- Graines : 0,3%
Au niveau de la fleur, le calice contiendrait 0,3% d’alcaloïdes, et la carolle 0,02%.
5. Symptomatologie :
L'intoxication par le datura reproduit le tableau des anticholinergiques associant des signes
neuropsychiatriques et des signes périphériques.
Les formes modérées associent :
Des signes neuropsychiatriques : à type de désorientation, incohérence, delirium,
hallucinations, agitation, comportement brusque, paranoïa et anxiété, perte de
mémoire, des dystonies et somnolence.
Des signes périphériques faits de mydriase et de troubles de l’accommodation,
sécheresse de la peau et des muqueuses, vasodilatation périphérique et hyperthermie
liée à l’arrêt de la transpiration, très rarement une hypothermie.
Une diminution de la motilité gastrique et intestinale avec constipation (iléus
paralytique), atonie et dilation de l’œsophage et rétention urinaire.
Une rhabdomyolyse peut s’installer chez des patients ayant présenté une agitation
prolongée ou coma.
Les formes graves se compliquent de convulsions, hyperthermie maligne pouvant atteindre
41°C, tachycardie sinusale et fibrillation ventriculaire. Très rarement, le pronostic vitale peut
être menacé par des troubles de rythme et arrêt cardiorespiratoire. De fortes doses peuvent
entraîner un coma, une paralysie médullaire et décès.
6. Examens paracliniques:
Le dosage des CPK chez les patients présentant une agitation prolongée ou coma est
recommandé.
L’ECG ou le monitorage continue de la fonction cardiaque s’impose en cas d’intoxication
sévère.
7. Traitement :
Il comporte 2 volets essentiels :
Décontamination gastrique :
Les vomissements provoqués ne sont pas recommandés car il existe un risque potentiel de
survenue de convulsions et de dépression du SNC.
Le lavage gastrique reste un moyen efficace même réalisé tardivement (4h après), du fait
que les atropiniques en général entraînent un ralentissement de la vidange gastrique.
Le charbon activé aux doses usuelles est recommandé chez l’adulte et l’adolescent : 25 à 100
g, chez l’enfant de 1 à 12 ans : 25 à 50 g, chez l’enfant de moins d’1 an : 1g /kg.
Traitement symptomatique :
Mise au calme du sujet;
Diazépam en cas d’agitation, de délire, d’hallucinations et/ou de convulsions : en
IV à la dose de 5 à 10 mg chez l’adulte à répéter toutes les 10 à 15 min si
nécessaire, chez l’enfant : 0.2 à 0.5mg /kg à répéter toutes les 5 min si nécessaire
sans dépasser 2 à 6 mg/j. Les phénothiazines, du fait de leur action