L'action du scanner sur le faisceau étroit d'électrons assure
l'irradiation à des profondeurs plus ou moins importantes d'un
objet fixe ou mobile. En sortie d'accélérateur, une fenêtre consti-
tuée d'une feuille de titane permet le passage des électrons vers
l'extérieur et la cible sans affecter la qualité du vide des dispo-
sitifs de génération, d'accélération et de balayage.
On distingue trois catégories d'accélérateurs :
- les accélérateurs circulaires,
- les accélérateurs électrostatiques,
- les accélérateurs linéaires.
Les accélérateurs circulaires, mettant en œuvre des éner-
gies considérables (supérieures à plusieurs dizaines de MeV),
sont généralement classés en INB, “installations nucléaires de
base”. Ils sont réservés à la recherche scientifique et leur construc-
tion résulte souvent d'une coopération internationale. Ce type
de matériel constitue le noyau de grands centres de recherches
autour duquel s'affairent un certain nombre d'équipes spécia-
lisées. Les cyclotrons et les synchrocyclotrons sont exclus de
l'objet de ce document.
FONCTIONNEMENT
2.1 ■Les accélérateurs électrostatiques
Le principe du dynamitron (Figure 1) consiste à appliquer
aux particules une tension constante obtenue par un système
multiplicateur de potentiels. Dès 1930, Greinacher a développé
un système où la production d'électrons est assurée par une
triode T qui oscille à une fréquence de l'ordre de 200 kHz. Sous
l'influence d'électrodes placées en face des condensateurs C,
ceux-ci se chargent, le potentiel étant maintenu par des diodes
D disposées entre les condensateurs successifs. Cette cascade
de condensateurs protégés par les diodes produit une tension
finale égale à la somme des tensions de redressement. Cette
technologie a été exploitée industriellement grâce au dévelop-
pement des semiconducteurs de puissance. Il en a résulté des
appareils des types Cockcroft et Walton.
Dans un accélérateur de type Van de Graaff (Figure 2), des
charges électriques sont déposées, par influence ou effet de
pointe, sur une courroie isolante qui les amène jusqu'à une élec-
trode haute tension, le tube d'accélération se situant entre cette
électrode et la masse. Pour éviter les possibilités de claquage
dues à des tensions de l'ordre du million de volts, l'ensemble est
disposé dans un diélectrique gazeux sous pression. Dans la
configuration en tandem, les ions négatifs sont accélérés de la
masse vers l'électrode haute tension où des électrons leur sont
arrachés. Ils sont alors transformés en ions positifs pour être à
nouveau accélérés de l'électrode vers la masse.
2.2 ■Les accélérateurs linéaires
Les particules sont accélérées en ligne droite sous l'effet
d'un champ électrique alternatif. Plusieurs variantes ont été dé-
veloppées (Figures 3 et 4).
La première consiste à maintenir un champ électrique al-
ternatif entre des cavités cylindriques, appelées tubes de glis-
sement. Leur longueur est calculée pour qu'il y ait synchronisa-
tion entre la phase du champ et la progression des particules.
Celles-ci reçoivent une impulsion chaque fois qu'elles passent
en paquet d'un tube à l'autre.
Pour la deuxième, l'émission d'une onde électromagnétique
progressive qui se propage entraîne les particules par vagues.
L'emploi de cavités supra-conductrices permet de produire des
champs magnétiques plus intenses avec des longueurs de tubes
et une puissance requise moindres. Un autre développement
consiste à accélérer des électrons qui entraînent avec eux, grâce
aux forces de Coulomb, des ions lourds qui atteignent des vi-
tesses, donc des énergies cinétiques, considérables.
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Figure 2 - Accélérateur «Van de Graaff»
NOIR ROUGE BLEU JAUNE
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