GEN-F160-7 (GEN-SCI-029)
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2. estimation de l’erreur sur l’ensemble du maillage
3. marquage des éléments du maillage où cette erreur est la plus grande
4. raffinement des zones marquées
Ce processus est répété jusqu'à ce que l'erreur soit inférieure au seuil prescrit. On peut donc imaginer
partir d’un maillage grossier mais généré rapidement, pui
s prescrire une erreur cible et enfin laisser
l’algorithme auto-adaptatif générer la suite des maillages jusqu’à convergence de l’erreur.
Un des points clés du raffinement auto-adaptatif est la construction d'indicateurs d'erreur
capables de
guider efficacement l'algorithme. L'ONERA a récemment ouvert un axe de recherche dans
ce domaine pour la modélisation par équations intégrales et a proposé via la thèse de Marc Bakry [1]
de nouveaux indicateurs a posteriori fiables et efficaces qui permettent d'envisager une résolution auto-
adaptative optimale.
L’objectif de cette thèse est de réaliser une avancé dans le domaine de la simulation numérique des
phénomènes de propagation d'ondes par formulations intégro-différentielles en mettant en plac
algorithme de raffinement auto-
adaptatif efficace pour des applications de grandes tailles. Si ce type
d'approche est déjà bien éprouvé pour les méthodes élément fini standards il reste un challenge pour
les méthodes intégrales du fait de la diversité
et la complexité des algorithmes mis en œuvre (solveurs
direct/itératifs, préconditionneurs algébriques/analytiques, produits matrices vecteurs rapides FMM ou
H-matrix, etc.). Cependant les compétences acquises dans ce domaine à l'ONERA sont nombreuses et
permettent de relever le défi.
En résumé, la thèse a pour ambition de concevoir un algorithme auto-adaptatif permettant :
• de garantir la précision d’un calcul par rapport à une prescription de l’utilisateur,
• de construire un maillage "idéal" du point de vue de la simulation,
•
de réduire le coût global du calcul en économisant du temps ingénieur lors de la génération du
maillage.
Nous proposons trois axes de recherche pour réaliser cette o
bjectif :
1.
Le schéma classique de résolution par équations int
égrales est l'utilisation d'un solveur itératif
dont le produit matrice-
vecteur est accéléré par une méthode FMM (Fast Multipole Method). La
mise en place d'un algorithme de raffinement auto-
adaptatif nécessite naturellement un certain
nombre de modificat
ions dans ce schéma afin d'assurer la performance du code de calcul. En
effet, cet algorithme va produire localement des zones raffinées, voire très raffinées (i.e. un
maillage multi-échelle) qui sont généralement néfastes pour les performances des solveur
basés sur une méthode FMM standard. Il est donc impératif de posséder une méthode
d'accélération efficace pour ce type de configurations. Des solutions dans la littérature (FMM
base multi-fréquence [2], H-matrix [3]) seront le point départ pour concevoir le produit matrice-
vecteur efficace pour ce type de maillages. D'autre part, à chaque itération, l'algorithme de
raffinement produira uniquement des modifications locales du maillage donc de la matrice à
inverser. Il sera donc primordial de mettre en plac
e des structures évitant la reconstruction
globale à chaque raffinement de toutes les données nécessaires pour effectuer les produit
matrice-vecteur (voir [4] ).
2.
La technique proposée dans [1] offre aussi une approche naturelle pour déterminer
estimation de l’erreur algébrique induite par l’utilisation d’un solveur itératif. Cette estimation
sera de même nature que l’erreur de discrétisation (norme sous-
d’approximation) et devrait ainsi permettre de proposer des critère
précisément, les estimateurs d'erreur a posteriori que l'on a évoqué précédemment sont utilisés
pour répondre à la question : quelle est la distance entre la solution approchée uh et la solution
exacte u de notre problème ? Leur
construction est basée sur l'hypothèse que le problème
discret a été résolu de façon exacte. Or en pratique, on utilise souvent un solveur itératif pour