
pays en voie de développement. Leur accès à la terre est cependant restreint et précaire: elle 
en sont rarement propriétaires et se voient souvent attribuer la culture de terres de mauvaise 
qualité.   
Par ailleurs, les effets de la marchandisation des semences se font sentir en contexte de 
variabilité climatique. Les cultures commerciales, souvent contrôlées par les hommes et misant 
un nombre restreint de cultivars, ne résistent pas nécessairement aux variations de climat de 
plus en plus fréquentes, augmentant ainsi le risque de perte totale des récoltes. Si la diversité 
de plantes et d’espèces pour les cultures vivrières est aussi réduite, la souveraineté alimentaire 
des communautés est mise en péril.  
La sècheresse et la désertification, qui entrainent une rareté des ressources, sont aussi 
amplifiées par les changements climatiques et affectent les femmes de façon disproportionnée. 
La hausse de température rallonge les saisons de sècheresse, entrainant l’épuisement des 
sources d’eau qui devient insuffisante pour la famille, les cultures ou la production d’électricité. 
Les récoltes, donc les réserves alimentaires, s’en voient affectées, de même que le maintien de 
la santé du bétail. Ce contexte rend aussi la conservation de semences et de grains plus difficile.  
La diminution des ressources accessibles a pour effet d’augmenter le nombre de tâches 
effectuées par des femmes et les filles ou de rendre ces tâches plus longues à accomplir, 
comme la recherche d’eau et de bois de chauffage. Dans un tel contexte, le temps disponible 
pour se consacrer à des activités génératrices de revenus, s’éduquer et participer aux prises de 
décisions au sein de leur communauté se fait de plus en plus rare.    
 
II – Les femmes sont à la clé des stratégies de lutte aux changements 
climatiques  
 
Mais les femmes ne sont pas que des victimes des réchauffements climatiques : elles sont aussi 
et surtout des porteuses de solutions avec lesquelles il faut compter. Lors de catastrophes 
naturelles, leur connaissance des réseaux sociaux leur permet de savoir qui sont  les victimes 
potentielles, où elles se trouvent et qui a besoin d’aide. Leur donner accès aux technologies a 
pour effet d’augmenter radicalement l’efficacité des opérations de secours. 
De plus, aux quatre coins de la planète, des femmes sont à l’avant-garde de stratégies 
permettant de faire face aux changements climatiques, souvent à l’échelle communautaire et 
locale. Nombreuses sont les femmes, et particulièrement les femmes autochtones, qui vivent 
en lien étroit avec leur environnement, en ont une connaissance approfondie et jouent un rôle 
de premier plan dans sa défense, sa préservation et sa protection. Leurs savoirs traditionnels, 
de même que les expériences et compétences développées dans l’exercice de leurs divers rôles