Recommandations de la SMAR Normes en Réanimation

Recommandations de la SMAR
Normes en Réanimation, Surveillance continue, et Soins intensifs
(Hors Soins Intensifs de cardiologie et réanimation néonatale)
Dr Gaamouche, Pr Hijri, Pr Belkhadir
Comme dans le reste du monde, la réanimation au Maroc a connu un grand essor. Elle est
reconnue comme spécialité, souvent valorisée dans son environnement hospitalier, mais
coûteuse en moyens humains et matériels, la réanimation doit aujourd’hui relever le défi de
la recomposition de l’univers hospitalier.
La nouveauté, la complexité et les risques des techniques utilisées, autant que la gravité des
malades pris en charge, nous imposent une organisation spécifique et autonome, centrée sur
la multidisciplinarité, le travail en équipe et une permanence médicale sur place.
Ces recommandations et ces normes visent à fournir un guide aux professionnels, à leurs
associations professionnelles, aux administrateurs d'hôpitaux, aux instances
gouvernementales pour améliorer et maintenir la qualité et la sécurité des soins des patients.
Pour certains services et structures, ces normes représentent un objectif futur, tandis que
pour d'autres, elles peuvent déjà avoir été mises en place et doivent, par conséquent, être
appliquées.
Définitions :
1. animation
2. Unité de surveillance continue
3. Unité de soins intensifs
Normes d’architecture :
1. Zone d’accueil
2. Zone technique
3. Zone d’hospitalisation
Normes de fonctionnement :
1. Ressources humaines
Personnel médical
Personnel paramédical
2. Ressources matérielles
Conditions d’implantation techniques :
Laboratoire.
Imagerie.
Bloc opératoire.
Examens au lit : Radiographies, Echographie, Fibroscopie.
Définitions :
La Réanimation
Les soins de réanimation sont destinés à des patients qui présentent ou sont susceptibles de
présenter plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital
et impliquant la mise en œuvre prolongée de méthodes de suppléance telles que la ventilation
artificielle, le support hémodynamique, l'assistance rénale
La capacité minimale de l’unité de réanimation est de 6 lits.
L'admission des patients en réanimation, qu'elle soit réalisée par entrée directe (urgences) ou
transfert, ainsi que la sortie des patients dans les unités de surveillance continue, voire dans
d'autres unités d'hospitalisation, implique une continuité des soins.
Afin de garantir cette exigence, les établissements possédant des unités de réanimation
concluront les conventions (accords) nécessaires avec les établissements de santé d'amont
et/ou d'aval, disposant de ces unités. Les conventions (accords) préciseront les modalités de
transfert et d'admission des patients et seront transmises aux SAMU concernés ou par les
moyens de communications mises à disposition.
On distingue différentes catégories d'unités de réanimation selon l'origine des patients pris en
charge :
les unités de réanimation médicale traitent l'ensemble des patients relevant des
disciplines médicales; elles peuvent néanmoins accueillir, pour une part, des patients
après intervention chirurgicale;
les unités de réanimation chirurgicale traitent des patients relevant des disciplines de
chirurgie; elles peuvent néanmoins accueillir, pour une part, des patients médicaux.
les unités de réanimation médico-chirurgicale admettent indifféremment des patients
des disciplines de médecine et de chirurgie;
les unités de réanimation pédiatrique prennent en charge les enfants et les
adolescents.
Toutes ces unités présentent les mêmes caractéristiques organisationnelles et sont
soumises à des conditions techniques de fonctionnement similaires, sauf en ce qui
concerne les qualifications exigées pour l'équipe médicale de ces unités.
L’unité de surveillance continue (USC)
Les unités de surveillance continue prennent en charge les patients qui nécessitent, en raison
de la gravité de leur état, ou du traitement qui leur est appliqué, une observation clinique et
biologique répétée et méthodique et font craindre la survenue d'une ou plusieurs défaillances
vitales nécessitant d'être monitorées ou dont l'état au sortir d'une ou plusieurs défaillances
vitales, est trop sévère ou instable pour permettre un retour dans une unité d'hospitalisation
classique.
Elles constituent un niveau intermédiaire entre d'une part les unités de réanimation et d'autre
part les unités de soins classiques, elles ne sauraient prendre en charge plus de quelques
heures des patients nécessitant une suppléance d’organe en rapport avec une défaillance
viscérale aiguë (ventilation assistée, épuration extra-rénale, traitement d’une insuffisance
circulatoire aiguë…). Ceux-ci doivent être transférés dans l’unité de réanimation de
l’établissement ou, en son absence, dans l’unité d’un autre établissement avec lequel une
convention a été établie. Dans le cas un établissement de santé dispose d'une unité de
surveillance continue et d'une unité de réanimation, il importe que la capacité de l'unité de
surveillance continue soit suffisamment importante pour ne pas entraver les conditions de
transfert des patients d'une unité à l'autre. A cet égard, il est souhaitable que les capacités de
l'unité de surveillance continue soient au moins égales à la moitié des capacités de l'unité de
réanimation minimum 4 lits et que ces deux types d'unités soient situées à proximité l'une de
l'autre.
Les unités de surveillance continue des établissements ne disposant pas d’un service ou unité
de réanimation répondent ici prioritairement aux besoins des unités d’accueil des urgences et
d’hospitalisation ainsi que du bloc opératoire. En l’absence d’unité de réanimation, l’USC peut
aussi prendre en charge des patients ayant une défaillance viscérale aiguë suppléée, en
particulier par la ventilation mécanique, à la condition qu’une résolution rapide de cette
défaillance soit prévisible. Cette résolution doit permettre d’arrêter les moyens de suppléance
en quelques heures (exemples : œdèmes pulmonaires cardiogéniques, certaines intoxications
volontaires, certains malades postopératoires). L’USC peut également admettre des patients
sortant de réanimation ou soins intensifs d’un autre établissement lié par une convention.
L’USC est sous la responsabili de l’équipe d’anesthésie-réanimation ou de réanimateurs
médicaux.
Les unités de soins intensifs
L’unité de soins intensifs (USI) est la structure médiane entre le service de réanimation et
l’unité de soins continus (USC). Elle prend en charge une défaillance unique sur une durée
limitée et constitue avec l’USC l’unité intermédiaire entre la réanimation et les services de
soins généraux hospitaliers.
Les unités de soins intensifs ont vocation à prendre en charge les défaillances viscérales liées
à une seule spécialité d'organe.
Si l'activité de soins intensifs peut donner lieu, pour certaines indications propres à chaque
spécialité d'organe, à la pratique d'actes de réanimation, elle ne saurait en aucun cas se
confondre avec une activité de réanimation. En cas d'atteinte multi viscérale, les patients
doivent être transférés dans une unité de réanimation dans un délai ne pouvant dépasser
48 heures, après contact entre les équipes pour organiser au mieux le transfert.
Recommandations concernant les aspects architecturaux et
techniques de l'unité de réanimation
Situation de l'unité de réanimation :
Lors de la création d'une unité de réanimation ou de la reconstruction d'une unité existante,
celle-ci devrait être située au même niveau et à proximité des structures liées à son
fonctionnement : service d'accueil des urgences, bloc opératoire, service d'imagerie médicale,
surveillance continue. En cas de restructuration d'un bâtiment existant, lorsque l'implantation
de l'unité de animation au même niveau que le plateau technique s'avère impossible, un
appareil élévateur spécifique permettra d'assurer le transfert des malades entre ces unités.
Les circulations entre l'unité de réanimation et les structures liées à son fonctionnement
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