DEVOIR N°1 : ANALYSE DE DOCUMENT(S) Traitez un des deux sujets proposés Sujet n°1 La croissance dans les grandes puissances. Apres l’avoir présenté, analysez le document afin de montrer les évolutions de la croissance des années 1850 à nos jours. Vous montrerez ensuite les limites de ce document pour le traitement de cette question. Sujet n°2 Les transports, un élément essentiel dans les transformations de l’économie depuis le milieu du XIXème siècle. Apres avoir présenté le document n°1, analysez les documents afin de montrer en quoi les transports ont accompagné l’industrialisation, puis leur rôle dans la mondialisation. Vous montrerez ensuite les limites de ces documents pour le traitement de cette question. Document n°1 Document n°2 GRILLE DE CORRECTION SUJET N°1 Présentation du document La nature du document et les destinataires sont identifiés [211] La date est relevée [211] Le contexte est précisé [112] La source est nommée [211] La fiabilité du document est questionnée [214] Le sujet du document est mis en évidence [211] S S S S S S M+ M+ M+ M+ M+ M+ MMMMMM- I I I I I I S M+ M- I S M+ M- I S M+ M- I S M+ M- I S M+ M- I S M+ M- I S S M+ M+ MM- I I S S M+ M+ MM- I I S S S M+ M+ M+ MMM- I I I Thème 1 : Les caractéristiques de la croissance des grandes puissances La croissance, un phénomène constant A relever : valeurs toujours croissantes pour le monde, valeurs toujours croissantes pour les pays présentés, forte augmentation mondiale après1940 et surtout 1970 A mettre en relation avec : définition du mot croissance, industrialisation, amélioration du niveau de vie, société de consommation, tertiarisation La croissance ne concerne pas toutes les grandes puissances de la même manière A relever : précocité des pays occidentaux, retard des autres pays, différence de rythmes A mettre en relation avec : phases d’industrialisation décalées, sous-développement, colonisation, pays du Nord et du Sud, Trente Glorieuses Thème 2 : Une succession d’économies-monde La phase britannique A relever : courbe violette dominante dans la seconde moitié du XIXème siècle A mettre en relation avec : naissance de l’industrialisation au Royaume-Uni, forte domination économique du Royaume-Uni, présence partout dans le monde La phase américaine A relever : passage de la courbe bleue au-dessus de la violette, période de ce changement (début XXème), progression dans les années 40 A mettre en relation avec : seconde industrialisation, dimensions des Etats-Unis, pays pas touché sur son sol par les guerres mondiales La phase multipolaire A relever : « décollage » des autres courbes, poursuite de la domination des pays occidentaux sur le schéma A mettre en relation avec : mondialisation, division internationale du travail, bas coût de la main d’œuvre dans ces grands pays Méthode de l’analyse documentaire Des informations sont prélevées dans le document et apparaissent dans la réponse sous forme de descriptions précises [212] Le sens général du document est compris [213] La réponse apporte des connaissances qui explicitent le contenu du document et permettent l’analyse [215] Conclusion et limites Les grandes idées issues de l’analyse sont synthétisées [227] Les limites du document (absence de certaines grandes puissances ; PIB/habitant et pas PIB ; tracés imprécis qui ne montrent pas les phases de crise ; arrêt en 2008 ; écarts inégaux entre les dates) sont montrées [214] Présentation / Expression / Orthographe Le devoir est bien présenté (écriture, lignes séparant les différentes parties...) [411] Le devoir est correctement exprimé [412] Le devoir est correctement orthographié [413] PROPOSITION DE CORRIGE SUJET N°1 (ne pas oublier que c’est un corrigé de prof, pas l’intégralité des attentes) Pour étudier la croissance dans les grandes puissances, le document proposé est un graphique composé de plusieurs courbes. Il permet d’observer l’évolution du PIB/habitant pour cinq grandes puissances du monde actuel (Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine, Inde et Brésil) ainsi que pour l’ensemble du monde. Pour réaliser ce graphique son auteur a puisé à plusieurs sources : les chiffres les plus anciens proviennent de l’étude d’Angus Maddison sur L’économie mondiale, une perspective millénaire paru en 2002 tandis que pour aller jusqu’en 2008 on a fait appel à des données provenant de l’université canadienne de Sherbrooke. Dans tous les cas, ce sont des sources fiables qui, comme le document, sont essentiellement destinées à des spécialistes plus qu’au grand public. L’observation du document permet de constater que la croissance économique est un phénomène qui a concerné toutes les grandes puissances mais pas forcément de la même manière. On peut en effet voir que pour chacun des cinq pays étudiés, le PIB/habitant est très supérieur en 2008 à son niveau de 1850 (il passe par exemple de 2500 $ à 32000 $ pour les Etats-Unis). Cette augmentation du PIB/habitant traduit l’augmentation de la quantité de biens et de services, c’est-à-dire la croissance économique dont on peut donc dire qu’elle est constante sur toute la période (y compris pour l’ensemble du monde). Cette croissance s’explique par les transformations économiques connues dans le monde à partir du XIXème siècle à savoir l’entrée dans une phase d’industrialisation ; celle-ci a conduit à une augmentation de la production d’objets, à un développement du commerce et finalement à une amélioration du niveau de vie des populations (par abaissement du coût des produits). Toutefois, on peut constater que dans l’ensemble cette croissance a surtout été forte après 1940 (les Etats-Unis passent de 2500 $ à 7500 $ en 90 ans (x3), puis de 7500 $ à 32000 $ (x4.5) en 68 ans). Il s’agit ici de l’effet de nouvelles phases d’industrialisation (seconde puis troisième révolution industrielle) débouchant sur la naissance d’une société de consommation (que peuvent symboliser les produits jetables). Dans le même temps, les activités se tertiarisent. Si la croissance est constante pour les grandes puissances étudiées, celle-ci ne s’effectue pas au même rythme. On voit nettement que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont une croissance beaucoup plus précoce que les autres puissances (ils atteignent un PIB/habitant d’environ 5000 $ vers 1900 quand la Chine et le Brésil ne l’atteignent que dans les années 1990… et l’Inde n’y est pas encore). Cette précocité s’explique par une entrée plus rapide dans l’industrialisation ayant permis un développement économique qui font des Etats-Unis et du Royaume-Uni, comme les autres pays « occidentaux », des pays du Nord. Au contraire, la situation de la Chine, de l’Inde et du Brésil est marquée par une longue faiblesse du PIB/habitant (inférieur à 1000 $) ce qui est caractéristique du sous-développement. Ces territoires, plus ou moins colonisés sont encore loin d’être de grandes puissances ; ils appartiennent à ce qu’on appelle aujourd’hui les pays du Sud. Ils ne commencent vraiment à connaître la croissance que lorsque celle-ci devient générale à partir des années 40 (le Brésil passe d’environ 1000 $ à 5000 $ au cours de cette période) ; ce sont les fameuses Trente Glorieuses, période longue de croissance à plus de 5% par an faisant suite à la Seconde Guerre mondiale. Cette croissance commence à faire d’eux des pays émergents, c’est-à-dire des pays dont la situation économique s’améliore sans que toutefois le niveau de développement progresse pour tous. L’observation de la croissance à travers le document permet de voir apparaître une succession d’économies-monde. Sur la seconde moitié du XIXème siècle, on constate que le PIB/habitant est le plus élevé au Royaume-Uni parmi les grandes puissances étudiées. Cela correspond à l’époque de l’économie-monde britannique dont le centre était Londres et qui s’explique par la précocité de l’industrialisation du RoyaumeUni ; en 1850, celui-ci, véritable « atelier du monde », produisait ainsi la moitié de la production industrielle mondiale. Cette forte domination économique s’accompagnait par une présence partout dans le monde à travers un vaste empire colonial (l’Inde y appartenait) mais aussi un « empire informel » auxquels des territoires indépendants comme le Brésil ou la Chine appartenaient. A partir du début du XXème siècle, on constate que la courbe du PIB/habitant des Etats-Unis dépasse celle du Royaume-Uni et s’en détache nettement à partir de 1940. C’est le début de la période de l’économiemonde centrée sur les Etats-Unis. Ce basculement s’explique par la puissance économique des Etats-Unis, pays vaste aux grandes ressources et dont le territoire n’a pas été touché par les deux guerres mondiales ; au contraire, celles-ci ont dopé l’économie américaine et ont permis l’implantation des Etats-Unis sur des marchés jusqu’alors réservés aux Européens. Si les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont poursuivi leur croissance, la forte croissance de la Chine, du Brésil et de l’Inde depuis les années 80 environ a donné naissance à une économie-monde multipolaire dans laquelle les métropoles de ces pays émergents jouent un rôle majeur aux côtés de métropoles à la puissance plus ancienne comme Londres ou New York. C’est ce processus caractérisé par une augmentation des flux dans le monde qui a été baptisé du nom de mondialisation. La forte croissance dans ces trois pays s’explique par le principe de la division internationale du travail ; une partie importante des produits fabriqués autrefois dans les pays occidentaux l’est désormais dans les pays émergents où la population nombreuse assure un faible coût de main d’œuvre. Si le document proposé nous a permis de constater que la croissance était un phénomène constant mais inégal parmi les grandes puissances ce qui a généré des économies-monde successives, il n’est pas exempt de reproches… On peut même dire qu’il est largement critiquable car il souffre de graves problèmes de conception : l’écart entre les dates ne respecte pas la proportionnalité (même écart entre 1870 et 1900 qu’entre 1900 et 1913) ce qui fausse la lecture ; la croissance se mesurant à l’aide de l’augmentation (ou pas) du PIB, le PIB/habitant est un indicateur moins efficace car il va pénaliser les pays très peuplés comme la Chine ou l’Inde (pour preuve, la Chine est le deuxième pays par le PIB mais cela ne se voit pas du tout) ; on notera aussi avec surprise que les dates semblent avoir été choisies pour masquer les crises économiques, on ne voit ainsi jamais la croissance s’inverser alors qu’on sait par exemple qu’elle connut une forte inversion dans les années 30. Enfin, le sujet demandant d’étudier la situation jusqu’à nos jours, on ne peut le faire à l’aide du document puisque celui-ci ne va pas au-delà de 2008. GRILLE DE CORRECTION SUJET N°2 Présentation du document La nature du document et les destinataires sont identifiés [211] L’absence de date est relevée mais une estimation est effectuée [211] Le contexte est précisé [112] L’absence d’auteur est signalée [211] La fiabilité du document est questionnée [214] Le sujet du document est mis en évidence [211] S S S S S S M+ M+ M+ M+ M+ M+ MMMMMM- I I I I I I S M+ M- I S M+ M- I S M+ M- I S M+ M- I S M+ M- I S S M+ M+ MM- I I S S M+ M+ MM- I I S S S M+ M+ M+ MMM- I I I Thème 1 : Les transports accompagnent l’industrialisation Les transports ont progressé grâce à l’industrialisation A relever : locomotive à vapeur ; porte-conteneurs géants ; abondance des produits agricoles A mettre en relation avec : succession de sources d’énergie et de moteurs ; passage de la technique à la technologie (augmentation des vitesses, des capacités de transport); une agriculture profitant du développement de la chimie et dont les produits s’exportent Les transports ont favorisé l’industrialisation et le développement économique A relever : forte présence du métal (machines, rails…) ; grands ports dans les pays du Nord A mettre en relation avec : industrialisation ; sidérurgie/métallurgie ; accroissement du commerce ; développement des zones industrialo-portuaires Thème 2 : Les transports sont au cœur de la mondialisation Une augmentation des distances parcourues A relever : distance assez courte mais aspect révolutionnaire de l’offre (doc 1) ; grand éloignement des grands ports actuels (doc.2) A mettre en relation avec : économies-monde successives (précocité britannique ; mondialisation polycentrique actuelle) ; progrès technologiques ; recherche de coûts plus bas (bateaux) Les transports au service de logiques différentes A relever : relation économique limitée (doc.1) ; forte concentration des grands ports en Asie (doc.2) A mettre en relation avec : priorité au commerce avec les colonies ; nouvelle division internationale du travail ; faible coût de la main d’œuvre en Asie du Sud-est Méthode de l’analyse documentaire Des informations sont prélevées dans les documents et apparaissent dans la réponse sous forme de descriptions précises [212] Le sens général des documents est compris [213] La réponse apporte des connaissances qui explicitent le contenu des documents et permettent l’analyse [215] Conclusion et limites Les grandes idées issues de l’analyse sont synthétisées [227] Les limites des documents (publicité donc pas objectif pour le doc.1 ; ne présentent qu’un transport pour des périodes différentes et à des échelles différentes ; cartes muettes ; documents qui n’évoquent que des flux de marchandises) sont montrées [214] Présentation / Expression / Orthographe Le devoir est bien présenté (écriture, lignes séparant les différentes parties...) [411] Le devoir est correctement exprimé [412] Le devoir est correctement orthographié [413] PROPOSITION DE CORRIGE SUJET N°2 (ne pas oublier que c’est un corrigé de prof, pas l’intégralité des attentes) Le document n°1 est une affiche publicitaire commandée par la compagnie des chemins de fer de l’Ouest et de Brighton à un auteur dont le nom est inconnu. Cette affiche a pour but d’annoncer (principalement à de riches agricultures et à des marchands) l’ouverture d’un service de transport ferroviaire nouveau permettant de transporter de Paris à Londres des produits agricoles fragiles (fruits, fleurs et primeurs). Comme tout document à caractère publicitaire, sa fiabilité est très relative d’autant plus qu’on ne dispose pas de la date de création de cette affiche (on peut cependant la dater de la fin du XIXème siècle ou du début du XXème siècle d’après l’aspect de la locomotive et des wagons, c’est-à-dire d’une époque où la croissance et l’industrialisation étaient importantes). Les documents proposés permettent de montrer qu’il y a plus d’un siècle (document n°1) comme aujourd’hui (document n°2), les transports accompagnent le processus d’industrialisation (et au-delà, la croissance économique c’est-à-dire l’augmentation de la quantité de biens et de services produits sur un territoire). L’industrialisation a d’abord permis de faire progresser les transports. Sur le document n°1, on voit au centre de l’affiche une locomotive propulsée par la combustion de charbon tandis que les porte-conteneurs géants évoqués par le document n°2 fonctionnent pour leur part grâce à des dérivés du pétrole. Les progrès de l’industrie, associés à une innovation permanente, ont donc vu se succéder différentes sources d’énergie propulsant différents moteurs (machine à vapeur pour le document 1, moteur à explosion pour le document n°2). La création du service « ACCELERE » de Paris à Londres nous indique que ces progrès ont concerné la vitesse des moyens de transport tandis que le fait que les porte-conteneurs soient « géants » montre que la capacité de produits transportés n’a cessé d’augmenter (les manœuvres visibles sur l’affiche mettraient des mois à charger un seul des porte-conteneurs actuels…). Mais les transports ont pu aussi profiter indirectement de l’industrialisation par l’apparition de nouveaux flux de marchandises ; c’est ce que montre l’affiche : les progrès des industries de matériel agricole (et peut-être même de la chimie) expliquent que les agriculteurs du Bassin parisien se retrouvent désormais avec des excédents de produits qu’ils ont besoin d’écouler. Ils ont donc besoin eux aussi de moyens de transports plus rapides et de plus grande capacité. Inversement, les transports ont favorisé l’industrialisation. Sur l’affiche, on peut observer outre la locomotive d’autres produits industriels en fer ou en acier (les rails, les engins de portage) fabriqués pour permettre le développement et le fonctionnement du réseau ferroviaire. Les nombreuses commandes en matériel ont fait tourner l’industrie métallurgique (et notamment la sidérurgie) au moment de la première puis de la deuxième phase d’industrialisation… tout comme la construction des porte-conteneurs géants évoqués par le document n°2 assure la création d’emplois dans les chantiers navals. En observant les deux cartes, on constate que les grands ports mondiaux se situent en grande partie dans les régions du monde les plus développées (Europe, Etats-Unis, Asie de l’Est). Ces ports ne sont généralement pas de simples espaces d’embarquement ou de débarquement de marchandises mais aussi des zones industrialo-portuaires, c’est-àdire des espaces dans lesquels les industries sont installées à proximité immédiate des quais. Cette situation confirme les liens très forts qui existent entre l’industrialisation et les transports. Ayant permis et accompagné la croissance, les transports ont tout naturellement joué un rôle dans le fonctionnement des économies-monde qui sont des étapes vers la mondialisation (processus d’augmentation des flux de natures diverses sur un espace de plus en plus vaste). La confrontation des deux documents permet de mesurer l’évolution du rôle des transports dans ce processus. On peut constater en comparant les deux documents qu’à un siècle de différence, les distances parcourues et la vitesse de parcours n’ont cessé de croître. L’affiche présente un service effectué sur une distance assez courte mais qui est véritablement révolutionnaire : sans la naissance des trains, l’augmentation de leur vitesse et la possibilité de stocker des rames sur de gros navires spécialisés, un tel « exploit » n’aurait pas été possible. Cela indique le niveau de technicité atteint à cette époque notamment par les Britanniques dont l’économie-monde dominait la Terre à l’époque du document n°1. Pourtant, en dépit de leurs nombreuses possessions partout dans le monde, les Britanniques ne pouvaient pas obtenir des fruits et des légumes ne poussant pas sur leur territoire. La situation présentée par le document n°2 nous montre un véritable changement d’échelle : les ports indiqués sur les deux cartes sont généralement très éloignés les uns des autres (certains sont en Europe, d’autres en Amérique, d’autres encore en Asie). Pourtant cette distance n’apparaît pas comme un obstacle grâce aux progrès technologiques (la surgélation par exemple) ; elle est même un avantage car les lourds navires qui fréquentent ces ports offrent le coût de transport le plus bas qui soit. En un siècle, les logiques économiques ont également changé. Le cas montré par l’affiche est sans doute un exemple très particulier car les Britanniques commercent prioritairement avec leurs colonies ; ils ne font venir ici des produits de France que parce qu’ils n’ont pas la possibilité de les obtenir ailleurs. Les moyens de transport britanniques, comme les français d’ailleurs, servaient donc principalement au commerce colonial (achat de matières premières, exportations de produits industriels). Aujourd’hui, on constate sur le document n°2 que les principaux ports se situent en Asie de l’Est ce qui s’explique par la division internationale du travail. Profitant du faible coût de la main d’œuvre dans ces pays asiatiques, une grande partie de la production industrielle y est réalisée et on a donc eu besoin d’y créer des ports de plus en plus importants qui ont fini par constituer ce qui est la première façade maritime mondiale. On est donc ici dans la logique d’une économiemonde à plusieurs centres, la mondialisation actuelle. L’étude de ces documents a permis de montrer l’importance des transports dans les phénomènes d’industrialisation et de mondialisation, tous deux liés à la croissance économique. Cependant, ce petit dossier documentaire comporte des limites qui ne permettent pas d’embrasser la totalité de la question des transports. Chaque document ne porte que sur un moyen de transport à une époque donnée ce qui ne permet pas de comparaison totalement efficace (qu’en était-il des navires de transport à la fin du XIXème siècle par exemple ?). On peut aussi remarquer que les documents ne portent que sur le transport des marchandises alors que les transports peuvent jouer un rôle dans l’économie à travers les flux de capitaux, voire la mobilité des personnes. Sur un plan plus interne aux documents, le fait que l’affiche soit une publicité doit inciter à une grande prudence à l’égard de ses affirmations tout comme on peut regretter que les deux cartes ne portent aucun nom pour identifier les ports les plus importants par exemple.