brèves communautaires 30
Mémoire : le traumatisme de Petitjean 32
À lire 33
Culture 34
Le sourire de Maurice Bitoun 37
Carnet communautaire 38
Ont contribué à ce numéro
Henri Amar, Jacques Asseraf, Anny Beck, Dana Bensimon,
Yves Bounan, Sophie Castiel, Néhama Chein, Patricia
Dassa, Claude Denjean, Fréric Kélif, Dominique Khalifa,
Pierre Lasry, Laura Layani, André Loubaton, Maurice
Lugassy, Haya Matusof, Hm Matusof, Yoseph Ytzrak
Matusof, Samuel Morali, Yl Rueff-Salama, Kévin Sellem,
Harold Avraham Weill, Nicole Yardeni.
Aviv mag est une publication de lACIT
Association Cultuelle Israélite de Toulouse,
2 place Riquet, 31000 Toulouse. Tél. 05 62 73 46 46
Directeur de la publication : Yves Bounan
Directeur de la communication : Serge Sellem
Directeur de la rédaction : Pierre Lasry
daction et coordination : Yl Rueff-Salama
Crédit photo : LSP, Bernard Aïach, Yaël Rueff-Salama
Design, production : LSP, 11 rue Adonis, 31200
Toulouse, l. 05 61 13 18 18, lspedito@wanadoo.fr
gie publicitaire : Joëlle Adjedj
de commission paritaire : 1106G88068 Dépôt gal à parution
Arié Hénin et Raphl Montanès :Garde la Mezouza et la
Mezouza te gardera
AVIVmag n°206 septembre 2015
5
CES FÊTES DE TICHRI,
sachons-le et comprenons-le,
seront le reflet des prochaines
années à venir.
D’abord en raison de l’avénement d’une
nouvelle équipe qui doit assurer la
continuité tout en apportant “sa” touche
de modernité
Ensuite, à cause de la dynamique des
départs vers Israël qui s’est accélérée ;
depuis le début de l’année, 55 foyers,
soit 140 Toulousaines et Toulousains
ont décidé de s’installer en Israël.
Enfin, 13 jeunes bacheliers de l’année
ont décidé de poursuivre leurs études
en Israël, c’est le plus gros départ
jamais enregistré (11 sont issus d’Ohr
Torah).
Ces quelques chiffres ont un impact
immédiat, ils veulent dire pour notre
communauté 13 mariages de moins, 13
familles qui ne participeront pas à la vie
collective, et donc une trentaine
d’enfants qui n’iront pas dans nos écoles
juives.
Il faut faire ce constat en sachant que
depuis de nombreuses années, certains
jeunes avaient déjà décidé de partir vers
d’autres villes françaises ou
européennes pour y faire des études ou
pour trouver un emploi.
Pour autant, si je me suis présenté avec
mes collègues aux dernières élections
de l’Acit, ce n’est pas seulement pour
faire ce constat, mais pour trouver des
solutions car je ne me résoudrai jamais
à des bilans médiocres ni ne me
limiterai à des discours défaitistes.
En voici 4 exmples.
1- Déjà je veux acter et constater qu’il
reste à Toulouse une belle jeunesse,
ambitieuse, et nous ferons tout notre
possible pour la soutenir. Nous avons
déjà commencé cet été en aidant les
EEIF, le BBYO et en maintenant notre
aide à Lev Tahor.
Ce que nous voulons ainsi ?
Tout simplement le meilleur pour nos
enfants.
Car ils ne sont pas simplement
l’avenir de notre communauté, ils sont
les citoyens de demain.
2- Dès la rentrée de septembre, il faut
que les jeunes prennent part aux offices
de Chabbat : Pour ce faire, nous
organiserons tous les mois un Chabbat
communautaire dans toutes les
synagogues, afin de créer davantage de
lien entre les familles.
3- Nous allons demander aux traiteurs
de tout mettre en œuvre pour organiser
des repas lors des conférences et des
cours que nous organisons à l’EDJ.
Nous avons bons nombre de projets, et
nous avons besoin de participants pour
les réaliser.
Plus que jamais, il faut que toutes les
personnes, quel que soit leur niveau
religieux, appliquent le slogan « venez
comme vous êtes » ! En clair et
sérieusement, qu’elles se sentent
intégrées et soient partie prenante de
notre communauté.
4- La communauté actuelle ne peut plus
compter que sur une poignée de
personnes pour la faire vivre, et ce n’est
pas normal, ce n’est pas digne de notre
tradition. Il appartient à tous les juifs de
la région, et non pas à un groupe
uniquement de se mobiliser, de se
rapprocher de nos lieux de culte et de
culture,
Notre communauté a toujours été citée
en exemple à cause de son unité, et de
son dynamisme au sein des associations.
C’est cette unité que nous devons
préserver, et encore améliorer. Je
mettrai tout en œuvre pour ma part,
pour favoriser l’unité de notre
communauté, et pour le
rapprochement entre les associations
et les hommes.
Cessons de laisser nos institutions
enfermées dans les contingences du
quotidien. Nos institutions doivent
disposer de ressources pour se
développer, d’ambition pour être
visibles. Ces ressources et cette
ambition, c’est vous, par votre
présence, et par votre soutien qui les
offrez à la collectivité !
Cette année, pour Tichri, venez avec
vos familles dans les synagogues, venez
nous prouver que nous ne sommes pas
dans le déclin, mais au contraire que
nous nous appuyons sur la situation
actuelle pour rebondir, car nous
sommes un peuple uni et debout.
Chers coreligionnaires, notre
communauté n’est certes pas parfaite,
mais c’est la nôtre.
Ensemble prenons en soin !
Chana Véhatima Tova
Yves Bounan
Président de la communauté juive de Toulouse
C’est ensemble et lucides
qu’il faut regarder le futur.
La page
d’yves
bounan
4AVIVmag n°206
RÉSERVEZ VOTRE
PLACE DE KIPPOUR
Pour des raisons techniques, seront prioritaires cette année les personnes
qui auront réservé et acquitté à l'avance leur places de Kippour.
VOUS POUVEZ ENCORE LE FAIRE PAR RETOUR DE COURRIER
Place homme > 50 € adhérent > 100 € non adhérent
Place dame > 35 € adhérente > 70 € non adhérente
Place Jeune > 15 € adhérent > 30 € non adhérent
Nom : ...................................... Prénom : .............................. Nombre enfants : ..........
Lieu de culte : ..............................................................
Joindre un chèque correspondant au prix des places à réserver et l’adresser avec ce coupon à
ACIT 2 place Riquet 31000 Toulouse
Merci
IMPORTANT
POUR MIEUX
AGIR ET ÊTRE
GUIDÉ DANS
LES GRANDS
MOMENTS
Les Guides
Thématiques
de l’ACIT
bientôt
à votre disposition
Petit manuel de Techouva
SI DE TRÈS NOMBREUSES
raisons ont été apportées par
nos sages pour expliquer le sens
de cette mitsva si particulière, il s'agit
en réalité d'une gzeirat hakatouv, c'est un
commandement totalement irrationnel.
Le Rambam, Maimonide, rapporte qu'il
y a malgré tout une allusion très claire.
Le son strident vise à nous réveiller et
à nous sortir de notre torpeur, puis à
fouiller dans nos actions afin de revenir
vers Dieu.
Le Shoffar serait donc, d'après le Ram-
bam, un catalyseur de Techouva. Il
serait pour allumer l'étincelle, créer
l'électrochoc qui nous permettra de re-
venir vers Dieu'.
Pourquoi pas après tout. Reste à com-
prendre pourquoi le Rambam nous
parle de fouiller dans nos actions. Ne
sommes nous pas au courant de nos
mauvais agissements? Avons nous vrai-
ment besoin de fouiller pour découvrir
les fautes que nous aurions commises?
N'est ce pas de la malhonnêteté intellec-
tuelle?
Par ailleurs, nous savons que Rosh
Hashana n'est paradoxalement pas un
jour de Teshouva. Le Rambam explique
de fait que la confession de ses fautes,
vidouï, est une étape indispensable à la
Teshouva. Or le vidouï est totalement
absent du rituel de Rosh Hashana, tout
comme les supplications d'ailleurs.
Comment peut-on donc considérer
Rosh Hashana comme le 1er des 10
jours de pénitence si les éléments indis-
pensables à celle-ci en sont absents ?
Le secret de la réponse se cache dans la
subtilité de la Techouva. S'il apparaît
extrêmement clair à tout le monde qu'il
est indispensable de regretter ses fautes
et de s'engager à ne plus les réitérer à
l'avenir, il est déjà beaucoup moins évi-
dent qu'il faille aussi s'intéresser à nos
bonnes actions !
Ont-elles été toujours accomplies avec
concentration, dans la bonne humeur,
sans contrainte?
Ou ont-elles été parfois (souvent
même) accomplies par dépit, le cœur
éteint, sans envie?
Un homme peut se retrouver boule-
versé de constater en se présentant
devant Dieu à 120 ans, qu'aucune des
mitsvot qu'il a pourtant accomplies ri-
goureusement durant toute sa vie n'est
inscrite à son profit au tableau des mé-
rites. Il se défendra alors
maladroitement : "je ne comprends pas, j'ai
pourtant prié 3 fois par jour durant toute ma
vie. Pourquoi aucune des ces prières n'est ins-
crite à mon compte?" On lui répondra
alors :"certes tes lèvres ont remué 3 fois par
jour. Mais à quoi pensais-tu à ce moment-là
? Étais-tu vraiment tourné vers ton créateur
ou étais tu perdu dans tes pensées ?". Quelle
déception!
C'est exactement le sens de la Teshouva
de Rosh Hashana et du Shoffar qui l'ac-
compagne. Nous encourager à fouiller
au plus profond de nous même afin de
passer au peigne fin les actions positives
et les améliorer. C'est d'ailleurs le
sens du mot Shoffar qui vient du mot
"leshaper", améliorer.
Et c'est sans aucun doute le travail le
plus difficile. Accepter que la Techouva
ne concerne pas seulement les mau-
vaises actions mais aussi les bonnes (ou
celles que l'on croit être bonnes tout du
moins).
Beau challenge. À nous de le relever et
d'éviter ainsi de terribles désillusions.
Soyez toutes et tous, ainsi que vos fa-
milles, inscrit(e)s dans le livre de la vie
et que l'année 5776 vous apporte
l'abondance, la joie et la santé.
Avraham WEILL, (inspiré d'un
commentaire du Rav Eliahou Schlesinger)
Judaïsme
AVIVmag n°206 septembre 2015
7
Plus que quelques jours avant de se laisser transporter
par le son émouvant du Shoffar.
Les lieux
de culte
À VOTRE DISPOSITION
LE JOUR DE KIPPOUR
HALLE AUX GRAINS
Place Dupuy - 31000 Toulouse
EDJ/ORANAIS -HEKHAL DAVID
2, place Riquet - 31000 Toulouse
PALAPRAT
2, rue Palaprat - 31000 Toulouse
CHAA EMETH
35, rue Rembrandt 31100 Toulouse
ADATH CHOUROUN
ACHKÉNAZE EDJ
2, place Riquet - 31000 Toulouse
TOURNEFEUILLE
BIRKAT HAÏM
73, route de Tarbes - 31170
ADATH ISRAËL
17, rue Alsace Lorraine - 31000
Toulouse
BALMA - BETH YOSSEF
Chemin des Arènes - 31130 Balma
ORATOIRE DE L’UNION
Foyer de la grande halle, rue de
Somport - 31240 l’Union
OHR TORAH
MICHKAN NESSIM
33, rue Jules Dalou - 31500 Toulouse
LES JARDINS DE RAMBAM
Chemin de Tucard - 31650 St-Orens
ORT - ORATOIRE OR YOSSEF
14, rue E. Collongues
31770Colomiers
GAN RACHI
PHILA LE MOSHÉ
8, Imp Suzanne Lenglen
31200 Toulouse
RITE ACHKENAZE-
YECHOUROUN
Roch-Hachana : 17 rue Alsace
Lorraine
Yom Kippour : EDJ, salle
rusalem
Souccot—Simha Torah (avec
Soucca) : Rue Jules Chalande
Chabbat Béréchit : 17 rue Alsace
Lorraine
SOUCCOT
6AVIVmag n°206
SELIHOT
Jusqu’au mardi 22 septembre
2015 :
lundi et jeudi : 5h45
semaine : 6h00
VEILLE DE ROCH
HACHANA
Dimanche 13 septembre 2015 :
• Sélihot : 6h00 A. Yéchouroun :
7h au Gan Rachi suivi de
Hatarat Nédarim (annulation
des vœux).
• 9h00 : visite au cimetière
(prière pour les morts).
• Allumage des bougies : entre
18h49 et 19h52.
Minha : 19h30 suivi d’Arvit du
1er soir de te. A. Yéchouroun :
19h45
1ER JOUR DE ROCH
HACHANA
Lundi 14 septembre 2015
Chahrit : 8h00
A. Yéchouroun : 9h00
Sonnerie du Choffar
Minha : 19h
Tachlikh :19h30
(Pont de Constantine du centre ville)
(Pont de l’Hers de Balma)
(Garonne, ave H. Barbusse,
route d’Espagne de Chaaré
Emeth)
(Pont du Touch de Birkat Haim,
Tournefeuille)
(Canal latéral du Gan Rachi, à
100 m de l’école)
Arvit : 20h A. Yéch : 20h45
Allumage des bougies : aps
20h51
2EJOUR DE ROCH
HACHANA
Mardi 15 septembre 2015 :
Chahrit : 8h00 (A.Yéchour. :
9h00)
Sonnerie du Choffar
Minha suivi d’Arvit de
Chabbat: 19h30
A. Yéchouroun : 19h30
Arvit et n de te : 20h49
JEUNE DE GUEDALIA
Mercredi 16 septembre 2015
but du jeûne : 6h05
Selihot : 6h
Chahrit : 7h
A. Yéchouroun : 6h30 au Gan
Rachi
Minha suivi de Arvit : 19h30
Fin du jeûne : 20h40
CHABBAT VAYELEKH
CHOUVA
Vendredi 18 septembre 2015
Minha : 19h30
• Allumage des bougies avant
19h43
Samedi 19 septembre 2015
Chahrit : 8h30
A. Yéchouroun : 10h00
Cours : 18h30
Minha suivi de Arvit : 19h15
Fin de chabbat : 20 h 42
VEILLE DE KIPPOUR
Mardi 22 septembre 2015
lihot : 6h00, suivi de Chahrit
et de Hatarat Nédarim
(annulation des vœux).
Visite au cimetre (prre pour
les morts) : 9h00
Minha : 14h30
Allumage des bougies : avant
19h36 (début du jne)
Kol Nidré : 19h30, suivi d’Arvit
de Kippour et de la journée
solennelle de prière
A. Yéchouroun : 19h30 à l’EDJ.
JOURNEE DE YOM
KIPPOUR
Mercredi 23 septembre 2015 :
Chahrit : 8h00
A. Yéchouroun : 9h00
(Yizkor vers 13h00)
ïla (clôture) : 19h15
Fin du jeûne : 20h34
CHABBAT HAAZINOU
CHOUVA
Vendredi 25 septembre 2015
• Allumage des b. avant 19h30
Minha suivi de Kabalat
Chabbat : 19h15
A. Yéchouroun : 19h30
Samedi 26 septembre 2015
Chahrit : 8h30 A. Yéch. : 10h00
Cours : 18h15
Minha : 19h
Arvit et n de chabbat : 20 h 29
VEILLE DE SOUCCOT
Dimanche 27 septembre 2015 :
Allumage des bougies : avant
19h28
Minha 19h15, suivi d’Arvit de
te
A. Yéch : 19h30 rue J. Chalande.
1ER JOUR DE
SOUCCOT
Lundi 28 septembre 2015 :
• Chahrit : 8h30 (Mitsva du
loulav)
A.Yéchouroun : 10h00
• Minha : 19h15 suivi d’Arvit de
Fête.
• Allumage des bougies du 2e
jour de fête : après 20h28
2EJOUR DE SOUCCOT
Mardi 29 septembre 2015 :
Chahrit : 8h30
A. Yéchouroun : 10h00
Minha : 19h suivi d’Arvit
Fin des premières tes : 20h27
CHABBAT HOL
HAMOED SOUCCOT
Vendredi 2 octobre 2015 :
• Allumage des bougies avant
19h14
Minha suivi de Kabalat
Chabbat : 19h
A. Yéchouroun : 19h15
Samedi 3 octobre 2015
Chahrit : 8h30
A. Yéchouroun : 10h00
Cours : 18h
Minha suivi de Arvit : 18h45
Fin de chabbat : 20 h 14
HOL HAMOED
SOUCCOT
Mercredi 30 septembre, jeudi 1er,
vendredi 2 et dimanche 4
ocrtobre 2015
Chahrit : (pas de philines)
Mercredi, jeudi et vendredi : 7h
Minha suivi d’Arvit: 18h45
HOCHAANA RABBA
(VEILE D’ÉTUDE)
Samedi 3 octobre 2015 :
A partir de 22h30 jusqu’à l’aube.
Dimanche 4 octobre 2015 :
Chahrit : 7h30
Allumage : avant 19h13
Minha suivi de Arvit de fête :
19h, A. Yéchouroun : 19h15
CHEMINI ATSERET
Lundi 5 octobre 2015 :
Chahrit : 8h30
A. Yéchouroun : 10h00 (Yizkor)
Minha : 19h suivi d’Arvit et
jouissances de Simhat Torah,
procession des Sépharim
A. Yéchouroun : 19h15
Allumage des bougies : aps
20h12
SIMHAT TORAH
Dernier jour de Fête :
jouissance avec la Torah
Mardi 6 octobre 2015
Chahrit : 8h30 - A. Yéch.10h00
Minha : 19h suivi d’Arvit
A. Yéchouroun : 19h15
Fin de fête : 20 h 11
CHABBAT BERECHIT
Vendredi 9 octobre 2015
Minha suivi de Kabalat
Chabbat : 19h
• Allumage des b.avant 19h14
Samedi 10 octobre 2015
Chahrit : 8h30
A. Yéchouroun : 10h00
Cours : 17h45
Minha : 18h30
Arvit et n de chabbat : 20 h 05
Judaïsme
pratique
Rav Y.Y. MATUSOF
TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR
ROCH HACHANA
YOM KIPPOUR
SIMHAT TORAH
CHEMINI ATSERET
Tichri en pratique
HOCHAANA RABBA
De tous les rites qui ponctuent le Yom Kippour, le jeûne apparait comme le plus emblématique, pour nombre de juifs
d’affirmation. Aux yeux de nos coreligionnaires, il résume à lui seul la solennité et l’austérité de cette journée à
nulle autre pareille. Gestuelle et paroles dédiées dans un même élan vers un Au-delà, le rite structure fortement
notre relation au Ciel.
S
EUL JEÛNE DU CALEN-
DRIER hébraïque directement
ordonné par le Texte biblique, il se
retrouve chargé d’une forte connotation
religieuse et spirituelle. Et, dans l’histoire
de chaque individu juif, il va hiculer un
certain nombre de souvenirs ou de cou-
tumes quand ce dernier se retourne sur
son passé individuel ou familial.
Trait d’union ou lien unique qui nourrit
en chacun un sentiment d’appartenance
communément partagé, il s’impose
comme le parfait marqueur identitaire
d’un vieux peuple auquel vont continuer
d’adhérer les plus éloignés de la pratique
religieuse.
Le jeûne s’entend comme un acte de
contrition que traduit une mortication
toute relative et limitée dans le temps,
pour des défaillances dont nous serions
comptables. Pénitence et demande de
pardon dans la reconnaissance implicite
d’une conduite non-conforme aux termes
du contrat passé aux origines avec le
Ciel. Acte d’humilité par excellence
d’une créature consciente de sa nitude,
son respect entérine une certaine dimen-
sion dérisoire de notre existence en
endossant, l’espace de 25 heures, un sta-
tut de précarité.
Dès lors que, par la privation momenta-
née de nourriture, on s’abstient de
répondre aux besoins élémentaires de
l’organisme, on abandonne, en quelque
sorte, notre souveraineté sur notre corps
dont nous ne sommes, faut-il le rappeler,
que de simples locataires quand le véri-
table propriétaire se trouve au dessus de
nous.
Toutefois, en le soumettant ainsi à cette
épreuve physique, on accepte par cette
démarche, le joug d’une Transcendance.
Avec le souhait éminemment humain de
susciter une mansuétude pour les défail-
lances morales ou spirituelles dont nous
nous serions rendus coupables.
Toujours dans la conscience lucide qu’à
lui seul le jeûne ne saurait exonérer de
tous les manquements portés à notre cré-
dit à l’égard du Ciel ou vis-à-vis des
hommes. Et, dans cette halte dans
l’écume de nos jours, une méditation
salutaire s’inviterait pour nous permettre
de nous interroger sur la vanité des
choses ou le sens de l’existence.
En soulignant de la sorte les fragilités de
notre fonctionnement physiologique et sa
dépendance vis-à-vis des nourritures ter-
restres, cette contrainte faite au corps
révèle paradoxalement une tentative,
certes éphémère et limitée, de maitriser
pulsions et forces animales qui régissent
toute vie. En s’y conformant, on dée
l’espace d’une journée, l’état de nature
aux règles intangibles et inexorables.
C’est là, la signication première du rite,
sa raison d’être pour mettre en exergue
l’essence même du judaïsme.
Dé permanent à la nature et à ses lois.
Opposition frontale aux déterminismes
qui régulent la marche du monde et ses
créatures. Quand, insolemment, le
judaïsme proclame la Présence d’un
Dieu Un et invisible, il enfreint avec une
audace inouïe l’impérium des sens et la
tyrannie de la Raison. Quand, par des
gestes venus d’ailleurs, le rite nous
enjoint de rompre le cours de notre quo-
tidien, pour une prière ou une
bénédiction, il nargue, en quelque sorte,
la prétention de la nature à nous dicter
ses lois et à nous imposer ses servitudes.
Il entend ainsi nous garder en éveil pour
continuer à témoigner, dans tous les
recoins de notre existence, d’une Pré-
sence. A nous échapper par à-coups de la
matérialité terrestre et à essayer de nous
affranchir quelque peu de ses pesan-
teurs. C’est la mission assignée à Israël :
celle à laquelle nous adhérons quand, à
Kippour, nos pas nous conduisent vers
nos synagogues.
Jacques ASSERAF
AVIVmag n°206 septembre 2015
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KIPPOUR
Par Jacques Asseraf
« POURQUOI JEÛNONS-NOUS
sans que Tu t’en aperçoives ? »
Isaïe 57-58
LA TORAH ORDONNE
QUE tout Israël (hommes,
femmes et enfants) se rassem-
ble à l’issue de l’année chabbatique, pen-
dant la fête de Souccot, le deuxième
jour de cette fête, et qu’on fasse devant
le peuple réuni, la lecture de certaines
parties du cinquième livre de Moïse (ap-
pelé Michne Torah). Dans le Talmud, elle
est mentionnée sous le nom de «Hakhel»
(Kiddouchine 34a). Bien qu’il s’agisse
d’une commandement positif lié à une
date xe, les femmes y sont astreintes,
comme il est précisé dans le texte.
Ce qui distingue le peuple d’Israël, c’est
la Torah.
Par elle, nous sommes séparés de tous
les peuples de la terre, par elle seule,
notre peuple bénécie du monde futur.
Il est donc essentiel que, périodique-
ment, nous soyons tous rassemblés pour
entendre le message du Livre, il est im-
portant que ce message soit entendu par
tout le peuple, hommes, femmes et en-
fants. Ils se demanderont quel est le
sens de cet immense rassemblement, et
ils réaliseront que c’est la Torah qui est
notre trésor le plus précieux, notre
gloire et notre honneur. Ils apprendront
à l’apprécier, à l’aimer et voudront
connaître Celui qui nous l’a donnée, le
craindre et l’aimer comme il est dit dans
le texte : « Qu’ils apprennent à vérer l’Eter-
nel » (Sefer ha’hinou’h).
D’après les sages du Talmud, enfants
«TAF» cité dans le verset signie les bé-
bés, même ceux qui tètent encore leur
mère. Les hommes doivent venir pour
apprendre, les femmes doivent venir
pour écouter, et les bébés, pourquoi
viennent-ils ? Pour assurer une bonne
récompense à ceux qui les accompa-
gnent. Lorsque Rabbi Josué entendit
cette interprétation du verset, que ses
amis avaient apprise le jour même à la
yeshiva et qu’il avait réussi à savoir
après avoir insisté auprès d’eux, il
s’écria : « Vous avez une si belle perle dans
la main et vous vouliez m’en priver ! » (‘Ha-
guiga, 3a). Ce qui amena Rabbi Josué à
s’exclamer avec tant d’enthousiasme sur
le leçon qu’il venait d’entendre, c’est le
fait qu’il avait lui-même été amené à la
yeshiva dans son berceau par sa mère.
Elle disait toujours : « Il faut que mon
garçon s’habitue aux paroles de la Torah.
En vérité c’est la raison essentielle pour ame-
ner les bébés à la lecture publique de la To-
rah » (Talmud Jérusalem Yebamoth).
Depuis la destruction du Temple et
jusqu’à sa reconstruction, très bientôt,
et de nos jours, nous n’avons plus
l’usage de mettre en pratique cette
Mitsva du « Hakhel ». Pour autant, la
Torah et les Mitsvot sont immuables, y
compris les préceptes en vigueur uni-
quement à l’époque du Temple, dont le
message spirituel et profond conserve
toute sa valeur. Il convient, alors,
d’adopter la pratique la plus adaptée à
cette commémoration (Rabbi de Luba-
vitch).
L’enseignement hassidique place le «Ha-
khel » comme une année d’unité de tout
le peuple juif. Les réunions y sont alors
multipliées et toute occasion est saisie
pour se rapprocher soi-même et rap-
procher tous les autres de la Volonté de
Dieu. Les différences entre le riche et
le pauvre, l’érudit et l’ignorant, les
grands et les petits, disparaissent. Tous
unis reçoivent et intériorisent les ensei-
gnements de la Torah. Par ailleurs, le «
Hakhel » souligne aussi l’importance de
l’éducation. En effet, les enfants les plus
petits, dont la compréhension n’est pas
développée, participent également au «
Hakhel », permettant à ceux qui les
conduisent d’être récompensés.
Préparons-nous et engageons-nous
pour ce grand rassemblement de l’ane
de « Hakhel » dans l’unité et la joie de
Souccot dans le troisième Temple re-
construit et avec la réalisation de la pro-
phétie de Jérémie : « Me voici les ramener
des pays du Nord, les rassembler des extré-
mités de la terre Une grande assemblée
reviendra ici ».
« Kahal Gadol Yachouvou Hena » (Jérémie
31.7-Haftara, deuxième jour de Roch
Hachana).
Chana Tova
et Hag Samea’h Ouchnat Guéoula.
Rav YY Matusof
5776 :
Année de « Hakhel »
8AVIVmag n°206
Judaïsme
Par Yossef Matusof
Et Moïse prescrit cet ordre : « Au bout de sept ans, au temps de l’année de la Remise, lors de la fête des
Tentes, au moment tout Israël vient se présenter devant le Seigneur ton Dieu à l’endroit qu’Il aura
choisi, tu liras cette loi, en face de tout Israël, à leurs oreilles. Assemble le peuple, hommes, femmes,
enfants et l’étranger qui est dans tes portes, an qu’ils écoutent, qu’ils apprennent à craindre le Seigneur
ton Dieu et qu’ils veillent à accomplir toutes les paroles de cette loi.» (Deutéronome chapitre 31, 10 à 12)
Les différences entre le
riche et le pauvre, l’érudit
et l’ignorant, les grands et
les petits, disparaissent.
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