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lumière de l’histoire
lumière de l’histoirelumière de l’histoire
lumière de l’histoire
Les « scribes » ou maîtres de la Loi s’opposent régulièrement à
Jésus. Rien que dans l’évangile de Marc, les conflits sont nombreux.
Jésus, ici, fait une sévère mise en garde. C’est sa dernière prise de
parole publique avant sa Passion, à quelques semaines de sa con-
damnation par le Sanhédrin.
1
Le Sanhédrin est le grand Conseil des Juifs composé de 71
membres. Parmi ceux-ci, les scribes représentent le parti des Phari-
siens et siègent en maîtres.
2
Évangile selon Saint Marc
Évangile selon Saint MarcÉvangile selon Saint Marc
Évangile selon Saint Marc
12, 38-44
Extrait de la Bible des peuples
Dans son enseignement Jésus leur disait : « N’imitez pas les
maîtres de la Loi qui se plaisent à circuler en longues robes, ou qui
aiment les salutations sur les places publiques, les premiers fau-
teuils dans les synagogues et les premières places dans les festins.
Ils s’introduisent avec leurs longues
prières, et ensuite ils dévorent les
maisons des veuves. Leur condam-
nation sera terrible. »
Jésus s’était assis devant le trésor du
Temple et observait comment la foule
jetait des monnaies dans le tronc. Il y
avait des riches qui en jetaient beau-
coup; puis vient une veuve pauvre qui
jette deux petites pièces d’un demi-
quart.
Alors Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit : « En vérité, je
vous le dis : cette veuve toute pauvre a jeté plus que tous les autres
dans le tronc du Trésor. Car tous ceux-là ont donné de ce qui ne
leur manquait pas; mais elle, dans sa pauvreté, a mis tout ce qu’elle
avait pour vivre. »
Éclat de lumière
Éclat de lumièreÉclat de lumière
Éclat de lumière
Maison : le mot peut avoir plusieurs sens particuliers soit :
o un endroit : le lieu de culte, la maison de Dieu, une habitation;
o soit la famille : les enfants et les proches;
o la descendance dynastique : la maison de David;
o un peuple : la maison d’Israël;
o soit un pays : l’Égypte, la maison de servitude.
3
Tronc : Petit coffre placé dans l'église, ordinairement auprès du
bénitier et aussi ailleurs, et scellé dans le mur, au haut duquel il
y a seulement une petite fente pour y jeter les aumônes des
personnes charitables. Le tronc d'église est primitivement un
tronc d'arbre, dans lequel on a fait un creux; ce creux est recou-
vert d'un couvercle. On l’a transporté dans les temples, en lui
conservant son nom et sa forme.
4
Parcelles de lumière
Parcelles de lumièreParcelles de lumière
Parcelles de lumière
La scène que décrit Jésus parle par elle-même. Elle illustre la diffé-
rence entre les personnes qui ont beaucoup et qui donnent de façon
apparente de leur superflu, et celles qui ont peu, qui donnent objec-
tivement peu mais qui, au fond, ont tout donné. Jésus a une façon
désarmante de nous ramener sur terre. Il oppose un certain exhibi-
tionnisme du riche qui donne une forte somme et l’effacement d’une
pauvre veuve qui dépose timidement ses deux piécettes. La veuve
n’est qu’une femme marginalisée et perturbée. Elle a honte de ne
donner que ça. C’est toujours une honte d’avoir peu. Elle s’esquive
sans demander de reçu.
Dans la société de Jésus, une femme dont le mari est mort n’a plus
ni sécurité matérielle ni sécurité physique, surtout si elle est pauvre.
Elle était plus à plaindre si elle n’avait aucun fils car les femmes
dépendaient entièrement de l’homme de la maison qu’il soit père,
mari ou fils. Elle fait partie de cette catégorie sociale des citoyennes
de dernière zone, les personnes pauvres, orphelines ou estropiées.
Souvent Jésus donnait comme modèles des catégories de per-
sonnes socialement méprisées. Il donne à penser que Dieu n’est
pas toujours là où l’on pense. La veuve d’autrefois est la mère mo-
noparentale d’aujourd’hui.
Source : Musée d’art et