BERNEY Sylvain SIMONA Aurélien
FISCHER Lara
Immersion en communauté 2007
Fondation « Vision for All »
Bhimavaram, Inde
Table des matières :
Introduction p. 3
Présentation du pays p. 4
Présentation du district p. 11
Quelques définitions p. 12
Le système de santé
Les hôpitaux privés p. 13
Les « eye camps » p. 26
Les hôpitaux publics p. 35
Médecine alternative et conventionnelle p. 40
La médecine ayurvédique p. 42
La médecine traditionnelle indienne p. 44
Les « general practionners » p. 44
Le système d’assurance p. 45
Les micro-assurances p. 46
Programme National de Contrôle de Cécité p. 47
Les ONG p. 51
Andhra Blind Model High School p. 52
Le quotidien des malvoyants en Inde p. 55
Science et Religion p. 56
Conclusion p. 57
Références p. 59
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Introduction :
Partir en Inde, un pays aux conditions de vie très difficiles où l’impact des problèmes de santé
prend parfois des proportions dramatiques, fût une démarche enrichissante à tout point de vue.
Afin d’observer un système de santé différent du nôtre et d’en voir l’influence sur le quotidien
de ses habitants, nous nous sommes intéressés aux problèmes de malvoyance, avec un accent
particulier sur la cataracte et la manière dont celle-ci est traitée dans ce pays.
Nous nous sommes rendus dans un hôpital privé d’une petite ville du Sud-est du pays où nous
avons assisté et participé aux soins que les patients reçoivent au quotidien. C’était l’occasion
de suivre un patient sur quelques jours ainsi que d’en interroger d’autres sur l’impact et les
éventuelles représentations du problème de malvoyance.
Nous avons également eu l’opportunité de nous rendre dans des villages ruraux d’où certains
de ces patients étaient originaires. Être confronté à leur style de vie a été une expérience
intense qui nous aura permis de découvrir une autre facette du monde dans lequel nous
vivons.
En plus de l’hôpital privé, nous avons profité du temps à disposition pour nous rendre dans un
hôpital public (en tant qu’étudiant en stage et en tant que patient !) dans le but de comparer les
différences de fonctionnement entre ces deux systèmes.
Nous sommes également allés à la rencontre d’un médecin
qui pratique dans son cabinet la médecine traditionnelle du
pays, la médecine ayurvédique, afin de se rendre compte
des différences de traitement par rapport à la médecine
dite occidentale.
Nous tenterons d’illustrer dans ce rapport un système de santé
radicalement différent du nôtre, auquel la population indienne est
confrontée tous les jours, et ce dans le cadre plus général du choc
culturel que représente la confrontation entre occident et orient.
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Présentation du pays :
Quelques généralités
Avec sa superficie de 3 287 590
km2, l’Inde est le 7ème plus grand
pays au monde. En plus d’un littoral
de plusieurs milliers de kilomètres,
l’Inde possède des frontières avec le Népal, la Chine et le Bhoutan au Nord, le Pakistan à
l’ouest, le Bangladesh et le Myanmar (l’ex-Birmanie) à l’est.
Celui qui regardera de plus près les différentes zones géographiques du sous-continent indien
remarquera le massif de l'Himalaya dans les États du nord et du nord-est. S’il se dirige vers la
partie occidentale du pays, pas loin du Pakistan, il tombera sur le désert du Thar. S’il préfère
le Sud il atteindra un vaste plateau péninsulaire qui se situe entre les Ghats orientaux et
occidentaux. Enfin, de vastes plaines viennent compléter le décor indien, notamment dans la
région du Gange.
Avec plus d’un milliard d’habitants,
l’Inde prend la deuxième place des pays
les plus peuplés, juste derrière la Chine
qu’elle devrait devancer d’ici quelques
dizaines d’années. En effet, cette dernière
possède une meilleure maîtrise en termes
de croissance démographique que sa
dauphine.
Selon les dernières estimations (2007), les taux brut de natalité et de mortalité indiens
atteignent respectivement 22,69 pour mille et 6,58 pour mille. À la naissance, l’espérance de
vie moyenne est de 68 ans, les femmes vivant plus longtemps que les hommes.
Le système AVS suisse a de quoi envier l’Inde dont la moitié de la population est représentée
par les moins de 20 ans alors que ceux âgés de plus de 60 ans ne dépassent même pas les 6 %.
La nutrition et la scolarisation de nombreux enfants sont quelques uns des nombreux
Généralités :
Capitale : New Delhi
Superficie totale : 3 287 590 km²
Indépendance : 15 août 1947 (Royaume-Uni)
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exemples de défis auxquels doit faire face ce pays à la population juvénile et aux traditions
ancestrales.
Langues
L’hindi est la langue officielle du pays. L’anglais serait la “langue officielle associée” mais
l’objectif serait que l’hindi le remplace complètement. Cependant, certains Etats où l’usage de
l’hindi reste très faible se battent pour conserver la place de l’anglais.
A leur côté, on trouve aussi 22 langues nationales (dites “classifiées”) à usage officiel utilisées
par les différents gouvernements locaux. Cette diversité dans les dialectes locaux souligne
l’importance de l’hindi et rend le travail difficile aux traducteurs des films bollywoodiens, qui
surpassent en nombre, en musique et en couleurs leurs équivalents américains. De plus, deux
indiens, originaires de différents états et n’ayant pas effectué leur cursus scolaire, ne pourront
pas communiquer entre eux.
Religion
L’hindouisme compte 878 millions de fidèles, environ 80 % de la population indienne, ce qui
en fait de loin la première religion du pays. Trouvant son origine dans la civilisation de
l'Hindus, qui naquit vers 2500 av. J.-C., elle est parmi les plus répandues au monde, après le
christianisme et l’islam. Basée sur un système de castes bien défini, elle regroupe un
ensemble diversifié de concepts philosophiques et spirituels tirés des écrits védas et
représentés par une multitude de dieux. Ces derniers n’entrent pas en conflit, cette religion à
part ne possédant pas de dogme central. Comme le constatera rapidement le voyageur éclairé,
l’hindouisme est aussi un véritable mode de vie qui transparaît dans la vie quotidienne
indienne. Devant des évènements qui nous paraîtraient insupportables, voire traumatisants, les
hindous, eux, témoignent d’un détachement hors du commun et feront montre d’une totale
passivité. Il suffit d’ailleurs d’observer quelques minutes le trafic dans une grande ville pour
s’apercevoir que la peur de la mort, très cultivée chez nous, reste inexistante en Inde. Il
s’avérera inutile, par ailleurs, de tenter de convaincre un indien dormant dans un caniveau de
s’installer sur le trottoir adjacent. Il vous regardera bizarrement tout en affirmant que son
karma n’en sera que meilleur dans sa prochaine réincarnation.
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