C’est une chose étrange, à la fin que le monde Présentation générale : Ce livre est-il un pensum ? De l’avis général, non. Certaines lectrices ont procédé à plusieurs relectures pour assimiler totalement la somme de savoir contenue dans ces pages. Des recherches approfondies sur certains sujets ou pour en apprendre plus sur des connaissances déjà acquises, ont faits de cette lecture un chemin de croix sur l’humanité et son incroyable histoire. De l’avis d’une majorité de participantes, ce livre restera dans les bibliothèques personnelles comme un ouvrage de référence. Voici pourquoi… Avant de commencer la lecture, afin de savoir dans quelle aventure on se lance, qu’est-ce qu’un regard périphérique nous apprend ? - Le titre : vaste sujet - L’auteur : Personnage à la pensée complexe, à l’intelligence brillante et déliée. - La table des matières : le nombre édifiant de noms et de lieux cités ; Le découpage et l’avalanche des chapitres, dont on se doute, vu l’épaisseur du livre, qu’ils seront très courts. Le survol des titres de chapitres nous renseigne aussi sur la densité du texte et sur le ton employé. - Un feuilletage rapide rassure : les séquences d’écriture sont courtes, voire très courtes… Un enseignement se dégage dés les premières lignes : ne jamais se fier au nombre de pages ! 1) Tour de table : vos impressions générales sur ce livre, un ressenti exprimé en quelques mots (deux ou trois adjectifs) : Intéressant, porte à la réflexion, à l’introspection, livre d’une grande culture, prégnant, emprunt de sagesse et d’optimisme, enrichissant, provocateur, intelligent, épicurien… 2) Analyse : - 1) La technique d’écriture : - Les 130 premières pages alternent entre « Le rêve du vieux » (Dieu) qui égrène ces commentaires avec humour souvent, et « le fil du labyrinthe », dans lequel un homme cherche son chemin des origines du monde jusqu’à lui-même et ses contemporains. Ensuite, la réflexion se poursuit en solo sur la condition humaine et sa place dans l’univers. - Les principales questions philosophiques posées : Pourquoi y a-t-il quelque chose au lieu de rien ? Qu’est-ce qui dure derrière ce qui passe ? D’où vient-on ? Où va-t-on ? Que fait-on ici ? Dieu existe-til ? Qu’y a-t-il après la mort ? - Les principaux thèmes abordés : l’univers, les origines, les découvertes, Dieu, la lumière, la science, l’espace et le temps, la mort - Le texte se déroule plus ou moins chronologiquement. On peut synthétiser de la manière suivante : - Extinction des dinosaures - les premiers hommes et leurs croyances - les Dieux, grotesques et invraisemblables pour expliquer la présence des hommes et l’ordonnancement des choses. - Débuts et inventions : IX è siècle avant notre ère en Asie Mineure. - les premiers écrits, Homère : la précarité de la condition humaine. - Le « logos » déclin de la mythologie, débuts de la science (mathématiques, philosophie : naissance des textes fondateurs et des différents courants de pensée, astronomie, biologie). La prédominance d’un Dieu est mise en question. Les grecs deviennent la civilisation du savoir. - Les oppositions théoriciennes de Thomas d’Aquin et de Saint-Augustin. - Copernic, Kepler, Galilée, Newton : Ils révolutionnent les idées acquises des hommes et d’un Dieu au centre de tout. - Darwin, Lamarck : Théoriciens de l’évolution des espèces. L’homme n’est plus créé par un Dieu qui le façonne à son image. - Einstein : L’Univers est en mouvement perpétuel. Il serait issu d’une explosion primordiale, le « Big Bang ». L’espace et le temps varient au gré de la gravité. Dieu n’est plus à l’origine du monde. Approche d’un infiniment grand. - Planck : la mécanique quantique. Approche de l’infiniment petit. Le mur de Planck : limite du savoir humain et domaine de l’imagination pure. Matériau de science fiction. - Mendel : La généalogie de l’humanité. Découverte de l’ADN. - En quelques lignes, la pensée philosophique de l’auteur : L’homme se reproduit, pense, transmet. Le présent est éternel, l’avenir imprévisible et le passé évanoui. Dieu et les hommes : Les religions : « Ils se servent d’un monde qu’ils ne connaissent pas pour exercer leur pouvoir sur ce monde qu’ils connaissent » « Dieu est un grand pourvoyeur de guerres et de crimes de toutes sortes » Toute vie est-elle absurde ou le monde a-t-il un sens ? Ou comment relater l’histoire du monde en 260 pages !!!! Tout en travaillant la structure du livre (encart Dieu), en émettant une philosophie personnelle et en préservant la délicatesse d’un style littéraire de haut niveau. On le voit, presque rien de ce qui est transcrit dans ce livre ne nous est inconnu. L’effet de masse est rendu par l’abondance et les détails. C’est pourquoi ce petit livre constitue un formidable outil de révision et d’approfondissement. Et comme il se doit en philosophie, malgré la multitude de questions posées, aucune réponse n’est donnée. C’est donc également un support de choix aux questions métaphysiques. Quelques passages du livre particulièrement appréciés, pour leur teneur, mais aussi pour leur beauté : Les premiers écrits, Homère : la précarité de la condition humaine. (p.43-44) « Le monde est un roman » (p. 149) « L’univers attendait….énigme » (p. 150) Le monde est une énigme (p. 201) Quelque chose à ajouter ? Sur le livre, non mais sur l’auteur… ! Voilà un personnage qui ne laisse pas indifférent ! Les lectrices ont eu à cœur de cerner au plus prés cet intellectuel à la culture impressionnante. Écoutes d’interviews, recherches biographiques et professionnelles… C’est avec le portrait détaillé de cet homme éminent que la rencontre s’est terminée.