LES RÉSISTANCES Les résistances, ce sont les composants les plus utilisé en électronique. Elles servent simplement a ... résister ! Il existe deux types de schéma: La première présente l'avantage de pouvoir écrire sa valeur à l'intérieur du rectangle. La seconde est plus parlante : On peut mieux imaginer un fil fin, donc, résistant. Des résistances, il en existe des grosses, des petites, des bleues, des beiges... mais elles ont toutes le même aspect extérieur... - Comment c'est fait, une résistance ? - Les fonctions d'une résistance - Utilisation d'une résistance - Les différents types de résistance - Comment connaître la valeur d'une résistance Comment c'est fait, une résistance ? Une résistance, c'est une boite dans laquelle se trouve principalement de la poudre de graphite. En effet, le graphite (la matière qui compose la mine de votre crayon à papier) présente une résistance au passage du courant: Prenez un ohmmètre, un crayon a papier et mesurez en mettant une pointe de touche sur la pointe de la mine et l'autre sur l'autre bout de votre crayon (si ce n'est pas un crayon gomme, vous devriez voir le bout de cette mine). Vous obtiendrez une valeur. Autre méthode: Tracez des traits épais et appuyés avec sur une feuille de papier. Mesurez: la valeur variera en fonction de l'endroit où se trouvent les pointes de touche: plus elles sont rapprochées, plus la valeur est faible. (bon d'accord, ma feuille de papier et mon trait de crayon sont mal dessinés, mais le principe est là...) On peu donc, en mettant du graphite dans un boîtier, et en y mettant deux pattes, faire une résistance simple. Plus il y aura de graphite, plus le courant pourra passer, plus la résistance sera faible. C'est pour cela que vous entendrez parler de "résistance à couche carbone" (le graphite est en fait du carbone). Certaines résistances doivent résister à un courant plus important. On remplace alors le graphite par un fil d'alliage nickel-chrome (d'où le nom "résistance à couche métal"). Mais le métal est bien moins résistant que le carbone, c'est pour cela que les résistances de puissance ont de petites valeurs ohmiques. Les fonctions d'une résistance A quoi servent les résistances ? Elles servent à... résister !!! Elles résistent au passage du courant et, de ce fait, abaissent l'intensité de celui-ci. Elles peuvent aussi diviser la tension d'un générateur. Par exemple, si vous désirer 5 Volt avec 9 Volts, vous utiliserez un PONT DIVISEUR DE TENSION. Aussi, on trouve: - La résistance pour abaisser l'intensité - La résistance pour abaisser la tension 1- La résistance pour abaisser l'intensité On peut imager le fonctionnement d'une résistance en remplaçant l'électricité par de l'eau. Imaginez un tuyau. Vous rétrécissez le diamètre de celuici, le débit de l'eau qui y circule sera alors diminué, exactement comme l'intensité est diminuée dans une résistance. Plus le diamètre est petit, plus le tuyau résiste, plus la résistance est grande, et plus le débit est faible. On peut aussi comparer avec des voitures: Le courant dans un fil conducteur est comme des voitures sur une autoroute: ça roule vite et bien. Lorsque ces voitures arrivent au péage, ça bouchonne; et lorsqu'elles ressortent du péage, il y en a moins: s'il y avait 2 voitures par seconde avant le péage, il n'y en aura plus qu'une par seconde après: Le péage a joué le rôle de résistance, il a diminué le flot de voiture, tout comme la résistance diminue le flot d'électrons. Tous cela, c'est bien joli, mais admettons que l'on veuille une intensité de 1 Ampère et que notre générateur de courant continue délivre 9 Volt. Il faut utiliser la formule: R = U / I, Où R est la résistance que l'on cherche, en Ohms, U la tension, en Volt et I l'intensité, en ampères. Cette formule, c'est la LOI D'OHM Donc: R = 9 / 1 R=9 Il faudra donc une résistance de 9 Ohms. Bien sur, 9 ohms est une valeur très petite, mais il faut considérer qu'en pratique, on utilise des courants mille fois plus petits, donc, les valeurs trouvées pour R sont mille fois plus grandes... 2- La résistance pour abaisser la tension Bien, c'est très bien, mais maintenant, on veut une tension de 5 Volts continue alors que notre générateur fournit du 9 Volts continue. On utilisera un PONT DIVISEUR DE TENSION : c'est deux résistances, branchées en séries, dont on vient prendre notre alimentation entre les deux. Retenez que l'on veut 5 Volts entre nos deux résistances et la MASSE. Les résistances de notre pont seront calculées selon la même formule, il faut, pour cela, connaître l'intensité, ici, elle est de 1 ampère. R=U/I R=5/1 R=5 La résistance R2 doit donc faire 5 Ohms Bien, mais 9 - 5 = 4... Où sont passé les 4 volts restant ? Ces 4 Volts, ont peut les avoir en prenant comme "+" de l'alimentation le "+" du générateur et comme "-", là où on à pris +5 Volts, c'est à dire, entre les deux résistances... C'est très bien d'avoir calculer R2, Mais il faut calculer R1... Même motif, même punition ! R=U/I R=4/1 R=4 Donc R1= 4 Ohms En fait, c'est la différence de potentiel qui donne la tension, ici, entre le "+" et l'endroit entre les deux résistances, elle est de 4 Volts, et, entre les deux résistances et la masse, elle est de 5 Volt. Maintenant, on cherche la tension aux bornes de R2. On sait que le tout est alimenté avec du 9V. On sait que R1=8K (8 kilo-ohms) et que R2=1K (1 kilo-ohms). On appelle UR1 la tension aux bornes de R1, UR2 la tension aux bornes de R2 (celle que l'on cherche) et U la tension d'alimentation (9V ici). On cherche la tension aux bornes de R2. On va donc faire UR2=R2xI. Seulement voila: on ne connait pas I. Que faire ? Réfléchissons un peu. A quoi correspond I ? I est l'intensité qui traverse R1 ET R2. On a donc: I=U/R, où U correspond aux 9 volts de l'alimentation et R au total des deux résistances. Donc: I=U/(R1+R2) Et, souvenez-vous: On a dit que: UR2=R2xI, donc: UR2=R2x(U/(R1+R2)) Et voila! On sait comment trouver UR2 sans connaître I... Maintenant, appliquons: UR2=R2x(U/(R1+R2)) UR2=1000x(9/(8000+1000)) UR2=1000x(9/9000) UR2=1000x0,001 UR2=1 On a donc UR2=1V. On peut donc deviner que UR1=U-UR2=9-1=8V On remarque ici une propriété intéressante: J'ai choisi 1K et 8K, mais si j'avais choisi 1ohm et 8ohms, ou encore 1M et 8M, ou bien 1G et 8G; le résultat est le même: UR2=1V. Pourquoi? Tout simplement parce que le rapport entre R1 et R2 est le même: Ici, Le rapport entre 1K et 8K est 1/8. Mais entre 1G et 8G, le rapport est aussi 1/8. De même, entre 100K et 800K, le rapport est de 100/800=1/8. Alors, qu'est ce qui change entre l'ohm, le kilo-ohm, le méga-ohm ou le giga-ohm? Tout simplement I: Avec l'ohm, I sera important: La pile de 9V va s'user facilement. Avec le giga-ohm (on parle aussi de "gigohm"), I sera très faible, et la pile va durer, durer, durer... Seulement, si l'on met un fil entre R1 et R2 pour récupérer le 1V que l'on vient de fabriquer, il y aura très (trop) peu de courant qui circulera dans ce fil. Pour rester raisonable et trouver un bon compromis, restez dans le kilo-ohm (on parle aussi de "kilohm"). Bien que lorsque les valeurs sont aussi faible (1K et 8K ne sont pas de grandes valeurs), on peut prendre du mégohm (1M et 8M). Ou alors, on prend, pour rester dans le kilohm, 100K et 800K. Là, c'est très bien. Donc, RESTEZ DANS DES VALEURS COMPRISES ENTRE 100K ET 1M, c'est un bon compromis. Mais que se passe-t-il dans un pont diviseur de tension ? Comparons à de l'eau... On amène de l'eau... Dans un premier temps, l'eau est freinée par R1. Puis elle part vers notre montage, entre les deux résistances. Mais pas toute ! Un peu d'eau s'écoule vers R2, il y en a moins pour faire marcher notre appareil. Conclusion: Plus R2 est grande, Plus il y a d'eau, ou de courant, qui s'écoule vers l'appareil à faire marcher, et plus R2 est petite, moins il y à d'eau qui s'écoule vers notre appareil. Inversement avec R1. Utilisation d'une résistance Pour ce qui est de la façon de brancher une résistance, il n'y a pas grand chose à dire... Une résistance étant non polarisée, il n'y a pas de "+" ni de "-": vous pouvez brancher les résistances dans n'importe quelle sens sans que cela ait une influence sur le fonctionnement du montage... Pour ce qui est des associations en série et en parallèle: EN SÉRIE Les valeurs des résistances s'additionnent, ce qui est logique. Ainsi, on a: R1 = R2 + R3 + R4 + R5... EN PARALLÈLE Ici, les résistances ne s'additionnent pas... En fait, les résistances résistent au passage du courant, soit. Mais elles en laissent passer une partie. Donc, elles ont une certaine conductivité. Lorsque l'on a des résistances parallèles, c'est cette conductivité qui va s'additionner. Imaginez un flot de voiture. Lorsque la route comporte 3 voies, la circulation se déroule mieux que lorsqu'il y a 1 seule voix. Pour l'électricité, c'est pareil: plusieurs routes vont au même point, le courant circule mieux. Mais ATTENTION: Lorsque l'on additionne des conductances, on n'obtient pas la valeur d'une résistance, mais on obtient sa conductance (l'inverse de sa résistance); ben oui, conductance + conductance ne peut pas être égale à résistance... Donc, nous disions que la conductivité s'additionne. Mais la conductivité, c'est quoi par rapport à la résistance ? C'est l'inverse, non ?. Donc, on va additionner l'inverse de la résistance, qui se note 1 / R. on a donc: Bon, ça, c'est la formule générale. Mais lorsqu'il n'y a que deux résistances, on peut utiliser cette formule, plus simple: Mais ATTENTION: Cette formule est valable UNIQUEMENT lorsqu'il y a DEUX RÉSISTANCES, et non pas lorsqu'il en a plus que 2... Les différents types de résistances Oui, il y en a différentes sortes. - Les résistances ajustables - Les potentiomètres - Les résistances variables - Les photorésistances D'abord, on trouve les RÉSISTANCES AJUSTABLE. Ce sont des résistances dont on peut faire varier la valeur en tournant un bouton. Celui-ci doit être manipuler à l'aide d'un tournevis car il est petit. Une fois que la valeur de la résistance est trouvée, on n'y touche plus. Ces résistances sont faites pour avoir une valeur précise. Elles ne sont pas faites pour voir leurs valeurs changer régulièrement. Leurs schémas sont : Contrairement à un potentiomètre, les résistances ajustables ont seulement 2 broches. La résistance varie entre ces deux broches. Il existe de grosses résistances de ce type, qui sont plus variable qu'ajustable. On appelle ce type de résistance des RHÉOSTATS On trouve également des POTENTIOMÈTRES. Ce sont des résistances, non plus ajustable, mais variables. Celles-ci sont dans un boîtier muni d'un bouton permettant de faire varier facilement la résistance. Ces résistances, en revanche, sont faite pour être manipuler souvent. Leurs schémas sont : Vous remarquerez que les potentiomètres ont 3 broches: les deux au bout de la résistance, plus celle au bout de la flèche. La résistance varie cette fois entre la flèche et l'un des bouts de la résistance. Vous remarquerez que le potentiomètre se comporte comme un pont diviseur de tension : On a une résistance avant la broche centrale (la flèche) et une après : C'est bien un pont diviseur de tension, la flèche vient piquer entre deux résistances. La différence est que cette fois, la tension délivrée est variable: en faisant bouger la flèche, on fait varier les valeurs des résistances qui se trouvent avant et après: la tension varie également. Une RÉSISTANCE VARIABLE à la même fonction qu'un potentiomètre, et le schéma est le même, mais il est dans un petit boîtier, sans gros bouton, et il est à tourner avec un tournevis, ou avec ses ongles. Ce sont ces boutons qui ressortent sur une alimentation variable: ils sont équipés d'une fente pour y glisser les ongles ou un tournevis. On peut aussi trouver des PHOTORÉSISTANCE. Cette fois, la valeur de la résistance varie en fonction de la luminosité : Plus il y a de lumière, moins elle est résistante, plus elle laisse passer le courant; et moins il y a de lumière, plus elle est résistante, moins elle laisse passer le courant. Leur schéma peut être : Connaître la valeur des résistances Ce paragraphe est important, car il ne faut pas confondre une résistance de 1 ohm avec une résistance de 10 mégohms (10000000 d'ohms)... Si vous observez des résistances, vous constaterez qu'il y a des ANNEAUX DE COULEUR. Ce sont ces anneaux qui servent à déterminer la valeur de cette résistance. Il y en à 4 : 3 servent à déterminer la valeur théorique, le dernier, couleur or ou argent, sert à déterminer la tolérance, la précision: plus ou moins 5 % ou 10 % selon la couleur. La lecture commence donc par le coté opposé à celui de l'anneau de tolérance (le premier anneau est celui le plus près de la patte, sur la petite bosse de la résistance). Il y a donc un code de couleur: Dans l'exemple ci-dessus, le premier anneau est rouge: c'est un 2. Le deuxième a la même valeur : on obtient 22, le multiplicateur, troisième anneau, est vert : on obtient 22 x 100 000 = 2 200 000 Ohms, soit 2, 2 mégohms. Dans le code couleur, si le troisième anneau est couleur or, c'est qu'il faut diviser par 10. Exemple : Voici un moyen mnémotechnique de se souvenir de l'ordre des couleurs: apprenez simplement cette phrase: Ne Manger Rien Ou Jeûner Voilà Bien Votre Grande Bêtise... Magique ! Retenez simplement en plus que le vert est avant le violet, et non l'inverse. (Parce que le vert, c'est le 5 car Vercingétorix: -Vert-5-gétorix!!-). Et pensez bien que le noir est 0 (zéro), et non pas 1 (un)... Dans le cas des résistances de puissance, la valeur peut être indiquée en clair. Mais elle peut aussi être indiquée ainsi: "1R2". Dans ce cas, il faut remplacer le R par une virgule et lire "1,2 ohm". On peut aussi lire "R1". Dans ce cas, il faut aussi remplacer R par une virgule, ce qui nous donne ",1". Évidemment, cela sous-entends qu'il y a un zéro devant la virgule. Ce qu'on doit donc lire "0,1 ohm". EXEMPLES: Dans une résistance de puissance, vous pourrez donc lire soit ceci: "5W 10Ω" Qui signifie "5 watts; 10 ohms" soit ceci: "3W 4R7" qui signifie "3 watts; 4,7 ohms" http://www.electronique-pour-tous.com [email protected] Document diffusé gratuitement et interdit à la vente