Type de suivi Nbre patients ayant eu
1 bilan (/13 patients) Nbre patients pour lesquels le
suivi a révélé une anomalie Rythme de suivi
Suivi osseux
(ostéodensitométrie) 7 5 déminéralisations osseuses De 1 à 8 ans après l’initiation du
traitement
Suivi hépatique
ASAT, ALAT, PAL,
GammaGT) 10 7 bilans perturbés :
- PAL jusqu’à 3N
- GammaGT jusqu’à 10N
Toutes les 4 semaines (1 patient) à
moins d’une fois par an (5 patients)
Suivi glycémique
(Glycémie à jeun) 91 suspicion
d’hyperglycémie ? Tous les 3 mois (1 patient) à moins
d’une fois par an (4 patients)
Tableau 2 : Suivi des effets secondaires des traitements
La survenue de ces effets indésirables dans notre établissement de santé a conduit à
nous interroger sur la surveillance de ces patients et à proposer un protocole standardisé.
ELABORATION DU PROTOCOLE DE SUIVI BIOLOGIQUE :
1° Méthode de travail :
Une revue de la littérature (Vidal, Martindale…) et des recommandations de l’HAS a
permis de faire le point en termes de suivi des effets secondaires et d’efficacité biologique du
traitement.
A l’aide de ces données et de la revue des dossiers des patients, un travail
multidisciplinaire (Pr Marcellli, référent rhumatologue du CHU ; Dr Perroux, somaticien et
l'équipe pharmaceutique) a permis l’élaboration d’un protocole (Cf. Tableau 3).
Notre protocole a été présenté pour discussion et validation, en septembre 2006, en
COMEDIMS (rassemblant 24 psychiatres et somaticiens du CHS).
2° Elaboration du protocole :
• Bibliographiquement, les effets indésirables d’ANDROCUR® et des analogues de la GnRH sont
les mêmes. Cependant, chaque recommandation de surveillance ne concerne qu’une seule
des deux classes médicamenteuses. Les fréquences de survenue des effets indésirables sont
différentes, mais aucune ne nous est apparue négligeable.
Aussi et afin de simplifier le protocole, nous avons décidé d’adopter les mêmes modalités de
surveillance pour l’ANDROCUR® et pour les analogues de la GnRH.
• Afin d’être au plus près des pratiques des prescripteurs, seules les molécules présentes au
Livret du Médicament du CHS ont été notées sur le protocole avec un rappel des posologies.
• Afin de resituer le niveau de risque, nous avons essayé de préciser pour chacun « risque
faible » ou « risque important » (sauf pour les risques glycémique et d’anémie pour lesquels les
données bibliographiques étaient ininterprétables).
• Pour chaque type de suivi un bilan initial est demandé. Il servira de mesures de référence
par rapport aux mesures ultérieures.
• En l’absence de recommandation bibliographique concernant le suivi osseux, c’est la
conduite à tenir énoncée par le Pr Marcelli, rhumatologue référent du CHU, que nous avons
retenue.
• Le risque d'anémie ne nous paraissant pas négligeable, nous avons choisi d'adopter le même
rythme de surveillance pour la NFS que pour les autres suivis alors qu’il n’y a pas de notion
bibliographique par rapport à ce rythme de surveillance.
• Deux points particuliers ont été discutés et validés en COMEDIMS :
- La mesure des taux de testostérone, FSH et LH doit être faite en début de traitement pour
les 2 classes thérapeutiques, mais ne sera pas renouvelée dans le cadre des traitements par
ANDROCUR® car leur diminution est alors très inconstante et ne constitue pas un marqueur
biologique de l’efficacité.
- En cas de diagnostic d’ostéoporose, le contrôle de la densité minérale osseuse sera
organisé tous les 2 - 3 ans.