Guide pédagogique - Université de Moncton

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Favoriser l’espoir et l’auto-efficacité chez les élèves en matière d’action
environnementale
Isabelle-Andrée Lang
Mémoire présenté à la Faculté des sciences de l’éducation afin de répondre aux
exigences de la Maîtrise en Éducation, mention enseignement
Faculté des sciences de l’éducation
Université de Moncton
Juin 2011
Remerciements
Tant de cheminement depuis les premiers jours où j’ai entrepris ce projet! Je
tiens maintenant à remercier bien des gens qui m’ont permis de mener à terme la
réalisation de ce mémoire de maîtrise dans un contexte toujours motivant et
agréable.
J’adresse d’abord mes remerciements à Diane Pruneau, professeure à la Faculté
des sciences en éducation de l’Université de Moncton, qui m’a permis de
découvrir de nombreux trésors qui s’ajoutent maintenant à mes acquis
pédagogiques. Elle a su m’encadrer tout au long du processus par son expertise
en recherche, ses connaissances scientifiques et sa disponibilité permanente.
Qu’elle soit remerciée surtout pour ses nombreuses qualités humaines et ses
multiples encouragements qui m'ont permis d’atteindre mes objectifs grâce à
mon niveau élevé d’espoir et d’auto-efficacité!
Une partie de ce travail a aussi été rendue possible grâce à la belle collaboration
avec les chercheuses de Littoral et vie, de l’Université de Moncton. Maryse
Cousineau, Jackie Kerry, Joanne Langis et Marie-Andrée Mallet ont été
accueillantes lors du projet à l’école de Grande-Digue et elles ont été très efficaces
lors du partage de leurs ressources.
Cette dernière année, j’ai aussi eu le plaisir d’obtenir une rétroaction de mes
élèves de l’école Abbey-Landry pendant l’élaboration du guide pédagogique. En
souhaitant leur avoir légué des graines dont ils pourront, un jour, récolter les
fruits, je leur dis merci.
J’exprime ma gratitude envers mon époux qui a énormément contribué à ce
projet de longue haleine par ses encouragements, son écoute, ses suggestions et
sa confiance. Il s'est également engagé de près dans mon projet de recherche par
son expertise en informatique. Je lui en suis très reconnaissante. Coralie a aussi
été une perle puisqu’elle démontrait de la patience envers mes nombreuses
i
heures devant l’ordinateur. Elle se distrayait par l’écriture ou le dessin. Elle
m’encourageait à sa façon en m’apportant des mots de GETM (Je t’aime).
Raphaël, quant à lui, dormait de nombreuses heures chaque jour et lorsque
réveillé, il s’amusait dans la bonne humeur et le partage avec sa sœur et son papa
quand je n’étais pas disponible. Je leur ai souvent expliqué que je prenais plaisir à
écrire des idées pour aider les élèves à mieux s’engager afin d’assurer un monde
meilleur…
Mes parents méritent également un élogieux remerciement, non seulement pour
m’avoir relue et encouragée, mais pour avoir cru en moi dès le début. C’est
d’ailleurs grâce à eux que j’ai toujours eu le goût d’être en apprentissage continu
et le désir de me surpasser. Merci de m’avoir légué le goût de lire et de partager
ma passion avec les jeunes.
Finalement, j’aimerais remercier mes nombreux amis qui ont contribué de près
ou de loin à l’élaboration de ce mémoire : Andrée, Christine, Dawn, Éric, Isabelle
et Sébastien. Merci pour votre appui et vos suggestions. Vous retrouverez sans
doute quelques traces de vos idées dans ce présent document. Je me sens très
honorée d’avoir eu ces partages avec vous.
ii
Sommaire
Certaines recherches
démontrent que les jeunes se sentent aujourd'hui
désemparés face à l’ampleur des problèmes environnementaux présents autour
d'eux. Selon certains auteurs, les jeunes démontreraient des sentiments limités
d'espoir et d'auto-efficacité. Il est donc crucial de redonner aux élèves le pouvoir
et le désir d’être à l’affut et de s'impliquer dans l'amélioration de
l'environnement. Dans ce mémoire, nous présentons une recension des écrits
dans lequel sont définis l’espoir et l’auto-efficacité. Nous discutons aussi du
développement de ces attitudes. Nous proposons ensuite des stratégies
pédagogiques qui sont susceptibles d'augmenter les niveaux d’espoir et d’autoefficacité chez les élèves. En annexe, un guide pédagogique est inclus, guide qui
vise à outiller les enseignants de 3ième, 4ième et 5ième année pour qu’ils
puissent favoriser l’espoir et l’auto-efficacité chez leurs élèves, en matière d’action
environnementale. Dans le guide, on retrouve des questionnaires, des stratégies
pédagogiques et des ressources prêtes pour exploitation en classe.
iii
Table des matières
Remerciements ......................................................................................................... i
Sommaire ................................................................................................................ iii
1. Problématique ...................................................................................................... 1
2. Recension des écrits ............................................................................................ 3
2.1 L’espoir .......................................................................................................... 3
2.2 L’auto-efficacité ..............................................................................................5
3. Suggestions d’activités pédagogiques ................................................................ 10
Références ............................................................................................................... 17
Guide pédagogique ………………………………………..………………………………………….21
Introduction ........................................................................................................... 22
1. Questionnaires ................................................................................................... 23
1.1 Questionnaire pour l’enseignant ou l'enseignante .................................... 23
1.2 Questionnaire de l’élève .............................................................................. 26
1.3 Consignes à l’enseignant pour travailler avec le questionnaire de l’élève .. 29
2. Une pédagogique de l’espoir et de l’auto-efficacité en ERE.............................. 30
2.1 Lecture d’histoires exemplaires (à succès) ..................................... 31
2.2 Formation sur les actions environnementales.............................. 31
2.3 Actions environnementales ............................................................... 32
2.4 Visionnement de films ......................................................................... 33
2.5 Attachement à la nature ..................................................................... 34
2.6 Sortie en nature (inventaire) ............................................................ 35
2.7 Sortie en transport en commun ........................................................ 35
2.8 ONG environnementales ..................................................................... 36
2.9 David Suzuki........................................................................................... 36
2.10 Technologie .............................................................................................37
2.11 Échanges entre amis ............................................................................37
2.12 Souligner les succès ............................................................................ 38
2.13 Encouragement systématique d’une pensée positive ............... 39
2.14 Écriture de scénarios désirés .......................................................... 40
iv
3. Brefs conseils pour favoriser l’espoir et l’auto-efficacité, en matière d’action
environnementale ................................................................................................... 41
4. Histoire exemplaire (Rivière Petitcodiac) ........................................................ 43
5. Actions (PowerPoint) ..........................................................................................47
6. Conte écologique ................................................................................................ 51
7. Questions ouvertes : discussion ........................................................................ 54
Références ...............................................................................................................55
v
1. Problématique
La situation dramatique de la planète exige l’implication de tous les citoyens dans
les enjeux environnementaux. À ce sujet, dans le rapport du PNUE (Programme
des Nations Unies pour l’environnement, 2007), on rapporte que, malgré les
efforts des groupes environnementaux,
les problèmes graves de la planète
persistent, notamment le changement climatique, l’extinction des espèces et le
défi d’alimenter une population croissante. Ces enjeux mettent l’humanité en
danger.
Selon Hicks (2007), quand ils considèrent l’avenir, les jeunes s’attendent à une
augmentation des problèmes environnementaux dans leur région et ailleurs.
Grâce à la contribution des médias, les jeunes sont de plus en plus conscients de
la présence et des effets de certains problèmes dans leur milieu. De plus, il
semble que les jeunes se sentent impuissants face à l’ampleur des problèmes
environnementaux. Certains sentiments tels la peur, le stress et le désespoir
découragent les jeunes à prendre position et à s’engager (Pruneau, 2009). De
même, lors d’une vaste enquête réalisée au Québec, Pronovost, Payeur et
Robitaille (2009) ont trouvé que plusieurs jeunes démontrent un faible niveau
d’auto-efficacité quant à leur capacité d’agir pour améliorer l’environnement et
une confiance réduite quant à un avenir prospère et sain de la planète. Deux
concepts psychologiques pourraient expliquer le désengagement des jeunes en
matière d'action environnementale : un espoir limité quant à la possibilité d'un
1
environnement plus sain dans l’avenir et un faible sentiment d'auto-efficacité
(Pruneau, 2009).
À la lumière de ces propos, il est essentiel de vérifier ce qui se passe dans les
écoles. À l’heure actuelle, on constate que l’éducation relative à l’environnement
(ERE) prend différentes formes dans les classes des écoles du NouveauBrunswick. En effet, les activités vécues en ERE varient, en qualité et en quantité,
en fonction de l’intérêt personnel des enseignantes et des enseignants et en
fonction de leurs connaissances en environnement et en ERE.
Il est donc
essentiel de se donner des outils pour favoriser davantage l’espoir et l’autoefficacité chez les élèves.
Sachant que les jeunes se sentent désemparés face aux enjeux environnementaux,
ce mémoire tente de répondre à la question suivante : En classe, comment
pourrait-on favoriser l’espoir et l’auto-efficacité des élèves, en matière d’action
environnementale? La question posée vise la proposition de divers outils
pédagogiques aptes à convaincre les élèves qu’ils peuvent eux-mêmes s’impliquer
pour améliorer leur milieu. On veut également suggérer des moyens
pédagogiques pour aider les élèves à envisager un monde meilleur, en matière
d’environnement.
Pour répondre à la question posée, une recension des écrits est présentée,
écrits portant notamment sur les définitions de l’espoir et de l’auto-efficacité
ainsi que sur les moyens de développer l’espoir et l’auto-efficacité chez les
2
apprenants. Inspirée par les écrits recensés, nous proposons ensuite des
stratégies pédagogiques pour développer ces attitudes chez les élèves. Par la suite,
en annexe A, un guide pédagogique est présenté. Dans ce guide, on retrouve
d'abord deux questionnaires qui permettent aux enseignants et aux élèves de
situer initialement leurs niveaux d’espoir et d’auto-efficacité. Le volet
pédagogique suit et comprend des activités pédagogiques illustrant les stratégies
précédemment proposées ainsi que des pistes et des ressources pour augmenter
l’espoir et l’auto-efficacité des élèves, en matière d’action environnementale.
2. Recension des écrits
2.1 L’espoir
Certains chercheurs définissent l’espoir comme une source de motivation (Kulig,
2001; Snyder, 2002), alors que d’autres le considèrent comme une émotion qui
découle d’une façon de penser, d’agir ou de concevoir le monde (Farran, Herth &
Popovich, 1995). Pour qu’une personne passe à l’action, elle doit croire qu’elle a
accès à des moyens lui permettant d’atteindre ses buts. Elle formule alors
différentes alternatives d’action. Même si la plupart du temps elle choisit
initialement un moyen d’atteindre ses buts, elle choisira d’autres moyens ou
actions si un obstacle survient. Les personnes qui ont un sentiment d’espoir élevé
se considèrent capables de changer d’avenue quand l’action de départ est contrée.
Ces personnes sont davantage capables d’avoir recours à différentes options que
celles qui ont un faible sentiment d’espoir (Irving, Snyder & Crowson, 1998;
Snyder, 1994; Snyder, Harris et al., 1991).
3
L’espoir comprend deux composantes interreliées : l’agentivité et les voies
(Snyder , 1994, 2000). L’agentivité se définit comme le pouvoir de produire des
résultats de façon intentionnelle (Bandura, 1997). L’agentivité est une
composante importante de la motivation car elle aide la personne à atteindre son
but (Snyder, 2002). Les voies réfèrent aux processus encourus pour arriver au
but. Donc, pour atteindre son but, la personne doit s’imaginer le ou les chemins à
suivre pour y arriver. Certaines personnes ne prendront qu’un seul chemin, alors
que d’autres en prendront plusieurs (Snyder 1994a; Snyder 1994b). Plus
précisément, la pensée agentive se démarque quand un obstacle bloque la route
choisie initialement. Pour que la personne veuille contourner cet obstacle, elle
doit avoir une motivation nécessaire pour poursuivre l’atteinte de son but (Irving,
Snyder & Crowson, 1998; Snyder, 1994b).
Ainsi, les personnes ayant un niveau d’espoir élevé essayeront d’autres
alternatives (Snyder 1994a; Snyder 1994b). À l’opposé, un niveau faible d’espoir
fait en sorte que la personne décroche lorsqu’elle rencontre des obstacles
puisqu’elle peut difficilement penser à d’autres alternatives. Finalement, les
personnes qui vivent souvent des échecs perdent confiance et leur estime de soi
est remise en question (Snyder, 1994). L’habileté d’avoir recours à différentes
alternatives pour résoudre les problèmes rencontrés permet un certain contrôle
de l’environnement. Enfin, certaines recherches rapportent que les personnes qui
ont un niveau d’espoir élevé sont souvent moins anxieuses (Snyder, 1999).
4
Les individus qui espèrent sont donc plus positifs quant à leurs capacités et au
sujet de l'avenir, ce qui facilite leur performance dans des situations difficiles et
en résolution de problèmes (Farran et al., 1995). En effet, les personnes qui
espèrent un dénouement favorable envisagent les problèmes de façon
constructive (Drach-Zahavy &
Somech, 2002). Même dans des situations
incertaines (Courville & Piper, 2004), ces personnes sont portées à agir et elles
cherchent des moyens d'atteindre leurs buts (Snyder, 2000). Stajkovic (2006)
distingue l’espoir passif de l'espoir actif, le premier reflétant une attente
généralisée que les désirs seront comblés sans accomplir d'action (exemple :
l'espoir d'être choisi pour une activité) alors que dans le deuxième concept, la
réalisation d'actions est nécessaire pour atteindre les objectifs (exemple : agir
pour être sélectionné). En environnement, des liens entre l'espoir, la motivation
à agir (agentivité) et l'engagement dans l'action environnementale ont
récemment été établis (Lueck, 2007; Zaff et al., 2008).
2.2 L’auto-efficacité
Le concept d’auto-efficacité, proposé et défini initialement par Bandura (2000)
se définit comme la croyance d’une personne envers ses capacités d’organiser et
d’exécuter les tâches nécessaires pour atteindre un but. Schwarzer et Hallum
(2008) ajoutent que l’auto-efficacité réfère aux habiletés nécessaires lors de
nouvelles situations et aux compétences qui permettent de gérer efficacement des
situations stressantes. L’auto-efficacité influence la façon dont les gens pensent,
se sentent et agissent.
5
Plusieurs chercheurs s’accordent pour dire que l’auto-efficacité se manifeste ou
non en fonction de la tâche à accomplir. DiClemente (1986), Hofstetter, Sallis
et Hovelle (1990) et Schwarzer et Hallum (2008) soutiennent qu’il faut évaluer
l’auto-efficacité dans le domaine de l’activité ou dans le contexte de la tâche à
accomplir. Le sentiment d’auto-efficacité d’un individu peut donc être élevé dans
un domaine et faible dans un autre.
Bandura (2000) estime que le niveau d’auto-efficacité d’une personne dépend de
différents facteurs tels les actions entreprises, les efforts investis, la lutte face aux
obstacles et aux défaites. Lorsqu’on s’arrête aux émotions, un niveau d’autoefficacité faible est souvent associé à la dépression, à l’anxiété et à l’impuissance.
Les personnes qui ont une moins bonne estime de soi sont aussi portées à avoir
des pensées négatives à l’égard de leurs accomplissements et de leur
développement personnel. Bandura (2000) soutient que l’auto-efficacité varie
également en fonction de l’humeur. Une attitude positive est souvent présente
quand l’auto-efficacité est élevée, alors qu’elle est peu manifestée lorsque la
personne se sent découragée. Bandura ajoute que l’on confond souvent l’autoefficacité et l’estime de soi. Toutefois, ces deux concepts sont bien distincts
puisqu’une personne ne perd pas nécessairement son estime de soi si elle est
inefficace dans un domaine donné.
Schwarzer et Hallum(2008) stipulent qu’un sentiment d’auto-efficacité élevé
facilite la performance dans diverses situations, notamment dans les réalisations
scolaires. Puisqu’elle est reliée à la motivation, l’auto-efficacité influence les
6
actions qui sont prises. En effet, l’auto-efficacité peut rehausser ou freiner la
motivation. Les personnes ayant un niveau d’auto-efficacité élevé sont portées à
opter pour des tâches qui représentent un défi (Bandura, 1997; Schwarzer, 1992).
Elles se fixent des objectifs élevés et persévèrent pour y arriver. De plus, l’autoefficacité est un fondement majeur de l'action. À moins que les personnes
pensent qu'elles peuvent atteindre un résultat grâce à leurs actions, elles ont peu
de raison d'agir ou de persévérer face aux difficultés (Bandura, 2000). En
d’autres mots, une fois les actions ciblées, les personnes ayant un niveau d’autoefficacité élevé investissent plus d’efforts et persistent plus longtemps que celles
qui ont un faible niveau d’auto-efficacité. Même s’il y a des obstacles, elles se
remettent plus vite sur pied et persévèrent jusqu’à atteindre leur but. L’autoefficacité doit être très élevée pour que la personne poursuive ses projets malgré
les obstacles tels un progrès lent, un résultat incertain ou un désaccord de la part
de la société. Au contraire, un faible niveau d’auto-efficacité peut même
empêcher la fixation d’un but parce que la croyance est de ne pas posséder les
compétences nécessaires à la réussite (Bandura, 2000).
Les personnes qui ont un sentiment élevé d’auto-efficacité expliquent souvent
leur échec par un manque d’effort de leur part ou par la présence d’obstacles. À
l’opposé, les personnes qui ont un faible niveau d’auto-efficacité attribuent leurs
échecs à leurs faibles capacités (Alden, 1986; Grove, 1993; McAuley, Duncan &
McElroy, 1989; Silver, Mitchelle & Cist, 1995). Enfin, selon Pintrich et Schrauben
(1992) et selon Wood et Locke (1987), les personnes qui ont une auto-efficacité
7
élevée régulent mieux leurs tâches d’apprentissage que celles qui doutent de leurs
capacités.
2.3 Le développement de l’espoir
Snyder (1994b) rapporte que les adultes qui ont un niveau d’espoir élevé ont eu,
au cours de leur enfance, l’occasion d’observer des modèles manifestant de
l’espoir. Ces modèles les ont aidés à se fixer des buts et à diriger leur pensée vers
l’atteinte de ces buts. Les modèles ont aussi servi de motivateurs. Ayant eu des
modèles qui leur ont permis d’apprendre comment procéder pour atteindre des
buts, ils peuvent par la suite imiter ces modèles.
De plus, pour démontrer de l’espoir, il est important de vivre des réussites
(Beavers & Kaslow, 1981). Une personne qui commence à vivre des succès dans
l’atteinte de certains de ses buts aura tendance à cheminer plus positivement, ce
qui diminuera ses chances de revivre des moments négatifs (Snyder et al., 2002).
De même, dans une situation où l’on souhaite apporter un changement social, il
est plutôt difficile d’avoir un sentiment élevé d’espoir si l’on tente d’agir seul. Le
niveau d’espoir est donc plus élevé lorsque les forces individuelles sont unies
dans un groupe. La motivation est alors plus présente et les changements se
réalisent plus facilement (Barre-Tal, 2001).
8
2.4 Le développement de l’auto-efficacité
Les personnes auxquelles nous nous identifions tendent à devenir nos modèles.
Suite à la constatation des succès vécus par nos modèles, grâce à leurs efforts,
nous éprouvons un sentiment d’encouragement envers notre propre autoefficacité (Bandura, 1982 ; Schunk, Hanson & Cox, 1987; Creer & Miklich,1970).
Il est aussi vrai que le niveau d’auto-efficacité d’une personne diminue si elle voit
ses modèles échouer malgré leurs efforts (Brown & Inouye, 1978). De même,
selon Schunk et Hanson (1989), plus les ressemblances entre deux personnes
sont semblables, plus le lien d’influence sera grand. Par contre, moins il y a de
ressemblances, moins l’auto-efficacité sera affectée par les échecs ou les réussites
des modèles (Schunk & Hanson, 1989).
Jerusalem et Mittag (1995) et Bandura (1997) s’entendent également pour dire
que les succès favorisent l’augmentation du niveau d’auto-efficacité, alors que les
défaites sont responsables d’une baisse du niveau d’auto-efficacité.
Les encouragements et les paroles qui démontrent que les jeunes ont les habiletés
nécessaires pour réussir jouent également en faveur de l’auto-efficacité (Bandura
1999, Zimmerman, 1985). Bandura (2000), Schunk et Meece (2006) proposent
ainsi d’encourager une personne à agir en lui disant qu’elle en est capable. Il est
aussi important de fournir aux apprenants des tâches à leur niveau, tâches où ils
sont susceptibles de réussir, ce qui réduit la peur à la tâche. L’action augmente les
chances de succès, surtout lorsqu’un feed-back positif est donné à la suite de la
tâche. Quand un individu réussit une tâche, il prend fréquemment le risque d’agir
9
de nouveau et le cycle action-auto-efficacité se poursuit. Le degré de difficulté
des tâches proposées devrait aussi augmenter en fonction du rythme et des
capacités des élèves, et ce, en s’assurant de bien leur préciser des indicateurs de
réussite (Bandura 2000). Tant qu’à Ames (1992) et Zimmerman (1998), la
transmission aux élèves d’un but spécifique est une autre stratégie favorable car
elle leur permet de se concentrer sur la tâche et les incite à utiliser efficacement
des stratégies d'autorégulation.
Enfin, dans le domaine de l’environnement, Pruneau (2009) soutient que si l’on
réussit à développer des compétences environnementales chez les jeunes, ils se
sentiront mieux préparés à affronter les problèmes locaux. En effet, quand on sait
comment s’y prendre pour accomplir une tâche, on aborde celle-ci avec plus de
confiance.
3. Suggestions d’activités pédagogiques
Plusieurs théories sur l’espoir et sur l’auto-efficacité ont été relevées chez
différents auteurs. Notre question de recherche, plus spécifique au domaine de
l’environnement, était la suivante : En classe, comment pourrait-on favoriser
l’espoir et l’auto-efficacité des élèves, en matière d’action environnementale?
Inspirée du
cadre théorique, nous proposons ici différentes stratégies
pédagogiques qui pourraient favoriser
l’espoir et l’auto-efficacité en matière
d’action environnementale chez des élèves de 3e, 4e et 5e année du primaire.
10
Lecture d’histoires exemplaires (à succès)
Schwarzer et Hallum (2008) soulignent qu’il est nécessaire, lors de nouvelles
situations, d'utiliser des habiletés particulières. Bandura (2000), lui, soutient
l’importance de croire en ses capacités d’organiser et d'exécuter les tâches
nécessaires pour atteindre un but. Ainsi, pour développer l’auto-efficacité et
l’espoir, les élèves pourraient lire des histoires exemplaires ou en rédiger. Les
histoires exemplaires, qui racontent les exploits de citoyens qui ont mené à bien
des actions pour aider l'environnement, encourageraient les élèves à investir des
efforts pour opérer certains changements. Les élèves prendraient ainsi conscience
des capacités d’action environnementale des citoyens de leur milieu. En lisant
ces histoires, les élèves apprendraient aussi comment s’y prendre pour faire des
actions.
Formation sur les actions environnementales
Bandura (1997) et Schwarzer et Hallum (2008) disent que la motivation est un
élément qui se rattache à l’espoir et à l’auto-efficacité notamment dans les tâches
scolaires. Ainsi, il serait pertinent d’offrir une formation aux élèves au sujet des
actions environnementales qu’ils pourraient réaliser dans leur milieu. En plaçant
les élèves dans le contexte d’une problématique environnementale, ils pourraient
choisir eux-mêmes une action environnementale et l’accomplir. Grâce à leur
implication, leur niveau de motivation deviendrait plus
élevé, ce qui leur
permettrait d’atteindre plus aisément leur but.
11
Actions environnementales
De plus, il est essentiel que les élèves aient la chance d’accomplir et de réussir
concrètement au moins une action environnementale. En effet, Bandura (2000)
dit que l’individu doit être plongé dans l’action afin de mettre à profit différents
moyens pour atteindre un but. De même, Bandura soutient que les actions
favorisent l’usage de capacités créatives lorsque vient le temps de trouver des
alternatives pour contourner les obstacles. Ainsi, les élèves pourraient essayer
différents moyens d’atteindre leurs buts, en fonction des obstacles rencontrés. Ils
pourraient mettre à profit leur créativité pour contourner ces obstacles.
Finalement, ce genre de projet offre la chance aux élèves de gérer efficacement
des situations stressantes tout en façonnant la façon dont ils se sentent par
rapport à l’action. Schwarzer et Hallum (2008) tiennent compte du facteur stress
dans une nouvelle situation.
Visionnement de films
Irving, Snyder et Crowson (1998), Snyder (1994), et Snyer et al. (1991)
soutiennent l’importance de croire que l’on a accès à des moyens pour atteindre
ses buts. Cette idée d'accès à des moyens propulse les personnes vers l’agir. Alors,
il est intéressant de présenter aux élèves des films montrant des exemples de
projets où des élèves comme eux ont entrepris et réussi des actions
environnementales. De plus, les films représentent souvent un élément de
motivation pour les élèves. Donc, les élèves peuvent d’abord visionner le film
dans le but de prendre conscience qu’il est possible d’arriver à des résultats
lorsqu’on s’engage dans une action. Les élèves peuvent ensuite choisir une
12
problématique
qu’ils
désirent
améliorer
par
l’entremise
d’un
projet
environnemental. Dans un autre ordre d’idées, d’autres films démontrant
certaines problématiques peuvent aussi être présentés pour alimenter les
connaissances et le désir des élèves de trouver des solutions. Les élèves seront
ensuite encouragés à poser des gestes dans le but d’améliorer une situation
problématique.
ONG environnementales
Selon Barre-Tal (2001), quand on veut
apporter un changement social, le
sentiment d’espoir est peu élevé lorsqu’on tente d’agir seul. Il est donc important
de donner la chance aux élèves d’unir leurs capacités entre eux et avec des
groupes environnementaux. D’ailleurs, il existe une fondation au nom d’une
figure canadienne importante dans le mouvement de l’environnement : la
Fondation David Suzuki. Celui-ci pourrait devenir un modèle de persévérance
pour les jeunes puisqu’il véhicule plusieurs messages positifs. D’autant plus que
Snyder (1994b) souligne l’importance d’observer
des modèles pour être en
mesure de se fixer des buts et atteindre ceux-ci.
Technologie
À l’école, les différentes formes de technologie sont des éléments motivateurs
pour la plupart des élèves. Grâce à l’usage des technologies, les élèves seraient
positifs, dès le départ, par rapport à un projet environnemental. D’ailleurs,
Bandura (2000) souligne l’importance d’une attitude positive puisqu’elle favorise
une auto-efficacité élevée. Certains films seraient intéressants à projeter pour
13
alimenter la réflexion et la prise de conscience des problèmes environnementaux.
Certaines vidéos d’artistes qui véhiculent un message au sujet de l’environnement
peuvent aussi faire l’objet d’étude quand vient le temps de préparer une action
environnementale puisqu’ils peuvent devenir des modèles pour les élèves.
Échanges entre amis
Bandura (2003) explique que l’accomplissement d’une tâche dans un domaine
donné réduit la peur et augmente les chances de succès, surtout lorsqu’un feedback positif est transmis. Lorsque l’élève réussit une tâche, il aura le goût de se
risquer à nouveau. Ainsi des moments d’échange entre élèves pour partager leurs
réussites d’action personnelle à la maison permettent d’encourager un sentiment
d’accomplissement tout en recevant des commentaires positifs de l’enseignant et
des amis de la classe. Ensemble, des solutions peuvent être partagées pour aider
les élèves à poursuivre leurs efforts vers l’atteinte d’un but. Ils s’encourageront
mutuellement et partageront différentes habiletés à exploiter. C’est d’ailleurs
Bandura (1999) et Zimmerman (1985) qui soulignent l’importance des
encouragements et du partage d’habiletés.
Sortie en nature
Puisque DiClemente (1986), Hofstetter, Sallis et Hovelle (1990), et Schwarzer et
Hallum (2008) soulignent que l’auto-efficacité prend un sens spécifique selon le
domaine, il est important de tenir compte du contexte de la tâche à accomplir. Il
faudrait donc donner la chance aux élèves de vivre des moments privilégiés dans
la nature. Ainsi, ils développeront un attachement à la nature par le biais d’une
14
attitude positive, ce qui est nécessaire d’après Bandura (2000). Ensuite, ils seront
plus motivés à s’impliquer dans un projet environnemental. L’augmentation du
niveau d’espoir et d’auto-efficacité sera ainsi favorisée puisque ces concepts
prennent un sens spécifique selon le contexte. Lors d’une sortie en nature,
l’enseignant proposerait aux élèves des situations d’apprentissage qui leur
permettent de connaître des réussites, ce qui est important puisque le degré de
difficulté d’une tâche doit augmenter selon le rythme et les capacités des élèves
(Bandura, 2000). Lors d’une sortie de ce genre, l’enseignant pourrait aussi
préciser les indicateurs de réussite pendant et à la fin de l’activité puisque
Bandura (2000) souligne l’importance les préciser. Finalement, Ames (1992) et
Zimmerman (1998) accordent la même importance à la transmission d’un but
spécifique parce qu’ils disent que l’élève pourra se concentrer sur la tâche en
utilisant les stratégies efficaces pour une telle tâche.
Souligner les succès
Tel que mentionné par Conti (2000), Bandura (1997), Beavers et Kaslow (1981),
et Jerusalem et Mittag (1995), il est primordial que l’enseignant souligne les
efforts que les élèves déploient et les succès qu’ils obtiennent en matière d’action
environnementale afin qu’ils persistent malgré les difficultés rencontrées. Quant
à eux, Bandura (2000), Schunk et Meece (2006) proposent d’encourager une
personne à agir en lui disant qu’elle en est capable. Fort probablement, lors de
certaines actions environnementales, les défaites seront présentes. L’enseignant
devra alors s’assurer que les défaites soient bien accueillies par les élèves,
puisque Jerusalem et Missate (1995) et Bandura (1997) rapportent que les
15
défaites sont responsables d’une baisse de l’auto-efficacité. Les élèves et les
enseignants pourraient également approcher les médias
pour que ceux-ci
mettent en valeur leurs actions en diffusant la nouvelle de ces succès.
Écriture de scénarios désirés
L’écriture de scénarios désirés permet aux élèves d’imaginer plusieurs situations
possibles dans l’avenir, situations dans lesquelles le problème qu'ils étudient a
été résolu. Cette écriture aide les élèves à prévoir plusieurs chemins à suivre
pour arriver à leurs buts. D’ailleurs, Snyder (2002) souligne l’importance de
dresser un portrait des étapes à suivre pour atteindre un but.
L’enseignant comme modèle
Snyder (1994b) rapporte que les modèles comptent beaucoup dans le
façonnement de l'espoir. Dans une école, l’enseignant doit être conscient de son
rôle puisqu’en plus d’être pédagogue, il sert de modèle dans sa façon de se
comporter au quotidien. Par les propos et les actions de leur enseignant, les
élèves pourraient observer l’exemple d’un citoyen engagé dans l’amélioration de
l’environnement. Les élèves s’identifieraient alors à ce modèle, ce qui au fil du
temps, les aiderait à se fixer des buts et à diriger leur pensée vers l’atteinte de
ceux-ci.
16
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practice. New York: Guilford Press.
20
21
Introduction
Ce guide pédagogique s’adresse aux enseignantes et aux enseignants de la
3e, 4e ou 5e année. Il a pour but de vous fournir des questionnaires, des idées
pédagogiques et des ressources pédagogiques pour vous
aider à intégrer
l’éducation relative à l’environnement dans votre pratique en classe. Le guide
renferme spécifiquement des activités visant à augmenter l’espoir et l’autoefficacité chez les élèves, en matière d’action environnementale. On veut ici
que les élèves se sentent capables d’agir pour améliorer leur environnement
et qu’ils croient en l’avènement d’un monde meilleur et plus sain.
L’auteure encourage les lecteurs et les lectrices de ce guide à modifier le
contenu du document pour l’enrichir, et à faire de petits pas vers un avenir
prometteur.
Note : Pour économiser du papier et pour épargner du temps, ce guide se
retrouve en format électronique dans le site Web du Groupe Littoral et vie,
de l’Université de Moncton, à l’adresse suivante :
http//www8.umoncton.ca/littoral-vie
22
1. Questionnaires
1.1 Questionnaire pour l’enseignant ou l'enseignante
La prochaine section propose deux tableaux qui vous permettent de réfléchir à
vos propres
niveaux d’espoir et d’auto-efficacité, dans le domaine de
l’environnement. Puisque votre but est de travailler auprès des élèves afin
d’augmenter leur niveau d’espoir et d’auto-efficacité, il est important que vous
preniez d’abord quelques instants pour répondre à ce questionnaire pour mieux
vous connaître dans ce domaine.
Encerclez le chiffre qui correspond à votre réponse. Ensuite, additionnez vos
points pour chacun des tableaux. Consultez enfin l'interprétation des résultats
pour déterminer vos niveaux d’espoir et d’auto-efficacité. Nous vous suggérons
aussi d’écrire quelques idées pour mieux objectiver votre prise de conscience.
23
ESPOIR
Je pense que je peux agir maintenant pour
améliorer le sort de la planète.
Je crois que, petit à petit, les gens seront
plus engagés et aideront l’environnement.
Je crois que ma communauté sera plus saine
dans les années à venir.
Pas du tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Pas du tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Pas du tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Total :
Résultats :
-
Moins de 7 points, vous démontrez un faible niveau d’espoir pour
l'avenir environnemental de la planète.
- Entre 7 et 12 points, vous démontrez un niveau d’espoir modéré pour
l'avenir environnemental de la planète.
- Plus de 12 points, vous démontrez un niveau d’espoir élevé pour l'avenir
environnemental de la planète.
24
AUTO-EFFICACITÉ
Je suis capable de faire des actions pour
améliorer l’environnement dans ma communauté.
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Je connais les actions que je peux faire pour
améliorer ma communauté.
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Je veux m’engager davantage pour un avenir
viable.
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Pendant l’année scolaire, je me sens capable
d'impliquer mes élèves dans des actions
environnementales.
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Total :
Résultats :
-
Moins de 10 points, vous démontrez un faible niveau d'auto-efficacité
quant à votre capacité de faire des actions pour aider l'environnement.
-
Entre 10 et 16 points, vous démontrez un niveau d'auto-efficacité
modéré quant à votre capacité de faire des actions pour aider
l'environnement.
-
Plus de 16 points, vous démontrez un niveau d'auto-efficacité élevé
quant à votre capacité de faire des actions pour aider l'environnement.
Objectivation
*
*
*
À la lumière de mes résultats, je________________________________
_________________________________________________________
_________________________________________________________
25
1.2 Questionnaire de l’élève
Dans les deux tableaux suivants, tu trouveras d'abord des phrases au sujet de
l’espoir que tu ressens par rapport à l'avenir de la planète. Tu trouveras ensuite
des phrases qui parlent de ton auto-efficacité, c'est-à-dire de comment tu te sens
capable d'aider l'environnement. Encercle le chiffre qui correspond à tes
réponses. Remplis le questionnaire sans y mettre ton nom.
Nous reviendrons à ce questionnaire durant l’année et à la fin de
l’année pour comparer tes résultats.
26
ESPOIR
1. Je pense que je peux agir maintenant pour
améliorer le sort de la planète.
2. Je crois que, petit à petit, les gens
seront plus engagés et aideront
l’environnement.
3.
Je crois que ma communauté sera plus
saine dans les années à venir.
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Total :
Résultats :
Moins de 7 points, tu as un faible niveau d’espoir pour un environnement sain
dans le futur.
Entre 7 et 12 points, tu as un niveau d’espoir moyen pour un environnement
sain dans le futur.
Plus de 12 points, tu as un niveau d’espoir élevé pour un environnement sain
dans le futur.
27
AUTO-EFFICACITÉ
1. Je suis capable de faire des actions pour
améliorer ma communauté.
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
2. Je connais les actions que je peux faire
pour améliorer ma communauté.
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
3. Je veux m’engager davantage pour un
avenir viable.
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
4. Pendant l’année scolaire, je souhaite faire
des actions environnementales avec mes
amis et mes enseignant.e.s.
Pas du
tout
1
Un peu
2
De temps
en temps
3
Souvent
4
Toujours
5
Total :
Résultats :
Moins de 10 points, tu as un faible niveau d’auto-efficacité au sujet de ta
capacité d’aider l’environnement.
Entre 10 et 16 points, tu as niveau moyen d’auto-efficacité au sujet de ta
capacité d’aider l’environnement.
Plus de 16 points, tu as un niveau d’auto-efficacité élevé au sujet de ta
capacité d’aider l’environnement.
Objectivation
*
*
*
Suite au questionnaire, je crois que______________________________
28
1.3 Consignes à l’enseignant pour travailler avec le questionnaire de l’élève
Quand les élèves auront répondu au questionnaire, vous pouvez animer une
discussion avant de compiler les résultats. Une autre discussion suivra lors de la
communication des résultats. Voici quelques suggestions de questions ouvertes :
- Comment décririez-vous l’environnement de notre communauté?
- Pensez-vous que l’environnement sera en meilleur état dans l’avenir?
- Qui a la responsabilité d’un environnement en santé?
- Comment arriver à faire une différence dans notre communauté?
- À la maison, comment décrivez-vous l’engagement de votre famille?
(autres questions au no. 7)
29
2. Une pédagogique de l’espoir et de l’auto-efficacité en ERE
À la lumière des recherches, des stratégies pédagogiques,
des conseils et
quelques ressources sont proposées pour favoriser, chez vos élèves, l’espoir et
l’auto-efficacité, en matière d’action environnementale.
Les cases à la droite de chaque activité vous aideront à intégrer graduellement
ces activités pédagogiques dans
votre enseignement. La première case sera
cochée si l’activité vous intéresse. La deuxième recevra un nombre selon l’ordre
de priorité que vous lui donnez durant l’année scolaire. Finalement, la dernière
case sera cochée quand l’activité est terminée.
Les stratégies, conseils et ressources sont présentés brièvement sans inclure
tous les détails de réalisation. À vous d’y ajouter les éléments qui les rendront
encore plus bénéfiques pour les résultats d’apprentissage que vous espérez
atteindre par l’entremise de ces activités. Les possibilités sont innombrables.
Laissez-vous emporter par vos grandes connaissances pédagogiques et votre
créativité!
30
Intérêt
2.1 Lecture d’histoires exemplaires (à succès)
Ordre
de priorité
Terminé

L’enseignant peut lire une histoire à succès, c’est-à-dire une
histoire exemplaire qui raconte, de façon fidèle ou ludique, les
actions réussies par un groupe pour aider l’environnement.
L’histoire de la restauration de la Petitcodiac peut être choisie si
l’on
habite à proximité de cette rivière ou si l’on étudie le
Nouveau-Brunswick en sciences humaines (voir no. 4). Par la
suite, les élèves pourraient être invités à rédiger leur propre
histoire à succès, seul ou en équipe, c’est-à-dire une histoire qui
rapporte une action environnementale faite par eux-mêmes ou
par un groupe local. Un partage pourrait suivre, permettant la
réalisation du potentiel des élèves de la classe ou des citoyens
locaux.
Intérêt
2.2 Formation sur les actions environnementales
Les élèves peuvent participer à
Ordre
de priorité
Terminé

une formation sur les
environnementales qu’ils pourraient réaliser avec leur groupeclasse. Une présentation PowerPoint préparée par le Groupe
littoral et vie est disponible (voir no. 5).
31
Intérêt
Ordre
de priorité

2.3 Actions environnementales
Il est important que les élèves aient la chance de mener à terme
des actions environnementales. À l’école, on peut leur offrir
l’occasion
de
se
pencher
sur
une
problématique
environnementale qui leur est proche; soit dans la classe, la
cour de récréation ou la communauté. Voici des exemples de
problématiques environnementales qui pourraient faire l’objet
d’une analyse et éventuellement d’une action par les élèves.
Exemples :
-
La problématique reliée au pont chaussée de la rivière
Petitcodiac :
On étudie la situation pour ensuite arriver à trouver et
choisir des solutions. Une pétition est une option
d’action. Les élèves recueillent alors des signatures. Par
la suite, les élèves présentent leur pétition au Conseil
municipal. Puisque souvent ces réunions sont télévisées,
il est intéressant de demander aux médias de souligner
le succès du projet.
-
Une cour d’école sans végétation :
Il serait intéressant de planter des arbres, des arbustes et
des plantes dans la cour d’école. Il faut faire d’abord une
recherche afin de choisir les espèces végétales qui
répondent aux besoins des élèves (ex. : attirer les
oiseaux, couper le vent, récolter des fruits…). Les parents
peuvent partager leurs plants de fleurs lorsque vient le
temps pour eux d’éclaircir leur plate-bande. Certaines
gens de la communauté peuvent aussi offrir des arbres,
des arbustes ou fleurs.
-
Terminé
Autres idées (voir no. 5)
32
Intérêt
Ordre
de priorité

2.4 Visionnement de films
« Les porteurs d’espoir », film produit par Dansereau (2010),
montre l’exemple d’une
classe qui réussit à apporter un
changement à une problématique communautaire, celle des
graffitis faits dans les parcs,
Terminé
par les adolescents de la
communauté. Le film peut ensuite susciter une réflexion. Les
élèves peuvent rédiger une histoire exemplaire (voir no.4) en
se servant du film ou leur vécu.
« Une vérité qui dérange », produit par Guggenheim (2006),
est un film dans lequel Al Gore fait la narration. Ce film peut
servir à donner le goût d’éduquer les gens de la société. Il faut
toutefois juger de la pertinence du film en fonction du niveau
scolaire. Ainsi, une partie du film serait suffisante pour les
élèves du primaire. À suite du visionnement et d’une
discussion pour objectiver, les élèves pourraient chercher des
faits intéressants et parfois même bouleversants, entre autre,
sur les répercussions de nos actions. Ces faits, écrits sur des
étiquettes (sans oublier la référence), seraient affichés dans
l’école, dans le milieu de travail des parents ou dans les
commerces locaux.
33
Exemples :
-
Les élèves pourraient coller le fait suivant près des
caisses, dans une épicerie : « La durée de vie d’un
sac de plastique est en moyenne de 20 minutes. Il
prend plusieurs centaines d’années pour se
décomposer ». (BazikPress)
-
Les élèves pourraient coller le fait près des
robinets : « Un robinet d’eau chaude d’où s’écoule
une goutte par seconde gaspillera 9 000 litres par
année ». (Environnement Canada : www.ec.gc.ca)
Intérêt
Ordre
de priorité

2.5 Attachement à la nature
En éducation relative à l’environnement, il est d’abord
important que les élèves développent
Terminé
un attachement à la
nature. Il est donc essentiel de leur faire vivre différentes
activités à l’extérieur de la classe. Que ce soit pour rédiger un
poème ou un récit d’aventures, les élèves peuvent se trouver un
lieu personnel dans la nature où ils se sentent bien. Il est aussi
recommandé de retourner plusieurs fois au même endroit.
L’élève aime explorer les composantes de la nature telles que le
sol, le vent, les êtres vivants.
34
Intérêt
Ordre
de priorité
Terminé

2.6 Sortie en nature (inventaire)
En nature un inventaire des espèces d’un écosystème (ex. :
plage), peut être réalisé. Les élèves travaillent en équipe avec des
outils pertinents : des règles, des loupes, un microscope, etc. Ils
disposent d’ un guide imagé pour l’identification des plantes, des
coquillages et des oiseaux. Au retour en classe, chaque équipe
choisit une espèce et se lance dans une recherche. Finalement,
pour présenter leurs apprentissages, certains élèves choisiront
des affiches alors que d’autres opteront pour une présentation
PowerPoint.
Intérêt
Ordre
de priorité

2.7 Sortie en transport en commun
Si un système de transport en commun existe dans la
communauté, il est intéressant de faire vivre aux élèves une
sortie en autobus. Il suffit de leur fournir
Terminé
les objectifs
d’observation à l’avance pour qu’ils aient une intention lors du
parcours. Ils peuvent, par exemple, noter les endroits où les
gens se rassemblent (ex. fontaine, parc), les espaces verts, la
flore et la faune, les gens qui marchent vs. les gens en voiture…
Ils peuvent tout simplement écrire ce qui est beau et ce qui est
moins beau.
35
Intérêt
Ordre
de priorité
Terminé

2.8 ONG environnementales
Pour permettre aux élèves de vivre différentes situations réelles,
ils peuvent adhérer à certains groupes. Le sentiment d’autoefficacité est souvent mieux véhiculé par des actions qui se font
en groupe puisque l’humain se sent plus puissant lorsqu’il
s’associe à d’autres gens qui ont les mêmes objectifs.
Exemples :
-
Le comité d’environnement de l’école
Les Sentinelles de la Petitcodiac
Les EVB (Établissements Verts Brundtland)
La Fondation David Suzuki
Intérêt
Suzuki,
écologiste
Terminé

2.9 David Suzuki
David
Ordre
de priorité
canadien,
jouit
d’une
grande
renommée internationale. Puisque les élèves aiment connaître
de grandes personnalités, il est bien d’exploiter le site web de la
Fondation David Suzuki. On y retrouve des ressources qui
peuvent facilement être utilisées à des fins de recherche. Les
élèves sont toujours intéressés à mettre des efforts lorsqu’ils
sont invités à naviguer dans Internet. Ils ne pourront qu’avoir
un sentiment d’espoir puisque, par ses nombreux messages
positifs, Suzuki véhicule clairement cette attitude d’espoir.
36
Intérêt
Ordre
de priorité
Terminé

2.10 Technologie
Dans un monde de technologie, on doit profiter de l’outil
puissant qu’est l’ordinateur. Certains extraits vidéos de
situations environnementales actuelles, que ce soit des films
professionnels ou des films amateurs dans « You Tube »
peuvent être mis à profit en classe. L’usage des vidéos d’artistes
est une autre alternative puisque la puissance des mots des
chansons ne peut laisser les élèves indifférents.
Exemples :
-
Assis sur les rebords du monde (Francis Cabrel)
L’arbre va tomber (Francis Cabrel)
Répondez-moi (Francis Cabrel)
Je chante la Terre (Dominique Dimey)
La Terre (Ian Kelly)
Hymne à la beauté du monde (Luc Plamondon)
Le grand gosier (Zachary Richard)
Direct Énergie présente une quinzaine de vidéos :
« Nos enfants chantent pour la planète. »
Écologie-chanson dessin animé sur l’environnement
le réchauffement climatique (Laurent Kremer)
2.11 Échanges entre amis
Intérêt
Ordre
de priorité

L’exemple que reçoivent les élèves de leurs pairs est un outil
puissant
de développement de l’auto-efficacité. Il est donc
important de prévoir
Terminé
des moments d’échanges entre élèves
pour partager les actions environnementales faites de leur
propre gré. Le jumelage entre classes, pour partager des idées
ou accomplissements d’actions, peut aussi être fécond. La
37
lecture de certains livres peut être exploitée pour alimenter les
discussions.
Exemples :
- 10 idées écolos : aujourd’hui, je protège ma planète (2010)
- 10 idées écolos pour sauver ma planète (2009)
Documentaires de la collection « Visez vert »,
Éditions Scholastic:
-
Je recycle (2009)
Je protège l’environnement (2009)
J’économise l’énergie (2009)
Je préserve l’eau (2009)
Intérêt
est
important
de
partager
environnementales au niveau de la
Terminé

2.12 Souligner les succès
Il
Ordre
de priorité
les
succès
d’actions
classe, de l’école, de la
communauté et même d’ailleurs. Toutes les possibilités doivent
être exploitées : les causeries quotidiennes en classe, la radio
étudiante, les messages à l’interphone, les médias, les échanges
entre écoles de la province, les sites Web…
38
Intérêt
2.13 Encouragement systématique d’une pensée positive
Ordre
de priorité

Ce qu’on entend au sujet de l’environnement dans les médias
peut parfois faire peur. Il est donc important de trouver des
messages qui tiennent compte de l’importance et l’efficacité des
efforts individuels regroupés. L’enseignant pourrait donc
trouver un article de journal ou un reportage et analyser le
message (peur vs. pensée positive) avec les élèves. Si le message
est plutôt axé sur la peur, l’enseignant pourrait demander aux
élèves de travailler le texte en y ajoutant des phrases pour que
le message devienne plus positif.
Aussi, dans le but
d’encourager la pensée positive chez les citoyens, les élèves
pourraient approcher les journalistes (en personne ou par écrit)
et
leur proposer de mettre en valeur
environnementales
centrées sur
Terminé
des nouvelles
l’efficacité de certaines
initiatives communautaires. Les messages suivants seraient
susceptibles de transmettre des sentiments d’espoir et d’autoefficacité collective : « Tous les petits gestes comptent! C’est
NOUS qui avons créé les problèmes environnementaux! NOUS
avons la capacité de les résoudre! Les solutions que nous
cherchons ont toutes été réalisées à quelques parts sur la
Planète! » (Pruneau , 2009).
39
Intérêt
2.14 Écriture de scénarios désirés
Ordre
de priorité
Terminé

Dans cette stratégie, les élèves imaginent, sur un sujet donné,
différents scénarios qui démontrent des dénouements qui
seraient souhaitables pour le futur. Les élèves étudient d’abord,
une problématique, par exemple celle de la sédimentation dans
une rivière de leur communauté. Ils ressortent et critiquent les
éléments du problème en tenant compte des conséquences
possibles pour ensuite écrire une histoire dans laquelle des
solutions ont été appliquées et le problème résolu. Finalement,
on les encourage à déployer les actions nécessaires pour
améliorer la situation et voir se réaliser leur scénario désiré.
Dans l’écriture de scénarios désirés, l’usage de la pensée
prospective est efficace car ce type d’activité montre à l’élève
qu’il peut façonner son avenir.
40
3. Brefs conseils pour favoriser l’espoir et l’auto-efficacité,
en matière d’action environnementale
 Parmi les énoncés suivants, encerclez ceux qui vous parlent le plus.
 Ajoutez des notes pour vous aider dans la préparation de vos activités.
Utiliser plus souvent des sujets environnementaux dans le cadre du cours
de français.
Note : ___________________________________________________
Travailler en collaboration avec les collègues, l’agent de développement
culturel et communautaire, et les parents.
Note : ___________________________________________________
Se servir des idées et du vécu de ses élèves.
Note :
____________________________________________________
Autant que possible, placer les élèves en action (voir no.5).
Note : ___________________________________________________
Ne pas utiliser les nombreux dangers environnementaux présents autour de
nous pour faire peur aux élèves. Plutôt prioriser l’importance d’agir tout en
soulignant que les initiatives individuelles peuvent être efficaces.
Note : ___________________________________________________
Écouter les élèves sans jugement.
Note : ___________________________________________________
Entretenir une bonne relation. Démontrer une présence d’acceptation
réciproque pour arriver ensuite à discuter des buts communs. Aider à voir du
positif dans les problèmes cernés.
Note : ___________________________________________________
41
Poser des questions ouvertes aux élèves (voir no. 7).
Note : ___________________________________________________
Avoir recours à l’interdisciplinarité pour couvrir la matière exigée par les
programmes d’études tout en faisant de l’éducation relative à
l’environnement.
Note : ___________________________________________________
Être un modèle par sa façon de vivre au quotidien. Les élèves apprennent à
devenir des agents de changement plus facilement quand ils ont des modèles.
Montrer l’exemple par ses gestes et ses paroles peut être aussi riche
pour qu’ils développent un sentiment élevé d’espoir et d’auto-efficacité que
l’enseignement en tant que tel.
Note : ___________________________________________________
Impliquer les médias dans différentes étapes d’un projet. Ils pourront
diffuser les actions entreprises pas les élèves.
Note : ___________________________________________________
Exploiter des contes écologiques (voir no. 6).
Note : ___________________________________________________
Lors des sorties en nature, utiliser la fantaisie et l’aventure. Déterminer un
thème pour chaque sortie.
Note : ___________________________________________________
Faire dessiner une carte de l’environnement et y indiquer les endroits qui
plaisent ou déplaisent.
Note :
____________________________________________________
Sur le terrain et grâce à des échanges avec des artistes, des écrivains ou
des scientifiques familiers avec la région, faire découvrir : les plantes, les
animaux, les problèmes environnementaux, la culture, l’histoire de la
région…
Note : ___________________________________________________
42
4. Histoire exemplaire (Rivière Petitcodiac)
(Université de Moncton, Groupe Littoral et vie : www8.umoncton.ca/littoral-vie)
Mon père et ses amis ont fait tout ça!
Une histoire basée sur de vrais événements
Par Cindy Leblanc, Chargée de projet,
Moi, Nicholas, et mon père, Jorge, vivons dans une belle maison près d’une
rivière... qui est malheureusement brune.
Autrefois, c’est mon grand-père et mon père qui vivaient dans cette maison près
de la rivière! Dans ce temps-là, mon grand-père pêchait dans la rivière. Chaque
matin, il allait pêcher. Même que, lors d’une journée pluvieuse, mon grand-père
m’a montré comment il prenait le homard. Il fabriquait une grosse cage de bois, il
attachait un bout de câble à la cage et la lançait dans le fond de l’eau. Les
homards montaient ensuite dans la cage et y restaient pris jusqu’à ce que mon
grand-père remonte la cage à la surface de l’eau. C’était fascinant...
Aujourd’hui, je peux vous dire que mon grand-père était mon meilleur ami. Je
n’aurais jamais voulu qu’il me quitte mais son corps était devenu trop vieux pour
fonctionner.
Il y a quelques jours, lors d’un après-midi important, mon père Jorge me dit :
«Mon père était le meilleur. Nicholas, à mon tour, je veux être le meilleur père
pour toi.» Je me demandais pourquoi il me disait tout ceci…Il continua, «Mon
père m’a donné cette belle maison, dans laquelle nous vivons... À mon tour, je te
la donnerai. Je serai content de te la donner, mais...» Mon père s’arrêta…Je
n’oublierai jamais comment je me sentais...
Pour la première fois, j’appris que la rivière Chocolat, comme on l’appelle
aujourd’hui, n’avait pas toujours été brune. Avant, avec fierté, on la nommait la
rivière Petitcodiac. Son nom, Epetkutogoyek, provenait de la langue Micmac, et
signifiait, « qui courbe comme un arc ». La rivière était beaucoup plus belle et
plus pure quand mon grand-père y pêchait.
C’était toute une affaire! La rivière à côté laquelle je vivais, avait une histoire que
je ne connaissais même pas. Que faire? Pourquoi la rivière Chocolat n’était-elle
pas brune auparavant? Qu’allions-nous faire pour enlever le chocolat de la
rivière? ... Mille et une questions me tournaient dans la tête...
43
Le lendemain, j’entendis mon père parler au téléphone. Il semblait très sérieux.
Qu’essayait-il de dire? Il semblait se défendre contre, se battre contre... Contre
qui?
J'entendis que mon père était le président d’un organisme environnemental
appelé les « Sentinelles de la rivière Petitcodiac ». Je ne savais pas en quoi
consistait son emploi, mais je peux vous dire qu’il semblait défendre ses propos
avec conviction… Je voulais absolument connaître l’emploi de mon père et en
connaître plus à propos de ma rivière.
Le lendemain, arrivé à l’école, je demandai à mon ami Maxime s’il connaissait
l’histoire de la rivière Chocolat. Maxime me dit que la ville de Moncton a construit
autrefois un pont chaussée qui a bloqué la rivière Petitcodiac. Les vannes du
pont ont été fermées, et donc l’eau ne pouvait plus couler. La fermeture des
vannes a créé une accumulation de sédiments (de terre) sur chaque rive de la
rivière, en particulier du côté du pont situé à Moncton et à Dieppe.
L’accumulation de vase était très grande. Donc la rivière a pris une teinte
chocolatée. De l’autre côté du pont, celui de Riverview, la rivière est restée plus
ou moins belle, créant un grand lac.
Une fois que Maxime a fini de m'expliquer que la rivière Chocolat était causée
par une accumulation de sédiments, j’ai vite réalisé que ce pont n’était pas une
bonne chose pour ma rivière. C’était comme si le pont étouffait le cours d’eau !
Que pouvais-je faire pour améliorer cette situation?
J’étais étourdi. Mon grand-père avait déjà pêché dans cette rivière chocolatée.
Évidemment, elle n’était pas chocolatée comme ceci, sinon son bateau de pêche
se serait échoué. Quel malheur!
J’ai vite repris mon sang-froid et j'ai demandé à mes amis s’ils voulaient faire une
pétition avec moi. Mes amis m’ont appuyé, mais je ressentais qu’ils voulaient
seulement m’encourager pour me faire plaisir et non pour le bien de la rivière.
Cette même soirée, je suis arrivé à la maison et mon père parlait encore au
téléphone. Il parlait encore de son travail. J’ai cru entendre qu’il allait se rendre à
la rivière Petitcodiac ce vendredi, mais je ne savais pas pourquoi. Je me suis dit
que j’allais le surprendre en allant le rejoindre à la rivière avec ma pétition
signée. En faisant ainsi, je pourrais démontrer à mon père que j'étais maintenant
au courant de l’histoire de ma rivière et que je voulais la sauver. . Moi aussi je
voulais aller pêcher comme mon grand-père le faisait…
Le lendemain, mon ami Sébastien m’annonça qu’il ne voulait plus signer la
pétition, car son père ne voulait pas que la rivière reprenne sa forme d'autrefois.
Le père de Sébastien habitait du côté où la rivière faisait un beau lac. J’étais
44
déçu… Est-ce que je devais annuler ma pétition? Est-ce que je devais continuer
à défendre cette belle rivière?
Je repris courage, puisque je savais que j’avais encore mon ami Maxime qui
viendrait avec moi. Maxime en connaissait beaucoup au sujet de la rivière et il
l'aimait. Finalement, Maxime, Geneviève, Marloux, Justin et Colin voulaient venir
avec moi ce vendredi. Nous avons donc préparé de belles affiches. Nous étions
excités, nerveux, mais confiants. Il est parfois gênant de débattre son point de
vue, car il en a plusieurs autour qui ne sont pas d'accord avec ce qu’on dit. Toute
la journée à l’école, Sébastien ne nous a pas parlé, car il savait que son père
serait fâché d'apprendre que Sébastien voulait améliorer la rivière Chocolat.
J’étais triste, car Sébastien était mon meilleur ami… Malgré son silence, je
devais continuer, car la rivière ne pouvait pas parler. Elle devait avoir des
orateurs, car elle seule n’avait pas beaucoup d’espoir. Ensemble, nous pourrions
la débloquer.
Le vendredi, nous avions les affiches en mains et nous étions en chemin… Il y
avait beaucoup de monde le long de la rivière Chocolat. C'était drôle! Les gens
nous regardaient comme si nous étions bizarres! Certaines personnes
semblaient fâchées contre nous. Nous avions envie de retourner à la maison…
Arrivés à côté de la rivière, je ne pus en croire mes yeux! Mon père, ses
collègues, mon oncle Laurie, ma tante et des adultes que je ne connaissais pas
et même des enfants étaient debout autour de la rivière avec des affiches
semblables aux nôtres. Comment savaient-ils que nous avions décidé de faire
une pétition?
Lorsque mon père me vit arriver, il était surpris. « Nicholas! » dit-il. « Qu’est-ce
que tu fais ici avec d’aussi grandes affiches» ? Je lui ai posé la même question.
Je ne comprenais pas ce qu'il faisait là!
Après quelques minutes, mon père m’a expliqué que le groupe dont il faisait
partie, « les Sentinelles de la rivière Petitcodiac », avait défendu sa position
depuis quelques années et que finalement, dans quelques minutes... les vannes
du pont chaussé allaient s'ouvrir... Éventuellement la rivière reprendrait sa forme
originale, et l’eau pourrait mieux circuler. C’était la grande journée du
déblocage… Avant que mon père eût le temps de me donner plus de détails, je
vis au loin les vannes s'ouvrir une à une. L'eau commença à se mélanger des
deux côtés du pont. Les oiseaux volaient avec frénésie au dessus-du pont. Ils
pêchaient des poissons. C'est comme s'ils avaient réalisé que leur rivière
redevenait vivante! Les défenseurs de la rivière s'embrassaient et se félicitaient
entre eux!
C'est ainsi que j'appris que l'emploi de mon père était de faire des recherches,
afin de démontrer à la ville, que le pont n’était pas bon pour la rivière. Le groupe
dont mon père faisait partie, a essayé de trouver des raisons pour lesquelles le
pont devait être changé et ouvert. Le groupe a fait des recherches scientifiques,
45
a eu des rencontres avec des personnes importantes, a écrit des articles et initié
des actions de justices contre la ville. Les Sentinelles ont réussi à changer l’état
d’esprit des gens, qui se sont intéressés à la rivière. Après 40 ans de travail et de
recherche, le gouvernement a pris la décision d'ouvrir les vannes..
Tout au long de cette longue lutte, je ne savais pas que mon père se battait pour
la rivière. Il était un héros et je ne savais même pas. Mon père est un héros. Mon
père est mon héros! J’aurai maintenant la chance de vivre dans une belle maison
à côté d'une vraie rivière. Mon père et ses amis ont fait tout ça!
Photo : gracieuseté des Sentinelles de la Petitcodiac
46
5. Actions (PowerPoint)
(Université de Moncton, Groupe Littoral et vie : www8.umoncton.ca/littoral-vie)
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Préparé par Cindy LeBlanc et Maryse Cousineau (Littoral et vie, 2011)
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6. Conte écologique
(Université de Moncton : www8.umoncton.ca/littoral-vie)
__________________________________________
Dans les bras du grand chêne
Traduction de : In the Arms of the Cottonwood
(Lachekki Herman et coll. 1991)
Teaching Kids to Love the Earth
Le ciel était encore noir. Silence. Il faisait froid. Joey sauta avec soin par-dessus la
clôture qui séparait sa maison du grand bois. Il connaissait ce sentier par cœur. Il
marchait à la façon des Amérindiens, sans faire de bruit.
Joey s’arrêta. Un gros « whish » balaya l’air devant
lui. Le grand hibou était au-dessus; il retournait dans
la fissure du grand chêne après une nuit de chasse
silencieuse. Joey se tint tranquille. Le hibou entra
dans la fissure.
Joey décida de monter dans l’arbre. Au moment où il arrivait en haut, au centre de
l’arbre, le grand rapace battit des ailes puis s’arrêta sans faire aucun bruit. Joey se
sentait chez lui dans cet arbre. Le chêne fournissait une place confortable pour se
reposer et pour surveiller les premières lueurs de l’aube.
51
Hier, Joey avait passé la journée à choisir son arbre. Il avait exploré le sous-bois dans
tous ses recoins. Il cherchait un perchoir sécuritaire, offrant la meilleure vue. Il
voulait apercevoir un oiseau en particulier : le grand pic.
Maintenant, Joey était assis et il écoutait.
Il pensa à son père. Il se rappelait les chasses de
son enfance avec son père et ses frères. Durant
son adolescence, il aimait passer ses journées à
chasser le chevreuil. Mais ce qu’il aimait le plus,
c’était ses marches du soir avec son père, au
moment où ils se racontaient les endroits qu’ils
avaient explorés durant la journée. Ils étaient
unis, même s’ils n’avaient pas vécu la même
chose. Joey avait passé sa journée à explorer les
marécages et les étangs de castor pour trouver
des chevreuils. Son père, lui, était resté assis sur
une souche près de
l’érable, à regarder la chute et à attendre, disait-il,
que l’orignal vienne à lui.
À l’occasion, Joey aussi avait essayé de s’asseoir et d’attendre, mais les minutes lui
avaient paru des siècles. Il devenait trop engourdi.
L’esprit de Joey revint au vieux chêne et au moment présent.
Une arrivée bruyante attira son attention. Son cœur battit un peu. Il pensa au grand
pic qui pouvait survenir d’un moment à l’autre. Se pouvait-il que ce soit le moment
tant attendu? Plusieurs fois, il avait vu sa longue huppe, mais l’oiseau s’était
toujours enfui avant que Joey ait eu le temps de l’observer.
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Un écureuil qui creusait dans des débris de feuilles mortes détourna son attention.
Quand Joey détourna de nouveau la tête, il eut tout juste le temps d’apercevoir un
magnifique cardinal rouge. Incroyable! Il avait écrit les noms de tous les oiseaux de
son entourage, mais il n’avait jamais vu de cardinal dans ce secteur.
Joey était heureux. Il laissa son esprit s’imprégner du moment. La recherche du
grand pic aurait lieu un autre jour et à un autre endroit. Graduellement, alors qu’il
attendait en silence, il se sentit calme et bien. Et il se souvint du message de son
père : « Écoute, attend, écoute »...
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7. Questions ouvertes : discussion
(Université de Moncton, Groupe Littoral et vie : www8.umoncton.ca/littoral-vie)
1. Parlez-moi de comment vous voyez l’environnement de notre
communauté.
2. Selon vous, qui peut prendre soin de la qualité de l’environnement ?
Pourquoi ?
3. Qu’est-ce que ça prend pour être capable de faire des actions pour
d’aider l’environnement ? (Qualités, compétences, caractéristiques,
etc).
a. Est-ce que vous ou votre classe êtes capables d’aider
l’environnement ?
b. Quelles sont les actions que vous pourriez faire pour aider
l’environnement ?
c. Comment pensez-vous que ce projet va aider l’environnement ?
4. Qu’est-ce qui fait que c’est facile d’aider l’environnement ?
5. Qu’est-ce qui fait que c’est difficile d’aider l’environnement ?
6. Comment voyez-vous l’environnement de votre communauté dans cinq
ans ? Dans dix ans ?
7. Qu’est-ce que vous aimeriez retrouver dans l’environnement de votre
communauté à l’avenir ?
8. Comment vous sentez-vous lorsque vous pensez à l’état de
l’environnement aujourd’hui ?
9. Comment vous sentez-vous lorsque vous pensez à l’état de
l’environnement dans le futur?
10. Quelles actions peut-on faire pour aider l’environnement ?
11. Quelles actions est-ce que vous vous voyez faire pour aider
l’environnement de votre communauté? Pourquoi ?
12. Quelles sont les actions que vous ne vous voyez pas faire ? Pourquoi ?
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Références
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Guggenheim, D. (Réalisateur). (2006). Une vérité qui dérange (Film). United
International Pictures : États-Unis.
Morris, N. (2009a). Je recycle. Ville? : Éditions Scholastic
Morris, N. (2009b). Je protège l’environnement. Éditions Scholastic : Canada
Morris, N. (2009c). J’économise l’énergie. Éditions Scholastic : Canada.
Morris, N. (2009d). Je préserve l’eau. Éditions Scholastic : Canada.
Pruneau, D. & Lapointe, C. (2002). L’apprentissage expérientiel et ses
applications en éducation relative à l’environnement. Éducation et francophonie,
30 (2). En ligne : www. acelf.ca/revue
Pruneau, D. & Desjardins, G. (2003). L’éducation au développement urbain.
Quelle éducation pour quels développements? Éducation relative à
l’environnement : Regards, recherches, réflexions, 4, 97-112.
Pruneau, D., Utzschneider, A. & Langis, M. (2008). The decision-making process
of students involved in a sustainable residential development project.
Proceedings of the 2nd International Sustainability Conference, Basel, Suisse,
Août 2008, CD-Rom: ISBN 978-3-906129-48-8.
Pruneau, D., Freiman, V., Barbier, P. Y., Utzschneider, A. Iancu, P., Langis, J. &
Langis, M. (2008). Vers l’apprentissage de compétences environnementales
souples. Spectre, 38 (1), 30-33.
Wash, M. (2010). 10 idées écolos : Aujourd’hui, je protège ma planète. Éditions
Scholastic : Canada.
Wash, M. (2009). 10 idées écolos pour sauver ma planète. Éditions Scholastic :
Canada.
Le calendrier des gestes écologiques : http://www.curiosphere.tv/ecolo
Site de la fondation David Suzuki : http://www.davidsuzuki.org/fr/
Littoral et vie : http://www8.umoncton.ca/littoral-vie
Conte écologique : http://www8.umoncton.ca/littoral-vie/Act%203%20Sortie.pdf
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