UNIVERSITÉ DE TOULOUSE II – LE MIRAIL CENTRE D’ÉTUDES DU TOURISME, DE L’HÔTELLERIE ET DES INDUSTRIES DE L’ALIMENTATION MASTER ALIMENTATION Parcours « Management et ingénierie de la restauration collective » MÉMOIRE DE PREMIÈRE ANNÉE L’optimisation du management en restauration collective Présenté par : Alexia VILLARS AAnnée universitaire : 2010 – 2011 Sous la direction de : Touihri MOUFFIDA Le CÉTIA de l’Université de Toulouse II–Le Mirail n’entend donner aucune approbation, ni improbation aux opinions émises dans les mémoires de recherche. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur(e) UNIVERSITÉ DE TOULOUSE II – LE MIRAIL CENTRE D’ÉTUDES DU TOURISME, DE L’HÔTELLERIE ET DES INDUSTRIES DE L’ALIMENTATION MASTER ALIMENTATION Parcours « Management et ingénierie de la restauration collective » MÉMOIRE DE PREMIÈRE ANNÉE L’optimisation du management en restauration collective Présenté par : Alexia VILLARS AAnnée universitaire : 2010 – 2011 Sous la direction de : Touihri MOUFFIDA REMERCIEMENTS : Que toutes les personnes qui trouvent leurs noms sur cette page trouvent toute ma reconnaissance pour m’avoir aidée, soutenue et épaulée durant la réalisation de cet ouvrage. Les équipes sur les sites visités qui m’ont accueillie et su m’expliquer les différents fonctionnements de leurs entreprises, Les personnes ayant pris du temps sur leur temps libre afin de répondre à mes questions, merci pour leur patience, merci à M. CALMELS François, M. RAYNIER Daniel, Mr CELIS Jean Yves et Mme ESTRADE Sandra, Mme Touihri MOUFFIDA pour son suivi et ces précieux conseils qui m’ont permis de réaliser cet ouvrage, merci pour sa disponibilité, Le corps enseignant qui m’a permis de découvrir un nouveau corps de métier, qui était encore très vague pour moi. Merci à eux de m’avoir permis d’approfondir mes connaissances de la restauration commerciale et de la restauration collective, Merci aussi à ma promotion sans laquelle cette année n’aurait pas eu la même valeur, pour leur patience, leur aide et leur explication, Merci à mes amis, ma famille et mes parents qui ont su être présents et m’accompagner dans mes choix. SOMMAIRE : INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 6 1 PARTIE : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE .............. 9 1.1 QU’EST CE QUE LA RESTAURATION COLLECTIVE? .............................................................................. 10 1.2 QU’EST QU’UNE ORGANISATION ? ................................................................................................. 18 1.3 LE MANAGEMENT EN RESTAURATION COLLECTIVE ............................................................................. 29 2 PARTIE : GESTION DE LA PRODUCTION ............................................................................................. 51 2.1 DÉFINITION ET HISTOIRE DE LA GESTION DE PRODUCTION ................................................................... 52 2.2 LA GESTION DE LA PRODUCTION ET SES DIFFÉRENTS MODÈLES .............................................................. 54 2.3 GESTION DE LA PRODUCTION EN RESTAURATION COLLECTIVE ............................................................... 68 3 PARTIE : ETUDE TERRAIN ....................................................................................................................... 83 3.1 L’OPTIMISATION ........................................................................................................................ 84 3.2 LA LOGISTIQUE ELEMENT MOTEUR DE L’OPTMISATION ...................................................................... 86 3.3 MÉTHODOLOGIE DES ENTRETIENS .................................................................................................. 87 3.4 AUTRES IDEES D’OPTIMISATION ................................................................................................... 101 CONCLUSION .................................................................................................................................................. 105 INTRODUCTION La restauration collective (RC) nécessite une organisation de plus en plus complexe. Ce type d’entreprise dégage une image qui reste assez négative. Toutefois ce secteur d’activité gagne en part de marché chaque année. Il n’y a pas de forme d’organisation plus ou moins idéale. Nous ne pouvons pas appliquer le même dispositif à ce type d’entreprise. Toutes les sociétés doivent s’adapter aux particularités diverses de leur environnement et choisir entre plusieurs modèles théoriques et souvent savoir les combiner. Qu’est que la restauration collective de nos jours ? On parle de restauration d’entreprise : toute entreprise publique ou privée, tout établissement scolaire ou universitaire, hospitalier qui a un caractère social. Il est important d’insister sur le caractère social. En effet cet élément est une des différences majeure qui peut être faite avec la restauration commerciale. Chaque entreprise peut choisir entre deux systèmes de gestion pour assurer la restauration de ses clients ou collaborateurs : * soit confier la responsabilité de la confection des repas à une structure interne : il s'agit alors de la restauration collective en autogestion; 31,1% * soit la déléguer à une entreprise de restauration collective spécialisée (SRC) qui intervient alors comme un prestataire extérieur : il s'agit de la restauration collective concédée ; 68,9% Concernant la restauration collective deux modes de fonctionnement s’opposent : la gestion directe et la gestion concédée. La gestion directe gère elle-même ces repas et les confectionnent. La restauration concédée quant à elle, laisse la confection des repas à un tiers. Un cahier des charges est donc fixé entre les sociétés de restauration collective et la collectivité qui sous-traite les repas. Le choix du système de production dépend en première partie du coût. Les collectivités disposent d’un budget réduit. Il faut donc savoir maîtriser les coûts de la restauration. Cependant faire appel aux sociétés de restauration collective peut permettre de réaliser des économies à la fois sur le prix du repas mais également sur la partie administrative. Pour pouvoir utiliser un mode de gestion directe il faut : des salariés compétent dans le domaine de la cuisine mais également performant dans la rédaction du cahier des charges. Certaines entreprises après avoir fait appel à des sociétés de restauration collective reviennent à une gestion directe afin de pouvoir contrôler les prestations. En effet utiliser un mode de fonctionnement autogéré peut permettre à la collectivité de gérer ses propres menus, de faire attention à la qualité et de pouvoir avoir une liberté de création pour les menus. Cependant avoir un personnel qualifié reste une des 6 principales exigences en restauration collective. Maîtriser les contraintes règlementaires et les codes des marchés publics demeurent essentiel. L’avantage de faire appel à des sociétés de restauration collective permet d’avoir un allègement sur la gestion, sur les coûts, mais aussi avoir la maitrise et le respect des contraintes réglementaires. Le chiffre d’affaires pour la consommation alimentaire hors domicile a augmenté légèrement en 2008, +0.87 % par rapport à 2007. Concernant la restauration collective, le taux de croissance en 2008 de l’activité est de l’ordre de +4 % dans un marché globalement stagnant. Depuis quelques années, la restauration collective axe sa communication sur la qualité des produits, les animations et sur l’ambiance des restaurants. Savoir bien manager dans ce genre d’organisation est un véritable enjeu de société. La restauration collective tend à se développer, il faut donc travailler sur les questions majeures : telle que l’optimisation de la restauration collective. Comment le manager fait-il pour gagner du temps ? Comment s’organise t-il afin de gérer son quotidien ? Il faut également savoir gérer toute une équipe et les faire travailler ensemble dans de bonnes conditions. Le mot d’ordre en termes de management correspond à gain de temps ? Anticiper est un moyen de gagner de l’argent ou du moins une façon de ne pas en perdre. Il faut également trouver le courage de prendre des décisions pas toujours facile à faire. Le manager doit savoir dire non et assumer ses choix. Le temps c’est de l’argent, l’organisation du travail en restauration collective ne déroge pas à ce principe. La maîtrise du temps de production doit s’inscrire dans un projet de management global. Le principal succès va reposer sur un niveau optimum d’implication de toute une équipe. Manager c’est intégrer totalement l’aspect qualité : « management de qualité : norme ISO » Le manager doit procéder à la planification de chaque tâche et définir le type de poste nécessaire pour sa réalisation. En restauration collective il est possible de prévoir son activité sur une période de un an. Il est également important de respecter le temps de réflexion des équipes. En effet la gestion du temps de production génère un gain de temps. Cependant toute l’activité ne réside pas à une mesure de la productivité. Lorsqu’on parle de management et de production on parle également de logistique et d’approvisionnement « supply chaine ». Tout est informatisé : commande automatique, plan alimentaire, nombre de couverts, fiches techniques… L’optimisation passe obligatoirement par une forme de gestion qui est étroitement liée au management en restauration collective. Qu’elles sont les formes de gestions de production retrouvées sur le marché? 7 Un des problèmes rencontré en restauration collective correspond au stress. Les coups de feu participe à cette notion. Le rythme est de plus en plus tendu avec une sollicitation parfois très forte qui s’accentue tout au long de la journée. La restauration collective bénéficie d’un cadre règlementaire très strict. Il ne cesse d’être renforcé. De ce fait les entreprises doivent tenir compte de ces notions et de ces textes d’applications. La mise en œuvre de ces directives est obligatoire et nécessaire afin d’éviter des contrôles et des expertises négatives. Le but de cette étude consiste à connaître ce qu’il se fait de nos jours en termes de management et de faire ressortir les principales solutions apportées dans l’optimisation de la production. En effet il est nécessaire de rappeler que le travail en cuisine centrale peut ressembler au travail à la chaîne. Les gestes sont parfois répétitifs. Il sera intéressant dans une première partie de définir les différents modes de management présent dans la restauration collective. Mettre en évidence les process ou méthodes les plus usités par les professionnels. Pour ensuite analyser les différents modes de gestion de la production qui peuvent être mis en place dans la restauration collective. Présenter les différents outils existant et montrer quelques solutions apportées par les professionnels de la restauration collective. 8 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE 1 PARTIE : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE 9 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Dans cette première partie nous évoquerons l’importance du management et des méthodes appliquées en restauration collective (RC). Le terme restauration collective reste dans notre société une activité trop peu repandue et méconnue. Mise à part des professionnels de la restauration, les autres secteurs restent quand à eux assez distant lorsque l’on évoque : Restauration Collective. 1.1 QU’EST CE QUE LA RESTAURATION COLLECTIVE (1)? 1.1.1 Définition Lorsque l’on aborde le terme de restauration collective, nous parlons d’une activité de restauration qui comprend la fourniture et la préparation des repas, des boissons, généralement à prix réduits, pour des groupes de personnes. La restauration collective est une restauration sociale qui accompagne les citoyens tout au long de leur vie : La restauration collective regroupe : - Les restaurants d’entreprises et d’administrations (0,45milliard de repas servis et 75% en 2008 de gestion déléguée); - Les restaurants scolaires & universitaires (1,21 milliard de repas servis et 38 % en 2008 de gestion déléguée) ; - Les restaurants du secteur de la santé et du social (1,58 milliard de repas servis et 29 % en 2008 de gestion déléguée) - Les restaurants d’autres collectivités tels que : Les Militaires, les structures pénitentiaires… (0,36 milliard de repas servis et 18 % en 2008 des gestions directes) La restauration collective englobe également les cuisines centrales. Ces établissements préparent des repas destinés à un ensemble de satellites, de restaurant et de consommateurs différents. Le choix d’acheminement des plats peut se faire en liaison 1 Étude INRS : La restauration collective, Aide au repérage des risques professionnels 10 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE froide ou en liaison chaude vers les différents satellites. Le procédé de liaison froide permet d’élaborer les plats 3 jours à l’avance, voir un peu plus grâce à des études de vieillissement. Ce concept est mis en place en toute sécurité. La liaison chaude va se différencier par son fonctionnement qui consiste à préparer des plats et à les maintenir à + de 63° à cœur jusqu’à sa consommation. La restauration collective est également connue sous le terme de restauration hors foyer (RHF). Sa répartition en chiffre : Repas pris hors foyer 8,5 milliards de repas Restauration Commerciale 4,9 milliards de repas Restauration Collective 3,6 milliards de repas Gestion directe Gestion déléguée 2,2 milliards de repas 61% 1,4 milliards de repas 39% Gestion directe ou autrement dite l’autogestion : l’entreprise gère ou organise directement ses activités de restauration avec son budget et son personnel. Lorsque l’on choisit une gestion plutôt directe on choisit une restauration sociale, économique et responsable. La gestion directe c'est : 2 • près de 2 milliards de repas par an* • 42 000 restaurants* • 11 milliards d'euros de CA • 230 000 salariés* La Gestion Déléguée appelée aussi concédée : La collectivité ou l’entreprise confie à un partenaire externe la gestion et l’organisation de la restauration. Ce prestataire développe parfois à ses frais les installations et équipements qui lui sont nécessaires pour produire. Il exploite les locaux de son employeur. Le service est sous sa responsabilité pendant toute une période définie contractuellement. Cette période va dépendre du cahier des charges en place entre les deux parties. Cette gestion lorsqu’elle est correctement 2 http://www.ccc-france.fr/index.php?page=50, http://www.ccc-france.fr/index.php?page=200 11 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE maîtrisée, permet de « mieux faire ». Ce mode de gestion est également le plus connu du grand public. 3 Le secteur de la restauration collective est en pleine expansion. Il offre également un nombre important d’opportunités en terme d’emploi. Les métiers proposés en restauration collective peuvent parfois ne pas être liés aux métiers de la cuisine. Il suppose d’acquérir des compétences autres avec des critères de polyvalences appréciés. Son champ d’intervention reste assez vaste. Elle est souvent confrontée aux exigences des consommateurs et de la chaîne logistique. Elle a su évoluer et s’adapter à chaque situation toutes plus au moins complexes. Les produits proposés deviennent de plus en plus techniques et de plus en plus sophistiqués sans pour autant négliger la qualité. Son mot clé correspond à : « innovation » ; toujours plus importante s’il l’on souhaite s’adapter au marché actuel. En terme notamment de produit bio, de développement durable mais aussi avec l’intrusion de produits frais et de menus équilibrés. L’image de la restauration collective tend à s’améliorer. Elle balaye l’idée préconçue en vigueur dans les années passées que : la restauration collective était associée à l’ouverture de boîtes de conserves et dans l’utilisation de produits industriels. Il est toutefois possible de caractériser la restauration collective de plusieurs façons 4: - Une entreprise qui est présente sur un marché très concentré - Une entreprise avec un fort aspect social, le prix d’un repas est obligatoirement inférieur à celui pratiqué par les « restaurants commerciaux ». Cet écart représente donc un avantage social non négligeable. - Une entreprise qui ne supporte pas le stock relatif à sa composante de produits périssables. La restauration collective doit proposer à ses convives réguliers des menus équilibrés. Un équilibre voulu sur le plan nutritionnel en assurant un renouvellement quotidien de l’offre. Pour ce faire, et pour répondre aux besoins de la demande de plus en plus diversifiés ce domaine d’activité a vu croitre le nombre d’entreprises spécialisées. Les sociétés de restauration collective (SRC). . 3 http://www.carrierespubliques.com/PAR_TPL_IDENTIFIANT/131/TPL_CODE/TPL_CAP_METIER_FICHE /PAG_TITLE/Cuisinier+et+autres+m%E9tiers+dans+la+restauration+collective/2244-fiche-metier.htm 4 http://www.snrc-site.com/restauration.php?rub=D%E9finition&id=40 12 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE 1.1.2 Les sociétés de restauration collective Le nombre de sociétés de restauration collective recensées s’élève à 10. Les trois principales qui se partagent le marché sont : Sodexo n°1 avec 326,3 millions de repas servis en 2007 soit un chiffre d’affaires de 1792,948 millions d’euros ; Avenance n°2 avec 282 millions de repas servis en 2007 et un chiffre d’affaires de 1379,10 millions d’euros (ELIOR) et Compass n°3 avec 199 repas servis en 2007 et un chiffre d’affaires de 1069,371. En fonction des secteurs d’activité, le groupe compass est connu au travers de : La société EUREST pour la partie entreprise, La société MEDIREST pour le secteur santé et La société SCOLAREST pour le scolaire. Le but est de maintenir une notoriété existante sans changement apparent de gestion. Les entreprises leaders sur le marché sont présentes sur les trois secteurs d’activités. Cependant cela ne signifie pas que toutes les sociétés de restauration collective sont actives sur toutes les branches. La tendance consiste à améliorer le développement des sociétés de restauration collective sur les secteurs de la santé et du social. Le mouvement de concentration du secteur s’est renforcé au cours des dernières années par l’annonce de la reprise du score group le numéro 4 du secteur par Sodexo. Pour les sociétés de restauration collective, l’objectif principal est d’être le meilleur. En effet pour cela les fusions et acquisitions restent un des moyens les plus efficaces. Cependant afin de pouvoir satisfaire les plus grands nombres de consommateurs, ces sociétés se diversifient et proposent des services différents tels que le « facilities management » : - Définir une politique générale de la profession en fixant des règles que tous ses membres s'engagent à appliquer dans les domaines nutritionnels, social… - Assurer la représentation de la profession et la défense de ses intérêts auprès des pouvoirs publics (lors de l'adoption ou de l'application d'un texte de loi par exemple) et des syndicats de salariés. 13 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE - Conseiller les adhérents dans les domaines juridiques, fiscaux et sociaux, les informer sur l'évolution de la réglementation et appuyer leurs démarches en cas de difficultés. - Développer des relations suivies agroalimentaire et de l'alimentation. avec les professionnels du secteur 5 Aux côtés des opérateurs leaders, nous pouvons compter quelques autres acteurs ayant moins d’impacts, entre 30 et 60 millions de repas servis par an. Quatre opérateurs tels qu’API, SCORE, ANSEMBLE et DUPONT RESTAURATION. Les sociétés de restauration collective sont très attentives aux dimensions de plaisir et de convivialité qui font partie intégrante de l'acte de se nourrir. Pour ce faire, elles n'hésitent pas à mettre en œuvre une véritable stratégie marketing, pour répondre au mieux aux attentes de leurs convives. Il s'agit, avec la collaboration de la direction des ressources humaines de l'entreprise ou des responsables des collectivités concernées, de décrypter, par le biais d'enquêtes notamment, les comportements alimentaires des convives pour établir une typologie. Sont également pris en compte les paramètres régionaux, culturels et religieux : un ouvrier toulousain ne mangera pas forcément les mêmes plats qu'un cadre travaillant dans une tour à La Défense. La configuration de l'environnement permet de répondre à la diversité des tendances alimentaires : dans le même espace, un stand dédié à une cuisine traditionnelle peut ainsi côtoyer d'autres stands consacrés par exemple à la cuisine exotique ou à la cuisine végétarienne. Instruments privilégiés des sociétés de restauration collective, les animations festives sont autant d'opportunités mises au service de l'innovation dans la composition du repas et l'aménagement de l'environnement. Les occasions de créer l'événement sont nombreuses : carnaval et chandeleur, fête des mères, découverte d'un pays, événements sportifs ou culturels… 6 2009 une année dite difficile pour les sociétés de restauration collective par rapport à 2008. La cause est 7essentiellement du à l’effet de la récession économique. Cette dernière ayant entraînée un réel impact négatif sur les performances des sociétés de restauration collective. 5 http://www.snrc-site.com « SNRC au sein de la restauration concédée » http://www.snrcsite.com/snrc.php?rub=Au%20sein%20de%20la%20Restauration%20Collective%20Concédée&id=34 6 SNRC (syndicat national de la restauration collective) http://www.snrcsite.com/restauration.php?rub=Définition&id=40 7 http://www.girafoodservice.com/publications/2010/55/l_observatoire_des_src_societes_de_restauration_co llective.php 14 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE 1.1.3 Engagement des sociétés de restauration collective Les différents groupes de société de restauration collective communiquent sur leurs engagements. L’action principale consiste à améliorer leurs notoriétés et leurs images. Ces engagements permettent de sensibiliser le consommateur et de montrer l’importance qu’accorde chaque société de restauration collective à répondre aux attentes des consommateurs. Sodexo s’engage à fixer des objectifs dans les domaines des ressources humaines et dans le développement durable. Sodexo essaie de mettre en place des ressources humaines de qualités, riches dans leurs diversités afin d’avoir les compétences suffisantes pour répondre aux attentes des consommateurs et leur proposer des solutions satisfaisantes. Afin de réussir ce challenge Sodexo se fixe quatre niveaux de priorités tels que : - La représentation homme/femme - L’emploi de toutes les générations - L’insertion des personnes handicapées - La représentation des différentes origines ethniques Les ambassadeurs du groupe Sodexo évaluent Sodexo comme meilleur employeur que ces concurrents. Le développement durable est en effet une notion que le groupe souhaite mettre en évidence. Dans le but de promouvoir l’aspect nutritionnel tout en garantissant la sécurité alimentaire. Sodexo s’engage à proposer un bon équilibre alimentaire à ses consommateurs. La lutte contre l’obésité, la priorité de la santé et du bien être deviennent des composantes incontournables dans toutes les propositions établies par le groupe. La communication est aussi dirigée vers une protection de l’environnement : 8 - Avec l’approvisionnement des produits jetables - Des produits lessiviels biodégradables - Une réduction de la consommation d’eau - La gestion des déchets - L’efficacité énergétique. 8 http://www.sodexo.com/group_fr/Images/Sodexo-Essentiel-2009_tcm20-405627.pdf 15 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Les offres du groupe privilégient l'équilibre alimentaire, les goûts de chacun. Elles consistent aussi à aider les consommateurs à manger mieux. Sodexo garanti des prestations de qualités ainsi qu’un service irréprochable. Sodexo est engagé dans une démarche ISO 9001 : V2000 Cette norme vise à garantir à ses clients et consommateurs des services de qualité constante et irréprochable. Cette démarche qualité gravite autour de 5 axes: - Satisfaire et fidéliser ses clients et consommateurs - Garantir des formules de services (restauration.) adaptées aux typologies de consommateurs (adultes, patients, enfants, seniors.) - Maîtriser les risques : alimentaires, de sécurité au travail et environnementaux - Manager ses collaborateurs A travers ces procédures et son dispositif de veille mis en place au fil des années avec les services officiels, Sodexo s'engage chaque jour à réduire le risque en matière de sécurité alimentaire et à garantir à ses 1,3 millions de consommateurs des repas sains et de qualités. La prévention des risques alimentaires se fait en 3 étapes : - la maîtrise de la qualité et de la traçabilité des produits utilisés et servis - la maîtrise de l'hygiène sur le restaurant par la mise en place de la démarche HACCP (système d'analyse des dangers et de maîtrise des points critiques), - la maîtrise du dispositif d'alerte et de retrait d'un produit à risque. Sodexo s'engage à : - Vous donner toutes les garanties de sécurité par une sélection rigoureuse de ses produits et de ses fournisseurs - Contrôler régulièrement l'application de son dispositif d'hygiène et de traçabilité sur chaque établissement, et ce, quelle que soit la forme de restauration. 9 Elior a aussi des engagements liés au développement durable. Mais cet organisme constitue un véritable partenaire en nutrition, santé et bien être pour les clients et convives. Il veille aussi à : - La sécurité alimentaire : avec une meilleure sélection des fournisseurs par un meilleur contrôle des produits, par une meilleure mise en œuvre et par un meilleur goût 9 http://fr.sodexo.com/frfr/nos-solutions/restauration/notre-engagement/manger-mieux/manger-mieux.asp 16 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE - Interdire les ingrédients à risque ou de mauvaises qualités en utilisant l’huile arachide de façon limitée (risque d’allergie) et limité l’utilisation d’œufs (risque de salmonelle)... ; - Adapter la composition et le choix des menus aux différents convives avec des menus équilibrés pour la restauration scolaire. Confection de menus adaptés pour 10 la santé et des menus variés pour le secteur des entreprises. Elior souhaite être perçu comme le meilleur employeur auprès des collaborateurs. Par ailleurs il est important de garantir une bonne qualité et une bonne sécurité des produits. Elior s’engage sur ces domaines et anticipe les règlements qui sont en constantes évolutions. Il améliore sans cesse la traçabilité. Cette dernière est renforcée par la mise en place de l’agrément. Enfin Elior met en place des procédures de contrôles afin d’éviter toutes contaminations. Pour cela des audits sont programmés pour analyser et déceler les éventuels dysfonctionnements. 11 Compass, à son tour, intègre également le sujet du développement durable dans ses préoccupations. Sa position sur le marché de leader impose une certaine obligation envers ses salariés, ses clients et ses fournisseurs. Les pratiques alimentaires ont connu un énorme bouleversement durant ces dernières années. De ce fait les entreprises mettent en place des pratiques toujours plus responsables et prévoyantes. Pour sa part le groupe Compass développe sa démarche autour de cinq grands engagements Figure N°2 : Engagement de Compass Groupe 12 : 13 10 http://www.elior.com/Elior/Nosengagements/Développementdurable/tabid/139/Default.aspx http://www.elior.com/Elior/Nosengagements/Partenairesetconvives/tabid/qualite-et-securite-alimentaire.aspx http://www.elior.com/Elior/Nosengagements/responsabilite-nutritionnelle.aspx 12 http://www.compass-group.fr/restauration/collective/respect-environnement-developpement-durable 13 http://www.compass-group.fr/restauration/collective/respect-environnement-developpement-durable 11 17 , PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE La société Compass met tout en œuvre dans le secteur de la santé et le bien être des consommateurs. Les menus sont établis différemment selon la typologie de clientèle en respectant avant tout les règles diététiques et les différentes réglementations. Le groupe développe des actions et des animations pour sensibiliser les consommateurs. Les différentes actions sont : - Saveurs et bien être (pour aider à rester en forme) ; - Recherche d’équilibre (expliquer aux adolescents les règles pour bien manger) ; - Nutrimalins (apprendre le bon réflexe aux élèves des écoles maternelles et primaires). 14 La lutte contre l’obésité est aussi bien intégrée dans le groupe Compass. Nous avons pu voir dans ce premier chapitre une vision globale de ce qu’est la restauration collective. Ce terme restauration collective et toutes ses caractéristiques restent toutefois méconnus des consommateurs. 1.2 QU’EST QU’UNE ORGANISATION ? Lorsque l’on évoque le terme management, plusieurs thèmes peuvent être abordés. Nous pouvons aborder le management des hommes, management de la qualité, management de la gestion des organisations. Pour cela il est important de bien définir le terme management pour pouvoir ensuite réussir à comprendre son application en restauration collective. Les théories existantes sont-elles exactement utilisées dans le contexte professionnel ? Pouvons-nous combiner les théories entre elles afin de trouver une organisation du travail idéale ? 1.2.1 Définition Il est difficile de proposer une définition du mot : ORGANISATION. Ce concept à plusieurs sens différents. Il peut désigner l’action d’organiser, ce qui signifie mettre de l’ordre dans une situation ou l’organisation était dépourvue. Il peut également désigner le résultat d’une action telle qu’une réalité sociale, économique et technique relativement stabilisée, Exemple : Un hôpital, une cuisine centrale …). 15 J.March et H.Simon nous disent qu’il ne faut pas partir d’une définition mais plutôt décrire les réalités observables. 14 15 http://www.compass-group.fr/restauration/collective/sante-bien-etre-nutrition D’après Y.F livan, Organisation, Théorie et pratiques, Edition Dunod, Paris 1998 18 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Cependant il reste possible de mettre en avant sept éléments qui constituent ce phénomène organisationnel : - Une organisation est un espace où il existe une certaine division du travail, des activités sont menées, des rôles attribués à chacun. Même si les formes de divisions restent diverses nous pouvons être plus ou moins précis dans nos définitions d’actions à réaliser. - L’organisation est un espace de coordination collective. Nous devons dépasser l’effort individuel. Certes chacun amène un peu d’individualisme pour réussir à apporter de nouvelles compétences. Mais il est nécessaire d’apprendre à travailler ensemble. Ces deux aspects : division du travail et coordination collective sont nécessaires pour réussir à mener une action bien construite. L’organisation est souvent présentée comme une action finalisée. Cependant, - L’organisation est une action volontaire qui comporte de faire des choix. La possibilité de prendre des décisions et/ou d’arrangement peuvent varier en fonction des situations. - Dans une organisation il est également important de créer des règles que de mettre en place un contrôle (formel ou non) sur l’application de ces règles. Il faut tenir en compte qu’il existe des visions plus récentes. Insister sur le fait que l’organisation est un lieu d’action. Qu’elle est également porteuse d’un ensemble de connaissances. Le dispositif « cognitif collectif » va supporter l’action de ses membres et cela permettra d’être constamment en période d’apprentissage. G. Morgan (1989) va lui nous décrire l’organisation à travers 7 images métaphoriques qui va dévoiler une nouvelle face de l’organisation et permettre par la suite de mieux comprendre la complexité d’une organisation. Ces éléments constituent le fondement des méthodes de gestion et sont à la base de notre vocabulaire de management. 19 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Tableau N°1 : Les sept images métaphoriques : L’organisation Auteurs & Apports à la vision Notions au comme une … Principaux des organisations management concepts …une machine L’organisation comme machine Prévisible technique et Utilité et Efficacité, Rendement, contrôle et pilotage (Taylor) administrative (Fayol) …un organisme C’est vivant un système Ouverture sur Système ouvert sur l’extérieur l’environnement H.Simon, sur l’adaptation J.L le de et régulation, cycle de vie Moigne …un cerveau Concept de Importance du Système cybernétique ou traitement de d’information et de science de la l’informatique décision régulation …une culture Système Importance d’évidences normes, règles partagées valeurs entrainant une adhésion des des Culture, identité, lien et social, mythes et rites. acteurs …un politique système Le système est un Phénomène lieu de décision et pouvoir de rapports de Pouvoirs, acteurs, dans stratégie de l’organisation et influences. d’autorité …un psychique espace Lieu ou s’exprime le psychique Lieu de plaisir et de de souffrance inconscient …un instrument de L’organisation est Organisation domination des pouvoir. service stratégies et Emprise, contrôle et On domination de distribue le pouvoir. domination l’économie motivation, imaginaire, l’humain au Stress, dont ou la société. 20 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE 1.2.2 Les composantes d’une organisation Il est possible de différencier quatre composantes de l’organisation. Figure N° 3 : Composantes d’une organisation 16 HUMAIN SYSTÈME DE GESTION STRUCTURE PHYSIQUE - La composante humaine, est essentielle. Elle concerne cinq des sept métaphores de Morgan et inclut les compétences disponibles. Les attitudes au travail et les manifestes ou encore les différents groupes d’appartenances. - - La composante physique regroupe deux éléments d’ensemble : La o Ce qui ressort de la distribution dans l’espace (localisation flux de matière) o Ce qui ressort du matériel (équipements techniques…) composante « gestionnaire » contribue au bon fonctionnement de l’organisation. Elle n’est pas utilisée comme un seul outil au service des objectifs. 16 D’après Y.F Livian, op.cit 21 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Cet élément a une influence sur les comportements de ceux qui s’y trouvent. On distingue différents systèmes tels que : o Système d’objectif o Système d’information o Système de communication o Système de contrôle o Système d’évaluation et de récompense/sanction Le système organisationnel = structure. Ce système intègre une configuration plus ou moins stabilisées des différents éléments qui constituent l’entité que l’on envisage. 1.2.3 Les structures organisationnelles Selon Mintzberg, la structure d’organisation peut être définie comme la somme totale des moyens employés pour diviser le travail en tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces tâches. La structure des entreprises peut être représentée au moyen d’organigrammes qui vont schématiser et montrer les différentes relations d’ordre hiérarchiques entre les différents services de l’entreprise. - La structure fonctionnelle : Ce système est préconisé par l’ingénieur américain F.W. Taylor. Il repose sur le principe de division fonctionnelle de l’autorité. Tout salarié dépend de plusieurs chefs, chacun n’ayant autorité que dans son propre domaine d’activité. Cette structure va davantage favoriser la spécialisation. Le principe est basé sur l’organisation taylorienne. Cependant quelques problèmes sont rencontrés avec cette structure tels que : - Les problèmes de coordination des activités - On favorise l’abandon de responsabilités - Cela constitue une source de conflit 22 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Figure N°4 : Structure fonctionnelle17 CHEF D’ATELIER Spécialiste entretien Spécialiste qualité Opérationnels - Spécialiste approvisionnem ent Spécialiste hygiène Opérationnels La structure hiérarchique Ce type de structure a été proposé par Mr Fayol. Elle est en relation avec le modèle taylorien. Elle repose essentiellement sur l’unicité du commandement. Le découpage des responsabilités peut se faire par fonction, par unité de production. Cette structure est simple et claire dans la définition des responsabilités. Elle est cependant très rigide et freine la circulation de l’information. Elle met en place un cloisonnement entre les différents services et cela nuit à la coordination de l’entreprise. Figure N°5 : Structure hiérarchique 18 DIRECTION GENERALE DIRECTION COMMERCIALE Opérationnels 17 18 DIRECTION DE PRODUCTION DIRECTION DU PERSONNEL Administratifs Logistique Hellrielgel, Slocum, Woodman, « Management des organisations » 5eme edition, page 50 Hellrielgel, Slocum, Woodman, « Management des organisations » 5eme edition, page 51 23 Cuisine PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE - La structure hiérarchieco-fonctionnelle Ce système s’est développé au États-Unis vers les années 1970. Son objectif est de partager l’autorité entre les chefs opérationnels qui agissent et les chefs fonctionnels qui vont avoir une fonction plutôt axée sur le conseil et l’influence. Cette structure cumule les avantages que l’on a pu développer dans les deux structures précédentes. Ce qui veut dire qu’elle associe des organes hiérarchiques et des organes fonctionnels qui n’ont aucune autorité hiérarchique. La création d’un « État-major » a un coût et peut être à l’origine de conflit au sein de l’organisation. - La structure décentralisée Le principe sur la délégation du pouvoir de décision, de l’autorité et de la responsabilité. Elle est caractérisée par l’autonomie de chaque division. Cette structure convient particulièrement aux entreprises d’une certaine taille, à production diversifiée et complexe - La structure décentralisée géographie : Elle vise à répartir les activités d’une entreprise selon différentes zones géographiques autonomes. - La structure décentralisée par produits : Le but étant pour cette structure de répartir la production sous forme de plusieurs divisions qui sont chacune responsable d’un produit ou d’une famille de produits. La décentralisation pose souvent un problème d’homogénéité entre les décisions des différentes divisions. Figure N°7 : La structure décentralisée par produits 19 Direction Générale Décentralisation Direction Amérique Direction Europe Géographique Décentralisation Par produit. 19 Direction Produit A Direction Produit B Direction Produit A Hellrielgel, Slocum, Woodman, « Management des organisations » 5eme edition, page 52 24 Direction Produit B PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE - La structure matricielle Cette structure est décrite par Jay Galbraith, au début des années 1970. Chaque salarié dépend simultanément d’un chef de projet et d’un responsable fonctionnel. Ce système s’adapte à la complexité croissante de l’entreprise et à ses impératifs de flexibilité. Elle privilégie la stratégie et elle facilite donc la décentralisation de l’entreprise en favorisant la concurrence entre les chefs de projets. La difficulté principale est rencontrée notamment en ce qui concerne la coordination. Elle peut être à l’origine de conflit au sein de l’entreprise. Pour les salariés il est difficile de savoir de qui, ils dépendent et cela pose souvent quelques ambigüités. - La structure multidimensionnelle Son organisation va reposer sur le même principe que la structure matricielle. Cependant elle associe un double, voire une triple, voie hiérarchique. Elle reste moins flexible que la structure matricielle mais son extrême complexité va rendre l’organisation ingérable. - La structure organisationnelle de MINTZBERG Mintzberg propose une nouvelle représentation de la structure des entreprises. Cette représentation est définie à partir de cinq éléments constitutifs. Cette théorie est générale. Elle sert à décrire, comprendre l’organisation des entreprises et à structurer la prise de décision. 1.2.3.1 Représentation de la structure - Le centre opérationnel, est chargé d’assurer le travail de production des biens et services. - Le sommet stratégique, a pour fonction de faire en sorte que l’organisation remplisse efficacement sa mission. C’est en quelque sorte le manager. Il bénéficie d’une vue d’ensemble de l’entreprise. - La ligne hiérarchique, est une ligne d’autorité unique qui part du haut vers le bas de la structure hiérarchique - La technostructure, autrement dit les analystes. Ces techniciens ont pour objectif de standardiser les procédures de travail afin de le rendre plus efficace. 25 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE - Les fonctions supports logistiques, Le but étant de réduire l’incertitude, de contrôler l’ensemble des circuits propres à l’entreprise. Cette logistique peut être interne ou externe à l’entreprise. Ce service est nécessaire à une organisation pour fonctionner. Par ailleurs cette structure se différencie de la technostructure Figure 8 : Schéma représentatif de l’organisation selon Mintzberg20 1.2.3.2 Coordination du travail Selon différents sociologues le travail peut être scindé sous 4 formes spécifiques reprenant : - La nature des tâches à effectuer - La répartition des tâches - La coordination des tâches - Le contrôle du travail effectué. Pour Mintzberg, les « mécanismes de coordination » sont essentiels à la réussite de l’entreprise. Mintzberg insiste sur le fait que la division du travail ne prend en compte que deux facteurs clés : - Nature du travail à effectuer - Coordination des tâches. Du moment que le travail est divisé et réparti entre plusieurs personnes. Il faut mettre en place des mécanismes de coordination afin d’éviter de graves dysfonctionnements 20 http://c.muir.free.fr/index.php?n=Entr.Struc 26 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE dans l’organisation. Cinq mécanismes apparaissent comme suffisants pour expliquer les moyens dont disposent les entreprises pour coordonner leur travail : o Ajustement mutuel : Ce mécanisme est présent au sain des petites structures. Ce principe correspond à une entente et une adaptation étroite entre deux ou trois collaborateurs. Les personnes gèrent de façon autonome l’atteinte des objectifs fixés. On appelle cela le management de projet. o La supervision directe : Ce type de mécanisme repose sur une autorité unique qui organise et distribue les travaux à réaliser. Une seule personne attribue les tâches à effectuer. L’ensemble des contrôles ainsi que le bon déroulement des travaux reposent sur cette autorité. o La standardisation du travail : Ce process a pour but de prévoir précisément les descriptifs des tâches avant même de commencer le travail de production. Des procédures écrites déclinant les différentes étapes sont élaborées. Cette documentation constitue l’élément de référence pour l’ensemble des collaborateurs (En restauration collective on peut prendre pour exemple les textes d’applications ou autrement l’Organisation Scientifique du Travail OST.) Ces procédés peuvent être répartis en trois phases : - Standardisation des procédés : vise à programmer ou spécifier le contenu du travail à réaliser. Il existe des normes à respecter pour montrer que le travail est réalisé correctement. - Standardisation des résultats : sorte d’obligation de résultat - Standardisation des qualifications : Spécifier une formation de celui qui exécute le travail. Le résultat est le même que celui obtenu par la standardisation. Des procédés et des résultats à savoir contrôle et coordination. Une fois que le travail se complexifie les moyens mis en place pour coordonner évoluent en partant de l’ajustement mutuel pour atteindre certaines situations complexes. Les mécanismes les plus utilisés sont l’ajustement mutuel et la supervision directe. 1.2.4 Les déterminants des organisations (ou facteur de contingence) Pour qu’une organisation perdure, elle doit prendre en compte son environnement. Différents facteurs vont influencer le choix du paramètre de conception. - Le secteur d’activité : Les entreprises travaillant sur le même secteur d’activité vont adopter une structure similaire. Ce facteur à lui seul ne peut expliquer les choix de structure. 27 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE - L’âge et la taille : Plus le nombre de salariés augmente plus la structure devient complexe. Plus le nombre de niveau hiérarchique et le degré de spécialisations augmentent, plus il est important de mettre en œuvre de nouveaux moyens de coordination. Plus une entreprise est ancienne plus elle va être formalisée. - L’environnement : Le caractère de l’environnement est un déterminant majeur pour la structure d’une organisation. T.BURNS et G.M STALKER ont montré cela dans leurs travaux. On remarque, grâce à de nombreuses études, qu’avec un environnement stable nous avons une organisation formalisée et qu’au contraire avec un environnement dit instable on se retrouve plutôt avec une organisation non formalisée. - Le système technologique : Il est important d’agir sur l’environnement technologique en effet plus le travail opérationnel est formalisé plus il va nécessiter une assistance bureaucratique. Et plus le système technique est complexe, plus les fonctions de supports logistiques sont élaborées et qualifiées. - Le pouvoir : Plus le contrôle externe de l’entreprise est fort plus on va formaliser. Il faut donc tenir pour responsable, si des problèmes surviennent, le décideur le plus puissant de l’organisation. Les différents types d’organisations se retrouvent à travers 7 termes : 1. Organisation entrepreneuriales : Souvent organisation de petite taille. Que l’on retrouve dans de petite structure (les salariés ne sont pas nombreux) Cela laisse donc de l’autonomie à l’individu. 2. Organisation mécanistes : On passe sur un système présent dans une entreprise de taille moyenne. Le travail est formalisé avec une nature des tâches quotidiennes et régulières. 3. Organisation divisionnaires : Les fonctions sont divisées en sous-ensembles. Le processus de production reste important, assez similaire à une cuisine centrale. 4. Organisation professionnelles : Les collaborateurs sont sur des postes d’opérationnels, (artisanal). Les personnes dans ce genre d’organisation bénéficient d’un savoir-faire. 28 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE 5. Organisation innovatrice : Pour certaines entreprises l’innovation est nécessaire pour la survie. Elle est capable de s’adapter à l’évolution de l’environnement 6. Organisation missionnaires : Une mission est nécessaire. Elle caractérise la raison d’être de l’entreprise. (croyance collective…) 7. Organisation politique : c’est un regroupement de personnes qui partagent une idée et qui assurent la promotion de ses idées auxquelles ils croient. 1.3 LE MANAGEMENT EN RESTAURATION COLLECTIVE21 1.3.1 Le management 22 1.3.1.1 Définition Le management est l'ensemble des techniques d'organisations de ressources mises en œuvre pour l'administration d’une organisation. Dans un souci d'optimisation, il tend à respecter les intérêts et représentations des parties prenantes de l'entreprise. Afin de prendre en compte le temps, le risque et l'information sur les prises de décision de gestion, il est d'usage de distinguer : - Le management stratégique : qui concerne la gestion du marché par la stratégie (c'est aussi une vision externe de la gestion) - Le management opérationnel qui concerne la gestion des processus propres à l'entreprise (c'est une vision plus interne centrée sur l'organisation) - Le contrôle de gestion qui tend à faire le lien entre ces deux types de management de part son positionnement au sein de l'entité. Issu du verbe anglais to manage, l'origine du terme est ancien et ne fait pas l'unanimité. Les origines citées sont : L'italien maneggiare (contrôler, manier, avoir en main, du latin manus : la main) Le français manège (faire tourner un cheval dans un manège) Le français mesnage, mesnager (qui au XIII° siècle définit l'art de conduire son bien, sa fortune avec raison et ménagement, gérer les affaires du ménage en d'autres termes) consiste à gérer des ressources humaines et des moyens financiers (le majordome "chef de la maison" avait en charge la gestion des équipes ainsi que les moyens comme les stocks de produits alimentaires). 21 Hellrielgel, Slocum, Woodman, « Management des organisations » 5eme edition. 22 http://fr.wikipedia.org/wiki/Management 29 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Le terme anglais "management" retrouve, donc grâce à ce point historique, ses origines françaises. Bien qu'adopté par l'Académie française avec une prononciation francisée, l'Office québécois de la langue française ne recommande pas l'emploi de cet emprunt intégral à l'anglais qui n'ajoute rien de plus que les termes "gestion" et "administration". Les enjeux du management se distinguent par la façon de diriger efficacement les ressources de l'organisation. Cette méthodologie, nécessite l'utilisation d'outils qui trouvent leurs sources dans l'économie, la sociologie ainsi que la psychologie. Ainsi le management doit réussir à prendre en compte les représentations et les intérêts des différentes parties prenantes de la structure à organiser. Le light motif demeurant l’optimisation organisationnelle. A l'origine, en reprenant les idées d’Henri Fayol le management a pour objectif de veiller aux fonctions : - Technique - Commerciale (le marketing et l'acte de vendre) - Financière - De Sécurité - Comptable - Administrative De même, Fayol indique que le management doit réaliser : - Les prévisions (le management assure en effet la stratégie d'entreprise par l'évaluation d'entreprise) - L'organisation - Le commandement - La coordination des tâches à effectuer - Le contrôle Le "Management Moderne est celui qui s’intéresse davantage aux problématiques concrètes de la motivation, de l’adhésion et de l’intégration des individus". Il a pour but de transformer la Vision Managériale afin de répondre aux problématiques nouvelles du management dans les contextes modernes. L’organisation taylorienne est encore trop présente dans nos organisations. Et ce, malgré tous les efforts 30 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE fournis par les professionnels. Le modèle doit essayer d’évoluer tant sur le fond que sur la forme. 1.3.1.2 L’analyse stratégique et systémique23 L’approche systémique c’est une organisation considérée comme un système qui est composé de sous système interdépendant entre eux. Si on touche à un système on touche à tous les systèmes existants. Sur ce principe on va décrire la forme d’organisation. La démarche consiste à approcher l’incertitude de l’environnement ou nous ne pouvons plus désormais analyser l’organisation. L’organisation est pensée comme un système d’équilibre entre le formel et l’informel. - Le formel renvoie à tout ce qui est écrit plus exactement vers les règles d’interactions entre les différents acteurs de l’organisation. Cela permet donc d’anticiper et de se projeter vers le futur. - L’informel renvoie à tout ce qui n’est jamais écrit, c’est souvent lié à l’ordre des relations entre les membres d’une même équipe de travail. Cette notion va conditionner l’intégration des employés dans l’entreprise. L’exercice primordial consiste à définir l’idée d’une organisation comme un système ouvert avec un équilibre entre le formel et l’informel. En revanche des contraintes demeurent présentes et il appartient au manager de mettre en place des solutions de contournement. Aucune organisation ne peut contrôler ses acteurs il y aura toujours des influences extérieures. Le principe fondamental de l’approche stratégique consiste à définir l’organisation comme un système ouvert. Pour obtenir un poste, l’individu met en place certaines stratégies. La structure reste formelle notamment sur les règles de recrutement qui sont connues de tous. Le fait de connaître ces règles est souvent source de conflits et cette stratégie n’est pas toujours gagnante. Pour cela chaque personne va mettre en place des procédés individuels. Une relation de pouvoir va s’établir. Pour certain on assistera à une position dominante. Pour d’autre au contraire la situation sera abordée sous l’aspect « dominé ». Ces situations varient en fonction des personnes, de leurs profils et de leurs appétences. On distingue trois sources d’autorités : - Autorité rationnelle : de façon légale et rationnelle - Autorité charismatique : Son charisme lui confère du pouvoir sur les autres POULAIN Jean-Pierre et LARROSE Gabriel, « Traité d’ingénierie Hôtelière » Edition Delagrave Pages 12 et 13 23 31 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE - Autorité traditionnelle : use et coutume de l’entreprise. Tous les individus détiennent un pouvoir. Pour autant ces pouvoirs peuvent se combiner et utilisés à des fins collectifs 1.3.1.3 Le management participatif Dans les années 80, cinq types d’actions étaient présents : Les grands principes : Réduire les cloisonnements entre les services par le biais d’actions de communication interne et/ou la mise en place de groupe. Inviter les cadres hiérarchiques à se comporter en animateur et en leader plutôt qu’en super-technicien. Tout cela par le développement de la formation, de l’évaluation et par la communication interne. Connaître les attitudes et les problèmes du personnel grâce à des enquêtes internes. Le but étant d’améliorer la situation. Développer le management par petit groupe est considéré comme un facteur d’efficacité et de développement personnel Le développement de la formation qui reste une condition d’autonomie du personnel est la clé de la compétitivité. Les limites de ce management participatif relèvent d’une complexité en termes de motivation. Il est nécessaire de tenir compte des stratégies individuelles. Plus le manager connaît une équipe plus il sera capable de coordonner le travail de groupe. L’hypothèse la plus favorable réside dans la convergence des intérêts des acteurs du groupe. En revanche des conflits peuvent apparaître, les collaborateurs ne partageant pas toujours le même point de vue. A partir d’une bonne communication interne les divergences s’estompent. 1.3.1.4 Les différents théories de management Différentes théories de management existent, ses théories sont divisées sous trois formes : - Le courant du rationalisme classique - Le courant des relations humaines - Le courant de management et des nouvelles formes d’organisation du travail 32 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Le courant du rationalisme classique : «L’organisation, se définit comme la coordination rationnelle des activités d’un certain nombre de personnes, en vue d’atteindre un objectif commun explicite, par la division du travail et des fonctions, par une hiérarchie de l’autorité et des responsabilités »24 En 1880 il y a la révolution industrielle : découverte du moteur à explosion. Ford en 1907 applique dans ses usines le modèle de l’OST. Frederick Taylor propose le concept d'organisation scientifique du travail (OST) allant vers une "one best way". Si Taylor propose ce mode de fonctionnement c’est parce que les hommes à cette époque souhaitent gagner plus d’argent. Cette conception repose sur un apriori, une conception du travailleur comme étant uniquement motivés par la dimension économique de son activité. Il va analyser le travail des hommes ainsi que les façons de procéder. Après quoi il définira des normes et des procédés de travail. Il va mettre en adéquation des tâches et des acteurs dans un souci d’efficacité et de rentabilité. Cette organisation repose sur quatre grands principes : - L’organisation doit diviser les travailleurs en deux : ceux qui conçoivent la solution et ceux qui exécutent - Il faut parcelliser les tâches en tâches élémentaires. Rationnaliser celles-ci par des études de mouvements et de temps. - Sélectionner les travailleurs les plus compétents, « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Les consignes doivent être appliquées à la lettre = La spécialisation. - Il faut motiver les salariés par des primes ou bien mettre en place un salaire au rendement ou au mérite. - La division du travail est très hiérarchisée afin de préciser clairement qui a le pouvoir dans l’entreprise. Des conflits naissent entre les individus, tel que, si une personne s’arrête, toute la chaîne de production est stoppée. C’est à ce moment là que naissent les syndicats. L’apparition des conflits entre les cols bleus (ouvriers) et les cols blancs (ingénieurs) sont également à l’origine de ces créations. La question de l’humain dans l’organisation ne se pose pas. Cependant elle commence à être le centre d’intérêt lorsque apparaît les premiers conflits. 24 Définition de schein in psychologie des organisations : ed. Hommes et Techniques, cour de Mme CHADOURNE 33 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Les limites du modèle taylorien sont : - Absence de prise en compte de l’environnement sur l’organisation - Le fait de parcelliser les tâches amène une perte de signification de l’acte de travail - Répression de l’innovation, de la créativité et de l’intelligence - L’individu est représenté comme une machine. MAX WEBER (1924) : Les principes de la bureaucratie : Ce principe renvoi à une organisation rationnelle du travail et est caractérisé par un processus décisionnel. Lorsqu’un collaborateur est en bas de l’organisation, il est difficile de gravir les marches. Les principes de cette théorie sont : - Mise en place d’un système de contrôle : Avec une surveillance de l’activité. La limite de ce principe correspond à la taille de l’organisation. Cet aspect volume rend les contrôles difficiles. - Un règlement strict des activités, avec une définition du temps de travail. Les tâches sont règlementées à l’heure près. Les difficultés de cette théorie relèvent d’une rationalité. Les structures rencontrent des problèmes pour s’adapter aux évolutions de l’environnement qui sont assez dynamiques et fréquentes. - La planification constante des tâches, consiste à préciser le contenu de chaque parcelle de tâches à effectuer. - On attache une importance au rendement en fonction de la tâche qui doit être accomplie. Toutes les conditions de réussite doivent être regroupées afin de terminer les travaux. Les postes sont définis aux travers de fiches de poste. La question est : Le collaborateur répond t-il au profil défini dans le cahier des charges ? - Le règlement et les disciplines sont à respecter et les règles collectives sont bien définies. Des contraintes et des consignes sont écrites et se rapportent à la discipline. Tout est rédigé, ce qui signifie que l’on rationnalise TOUT. A cette époque on cherche véritablement à anticiper tout ce qui va se passer au sein de l’organisation. 34 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Le fait de mettre par écrit l’ensemble des process permet d’éviter les ambigüités. Les conflits autour des moyens à utiliser pour réaliser les objectifs sont diminuer car le cadre est posé. En effet on prône par la compétence une main d’œuvre qualifiée. L’inconvénient de cette théorie est surtout rencontré au niveau de la sur-spécialisation qui amène des conflits d’intérêts. La forte hiérarchisation amène de la rigidité. Le manque d’innovation et d’expression se fait ressentir. Les règles établies freinent le processus d’adaptation de l’entreprise. Pour finir la formalisation va limiter le niveau de productions aux normes. Croisier dit : « Si l’on passe notre temps à écrire on passe à travers des choses qui ne sont pas efficaces ». Les collaborateurs se jouent donc des règles et essayent de les transgresser tout en restant dans la ligne directrice. La règle est donc adaptée à chaque situation. Style 1 de management : Pour ce type de management le manager a un style assez autoritaire. Il réfléchit, décide, contrôle, et le subordonné exécute. Le manager ne favorise pas le travail en équipe. Les salariés sont isolés : chaque personne est défini sur un poste et constitue un maillon de la chaîne. L’individualisme est prôné et surtout la spécialisation. Il faut notamment insister sur le caractère assez formel des situations. Tout est écrit : fiches de postes, les fonctions et les relations de travail sont clairement définis. Pour régler les conflits rencontrés sur le lieu de travail, le principe retenu consiste à faire résoudre la problématique par les spécialistes du domaine concerné. Pour tout problème rencontré, le responsable compétent détermine la bonne solution. La réponse aux problèmes est forcément technique puisque l’aspect humain dans cette théorie n’est pas pris en compte. 35 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Le courant des relations humaines : Ce courant est opposé au rationalisme classique. En effet comme nous avons pu le voir précédemment il ne prend pas en compte les processus liés aux interactions entre les individus. Dans ce courant l’organisation est essentiellement conçue comme un lieu d’échange. La source de motivation de l’individu est le travail de groupe. On parle maintenant de cohésion groupale, notion centrale de cette théorie. Un salarié est satisfait lorsqu’il voit naître cette cohésion de groupe. Cette notion doit être prise en compte par l’organisation. On part désormais sur le principe que l’affectivité et la vie de groupe ont une influence sur le travail. Elton MAYO (1880-1949), psychologue et sociologue américain, insiste sur les conditions psychologiques dans les entreprises et notamment sur les effets des relations informelles et de l’environnement social du travailleur sur la productivité. Il prend en compte les interactions entre les individus et l’environnement social. Ces études vont souligner qu’il est nécessaire d’analyser le comportement individuel en fonction des situations globales dans lesquelles il s’insère (taille, climat…). Il est important de comprendre les relations que peut avoir un individu avec les autres membres de l’entreprise ou du groupe avec lequel il travaille. SATISFACTION PSYCHOLOGIQUE = PRODUCTIVITE En effet MAYO va nous démontrer que les conditions matérielles restent quant à elles secondaires. Il va suggérer aux entreprises d’organiser le lieu de travail en petites unités de façon que chaque salarié soit motivé et plus intégré. Le but principal est de renforcer l’idée qu’on appartient à un groupe de travailleur et donc de ce fait de consolider les liens de solidarité et apaiser le climat social entre les individus d’un même groupe. Cette conception va comme nous pouvons le voir à l’encontre de l’approche taylorienne, approche qui dominait à cette époque là. Il met en évidence que le facteur social est un élément indispensable à prendre en compte dans une organisation. Nous devons, désormais, considérer les entreprises comme des unités strictement de production. 25 Pour donner un petit exemple il est intéressant de parler du nouveau concept, nouvelle série de tests que va proposer Elton MAYO à la WESTERN ELECTRIC. Pour cela, une salle « test d’assemblage de relais » est mise en place (la fameuse relay assemblry test room). Les chercheurs vont sélectionner deux collaboratrices qui vont25 http://www.prospective-foresight.com/IMG/pdf/eltonmayomarc_1_.pdf 36 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE elles-mêmes choisir quatre autres collaboratrices. Les six femmes sont installées dans la salle ou elles exécutent le travail qu’elles font habituellement dans le grand atelier (assembler des relais téléphoniques qui comporte quatre pièces). L’expérience se déroule sur 5 ans, et durant cette période, différentes conditions de travail sont choisies, afin d’isoler chaque influence de facteur on fait varier les temps de repos, la durée de la journée de travail, le nombre de jours travaillés par semaine. Après en avoir débattu avec les ouvrières qui sont sources de propositions. Dans cette salle elles ont le droit de parler entre elles, contrairement à la grande salle. Elles n’ont pas de chef d’équipe. Tout est contrôlé, leur rythme de production, leur alimentation, leur état de fatigue ; Au début de cette étude l’hypothèse de départ était, que le principal facteur correspondait à la fatigue et que cela nuisait à la production. A l’issu de la première année la productivité des ouvrières s’est accrue considérablement. Durant cette période le temps de repos a été allongé et la durée d’une journée de travail diminuée. Une remarque flagrante : l’absentéisme est trois fois moins important dans la salle test que dans la grande salle. Cependant l’opération va prendre une toute autre tournure quand MAYO décide de revenir aux conditions de travail du départ avec une semaine de 48h sans temps de repos. La productivité ne baisse pas. C’est à ce moment-là qu’il en déduit que ce ne sont pas les conditions matérielles de travail qui améliore le travail des ouvrières mais l’attention que leur porte l’encadrement. L’ambiance de leur groupe de travail ainsi que le fait d’être écoutées et d’être impliquées dans l’expérience. De ce fait MAYO attache donc beaucoup d’importance à ce qu’il appelle « la situation globale » de chacune d’entre d’elles, on entend par cela : santé, vie familiale… Pour conclure MAYO nous montre que ce sont les méthodes et le style de management qui font la différence. Abraham MASLOW (1908-1970) psychologue américain, fait aussi partie de ce courant avec sa pyramide des besoins (1943). Le principe étant que l’on ne ressent pas un besoin accompli tend que le besoin au-dessous n’a pas été satisfait. Cette théorie est de nos jours contradictoire. Figure N°9 : Pyramide des besoins de MASLOW 37 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Kurt LEWIN (1890-1947) psychologue et sociologue américain, fait également partie de se courant de penser. Kurt LEWIN analyse le problème de motivation des groupes de travail. Pour réussir à élaborer ces modèles, il va s’inspirer de la topologie et de la physique. Kurt LEWIN, parle de champ individuel, groupe, d’équilibre et d’opposition entre les forces de tensions… : - Le groupe est composé de la totalité des gens qui le composent - C’est également l’interdépendance entre les individus, mais aussi entre les variables qui interviennent dans le fonctionnement. - Le comportement des individus, composant le groupe, doit se référer au groupe. Du coup si l’on modifie un élément privilégié on modifie l’ensemble de la structure d’où l’expression : dynamique de groupe. - Cette interdépendance engendre donc un équilibre que l’on appelle : état quasistationnaire. Partant de cette idée, il en déduit que pour obtenir un changement il faut dans un premier temps rompre l’équilibre pour introduire par la suite un changement et retrouver un nouvel équilibre. Ses expériences vont montrer qu’il est plus facile de changer le comportement des individus au sein d’un groupe que d’intervenir de façon individuelle. Lorsque l’on réunit des groupes on les implique dans un débat, d’échanges d’informations, d’échanges d’idées afin de faire ressortir des propositions. LEWIN Kurt nous propose également une grille de style de management situationnel. En effet le management situationnel est un ensemble d’outil efficace et actuel pour adapter le mode de management aux situations en utilisant l’autonomie des individus et des groupes comme indicateur de base. : - Style persuasif / explicatif : Le rôle du manager dans ce genre de situation est de mobiliser son équipe. Les faire adhérer aux projets, expliquer, convaincre, informer, former, motiver et partager les outils. - Style participatif / associé : Il faut permettre aux personnes d’être partie prenante des décisions. Le responsable écoute, conseil à l’aide de réunions et d’entretiens. - Style directif / structuré : : il est important de structurer l’environnement de travail des collaborateurs en définissant par une série de comportements directifs des objectifs et règles de fonctionnement. Définir les structures d’actions afin que la tâche soit réalisée. Le responsable doit traduire en actions quotidiennes les projets de son service. 38 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE - Style délégatif / responsabiliser : Les personnes peuvent être amenés à avoir des responsabilités. Le manager doit déléguer en confiant des activités, en évaluant les capacités de chacun mais aussi la motivation. Lorsqu’un responsable confie une mission, il laisse à ses collaborateurs les moyens et les méthodes pour arriver aux résultats finaux. Ces styles de management proposent au manager une grille de lecture des comportements simples à adapter face à chaque situation problématique, sans source d’erreurs. Ce management situationnel propose au manager de s’adapter à l’individu auquel il s’adresse à la situation et aux problèmes qu’il est susceptible de rencontrer. Il reste quand même intéressant de se demander si cette méthode reste applicable ou pas ? En effet s’adapter à chaque individu peut sur le long terme faire naître des conflits. Comment savoir si le manager n’applique pas la même manière de manager à tout le monde ? En effet cela peut faire éclater des jalousies au sain d’une même équipe, d’un même service. Style 2 de management : Ce courant de pensée peut être regroupé de la manière suivante. On prône, avant tout, dans cette théorie l’aspect humain. Le management est plutôt affectif, intuitif et cordial. L’autorité est fondée sur la personnalité du chef et les différentes relations qu’il va développer avec ses collaborateurs. La gestion des conflits dans ce type de situation reste tout de même assez compliquée. On recherche un travail de groupe idéal avec un bon climat, une bonne ambiance. Le principal objectif consiste à bien s’entendre. Le développement des relations informelles voit le jour. Les différents conflits humains sont à la base des relations de travail. Ils se traitent indépendamment des considérations techniques et économiques. L’idée de départ s’établie sur le principe que tout problème à sa solution psychologique. Une solution adaptée en fonction des analyses effectuées auprès des personnes concernées. 39 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Les nouvelles formes d’organisation du travail : La méthode d étay lorisation, emmène le salarié à contrôler les méthodes et procédés de travail. L’environnement évolutif est pris en compte dans les organisations. Les objectifs doivent être atteints avec le minimum de ressources et sans conséquences indésirables. Pour un employé, une organisation efficace permet un fonctionnement sans gaspillage ou négligence. Cette méthode suscite la satisfaction au travail. Elle doit être définie clairement en établissant les champs d’autorité et de responsabilité. Le salarié est autorisé à participer au processus de résolution de problème. Il existe une certaine sécurité de l’emploi avec une bonne position sociale, qui procure un salaire aussi élevé que possible (Koontz et O’Donnell 1980). Quatre concepts sont liés à cette nouvelle structure d’organisation : - L’autonomie : Plus le nombre de personnes placées sous l’autorité d’un même supérieur est important, plus l’autonomie des employés est grande (supervision moins directe du supérieur). Une structure aplanie favorise l’initiative personnelle et la responsabilisation des salariés. - La formalisation : Les règles de travail sont écrites et les moyens à mettre en œuvre pour leurs exécutions sont clairement identifiés (on décrit le rôle de chacun avec les tâches détaillées, les règles) Cela réduit la diversité des comportements et permet de spécialiser les tâches et les individus. En effet il est risqué de pratiquer cette méthode. En effet l’application de cette méthodologie risque d’entraîner une diminution de l’autonomie, de la motivation et de l’efficacité de chaque salarié. Plus une entreprise est grande plus elle a besoin de formaliser son organisation. - La centralisation : Il est possible de prendre des décisions, le pouvoir est partagé Mais plus la structure est décentralisée et plus on voit apparaitre des niveaux hiérarchiques. Lorsqu’on décentralise on partage certes la décision mais pas la responsabilité. Celle-ci reste centralisée avec un noyau d’employés qui garde l’autorité et partagent les responsabilités. - La complexité : On fait référence aux nombres de divisions, de services… Des divisions verticales du travail et des niveaux de hiérarchie sont établies. Pour une division horizontale on à différents départements. Principe selon Laflamme (1983) : - Entretenir les relations saines dans l’entreprise 40 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE - L’employé est un partenaire - La participation est mise en avant - Résolution des conflits dès qu’ils émergent - Le climat de travail est enrichi et constructif On souhaite désormais augmenter la satisfaction au travail pour augmenter l’efficacité. Les mots d’ordres sont : responsabiliser, intégrer, mobiliser, intéresser et respecter le travailleur. Il est désormais question de qualité avec la mise en place de cercle de qualité. Afin que les produits fabriqués soient améliorés, les salariés vont être formés et sensibilisés dans le domaine de la qualité. La réorganisation se fait avec les salariés. Cela augmente le sentiment d’appartenance et la capacité à résoudre les problèmes. Des groupes de travail sont créés afin de résoudre les difficultés liées aux situations de travail. Pour que ce système réussisse il faut : - Que le coordinateur ait les compétences telles que de la créativité, flexibilité et compréhension - Les syndicats et gestionnaires doivent les soutenir - Rechercher plutôt la qualité que la quantité - La participation des salariés est libre - Les gestionnaires auront à temps les résultats et connaitront les progrès de l’entreprise - Chacun sera libre de proposer des sujets à traiter. Le temps de travail est aménagé avec des horaires flexibles : plages d’arrivée et de départs. Les semaines de travail comprimées avec le choix de travailler sur quatre jours et de faire plus d’heures tout au long de la journée. Le travail à la maison est désormais possible. De nouvelles conceptions de tâches sont mises en place avec une possibilité de responsabiliser et de donner la possibilité de planifier le travail et de choisir les méthodes et le contrôle de la qualité, adaptés. Les tâches sont restructurées pour diminuer la monotonie. Les gens devront être polyvalents afin de pouvoir organiser une rotation sur plusieurs postes. 41 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Style 3 de management : Ce style de management est fondé sur la négociation (pas de modèle idéal). Le supérieur reconnait le pouvoir du subordonné et cherche à développer chez lui la prise de responsabilité et l’autocontrôle dans son travail. L’autorité est basée sur la fonction de médiation, d’organisation et de coordination exercée par le responsable. A l’évidence l’équipe et le travail revêtent un caractère partiel et inachevé. Des différences entre les individus sont possibles. Il est mis en avant la volonté de développer les aspects formels (techniques) et informels (l’affectifs) des relations de travail. Les problèmes rencontrés au travail existent et sont d’ordre humain. Le conflit est considéré comme normal et le consensus toujours provisoire. Il s’agit moins de rechercher les « meilleures » solutions dans l’absolu à un problème donné que de négocier et souvent d’inventer des solutions simplement « satisfaisantes » avec les personnes compétentes et concernées. Le processus d’échange trouve alors son existence. Ce type de management regroupe les 2 styles de management vu précédemment. Cette façon de manager est la plus complexe à mettre en place. En revanche il s’agit d’une méthode intéressante une fois que le style est bien maîtrisé. 1.3.1.5 Typologie de management selon Black & Mouton Concentré sur les Hommes AFFECTIF ENTRAINEUR 2 5 MEDIATEUR 4 PRODUCTIF 3 DEMISSIONNAIRE (LAISSE-FAIRE) 1 Concentré sur les tâches 42 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE 1. DEMISSIONNAIRE : Peu d’intérêt pour l’homme et pour les tâches. Son principe : « pas d’histoire, débrouillez vous. » Il évite de s’engager et de se faire remarquer. Il laisse faire « sans vague ». Il risque cependant de faire naître des conflits dus à une lutte de pouvoir, à la mauvaise ambiance. Ce principe complexifie la prise d’initiative. 2. AFFECTIF : Exclusivement centré sur les Hommes et sur la bonne ambiance. Ce procédé cherche à satisfaire tout le monde. Il est centré par les aspirations de ses subordonnés. L’ambiance est détendue mais cela entraîne des jalousies et de la rivalité. 3. PRODUCTIF : L’Homme est un simple opérateur (travail à la chaîne) mais dans les services cela n’est pas possible. Le manager est centré sur le travail. Il est organisé et contrôle tout. Son autorité est bien présente. Pas de sentiment, en revanche le manager fait relativement attention aux résultats obtenus. 4. MEDIATEUR : Essentiel pour le manager de comprendre les deux aspects. Le manager accorde son importance aux personnels et à la production. Le chef joue sur plusieurs critères sans pour autant montrer le critère de son choix lors de la décision. Ce style peut enduire une certaine démotivation. « Savoir manager la chèvre et le chou ? on ne peut pas mélanger le luxe ». 5. ENTRAINEUR : C’est à lui d’animer l’équipe en essayant de tirer le meilleur de chaque collaborateur. La démarche ne peut aboutir sans l’engagement des collaborateurs, sans la stimulation et le goût de réussite de chacun. Cependant la compétition et les surenchères de travail feront apparaître des tensions au sein de l’équipe. 1.3.2 Les rôles et fonction du manager Il faut répondre à la question de ce qui relève de la gestion d’une équipe et de la motivation de l’équipe dans le travail. Au sein d’un groupe, le statut de chef s’impose à celui qui en est investi. Le manager peut ou doit choisir entre différents comportements. Ces attitudes sont classées en trois catégories : - Rôle prescrit : s’attend-il à être tutoyé ? - Rôle attendu : Un comportement est attendu de la part du manager - Rôle joué : Je fais en fonction de ma personnalité ? mes expériences ?... 43 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Les rôles opératoires : concerne la tâche à accomplir - Fixation des objectifs - Élaboration des plans de travail - Formule les directives - Détermine le rôle de chacun Les rôles affectifs : concerne la vie affective du groupe, sa cohésion et tout ce qui est nécessaire à la réalisation de la tâche. - Encourage, stimule et récompense - Facilité l’expression - Apprécie la satisfaction / insatisfaction - Repère les tensions et cherche à les réduire Les rôles symboliques : représentation de l’équipe à l’extérieur - Se corrige, se contrôle - Se sent responsable - A un potentiel de créativité - S’engage La fonction du manager consiste à organiser les activités des membres d’un groupe pour réussir à accomplir un service, un but… En fonction de la personnalité propre à chaque manager ce dernier peut porter son intérêt soit sur les hommes de son équipe soit sur la tâche à accomplir. Le manager doit : - Prévoir : Fixer les objectifs, définir la stratégie, anticiper sur les évolutions, établir les prévisions et élaborer les stratégies - Planifier : Déterminer les moyens, actions, échéanciers et coordonner les différentes actions - Coordonner : Il élabore les structures d’organisations, détermine les modalités de concertation et de collaboration. Il affecte un poste et détermine les limites. - Diriger : Prendre rapidement les décisions, il doit motiver, sélectionner les personnes, informer, former, assister. - Contrôler : Il fixe les performances à atteindre et définit les critères pour évaluer les actions ou les objectifs. Il doit optimiser et faire des points de situations. 44 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Le manager a la charge de son équipe, il doit : - Animer en dynamisant l’action et les énergies - Informer, donner des informations en retour, il doit faire circuler l’information de l’amont à l’aval de l’organisation et veiller à ce qu’elle ne soit pas transformée. - Former / Promouvoir : il doit faire évoluer les personnes qui en ont besoin soit pour atteindre leurs objectifs ou soit en fonction des compétences et/ou de leur volonté d’apprendre tout simplement. 1.3.3 Le management en restauration collective Après avoir pu rencontrer différents managers de la restauration collective, le constat est le suivant : ils ne sont pas en mesure de définir le style de management qu’ils utilisent. Au travers des interviews j’ai pu déterminer un style de management. Nos échanges ont permis de mettre en évidence qu’il existe un style de management privilégié qui consiste à promouvoir l’aspect participatif et l’accord des salariés. En restauration collective il est vraiment important de faire adhérer les salariés aux discours et aux choix effectués. Le changement ne peut être réellement fait que lorsque les salariés adhèrent et accompagnent les nouveaux dispositifs. Il n’y a pas de stratégie managériale à proprement parler. Chaque groupe propose des formations pour donner les arguments pour gérer une équipe. Pour autant la stratégie mise en place et fonction de la personnalité des managers. Comme M. CALMELS nous dit : « Politique, on n’impose pas de politique en termes de management à notre hiérarchie, il ne me semble pas. On essaie de travailler dans la confiance, de bien faire son travail avant toute chose et le faire bien et pas partir forcement sur des sanctions, on parle très peu de sanction avec eux le but est d’être dans l’amélioration continue » Il est assez difficile de parler de son propre style de management. Comme peuvent nous l’expliquer les différents managers rencontrés : Mr CELIS : « Oui vous en parler c’est un peu difficile et délicat. On a tous un style quoi qu’il arrive, le style fait partie du caractère de la personne. Après il faut être très pédagogue très compréhensif, être à l’écoute des gens et même si on n’est pas toujours d’accord car on ne peut pas être toujours d’accord avec tout le monde c’est impossible ça n’existe pas. Après le management il y a des bases, des principes bien sûr mais après c’est plus personnel au niveau de la gestion quoi. » 45 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Mme Estrade : « Je gère comme cela vient avec la personnalité. Chaque responsable a ça façon de manager. » Mr RAYNIER« Nous sommes obligés de composer. Comme je vous le disais, on n’a pas de style propre. Plutôt dans le dialogue…Assez paternaliste ; aller aider mes équipes. » « Mon attitude : le dialogue, l’information, la formation éventuelle si elle fait défaut, on n’arrête pas de répéter les choses, de les assister dans leurs tâches. C’est très lourd et au bout du bout on a un règlement intérieur qui précise que pour x fautes un truc administratif on peut avoir un blâme et ça peut même aller jusqu'à la mise à pied, mais il faut quand même faire des choses graves. Après à nous de les motiver… Par exemple à l’approche des vacances des pots sont organisés pour souhaiter de passer de bonnes vacances ou bien au menu du nouvel an où la prestation est très dure on offre la coupe de champagne. Mais il faut être sur le terrain avec les équipes et pas seulement dire « il n’y a qu’à faut qu’on »… Mr CALMELS : « Euh… par contre c’est en fonction de chaque chef gérant ils ont des styles bien différents : - Tu vas en avoir qui vont vraiment s’appuyer sur une semi-hiérarchie c'est-à-dire qui va avoir un responsable préparation froide, responsable préparation chaude, un responsable dessert. Ils vont vraiment s’appuyer sur eux pour faire le boulot entre guillemets, s’assurer que l’administratif que tout aille bien. - Il y en a d’autre par contre qui garde le pouvoir hiérarchique et pas forcément un responsable Hors d’Œuvre et compagnie… ils veulent avoir la main sur tout. » Les réponses sont à peu près similaires. Chaque manager essaie de s’adapter à chaque fois en fonction des situations. En revanche l’ensemble des managers partent du principe qu’il faut que les équipes se sentent bien. Ils sont conscients qu’il est difficile de faire avancer une machine sans que les collaborateurs ne suivent. 1.3.4 Les problèmes de management en restauration collective Le problème le plus courant lorsque le sujet de management en restauration collective est abordé correspond au « stress ». Le stress apparaît depuis une quinzaine d’années comme l’un des risques majeurs pour la santé du salarié. Il existe pourtant des moyens pour prévenir ce risque. Une démarche de prévention collective consiste à réduire les sources de stress dans l’entreprise. 46 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE Selon la dernière enquête de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de travail, plus de 20% des salariés seraient concernés par un problème lié au stress au travail. Présent depuis plusieurs années il se développe de plus en plus vers les collectivités. Dans quelles circonstances survient le stress au travail ? Il nous est dit qu’il subvient quand il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne à des contraintes imposées, son environnement de travail et la perception de ses propres ressources pour arriver à y faire face. Les salariés ne sont pas assez informés. Il faut savoir qu’il existe des démarches pour justement prévenir de ce stress au travail. Des contraintes de temps et physique sont très fortes en restauration collective. Il y a « le coup de feu » du déjeuner. Le rythme devient de plus en plus tendu. Cette situation va s’étirer tout au long de la matinée. Les journées en restauration collective commencent souvent très tôt. Les gestes sont souvent répétitifs. Les manipulations d’équipements parfois lourds sont fréquentes. Un dysfonctionnement est à la base de ce stress. Le personnel en cuisine donne beaucoup mais sans réussir à obtenir une reconnaissance suffisante. Les employés ressentent un manque de retour sur leur travail, le modèle « effortrécompense » reste désormais indispensable à de nombreuses relations de travail de qualité sinon cela ne marche pas.26 Par contre seule une démarche concertée pourra aboutir à une réorganisation des méthodes de travail avec une nouvelle répartition des tâches avec un nouveau « dispaching » des équipes et une nouvelle hiérarchie. Il serait intéressant de penser à de nouveaux aménagements du temps de travail et des pauses pourquoi pas revisitées ? Dans l’attente d’études complémentaires, il serait judicieux que l’ensemble des intervenants, ergonome, psychologue, médecin du travail, opérateurs, responsable qualité, responsable de production, directeur des ressources humaines, participe à mettre en place les organisations idoines. Il faut que l’on discute du résultat d’une façon collective car l’organisation du travail s’avère plus facile et plus efficace que les actions individuelles. Il faut bannir la méthode de management qui agit sur la peur et le stress. En restauration collective cette situation a beaucoup évolué ses dix dernières années. On soumet peu à peu les établissements à des obligations de résultat. Les responsables sont désormais responsables juridiquement. La règlementation de 1997 et la mise en place d’une démarche HACCP ont permis à la restauration collective de passer à la vitesse supérieure. De nombreuses lois sont mises en place afin d’améliorer la sécurité du convive et la qualité du repas. La réglementation européenne est très complexe et elle s’applique également en France. Avec l’arrêté du 21/12/2009 « règles sanitaires 26 http://www.la-cuisine-collective.fr/dossier/divers/articles.asp?id=230 47 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE applicables aux activités de commerce de détail, d’entreposage et de transport de Denrées d’Origine Alimentaire (DOA) et Denrée Animale (DA) en contenant ». Le paquet hygiène est composé de plusieurs textes législatifs qui visent à refondre, à harmoniser et simplifier les dispositions très détaillées et complexes en matière d’hygiènes. Ces règles sont dispersées dans 18 directives communautaires. Avec la nouvelle approche la restauration collective a une obligation de résultat envers ces convives. Il faut donc adopter avec pertinence, les mesures de maîtrises aux situations technologiques rencontrées. Et donc mettre en œuvre les principes de l’HACCP. 27 Ces nouveaux objets avec ce nouveau cadre règlementaire amènent aux équipes un stress journalier même si les salariés de la restauration collective ont contribué au professionnalisme du secteur. Le stress personnel devient peu à peu gérable. Les causes de stress ne sont pas toujours liées aux conditions de travail mais peuvent être personnelles. Toutefois c’est au responsable de service, de production ou d’unité de faire chaque matin le tour de la cuisine pour pouvoir voir qui va bien ? Et qui va mal ? Prendre cette « température » dès le matin est nécessaire voir obligatoire. Elle permet de s’inscrire dans le cadre d’une démarche collective et de prévention et d’éviter l’intrusion de la sphère privée dans le milieu professionnel. 28 Manager sans stress reste impossible. C’est un phénomène naturel qui nous permet de réagir rapidement à une situation compliquée car l’on manque de temps ou de moyens. Il faut donc savoir faire la différence entre le bon stress et le mauvais stress qui nuit à la santé des salariés. Le management de proximité est-il une solution au mal-être au travail ? L’utilisation d’une autorité rapprochée associée au dialogue peut réduire voir éviter ce mal-être. Prendre le temps d’expliquer le pourquoi de la tâche comme Mr CALMELS nous explique « moi je pense que c’est le meilleur moyen d’avancer une fois que tout le monde comprend les contraintes dans lequel on évolue, par exemple c’était la dilution, il ne comprenait pas» 29 Le temps est un véritable problème en restauration collective. On dit le temps c’est de l’argent, cette expression ne déroge pas au principe notamment en restauration collective. Dans ce domaine d’activité, nous sommes des centimiés. Des possibilités existent pour gagner du temps et augmenter la productivité. Mais compte tenu de la multiplicité des projets en cours, la solution retenue consiste à appliquer un management 27 Cours de Mr Masson, « le cadre réglementaire d’hygiène en restauration collective » 2009-2010 http://www.vocatis.fr/article.php3?id_article=18276 29 http://www.la-cuisine-collective.fr/dossier/divers/articles.asp?id=256 28 48 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE global dont le succès va reposer sur le niveau d’implication de l’équipe en cuisine. Le temps pour le temps ça ne marche pas. Pour cette raison, les gestionnaires et les responsables travaillent ensemble pour réduire cette contrainte. En restauration collective, le temps et les budgets sont souvent trop serrés. Pour autant les unités de travail doivent proposer des repas de bonne qualité aux convives. (Meilleur rapport qualité-prix). Réussir à réduire les pertes de temps et y remédier par la mise en place d’une organisation spécifique. Ce modèle repose sur l’amélioration de la productivité. Une mauvaise gestion du temps entraîne une mauvaise gestion du personnel. Les frais de personnel représentent 60% du coût d’un repas. La gestion du temps est donc une composante du coût du repas. La programmation de l’activité peut être prévue sur une période d’un an. Pour autant, il ne faut pas négliger le facteur humain. Le but étant de réussir à anticiper les différents aléas. Il sera nécessaire de composer avec l’environnement pas toujours très stable. L’organisation du temps de travail sur une longue période est sujette à perturbation et l’anticipation devient le mettre mot. Anticiper c’est prendre de l’avance. Comme nous le dit M. CELIS : « Pas de conflits, il faut les éviter et pour cela il faut faire des réunions, mais on le sens dès qu’il y a quelques choses ; il faut vite désamorcer comme on dit. Si on a la chance de bénéficier d’une équipe stable, le manager peut mettre en place une polyvalence sur les postes. Ceci évite la lassitude et le travail paraît moins répétitif » Ne pas oublier que derrière chaque poste de travail se trouve un homme ou une femme. Que chaque individu va fonctionner à sa façon et à son rythme. Les conflits de personnes restent très présents en restauration collective. Nous avons pu, lors des interviews, évoquer quelques exemples : Mr CALMELS- « Ah bah oui…. (Rire, difficile à dire). Il y a différent type de conflits il y a des broutilles : - sur un mode d’organisation : on a mis en place de nouvelle grille de menu ça plait pas à certain chef. Donc, en réunion ça monte dans les tours on se chamaille un peu, ça va pas chercher bien loin. Le différent se règle en réunion et l’avantage, tout est dit de vive voix. Pour moi ce type de conflit est constructif. - Par contre, il demeure d’autres types de conflits : Les conflits de personnes, nous avons actuellement au sain de mon unité un différent entre deux collaborateurs. C’est ingérable. C’est à celui qui prouvera l’incompétence de l’autre. C’est totalement contre productif. » 49 PARTIE 1 : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE MR RAYNIER –« des conflits il y en a énormément ici, l’absence de parité homme/ femme. Nous disposons de 60 à 70 % de personnels féminins contre 40 à 30 % de personnels masculins. La majorité des hommes ont une formation soit cuisine soit pâtisserie tout ce qui touche de près à l’alimentaire. Pour ce qui concerne le personnel féminin, la plupart d’entre elles sont moins qualifiées. Elles occupent d’autres postes comme le service, le travail en salle etc... 21% bénéficient de restrictions médicales. Faire fasse aux absences : Le plus difficile. - Tous les conflits que l’on peut retrouver dans toutes les collectivités à partir du moment où tu as un groupe de personnes c’est normal qu’il y ait des conflits qui se déclenchent ne serait-ce que par jalousie ou pour x choses, et il y a des jours je l’admets, c’est niveau « maternelle ». Mais c’est vrai on gère des conflits ou on a des choses à régler mais bon on est la aussi pour ça. » Mme ESTRADE « Il y en a entre les agents, ça peut partir de rien… La cuisine c’est un milieu d’homme ; ils sont un peu comme des cocottes minutes. C’est un milieu fermé, pendant 7h on travaille ensemble on mange ensemble, il peut y avoir des « frittages »... (Hier j’ai nettoyé et toi tu salis derrière) « Pétage » de plombs qui se règlent rapidement. Il y a également des incompatibilités d’humeur et ils ont la possibilité de changer de service s’ils ne sont pas contents. » Conclusion : Il est important de rappeler que chaque organisation ne peut avoir une gestion ou un mode de management identique. Chaque manager a ses propres convictions. Cette personnalité va dépendre en quelque sorte du manager. Les théories de management nous montrent bien qu’il est difficile de pouvoir attribuer un management bien particulier dans le milieu de la restauration collective. Il n’existe pas de modèle de management mais un management qui change en fonction de l’environnement. Il faut savoir intégrer dans son management certaines exigences ou orientation culturelle. Cependant il faut bien intégrer que l’humain dans ce genre d’organisation reste le point central. Sans approbation de toute une équipe il sera difficile d’être le plus rentable et le plus productif possible. Le type de gestion choisit permettra cependant d’aider à optimiser la production en restauration collective. . 50 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION 2 PARTIE : GESTION DE LA PRODUCTION 51 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION En deuxième partie nous allons aborder la notion de gestion de la production. En effet pour comprendre et réussir à optimiser son management il est important de comprendre comment les entreprises s’organisent. Il faut donc réussir à analyser et se poser les bonnes questions pour avoir une production nette et précise. En restauration collective nous savons que la question du stock reste problématique. Les produits sont périssables et il n’est pas possible de stocker pendant une durée trop longue. Nous aborderons dans un premier temps les différentes techniques de gestion existantes, puis dans une deuxième partie nous étudierons la gestion de la production en restauration collective. Pour finir avec une troisième partie nous aborderons le point de vue des professionnels. 2.1 DÉFINITION ET PRODUCTION 30 HISTOIRE DE LA GESTION DE Il faut savoir que la gestion de la production voit naissance lors de la révolution industrielle avec la découverte de la machine à vapeur, du textile, de la marée marchande et du chemin de fer. 31 Au 18eme siècle en France, Mr Montgolfier nous dit que « la force vive est celle qui se paie ». La force vive est donc un instrument susceptible de créer de la richesse. Si celleci crée de la richesse elle doit être rémunérée en échange. C’est notamment le taux d’intérêt qui rémunère le capital et les employés sont rémunérés au travers du salaire. Les matières premières sont rémunérées par les ventes. On appelle cette époque la PRODUCTION ARTISANALE. Au 19eme siècle, l’industrialisation augmente avec énormément d’inventions telles que le moteur à explosion, les chemins de fer, l’électricité. On parle alors de : la PRODUCTION MANUFACTURIERE. 32 Comme peut nous l’expliquer Mr BURDIN Claude : « la mécanique intéresse tous les arts et contribue à la prospérité publique» Il associe la MÉCANIQUE et le POLITIQUE en mettant en avant le fait que la mécanique a un rôle dans la prospérité d’un pays. Cela donne désormais lieu à la science des machines et devient une sorte de mécanique industrielle. C’est seulement après le 19eme siècle qu’apparaissent les écoles des pensées. Elles s’intéressent à l’influence de la mécanisation des individus sur nos sociétés. Leurs 30 http://www.logistiqueconseil.org/Articles/Gestion-production/Methode-mrp.htm http://www2.cndp.fr/archivage/valid/131825/131825-16677-21344.pdf page 7 32 http://gestion-production.voila.net/pagehistoireevolutiongprod.htm 31 52 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION principaux objectifs sont de rechercher le meilleur moyen de produire et d’être rentable. Les différents concepts vont donner naissance à la gestion de la production. TAYLOR (1911), donne naissance au management et aux organisations. Il découvre comme nous avons pu le voir dans la première partie le travail mécanique (à la chaine) et comment réussir à optimiser. C’est entre le 19eme siècle et le 20eme siècle qu’apparaît le phénomène de consommation de masse. Ce phénomène d’après guerre contribue à l’augmentation des revenus ainsi qu’à la naissance de la standardisation. On voit donc à cette époque naitre les fiches techniques et une production standardisée et normée. 33 Au 20eme siècle se met en place le désir de rationalisation des facteurs de production. Ceci correspond au point de départ de la gestion de production. Henry FORD (1913) est le premier qui met en place la standardisation dans ces usines. Le secteur de la restauration collective copie le système de production, du domaine automobile. (Ex : avec une production de masse = la Ford T a une couleur identique pour tous). FORD met en place les chaines de production cela équivaut au travail à la chaîne de TAYLOR. On remarque qu’à partir de ce concept, que la production d’assemblage va accroitre. Dès lors, la demande est supérieure à l’offre. C’est un effet de mode, avec notamment la naissance de nouvelles inventions. Depuis les années 50, la compétitivité économique s’est accentuée et à connu trois phases d’évolution : - la demande est supérieure à l’offre ; il suffit juste de produire pour vendre il n’est pas nécessaire de faire des études de marché - la demande est égale à l’offre ; toutes les personnes voulant acheter achètent. Tout le monde est maintenant équipé, on rentre dans une phase de saturation. La gestion de la production trouve son existence. Seules les entreprises capables d’optimiser pourront être en mesure de baisser les prix. Ceux qui ne savent pas mettre en place une méthode de gestion de la production se feront écraser et devront quitter le marché. On sélectionne dorénavant par le prix. - La demande est strictement inférieure à l’offre, le marché est saturé donc les seules entreprises qui pourront rester sur le marché seront celles qui pourront racheter les entreprises concurrentes à l’aide de fusion, acquisition, transfert ou regroupement… 33 Dossier « Gestion de Production » Mr Lopez LAAS-CNRS 53 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION La solution pour les entreprises est de réduire leurs stocks et de passer d’une logique de « produire puis vendre » à une logique de « produire ce qui sera vendu ». Il devient alors nécessaire de transformer des activités apparemment indépendantes, en un processus continu. En supprimant les opérations non génératrices de valeur utile pour le client. Il faut également mettre en place un système d’amélioration qu’on appelle le KAIZEN. On passe alors du taylorisme au toyotisme. Le temps prend une importance de plus en plus fondamentale : la place de leader est recherchée, être le premier à sortir le bon produit au bon moment, dans les meilleurs délais et au meilleur coût. Toyota est le pionné dans l’élaboration de méthode de gestion de la production, que l’on retrouve sous les appellations : - méthodes flexibles, Méthodes agiles, Méthodes Léon. 2.2 LA GESTION DE LA PRODUCTION ET SES DIFFÉRENTS MODÈLES34 Il n’existe pas de gestion de production propre en restauration collective mais des théories classiques prises ailleurs notamment dans le secteur automobile. Ce choix est imposé sous la contrainte du coût, des différentes certifications et des normes haute qualité environnementale (appliquée seulement aux locaux de nos jours). On parle maintenant de « supply chaîne » (chaîne logistique) c’est un outil et une méthode qui vise à améliorer et à automatiser l’approvisionnement, en réduisant les stocks et les délais de livraison. Désormais, il est questions de travail en flux tendu. Les « supply chaînes » sont fortement corrélées aux progiciels. Pour réussir à bien produire les entreprises s’inspirent des chaines de montage des voitures. Avec la crise économique et avec l’augmentation de la concentration du marché de la restauration collective, de nouvelles méthodes de gestion de production sont apparues. L’analyse de la valeur consiste à systématiquement rechercher une diminution du coût de production en maintenant et en améliorant les fonctions principales et secondaires. Il existe deux types de gestion : - la gestion comptable qui englobe les bilans, la loi, le seuil de rentabilité, le compte de résultats et la gestion technique qui retrace la fabrication, les prévisions. Toutes les activités ont besoin de pilotage dans le temps : - 34 Sur le long terme il faut planifier (environ 1 an ou +) Etude de Mr LALANDE sur la GPAO et les ressources humaines 54 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION - Sur le moyen terme il faut ordonnancer (+ ou – 1 an) - Sur le court terme il faut mettre en place les lancements (+ ou – une semaine) - Sur le court terme le lancement d’une journée. Savoir gérer c’est donc réussir à faire en sorte que l’ensemble des décisions soient les plus pragmatiques et que leurs applications soient les meilleures possibles, pour pouvoir atteindre les objectifs fixés. Si l’on parle de termes techniques, la gestion s’applique aux : - 35 approvisionnements il s’agit de gérer l’approvisionnement en produit de base acheté aux divers fournisseurs. Le but étant de répondre aux besoins de l’entreprise. Il convient d’acheter au meilleur prix, au bon moment, les quantités nécessaires pour une journée de production. Le coût de l’approvisionnement aura une incidence directe sur le coût de la production. - Stocks : leurs gestions permettent de déterminer les quantités et les périodes d’approvisionnements correspondant à un coût minimal. Si la gestion de la production est bien aboutie, la notion de flux tendu est bien intégrée. Ce qui revient à produire ce qui est en stock et éviter des immobilisations périssables. Les entreprises doivent savoir gérer trois types de stocks tels que : o Avant la fabrication : stock des matières premières ; o Pendant la fabrication : stock intermédiaire souvent en chambre froide tampon ; o Après la fabrication : stockage des produits finis. - La capacité de production : liée essentiellement à la définition des possibilités de productivité du matériel mis en place pour les salariés. Pour pouvoir être fiable il faudra donc mettre en place des mesures de prévention. Quels que soient les opinions de chacun ou les différents avis, la vie en restauration collective, conduit à avoir un niveau de rentabilité suffisant, il faut produire sans perdre de l’argent. Cela malgré une forte concurrence entre le secteur public et privée. Mais aussi en fonction des attentes des clients et de leurs besoins. Différentes sortes de production existent : 35 http://www.fda.ccip.fr/documents/melopee/fda/02approvisionnement.pdf 55 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION la production en continu, cette méthode est utilisée lorsque l’on traite des produits - en quantités importantes d’une même famille. On rend le flux de production linéaire (Exemple : les biscuiteries, les conserveries…) - La production en discontinu, on utilise cette façon de produire quand on a des produits en petites quantités et de famille assez différentes. Les machines sont capables de réaliser un grand nombre de préparations. Cette méthode donne une possibilité de flexibilité, car les machines ne sont pas destinées à fabriquer qu’un seul produit. Il est assez difficile en revanche d’équilibrer les tâches, ce qui engendre des niveaux de stocks et des encours élevés. La production par projet : c’est une variante de la production discontinue. Elle ne - sert qu’une fois. Le principe consiste à enchainer toutes les tâches ou opérations pour l’aboutissement du projet, en essayant de minimiser les temps morts pour être plus productif. 36 C’est donc en 1993 que l’on voit apparaitre l’ECR (efficient consumer réponse), c’est la naissance de la notion de « supply chaîne ». L’objectif étant d’offrir une meilleure réactivité à un moindre coût face aux demandes des clients. L’objectif correspond à l’intégration des tâches au sein du processus logistique, en englobant l’ensemble des partenaires de l’entreprise et en évitant toutes méthodes profitables qu’a un seul partenaire. Organisation du système de gestion de la production. Dans une entreprise industrielle de nombreux services composent le système de production : 1. le bureau des études : il a en charge la conception des produits finis qui seront fabriqués. Pour chaque produit, il établit la liste des composants retranscrite dans une structure de décomposition appelée nomenclature. Deux principales familles de logiciels sont alors utilisées pour accomplir cette tâche : les logiciels de CAO 36 BLONDEL François « Gestion de la production », comprendre les logiques de gestion industrielle pour agir, 3ème édition Dunod à paris, 2002.Page 261 à 295 56 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION (Conception Assistée par Ordinateur) et les logiciels de CFAO (Conception de la fabrication assistée par ordinateur). 2. le bureau des méthodes : il définit de la manière la plus détaillée possible, les différentes opérations à réaliser lors de la fabrication du produit. Il précise les moyens matériels requis, mais aussi l’ordre et les délais dans lesquels elles sont exécutées. Le bureau des méthodes choisit les opérations qui seront automatisées afin de diminuer les délais de fabrication, d’assurer la production de produits de bonne qualité et diminuer le nombre de tâches répétitives et dangereuses pour le personnel. 3. le bureau de planification : en fonction de la demande des produits, des prévisions de consommation, ce service coordonne et régule les activités de production. Il est en charge du choix des sources d’approvisionnement, de la planification des livraisons de matières et de la gestion des stocks. Il définit et gère le plan industriel et commercial de l’entreprise. 4. le bureau d’ordonnancement : il définit et gère le plan directeur de production ; organise les activités et décrit l’ordre dans lequel elles sont exécutées au sein des différentes unités de fabrication. Il programme la succession des tâches à réaliser en un délai optimal. Pour l’atteinte de ses objectifs, les outils/Méthodes suivant sont utilisés : la méthode de Gantt - la méthode PERT – la méthode des potentiels Métra- la méthode OPT - la méthode FMS - la méthode de Johnson - 5. les ateliers de production : il s’agit des cellules productrices. Les ateliers exécutent les tâches et assurent la transformation des matières premières en produits finis, suivant le plan défini par le bureau d’ordonnancement. Nous allons donc maintenant énumérer quelles sont les différentes méthodes de gestion de production. 57 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION 2.2.1 Le juste à temps (JAT): d’être bien fait »38 37 « Ce qui vaut la peine d’être fait vaut la peine Ce n’est pas exactement une terminologie pour définir une méthode de gestion de la production mais plutôt un état d’esprit. On fait correspondre à tout moment la production avec la demande. Ce modèle remet en cause le calcul de la dimension des lots de fabrication qu’on appelle lots économiques de Wilson. Le JAT repose aussi sur la mise en place du KANBAN avec des outils standardisés. Ce modèle consiste à produire au moment où la demande se manifeste en quantité et en qualité demandée. L’idée du juste à temps repose sur cinq zéro : - Zéro panne : repose sur le principe qu’il est préférable de ne pas avoir de panne que d’avoir d’excellents dépanneurs. Être en panne bloque tout le processus de production, stoppe la continuité, va susciter en amont et en aval des « bouchons » et va augmenter le nombre de stockages intermédiaires. D’où le choix de mettre en place du dépannage anticipé, on fait donc du dépannage préventif en choisissant le moment de l’arrêt au lieu de le subir. - Zéro délai : qu’il s’agisse du temps nécessaire pour le changement d’une machine, d’un délai d’approvisionnement ou de paiement, d’un retard dans l’arrivée du courrier, tous ses éléments sont générateurs d’en-cours de toute sorte et immobilisent les ressources. - Zéro défaut : repose sur une simple idée qu’il est préférable de mettre en place une organisation qui puisse permettre de fabriquer de la qualité, que d’avoir une qui prévoit en bout de chaine un contrôle rigoureux de qualité, dont le travail consistera à voir de la non-qualité. Chaque acteur est formé pour faire des autocontrôles de qualité. Les unités essaient de minimiser d’entrée de jeu le nombre de défauts. - Zéro stock : si les trois zéros précédents sont bien maitrisés il est possible de réduire sérieusement les stocks. Cependant il existe aussi des méthodes qui permettent de diminuer les stocks. La méthode du KANBAN, méthode japonaise 37 38 François BLONDEL 3ème édition Dunod à paris, 2002, Gestion de la production page 261 Devise de nicolas Poussin (1594-1665) 58 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION qui consiste à limiter les stocks amont et aval. Une méthodologie qui est utilisée surtout sur les productions de petites séries. - Zéro papier : la France pays de droit écrit privilégie e papier. Nous aimons concevoir de nouveaux formulaires, de nouvelles procédures…cela entraîne une véritable « marée paperassière ». De plus les nouveaux formulaires ne remplacent pas les anciens mais les complètent. Tout cela prend du temps et des moyens qui pourraient surement être mieux utilisés. Comme nous le constations, il est quasiment impossible de proposer un système d’organisation en ne se basant que sur le modèle du JAT. En revanche, presque toutes les organisations intègrent la philosophie du JAT. Les conditions de mise en place sont : - la fiabilité du délai de réponse, des produits et des machines ; - la réduction de la taille des lots ; - la polyvalence des hommes ; - la flexibilité des outils de production ; - un système d’information performant. Le KANBAN signifie étiquette, ticket ou article : C’est un modèle développé au Japon, par OHNO dans une entreprise de TOYOTA qui commence à bien fonctionner en 1958. Ce chef d’entreprise remarque que les gens dans les usines ont tendance à faire de la surproduction. Il cherche alors un moyen de produire le produit demandé, au moment où il est demandé et dans la quantité demandée. Cette méthode est dite de flux tendu ou tiré. Dans ce système c’est la demande qui va tirer la production et qui va la faire se propager de poste en poste jusqu’au besoin en matière. La production se fait en flux tiré avec une minimisation des stocks. Les informations contenues sont : - le nom et le numéro des pièces - les quantités prises = à la capacité du conteneur - adresse ou référence du poste en amont et aval. 59 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION Il est possible de distinguer deux types de KANBAN : le KANBAN de production c'està-dire celui qui lance la production et le KABAN transfère celui qui transit les postes. Tableau N°2 : Avantages et Inconvénient de cette méthode : AVANTAGES Décentralisation de la gestion INCONVENIENTS de la production Aucune anticipation en cas de fluctuation de la demande Une gestion des approvisionnements et un Difficile d’imposer le KANBAN au lancement des produits sans intervention fournisseur (trop immédiat il a besoin de administrative. connaître avant) L’information est immédiatement transmise et l’entreprise n’a plus besoin de planifier la production (TOUT EST ECRIT) 2.2.2 Le MRP (Matériel Ressource Planning) : Planification à moyen termes. Lorsque l’on fait de la planification on coordonne. En fonction des prévisions de la demande, la planification permet de coordonner l’ensemble des ressources afin de constituer des stocks minimums. Le pilotage de la production se fait en amont. Cette méthode (MRP) est une méthode de gestion des besoins. L’amont s’appuie sur une base de données techniques qui permet donc à partir d’un programme directeur de production de connaitre l’état des stocks, des encours39 et de déterminer les calendriers des approvisionnements et de fabrication des entreprises. En français le MRP signifie : management des ressources de production. Le management des ressources de production est né de deux types fondamentaux de besoins : - les besoins ou (demandes) indépendants : ils forment la frontière entre l’entreprise et ses clients. Principalement constitué par les commandes en produits finis et en pièces de rechange. Ils ne peuvent être estimés en prévisions ou pour des statistiques. Cette demande provient des clients et elle est externe à la fabrication. 39 Produits qui n’ont pas finis leur acheminement dans l’appareil productif. 60 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION Elle est constituée des commandes passées par les clients et les prévisions de vente. - Les besoins (demandes) dépendants : générés par les besoins indépendants, ils peuvent être déterminés et calculés par la décomposition des produits finis, en sous-ensembles. Ces besoins-là, peuvent et doivent être calculés en fonction de la nomenclature des produits fabriqués. L’entreprise procède à une commande avec un certain nombre de composants et un certain nombre de matières premières afin de fabriquer les produits. Le management des ressources de production a pour objectif de transformer un plan directeur de production en un plan d’approvisionnement. Cette technique, repose sur l’estimation ou sur la connaissance finale de la demande dans un futur plus ou moins proche. Cette logique d’approvisionnement s’appuie sur une transformation des besoins bruts en besoins nets par l’exploitation des nomenclatures, de la prise en compte des stocks, des approvisionnements, des encours et de l’application des règles de gestion prédéfinie. 2.2.3 Le MRP 2 Dans cette méthode il s’agit de répondre à trois questions : que produire ? Quand produire ? Quelle quantité produire ? Pour répondre à ces questions quatre étapes interviennent : - le plan industriel et commercial (PIC), établit conjointement par la direction générale, la direction de la production et la direction commerciale à partir du carnet de commande et des prévisions commerciales. L’entreprise doit connaitre son niveau de stock et de main d’œuvre pour satisfaire la demande en termes quantitatifs. Cela sous-entend donc de la flexibilité quantitative autant que qualitative. - Le plan directeur de production (PDP), il a pour objectif de planifier les besoins. On produit pour satisfaire la demande finale. La direction établit également un échéancier de production pour satisfaire le PIC. Le GANTT ou le PERT qui optimise les temps impartis .Ce procédé est appelé, ordonnancement du projet. Par la suite, les commandes pourront être générées. Le GANTT est une méthode relativement ancienne. Elle a été crée en 1918. Elle consiste à déterminer la meilleure manière de positionner les différentes tâches d’un projet à réaliser sur une période donnée. Le GANTT détermine cela en fonction : 61 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION 1. des durées de chacune des tâches ou phases ; 2. des contraintes d’antériorités entre les différentes tâches ; 3. des délais à respecter ; 4. des capacités de traitement. - Le calcul des besoins : ce sont les composants communs détectés à l’intérieur des nomenclatures et cela crée des liens de dépendance entre les produits à fabriquer. Le but étant de regrouper les composants en lot et de déterminer la date de mise en fabrication en fonction de la date de mise en position requise - Le jalonnement des approvisionnements et la gestion des sources de production : l’émission d’un ordre de fabrication d’un article composé pour une date précise va induire certains besoins à la date de prévision des lancements de cet ordre. Le jalonnement des besoins tiendra compte, du temps de cycle de réalisation et du fait qu’il faut le fabriquer, est nécessaire en début ou en court de cycle. Pour réussir à bien piloter le flux il est nécessaire d’aligner la production sur la consommation. L’entreprise de ce fait doit décider si elle veut centraliser ou décentraliser la production. Cette décision est évidemment prise en fonction du besoin du client final. - Centraliser consiste à produire sur un même site et redistribuer ensuite. Exemple : les cuisines centrales - Décentraliser consiste à produire sur chaque site les produits (chaque site ayant sa propre cuisine). Il est préférable en restauration collective d’être limité plutôt que d’avoir un surplus (Liaison froide). Il faut donc savoir se différencier et proposer un produit que les autres n’ont pas. Théorie de l'ordonnancement40 La théorie de l'ordonnancement est une branche de la recherche opérationnelle qui s'intéresse au calcul des dates d'exécutions optimales de tâches. Pour cela, il est nécessaire d'affecter en même temps les ressources nécessaires à l'exécution de ces tâches. Un problème d'ordonnancement peut être considéré comme un sous-problème de planification dans lequel il s'agit de décider de l'exécution opérationnelle des tâches planifiées. 40 http://ordonnancement.org/aspects-generaux/rubrique347.html 62 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION Un problème d'ordonnancement consiste à organiser dans le temps la réalisation de tâches, compte tenu de contraintes temporelles et des contraintes portantes sur la disponibilité des ressources. Dans la résolution d'un problème d'ordonnancement, on peut choisir entre deux grands types de stratégies, visant respectivement à l'optimalité des solutions, ou plus simplement à leurs admissibilités. Caractéristiques d’une tâche : En production (manufacturière, de biens, de service), on peut le présenter comme un problème où il faut réaliser le déclenchement et le contrôle de l'avancement d'un ensemble de commandes à travers les différents centres composant le système. Une tâche est une entité élémentaire localisée dans le temps, par une date de début et/ou de fin. La réalisation nécessite une durée qui consomme un moyen avec une certaine intensité. Certains modèles intègrent la notion de date due, une date à laquelle la tâche doit être finie; dans ces cas, le retard induit une pénalité. Selon les contraintes, les tâches peuvent être exécutées par morceaux, ou doivent être exécutées sans interruption, on parle alors respectivement de problèmes préemptifs et non préemptifs. Lorsque les tâches ne sont soumises à aucune contrainte de cohérence, elles sont dites indépendantes. L'approche par optimisation suppose que les solutions candidates à un problème puissent être ordonnées, de manière rationnelle selon un ou plusieurs critères d'évaluation numériques et construits sur la base d'indicateurs de performance. On cherchera donc à minimiser ou maximiser de tels critères. On note par exemple ceux - liés au temps : c’est le temps total d'exécution ou le temps moyen d'achèvement d'un ensemble de tâches ; le stock d'en-cours de traitement ce sont les différents retards (maximum, moyen, somme, nombre, etc.) ou avances par rapport aux dates limites fixées ; - liés aux ressources : c’est la quantité totale ou pondérée de ressources nécessaires pour réaliser un ensemble de tâches ; c’est la charge de chaque ressource ; - liés à une énergie ou un débit ; 63 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION - liés aux coûts de lancement, de production, de transport, etc., mais aussi aux revenus, aux retours d'investissements 2.2.4 L’OPT C’est une méthode de production assez récente. En 1977, les frères GOLDRATT ont mis au point cette méthode. Le terme OPT signifie : Optimized Production Technology soit la technologie de production optimisée. Ce système fonctionne à travers des goulets d’étranglement de l’entreprise. Qu’est-ce qu’un goulet d’étranglement dans une entreprise ? C’est une ressource ou une machine qui est capable de produire une quantité inférieure à la demande aval ou à la production amont. Les règles de bases de L’OPT : Tableau N° 3 : Règle OPT 41 1 Équilibrer le flux de production et non les capacités 2 Le niveau d’utilisation est déterminé par les contraintes du système 3 Utilisation et plein emploi ne sont pas synonymes 4 1h perdue sur le goulet 1h perdue dans la production 5 1h gagnée dans un goulet n’est qu’une illusion 6 Les goulets déterminent : débit, sortie et niveau stock 7 Lot de transfert ou encours ne doit pas être égal au lot de production L’OPT reprend de nombreuses idées d’autres méthodes telles que le JAT et le MRP. 41 http://www.bts-ati.info/IMG/pdf/14-opt.pdf 64 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION 2.2.5 La gestion des flux 42 Cette fonction s’occupe de gérer l’écoulement des flux du produit fournisseur jusqu’au client. Dans le cadre d’une gestion sur besoin, la demande finale entraine un plan d’approvisionnement. Le flux est dit poussé. Chaque étape est réalisée quand les étapes en amont sont terminées. Pour que ce système fonctionne, il est important de bénéficier d’une vision globale de tous les niveaux. Pour une gestion sur consommation, la gestion est évènementielle et demande de la réactivité. Le flux est dit tiré. La consommation se fait lors des étapes finales ; cela débouche vers une propagation des informations de l’activité. Pas besoin d’avoir une vision globale, ni d’avoir du stock. Plusieurs types de gestion des flux sont pratiqués : - Flux poussés : cette méthode de production implique le stockage des produits finis avant leurs commercialisations. Par exemple, une industrie sucrière n’est pas maitresse des récoltes des betteraves. Il faut transformer la matière au fur et à mesure de leur disponibilité et stocker le sucre sans se préoccuper des ventes. - Flux tirés : la méthode KANBAN, méthode de gestion des réapprovisionnements des épiceries. Cette méthode consiste à créer des circuits d’étiquettes. Les unes accompagnant les conteneurs de produits gérés, les autres s’accumulant sur un tableau jusqu’au déclenchement du réapprovisionnement. - Flux tendus : travailler en flux tendus signifie travailler avec le minimum de stock et d’encours. Souvent utilisé dans le flux tiré, cette expression est synonyme de « mise en ligne » et peut aussi s’appliquer au flux poussé ainsi qu’au flux tiré. 2.2.6 Gestion de la qualité 43 En même temps que l’on parle de gestion de la production il est important de parler de gestion de la qualité. 44 Cette qualité totale est assimilée à la réalisation des cinq zéros (panne, défaut, délai, stock et papier) on matérialise cet objectif dans le projet d’entreprise. 42 http://www.businesspme.com/articles/production/73/gestion-des-flux.html 43 DESREUMAUX, Xavier LECOQ et Vanessa WARNER, « Stratégie : Economie et Gestion » 2eme édition 44 Hellrielgel, Slocum, Woodman, « Management des organisations » 5eme édition. 65 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION Généralement un produit est adapté pour répondre aux besoins des clients. La qualité passe par la certification est elle est définie et attribuée par l’AFNOR (Association Française de Normalisation). Cet organisme est dit certificateur. Sa mission consiste à harmoniser pour faciliter le commerce international. Ces normes correspondent à l’assurance qualité : HACCP. Quand on évoque le terme qualité totale on recouvre plusieurs composantes : - économiques : elle évite les pertes de frais qui résultent d’une mauvaise qualité des produits. - Stratégique : de plus en plus, la qualité fait partie de l’image de marque de l’entreprise. - Organisationnelles et humaines : pour que cette image de marque soit perçue par l’environnement, il faut qu’elle soit acceptée et intégrée par tous les membres de l’entreprise. Elle fait partie de plus en plus de la culture d’entreprise mais aussi du projet des entreprises. Une mauvaise qualité des pièces ou produits entrainent : 1 Des rebuts lors du contrôlent final 2 Des retouches=> Retour de pièce 3 Des usinages d’approvisionnement : il faut recommencer 4 Intervention supplémentaire au titre du contrat de garantie 5 Des litiges à régler En frais supplémentaires : - des heures de main d’œuvre pour l’usinage, le contrôle = Frais généraux ; - de la consommation d’énergie ; - des frais de transport pour le retour entre le client et le fabricant ; - du matériel consommé pour relancer les nouvelles pièces ; - le salaire des techniciens d’après vente ; - les déplacements chez le client ; - le changement des produits ou pièces endommagées ; - l’assurance, l’avocat… - les indemnités de retard de livraison. 66 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION 2.2.7 Contraintes de la gestion45 Dans un environnement économique devenu aussi concurrentiel que le nôtre, les enjeux financiers sont importants. Le prix de vente des produits, dépend de plus en plus de la demande du marché et reste très influencé par la concurrence. Afin de rester compétitive et surtout pouvoir garantir une marge bénéficiaire convenable sur la vente de leurs produits, les entreprises industrielles ont pour principal recours, la réduction du coût de production. Le champ d’action de la gestion de la production dans l’entreprise est vaste. Il couvre de nombreuses activités et interpelle les professionnels de différents domaines de formation. Les contraintes rencontrées sont de divers ordres : financières, coût des matières et des consommables, le coût du stockage des encours et des produits semi ouvrés, le coût des heures de travail supplémentaires, le coût des arrêts. Maîtriser ces éléments est aussi une garantie pour la commercialisation des produits finis ; temporelles (JAT), éviter les ruptures de stocks, éviter le gonflage des stocks de produits finis. Cela a une incidence directe sur la satisfaction de la clientèle (pertes de commandes) ou sur le coût de revient du produit fini, dû aux coûts supplémentaires du stockage. mécaniques, anticiper sur les pannes et prévoir des solutions alternatives en cas d’arrêt d’une machine. qualité, un produit de bonne qualité participe à la fidélisation de la clientèle. Il permet de véhiculer une bonne image de marque de l’entreprise ; planification, assurer une circulation continue des flux. Détecter et supprimer les goulets d’étranglement dans le circuit de production. Il s’agit aussi de définir un plan de production, de définir les gammes, d’ordonnancer les opérations, et de gérer la répartition des tâches durant tout le processus de fabrication… 45 http://www.logistiqueconseil.org/Articles/Gestion-production/Role-organisation-gp.htm 67 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION 2.2.8 Les outils de gestions : 46 - diagramme de Gantt et Réseau PERT pour la gestion de projet - diagramme de Pareto pour la gestion de la qualité - réseaux de Petri pour les enchaînements automatisés - fiches de production ou de manutention sous forme d'étiquettes kanban. Ces outils sont généralement informatisés : progiciels ou logiciels de gestion de la production assistée par ordinateur GPAO; progiciels de gestion intégrés : PGI ou ERP ; progiciels de gestion de projet ; superviseurs servant à l'acquisition de données ou au pilotage. Pour récapituler, il est important de montrer tous les outils que les professionnels ont à dispositions afin d’optimiser au mieux leur production. En effet il est donc évident qu’en restauration collective, tous les outils ne pourront pas être utilisés, mais il sera intéressant de comparer les types d’outils que nous pouvons retrouver dans le contexte de la restauration collective. 2.3 GESTION DE COLLECTIVE LA PRODUCTION EN RESTAURATION 2.3.1 La gestion en restauration collective En restauration collective, les collectivités ont le choix de s’autogérer donc d’assurer eu même leur production ou bien de concéder le service de restauration. Il est donc important de rappeler quel sont ces modes de gestion. Ces modes ont des buts distincts : L’autogestion fournit un service social alors que la gestion concédée, (les sociétés de restauration collective) cherchent à faire du profit. Figure N° 9 : Le marché Français (2004)47 46 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gestion_de_la_production 68 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION Il est important de mettre en avant que le chiffre d’affaires en autogestion est deux fois plus important que celui de la concession. Plus de la moitié des repas sont fournis par des établissements en autogestion. Figure N°10 : Le marché français48 : La part des sociétés de restauration collective a augmentée de 6% depuis 2004. Il est important de mettre en avant cette augmentation car il est probable que ce marché demeure en augmentation encore pendant quelques années. 2.3.1.1 L’autogestion L’autogestion ou gestion directe signifie gestion par soi-même. Les collectivités gèrent l’ensemble du service de restauration (personnel, approvisionnement et production…) autogestion principalement utilisée dans le domaine public. L’établissement doit gérer la production, la distribution des repas, de son personnel, la maintenance des locaux ainsi que toute la partie financière. Avec le marché de plus en plus concurrentiel, les systèmes 47 48 http://www.snrc-site.com/restauration.php?rub=March%E9%20fran%E7ais&id=41 http://www.ccc-france.fr/index.php?page=50 69 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION autogérés ont pris conscience qu’il fallait être plus compétitif ; de ce constat, ces structures ont informatisé leurs services afin de faciliter la gestion et le fonctionnement des établissements. Une politique de formation et de motivation a été mise en place pour augmenter la productivité du personnel. Lorsque l’on évoque la gestion directe il est inéluctable de parler du code des marchés publics. En effet tous les contrats signés avec une entreprise extérieure (maintenance, achats alimentaires, tenues professionnelles…) les établissements publics sont obligés de respecter ce code. L'autogestion en quelques chiffres49 Nombre de couverts : 2,52milliards de repas par an (70% du marché) Chiffre d'affaires : 11milliards d'euros Nombre de sites : 47000 restaurants avec cuisines (73% marché) Personnes en services : 230000 Progression depuis 1996 : +2% en valeur (- 8% en volume) Il est important de dire que l’autogestion se retrouve principalement dans le secteur de la santé 48% et sur celui de l’enseignement 34%. En ce qui concerne les entreprises on constate que la gestion concédée est majoritairement utilisée. Dans ce secteur le système d’autogestion ne représente que seulement 13% du marché. 2.3.1.2 La gestion concédé ou dit la concession : Figure N°12 : Part de marché des sociétés de restauration collective par secteur en %50 Sur ce diagramme il est possible de voir les parts restauration de marché collective des en sociétés fonction de des secteurs d’activité. Le taux le plus élevé correspond à celui du secteur de l’entreprise avec 55%. Que le taux relatif au secteur santé 49 50 http://www.la-cuisine-collective.fr/dossier/debat/articles.asp?id=16 http://www.snrc-site.com/restauration.php?rub=Parts%20de%20march%E9&id=42 70 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION / social atteint un niveau faible seulement 15%. Mais les sociétés de restauration collective essaient de conquérir ces secteurs en proposant de plus en plus de prestations adaptées aux besoins des collectivités. Les collectivités délèguent entièrement ou en partie le service restauration à une société de restauration collective. Ces prestataires extérieurs assurent la sous-traitance des prestations dans le cadre bien évidemment d’une restauration à caractère social. Cette restauration concédée se caractérise par différents types : - de convives qui sont bien définis et où les membres sont partis prenantes de la collectivité (entreprise, santé ou scolaire) ; - de contraintes, liées au fait que la prestation est effectuée dans les locaux de la collectivité. Chaque organisation et fonctionnement varient en fonction des différentes collectivités ; - du prix social qui reste significativement inférieur au prix du repas en restauration commercial. Tout en maintenant une marge suffisante pour le prestataire gérant le volet restauration - l’existence d’un contrat écrit entre la collectivité (client) et la société de restauration collective (prestataire) Les collectivités créent un cahier des charges qui répertorie l’ensemble des critères de sélection et d’attribution du marché c'est-à-dire : le contenu de la prestation, la répartition des responsabilités, le cadre technique et organisationnel. La durée du contrat doit être significative afin de prendre en compte l’amortissement des investissements réalisés. La collectivité peut cependant remettre en cause le contrat et refaire un appel d’offres pour que les sociétés de restauration collective soit de nouveau en concurrence et que les négociations sur le coût du repas reprennent. 2.3.1.3 Les différences entre ses deux modes On peut mettre en avant le fait que deux régimes de TVA sont applicables au repas. Les établissements en autogestion comme les cantines scolaires et universitaires où établissements de santé bénéficient d’une exonération de TVA. Alors que les établissements en gestion concédée sont eux soumis à la TVA à 19,6% pour les repas pris sur place et à 5,5% pour les repas à emporter. 71 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION Tableau N° 4 : Avantages et Inconvénients des modes de gestions Autogestion Avantages Concession Maitrise des menus, du choix des Allègement de la gestion ; produits, liberté de fabrication ; La prestation reste public, Réductions des coûts ; pas Prix de revient forfaitaire garanti ; obligation de faire des bénéfices ; Report du respect des contraintes Économies ; Développement durables règlementaires avec des achats de proximité. Inconvénients sur la société de restauration collective. Le personnel doit être formé = coût Doit rédiger un cahier des charges ; élevé ; Assure un suivi des prestations des Connaitre et appliquer les contraintes sociétés de restauration collective ; règlementaires ; Éloignement du rôle sociale, la société Peu de pouvoir de négociation face de restauration collective doit faire des aux fournisseurs. bénéfices ; Les repas peuvent être stéréotypés. Chaque système de gestion offre tout aussi bien des avantages que des inconvénients. Par conséquent, certaines collectivités n’hésitent pas à s’approprier les compétences nécessaires pour participer et interférer activement dans certains domaines (les approvisionnements par exemple). Cette action participative peut amener à pallier à certains manques. 2.3.1.4 Évolution du mode de gestion en restauration collective51 En effet le secteur de la restauration collective a connu ces dernières années des évolutions et changements. Tels que la professionnalisation ou l’industrialisation croissante des systèmes de production. Au regard de cette industrialisation nous remarquons le développement des centralisations, des achats ou de la production. La production se centralise avec les UCP (unités centrales de production) qui produisent pour plusieurs sites et qui ensuite distribuent les repas. Ils sont acheminés en liaison froide jusqu’au lieu de consommation. Ce choix de groupement de la production est principalement économique (faire des économies sur le coût du repas) 51 http://www.girafoodservice.com/marche-restauration/etude-distribution-automatique-france.php 72 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION On assiste de plus en plus au développement de la production des repas en différé. Il y a désormais un décalage dans le temps et l’espace puis entre le lieu de production et celui où s’effectuera la consommation du repas. Centralisé les achats en restauration collective a un but bien précis, c’est celui de réduire les coûts et augmenter les gains de productivité. On transforme la production en véritable lieu agroalimentaire. 2.3.2 Les modes de productions Que ce soit en autogestion ou en concession, les responsables de restauration collectives doivent choisir les types de produits à utiliser et leur mode de production. La production peut être directement réalisée sur le site de consommation en liaison chaude ou dans une cuisine centrale qui va desservir plusieurs restaurants. Les différentes typologies de produits : les produits pour les végétaux : en restauration collective on distingue cinq gammes de produits alimentaires d’origines végétales : - 1ere gamme : les produits bruts n’ayant subi aucune transformation ; - 2eme gamme : les produits appertisés ou en conserves, ils ont subi une première transformation puis sont placés en conserve ; - 3eme gamme : les produits surgelés, ils ont été travaillés puis descendus en température négative -18° - 4eme gamme : les produits crus conditionnés sous atmosphère contrôlée ; - 5eme gamme : les produits cuits sous vides, ils sont prêts à l’emploi, généralement seule une remise en température suffit pour pourvoir consommer. Le produit pour les denrées alimentaires d’origines animales : - les produits bruts : le produit doit être retravaillé, il est réceptionné sous une forme brute. Souvent utilisé dans les restaurants traditionnel, gastronomique… - les produits près élaborés : représentés par les muscles sous vide, filet de poisson. - les produits semi-élaborés : Produits où l’on change le goût ou bien même la cuisson à l’aide du fond déshydraté, exemple les filets de saumon ; 73 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION - Les produits élaborés : les ingrédients sont seulement à cuire ou à remettre en température. 2.3.2.1 La liaison froide Ce terme liaison froide signifie qu’il y a discontinuité de temps et/ou d’espace entre le lieu de production et le lieu de consommation. Ce système est souvent utilisé par les cuisines centrales qui produisent sur un même lieu les repas, pour plusieurs établissements. Les repas chauds seront refroidis en moins de deux heures, il passe de 63° à 3° à l’aide d’une chambre de refroidissement rapide. Ils sont ensuite allotis en fonction des commandes. La livraison se fait en camion réfrigéré ou frigorifique. Les plats sont ensuite réchauffés et servis aux convives. Les préparations froides doivent être conservées à 3° lors du transport ainsi que pendant la période de stockage. Les cuisines centrales ont généralement un programme de production sur 5 jours. Cela signifie que la production par jour est faite 1 jour avant le jour de consommation. Le repas du lundi sera réalisé le vendredi de la semaine précédente. Il est impossible de produire en une matinée les quantités de production qui vont parfois jusqu'à 30 000 repas jours pour les plus grandes structures. La règlementation autorise les professionnels à conserver certains aliments 3 jours. Il n’est pas exclu de produire à l’avance et de rester dans les normes règlementaires. Il est également possible à l’aide du test de vieillissement de stocker les préparations sur une période plus longue. Pour autant il faut avoir appliqué les différents principes de précaution et prouver en toute transparence que l’on peut déroger aux normes dans le respect de la qualité et en toute sécurité. Cette dérogation n’est cependant pas conseillée pour certain type de produit comme par exemple les crudités, il est difficile de conserver sans altérer la qualité d’une crudité du vendredi pour le lundi. Il faut donc pour ce genre d’ingrédients penser différemment le mode de production. La centralisation de la production permet d’augmenter la puissance d’achat. Cependant elle accroît fortement les frais administratifs, les frais de stockages, de transports et de besoin en équipement. Le fait de commander en grande quantité donne un pouvoir au responsable approvisionnement et donc peut mettre en concurrence les fournisseurs pour réussir à bénéficier de tarifs préférentiels. Ce pouvoir de négociation demeure moins important pour de petites structures. 74 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION 2.3.2.2 La liaison chaude La liaison chaude met en avant une production et une consommation qui s’effectue sur un même lieu. Les plats sont préparés, consommés, sans délais. Ils sont conservés à 63° jusqu'à leur mise en service. Le plus souvent dans des bacs gastronomes. Il est nécessaire pour ce mode de production d’avoir un nombre important de personnels, de surface et d’équipement pour pourvoir assurer la production ainsi que la distribution. La totalité de la production est faite le même jour que la consommation. Pour autant certaines cuissons peuvent être réalisées la veille. La liaison chaude ne pose pas de gros problème en termes de choix de produits car délai d’attente entre la production et la consommation est minime. La confection de plats peut être réalisée au fur et à mesure, en flux tendu, par exemple pour les grillades, les frites... Ce mode de gestion est le plus souvent utilisé dans le secteur de l’entreprise où l’on peut retrouver différents choix en termes de prestations. 2.3.3 LA GPAO52 Il est important de rappeler que depuis quelques années des outils de gestion sont disponibles sur le marché, offrant aux professionnels une palette élargie pour optimiser leur chaîne de production. En effet avec notre phénomène de société actuel ces outils n’ont cessé de progresser et d’évoluer dans le temps. Pour cela il paraît intéressant de faire un point sur ces outils mis à la disposition des professionnels pour l’optimisation de leur temps. On appelle GPAO, gestion de la production assistée par ordinateur. C’est une méthode de gestion de la production qui permet d’être constamment en veille technologique. Lorsque l’on évoque « gestion de la production » il est important de parler aussi de gestion de la qualité. En effet il est nécessaire de nos jours de connaitre le ressenti du consommateur. La notion de qualité renvoie au cercle de qualité d’ Hishikawa apparue dans les années 60. Il est vrai que quand on parle de management et d’optimisation ces termes paraissent assez contradictoires. Il est difficile de réussir à prendre en compte l’homme lorsque l’on essaie de réduire les coûts et d’augmenter la productivité. Il est donc nécessaire que l’homme se sente appartenir à un groupe afin d’être suffisamment productif. 52 Etude Mr Lalande, responsable du CHU de toulouse, (centre hospitalier universitaire) : Gestion de la production 75 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION Pour concevoir un véritable outil de production il faut passer par le management. Ces outils vont aider le manager. Ils seront une réponse à un besoin. La GPAO matérialise la capacité d’un outil à ingérer une masse d’informations, à la traiter puis à en extraire l’essentiel. Cet outil de gestion est palpable, réel, fixe et varie en fonction des informations qui lui sont transmises. Gérer la production c’est donc trouver un équilibre satisfaisant entre des impératifs qui sont contradictoires. On est capable maintenant de gérer et de situer le produit dans le temps et grâce à cela situer les actions par rapport à une échelle du temps. « L'informatique continue d'envahir les cuisines quittes à modifier les habitudes et à changer votre vie. Petit tour d'horizon des possibilités de ces nouvelles technologies : de la gestion des stocks au planning de production ».53 Ils permettent le calcul des coûts et des prix de vente par portion à partir des fiches techniques, le déstockage automatique ou le suivi automatique des réapprovisionnements en fonction des seuils minimaux de produits stockés. Les logiciels de planning de production permettent quant à eux de créer un plan alimentaire sur un calendrier. De sélectionner des fiches techniques afin de construire des cycles de menus précisément valorisés. La saisie du nombre de convives prévisionnels permet le calcul automatique des besoins d'achats consolidés en fonction des cadences et conditions de livraison de chaque fournisseur. L’ordinateur est un outil de calcul rapide, il détermine le stock nécessaire pour le nombre de convives. Ces fonctions évitent de gérer un stock trop important. Tout cela à l’aide de fiches techniques appelées dans le domaine de la gestion : nomenclatures. La GPAO permet de faire la différence entre les besoins dépendants et les indépendants comme nous avons pu le voir précédemment. Avec ce logiciel les hommes disposent d’informations fiables pour pourvoir gérer et optimiser la production. Cependant il reste un simple outil informatique et la maitrise de cette technologie est indispensable. Pour autant une formation doit être dispensée à tous les utilisateurs. Un progrès indéniable dans le processus d’optimisation du temps. Un outil adapté et incontournable pour les managers. Un assistant hors pair pour une gestion moderne de l’activité au quotidien. L’ordinateur a été conçu en 1946 à l’université de Pennsylvanie. Aujourd’hui l’ordinateur est devenu incontournable pour le bon fonctionnement d’une entreprise. La durée de vie moyenne d’un ordinateur s’établit entre quatre à cinq ans. Un ordinateur est conçu essentiellement d’une mémoire et d’un dispositif permettant de gérer cette mémoire que l’on appelle unité centrale. Les logiciels sont donc des programmes qui désignent les 53 http://www.la-cuisine-collective.fr/dossier/equipementiers/articles.asp?id=154 76 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION tâches à effectuer. L’ordinateur va décomposer les tâches en une succession de tâches élémentaires. Ce terme est relativement identique à celui que l’ont utilisé à l’époque du taylorisme sauf que maintenant une machine est capable de faire cela d’une façon plus rapide, plus logique et sans aléas. Pour une organisation telle que la restauration collective, l’utilisation de cette technologie est inéluctable et incontournable. L’informatique devient maintenant : - un outil d’aide à la décision, avec la possibilité de faire des simulations systématiquement. En revanche la décision reste humaine. On parle ici seulement d’une aide à la décision. - Pilotage automatisé du système, il est bien évidemment inévitable que dans un futur proche nous arriverons à ce que certaines tâches effectuées par l’homme soient automatisés. Cette technique tend à se développer en restauration collective. En restauration collective nous allons également retrouver plusieurs logiciels de GPAO. Il est important de rappeler que ces logiciels peuvent être crées sur mesure en fonction des besoins spécifiques de l’entreprise. Tels que : - en ce qui concerne airbus M. calmels nous parle du logiciel « de GPAO qui s’appelle pyramide informatique ».Ce logiciel leur permet de : stocker les menus, par la suite les responsables sont capables de sortir les commandes en tenant compte du stock déjà existant. Il est important de signaler que l’homme conserve la décision finale de définir le niveau de commandes (ajustement de la proposition de l’ordinateur) en fonction de paramètre humain non connu et non maitriser par la machine - Le logiciel pour le restaurant CE de M. Raynier : corresponds au logiciel « Data meal » cet outil permet : « d’avoir tous les référencements des produits, qui permet de gérer les stocks, les sorties, les commandes. Ce logiciel est associé à un module HACCP où sont effectuées toutes les saisies HACCP. Ce dispositif est lié et est en contrôle permanent avec les chambres froides, niveau chaud et froid on est en contrôle permanent depuis ici je peux savoir la T° de n’importe quelle zone du restaurant. » Pour M. Raynier la mise en place de ce logiciel allège le travail du personnel. - Le logiciel qu’utilise la cuisine centrale de Toulouse c’est Data meal également. - Pour Compass le nom du logiciel est « Estelle », leur logiciel leur permet également de gérer la totalité des commandes et de voir les référencements faits 77 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION par la centrale d’achat, de gérer son personnel mais aussi d’automatiser les inventaires ; - Elior avec son enseigne Avenance entreprise à son propre logiciel nommé « Losange ». Ce logiciel est installé dans la totalité des restaurants de ce groupe. Il permet donc d’avoir une liste des fournisseurs référencés avec le prix des produits, les délais de livraison. Ce logiciel permet de passer des commandes. Il permet également d’établir les menus, gérer les stocks, créer des fiches techniques mais aussi de pointer toutes les entrées et sorties du personnel. 54 Tous ces logiciels ont comme principal objectif de faciliter la prise de commande en donnant un accès rapide à celle-ci. 2.3.4 La gestion des approvisionnements 55 En restauration collective que l’on soit en gestion concédée ou autogéré il est nécessaire d’avoir un service approvisionnement qui gérera l’ensemble des tâches à effectuer. Les professionnels effectuent différents types d’achats tels que : les tenues professionnelles ainsi que les achats alimentaires. L’approvisionnement peut se concevoir sous forme d’un concept assez global qui regroupe les fournisseurs, un processus d’achat, une démarche logistique. La gestion repose traditionnellement sur un processus déterminé de recherche du fournisseur, d’expression d’un besoin de négociation et de suivis de commandes. Tous ces travaux font références à l’acte en général d’achat. Il existe certains partenariats entre la restauration collective et l’agroalimentaire. Le choix du mode d’approvisionnement se fait en fonction du coût de l’approvisionnement. Avec une prise en compte des délais, des prix, des quantités, des capacités de stockage et des jours de livraison. L’approvisionnement est un réel problème en restauration collective. Ces immobilisations génèrent un certain coût. Pour cette raison, la gestion de ce stock doit s’effectuer au plus juste. Avec la prise en compte des délais de livraison ainsi que des aléas d’approvisionnement (retard, rupture). Par ailleurs dès que l’on aborde la notion de produits, nous devons intégrer l’aspect défaut et gérer par là même les litiges et retours de marchandises. Cette notion de stocks s’accompagne de capacité de stockage. Les sociétés doivent prévoir des endroits adaptés à la réception et à la conservation des marchandises en garantissant la qualité et la sécurité des produits. En fonction des solutions envisagées par les sociétés, nous avons pu mettre en évidence différentes manières de s’approvisionner. Les méthodes d’approvisionnement sont les suivantes : 54 55 Donnée recueilli lors de mon stage chez Avenance airbus Les problèmes de l’approvisionnement, Michel Couetoux, 1972 pages 12 78 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION - M. RAYNIER du CE AIRBUS nous dit que « les fournisseurs vont livrer à des fréquences diverses et variées. Les fruits sont livrés une fois par semaine, les boissons et l’alcool une fois par mois, les produits frais deux fois par semaine, les produits surgelés une à deux fois par semaine. Parfois, nous sommes amené à faire des ajustements et nous sollicitons notre fournisseur afin d’obtenir une livraison complémentaire. C’est le cas pour les produits surgelés. Au bout du bout la plupart des fournisseurs peuvent être amenés à nous dépanner à n’importe quel moment. Nos fournisseurs sont habitués à ce mode de fonctionnement. Nous devons gérer les aléas et ils nous accompagnent dans la gestion de ces évènements exceptionnels.» - M. CELIS de COMPASS GROUPE : « On commande les surgelés et les yaourts deux fois par semaine. Le pain tous les jours. Les fruits & légumes et le poisson frais c’est trois fois par semaine. Les produits d’entretien, les jetables c’est une fois par mois. Les boissons c’est quand on veut. Le but étant de ne pas trop commander. C’est ce qu’il veule nous faire faire car nous avons des forfaits livraison et plus vous en avez plus ça s’ajoute à addition et plus ça nous revient cher ce qui explique aussi qu’il faut du stockage assez important au moins une rotation toutes les semaines et demie. Pour les produits frais nous sommes livrés toutes les semaines» - Mme ESTRADE de la cuisine centrale de Toulouse : « On commande pour trois semaines et les menus sont élaborés deux mois avants. Cette organisation laisse du temps aux fournisseurs pour trouver les marchandises nécessaires. Pour le bio c’est le système inverse. Nous leur demandons à quel moment ils disposeront des produits de façon à être sur d’avoir la marchandise en termes de quantité notamment. La livraison est rentrée le matin la veille de la mise en production pour avoir un jour pour se retourner s’il y a un problème. Ce n’est pas possible d’avoir plus car nous n’avons pas assez de zone de stockage. Il est important de montrer que chaque organisation à son propre système d’approvisionnement. Ces différents systèmes restent cependant similaires en termes de raisonnement. Le but étant d’être livré et d’avoir la marchandise en temps et en heure pour produire en quantité dans les délais qui sont impartis. 79 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION 2.3.5 Les problèmes de gestions de la production en restauration collective 56 En restauration collective le problème de gestion de la production n’est pas un facteur très présent. Suite aux entretiens avec les professionnels nous pouvons entrevoir les petites « difficultés » rencontrées. La gestion des coûts est un facteur clés de compétitivité des entreprises de la restauration collective. Un des problèmes en termes de gestion de la production se situe au niveau des coûts. Cette gestion des coûts nous amène à penser à plusieurs aspects de la gestion de cette problématique est liée à plusieurs facteurs qui concernent toutes les étapes de la production. Nous recensons différentes activités qui sont génératrices de coût pour le restaurant collectif. La gestion des stocks en restauration collective est également un problème. Mme Estrade nous confirme ce fait à travers notre entretien : « Si on avait un stock plus grand cela nous permettrez d’optimiser notre production pour avoir un peu plus de marge. Si nous avions plus de places et moins de travail au niveau du magasinier, il serait donc disponible pour effectuer d’autres tâches. Ce gain d’activité nous permettrait de mieux organiser le temps des magasiniers. En gros si notre chaine de logistique est améliorée nous passerions moins de temps à traiter les périodes de réceptions» Traiter la réception est consommateur de temps. Comme nous le savons en restauration collective le temps c’est de l’argent il faut savoir anticiper sur certaines tâches pour réussir à optimiser sa production. Mais parfois la gestion de la production peut être juste une notion politique, comme nous pouvons le voir sur la cuisine centrale de Toulouse. Mme L’ESTRADE responsable d’une structure autogérée. Elle a des idées, mais il est difficile de faire remonter les différents besoins en haut de la hiérarchie. En évoquant gestion de la production nous sommes obligés de faire un lien avec la gestion du personnel et la sécurité au travail. Comment réussir à prévenir du personnel ? Il est difficile de penser à la notion de productivité lorsque le matin en arrivant nous ne savons pas si tout l’effectif sera présent. C’est un peu ce que nous dit M. RAYNIER qui nous explique qu’en a lui « je suis obligé de composer». Le fait de faire appel à des intérimaires pour pallier le manque de personnel à une incidence majeure sur le coût et par conséquent sur la gestion de la production. Le manque de formation est un aspect qui peut être mis en relation avec la production et son optimisation. M. RAYNIER n’a que ses cuisiniers qui ont suivi un parcours « hôtelier ». Pour le pôle préparation froide le plus souvent c’est du personnel féminin qui s’est reconvertie. 57Les accidents de travail sont 56 57 http://uprt.org/La_gestion_des_couts_matiere.pdf Information recueillis suite aux entretiens professionnels (voir annexes) 80 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION également des freins à la gestion de la production. 58 Après ces accidents, le climat de travail peut être détérioré. Le coût de ces accidents de travail est entièrement à la charge des entreprises, il est cependant couvert par la cotisation annuelle versée par l’entreprise à la caisse d’assurance maladie. Le coût en 2004 des accidents de travail est de 3000 € pour un arrêt. Cela peut varier en fonction de la gravité de l’accident. L’autre aspect correspond au coût indirect que peut causer l’accident du travail tel que : - le coût de productivité : avec une baisse du rendement et de la qualité générée par l’absence du personnel et par l’absence de rendement de la victime après reprise du travail. - Le coût salarial : les heures supplémentaires pour pallier à l’absentéisme, surcout dû au travail éventuel d’intérimaire et les compléments de salaire sur les indemnités journalières versées par la sécurité sociale. Cela enduit des frais de dossier donc une augmentation du coût administratif. - Le coût du matériel : Si le matériel est endommagé. L’accident de travail est souvent source de démotivation et de baisse de la productivité. Les professionnels entendent par problème de gestion de la production le mot « inattendu » ou « anticiper ». Ils appellent cela les aléas du métier, il est difficile de prévoir une erreur de livraison ou une panne d’un matériel il faut savoir être réactif rapidement pour ce genre de situation. En termes de problèmes les plus courants nous trouvons le non-respect des délais. L’investissement pour satisfaire les clients est très important. La concurrence sur le marché est croissante. Les convives sont de plus en plus en attentes de besoins toujours nouveaux. En restauration collective le climat social est tout de même encore tendu. Beaucoup de méthodes de gestion de la production sont proposées telles que : MRP, JAT, KAIZEN, OPT etc.) 58 http://www.inrs.fr/inrs-pub/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/ED%206007/$File/ed6007.pdf 81 PARTIE 2 : GESTION DE LA PRODUCTION C’est un véritable cercle vicieux : 59 Retards de livraison Dates de livraison non mises à jour Difficile de distinguer les vraies urgences Commandes en retard Dépassement de capacité Conclusion : Cette deuxième partie fait donc l’état des lieux de l’ensemble des éléments qui touchent à la gestion de la production. En effet différents modèles existent pour optimiser la production. Cependant il est bon de savoir qu’elles sont les moyens les plus productifs et les plus rentables. Il est intéressant de comprendre comment les professionnels arrivent à combiner l’ensemble des composantes pour optimiser leurs productions en combinant qualité, coût, profit, aléas et satisfaction. 59 UTS 03 3 methodes pour un seul but.ppt 82 PARTIE 3 : ETUDE TERRAIN 3 PARTIE : ETUDE TERRAIN 83 CONCLUSION Cette troisième partie à pour principal objectif de répondre aux questions sur l’optimisation en restauration collective. Afin d’avoir une approche axée vers le professionnel. Le contact avec les managers a été très enrichissant et très instructif. Cette troisième partie sera consacrée à une étude réalisée sur le terrain. Nous commencerons par définir le terme optimisation. Après nous expliquerons la démarche utilisée pour construire les entretiens. Nous analyserons les réponses afin de dégager les tendances actuelles en termes de management, de gestion et d’optimisation. 3.1 L’OPTIMISATION 60 Afin de répondre à notre question sur l’optimisation en restauration collective il est important de donner une définition de ce que l’on entend à travers ce mot. Optimiser n’est pas seulement une méthode qu’utilisent les ingénieurs qui fabriquent les logiciels pour la gestion. Pour les économistes c’est avant tout un outil d’analyse. Grâce à l’optimisation les entreprises acquièrent le statut d’agent économique : le décideur. En effet l’optimisation permet également de discerner les limites qui s’opposent à la rationalité. Optimiser dans une entreprise est différenciée sous trois critères : - définir les critères de choix - définir les contraintes à satisfaire - déterminer les meilleurs choix possibles La chaine logistique typique est en train de se modifier notamment au travers de l’évolution des marchés et avec le pouvoir accru des distributeurs. On accorde aujourd’hui une plus grande importance à l’espace au sol ainsi qu’à la manière de faire circuler les produits dans le système logistique. Les entreprises au final sont dépendantes du client final qui détermine ce qu’il sera acheté et donc par conséquent ce qu’il doit être produit. Les premières entreprises qui ont tenté d’optimiser leur chaine ont beaucoup progressé. Elles disposent d’une longueur d’avance sur leurs concurrents directs. De nombreuses entreprises aimeraient suivre cet exemple mais non pas le système adéquat ou adapté. Kmartt lance son système « Quick Response » est il décrit « c’est un système en boucle fermé dans lequel tout le monde gagne : le distributeur, fournisseur et… le consommateur. »61 Il faut alors d’éliminer toutes les tâches qui n’apportent pas de valeur ajoutée et qui augmentent la durée du temps de production. Le résultat, correspond à la 60 THEPOT Jacque, « L’optimisation pour l’économie d’entreprise » édition DALLOZ 1991 page 1 et 2 POIRIER, STEPHEN et REITER « La supply chaine » optimiser la chaine logistique, édition DUNOD 2001 p 36 61 POIRIER, STEPHEN et REITER « La supply chaine » optimiser la chaine logistique, édition DUNOD 2001 p 37 84 CONCLUSION réduction du délai de réapprovisionnement, à la baisse des charges, à l’amélioration de la réactivité et de la rentabilité. Cette optimisation de la chaine n’est possible que si les acteurs unissent leurs efforts pour anticiper de nouveaux besoins. Pour développer des systèmes suffisamment souples et permettre de régir efficacement dans les meilleurs délais avec un minimum de stock. Une étude a été diffusée dans l’industrie de l’alimentation et lue par beaucoup d’acteurs d’autres secteurs. Cette étude est en faveur des systèmes ERC. Elle nous démontre que les économies faites par l’industrie alimentaire représentaient 10% de leur chiffre d’affaires. Les chaines logistiques collectives tireraient ces gains dans l’élimination de toutes les procédures inutiles. Grâce à une meilleure gestion de la chaine logistique dans le secteur de l’alimentation de détail, par des entreprises ayant mis en œuvre ces changements. Le cycle moyen de réapprovisionnement est passé de 62 jours à 15 jours. Certaines entreprises ont fait des progrès considérables en apportant des améliorations entre la production et le système de stockage. Tout cela en réduisant les stocks ou en mettant en place des nouvelles procédures administratives. D’autres ont plutôt concentré leurs efforts sur la gestion des flux entre les centres de distribution et les sites relais. Cette performance est matérialisée au travers de réduction des temps de production et les stocks. Exemple de modèles pour optimiser sa chaine logistique : 62 Il existe de nombreux modèles d’exécutions, dont beaucoup ont été créé par de grands groupes industriels (des chaines de supermarchés et des sociétés de conseil) Nous allons ici distinguer un modèle qui s’applique à la chaine logistique ; de la fabrication à la distribution. - Changer d’un système poussé à un système tiré : historiquement les fabricants avaient la main haute sur la chaine logistique en particulier s’ils réussissaient à fidéliser leur clientèle. Le changement subtil au niveau de l’équilibre des pouvoirs au sein des systèmes logistiques a induit le passage d’un système d’une gestion de stock important à un système où la consommation conditionne la production. Il faut aujourd’hui être capable de répondre rapidement à la demande et disposer d’un système flexible. - Déclencher le flux de produits au moment voulu, c'est-à-dire, être capable de déclencher 62 des procédures de réapprovisionnement en fonction de la POIRIER, STEPHEN et REITER « La supply chaine » optimiser la chaine logistique, édition DUNOD 2001 p 37 85 CONCLUSION consommation et non en fonction des prévisions de consommation. Activer le flux produit selon les besoins. On peut créer pour cela un stock de sécurité pour répondre aux besoins assez particuliers. Cette notion reste cependant assez difficile à mettre en place en restauration collective. Le report prévisionnel d’une année sur l’autre peut être un des éléments pour produire approximativement le nombre de couverts. - Minimiser les stocks, dans ce scénario, grâce à une information plus fiable, les fabricants et les fournisseurs peuvent s’organiser avec des cycles plus courts. - Faire circuler l’information par support électronique, il existe des systèmes qui automatisent la quasi-totalité des documents générés dans ce types d’activités. - Reconnaitre les contraintes car certains produits ne se prêtent pas à l’optimisation. 3.2 LA LOGISTIQUE ELEMENT MOTEUR DE L’OPTMISATION 63 Le processus qui va mener à l’optimisation de la chaine logistique commence tout d’abord quand une entreprise décide d’améliorer l’ensemble des processus qui compose la logistique. Quand une entreprise arrive à faire coïncider ses efforts à ceux de ses fournisseurs et de ses clients, elles découvrent une mine de moyens à mettre en place afin d’améliorer le système. La logistique a pris une place importante. Les entreprises apprennent donc à adapter leurs réseaux et essaient de trouver de nouveaux systèmes de distribution pour les produits et services. La logistique peut donc devenir un véritable outil efficace pour satisfaire au mieux les clients. La logistique a pour rôle, d’emballer, de grouper par catégorie, de charger, de décharger, de transporter, de déplacer, de stocker, de trier et de recharger les produits. Le département logistique doit aussi fournir des documents pour justifier de ces actions cidessus, telles que l’état des stocks, température des chambres froides… Une notion importante reste à mettre en avant, c’est celle qui chercher à satisfaire le client tout en optimisant les coûts. Pour cela les entreprises mènent des actions : - Il faut des systèmes fiables sans erreur, les fabricants et distributeurs ne doivent pas se tromper dans la définition des priorités. En amont il faut savoir à tout moment qu’elles sont les produits disponibles et où sont-ils situés dans le système. 63 Il faut un stock minimum, POIRIER, STEPHEN et REITER « La supply chaine » optimiser la chaine logistique, édition DUNOD 2001 p 190 à 213 86 CONCLUSION - Il faut mettre en place des cycles courts, en s’efforçant de réduire le temps de mise en place, de changement des outils et d’installer des systèmes à procédure innovante les entreprises on réussit à créer un outil de communication qui permet de connaitre étroitement les besoins réels des clients. - L’innovation, la nécessité d’innover est au cœur des entreprises et de la montée en puissance de la logistique. Il faut être capable de lancer le bon produit, service au bon moment et avant les autres. Une évidence s’impose ici, beaucoup de facteur positif ont un impact sur l’activité de la chaine logistique. Les entreprises ayant été les premières à mettre en place de nouvelles méthodes et restructurer leurs réseaux logistiques ont pris un avantage sur leurs concurrents. Leurs avantages sont confortés grâce à de nouvelles techniques telles que : la technologie de l’information et le partenariat. Dans ce mémoire il est question de trouver une solution pour réussir à optimiser le management en restauration collective. Il est important aujourd’hui de trouver des solutions pour gagner de l’argent et pour faire en sorte que les salariés travaillent dans de bonnes conditions. 3.3 MÉTHODOLOGIE DES ENTRETIENS 3.3.1 Choix du sujet Le sujet a été choisi pour me permettre de me pencher un peu plus en profondeur sur le management et la gestion de la production en restauration collective. Étudier cet aspect de la restauration collective sera utile en effet pour trouver les solutions qui aideront à améliorer le quotidien des salariés. Je trouve assez intéressant de comprendre et d’appréhender, grâce à des entretiens individuels, les différentes méthodes et pratiques utilisées par les professionnels. Ces entretiens individuels seront conduits sur une population professionnelle de la restauration collective. Il s’agira d’interroger des managers dans des secteurs d’activité différents tels que : les entreprises et les établissements scolaires. Le secteur de la santé étant à lui tout seul un secteur complexe en termes de gestion et de management mon étude se portera essentiellement sur les deux autres secteurs. 3.3.2 Question de départ « Les outils de gestion à disposition des managers dans la restauration collective sont-ils biens adaptés ? » 87 CONCLUSION « Devons-nous simplement nous focaliser sur le manager ou prendre en considération la structure organisationnelle? » « Les différentes techniques de managements permettent-elles d’optimiser la production ?» « Toute la structure est-elle à remettre en cause lorsque des problèmes surviennent ? » « ANTICIPER (les problèmes) devient-il aujourd’hui le seul mot d’ordre du manager ? » « Le manque de formation en restauration collective est-il un problème ?» 3.3.3 Étude terrain Le choix de la population aurait pu être beaucoup plus restreint et nous aurions pu nous axer sur un seul segment, tel que la restauration scolaire par exemple pour comprendre comment ce secteur est géré. Cependant afin d’avoir un panel plus large et des avis plus précis et plus représentatifs, j’ai préféré élargir la cible à un échantillon de professionnels plus important. Les échanges ont été très riches d’enseignements. J’ai interrogé quatre personnes : - un responsable restauration AIRBUS CE ; - un responsable de production AIRBUS (secteur entreprise) ; - un chef/gérant de COMPASS (secteur entreprise) ; - une responsable de production de la mairie de Toulouse (secteur scolaire). Ma grille d’entretien était composée de quinze questions regroupant les thèmes de management, gestion de la production et optimisation. Bonjour, j m’appelle Alexia VILLARS, je prépare actuellement un Master Alimentation « Management et Ingénierie en Restauration Collective » à l’Université du Mirail de Toulouse. L’objet de mon travail est de comprendre les formes de management et les modes de gestion de production utilisés par les professionnels en restauration collective. Je souhaite ainsi vous posez quelques questions sur le mode de gestion adopté par votre structure, au niveau humain, organisationnel et technique dans le but d’optimiser le processus de production. Je souhaiterai savoir si je peux enregistrer notre entretien ? Sachez que si vous le souhaitez je peux vous le faire parvenir une fois retranscrit. Je tiens à vous dire qu’il n’y à pas de bonne ou mauvaise réponse, seul votre jugement m’intéresse. 88 CONCLUSION THEME INTERROGATION RELANCES Pouvez-vous nous présenter votre structure et votre poste ? Etes-vous dans une structure ORGANISATION si oui, appliquez vous la indépendante ou de groupe ? politique managériale du groupe Quel type d’organisation de travail Organisation avez-vous adopté ? hiérarchie ? d’une journée ? Pensez-vous que le mode d’organisation du travail et les postes de travail ont une influence sur la productivité des salariés ? Pouvez-vous nous décrire le style de management ? MANAGEMENT Avez-vous eu des conflits dans votre Quels sont les objets du conflit ? structure ? Quelle était votre attitude ? Pensez vous qu’une démarche qualité si non, quel type de démarche peut elle être mise en place sans participative avez-vous mis en l’accord des salariés ? place ? Quel type de logistique avez-vous mis Approvisionnement, en place ? produits ? Bénéficiez-vous d’un progiciel de LOGISTIQUE gestion intégré ? Quel est selon vous les bénéfices d’une optimisation de la chaine logistique ? Si oui lequel ? Les avantages que vous en tireriez ? Quel est le meilleur moyen d’optimiser La sa gestion de la production ? optimiser ? Remerciements 89 rotation, meilleure solution pour CONCLUSION 3.3.4 Analyse des entretiens semi-directifs LES THEMES Interview n°1 Interview n°2 Responsable Restauration CE Responsable production AIRBUS airbus Il y a un service administratif, il y a C’est un restaurant qui est autogéré par un président de commission qui le CE, entre 1700 et 1800 repas jours 2 manage tous les restaurants et il y services (midi-soir). a 5 restaurants en auto gestion et 4 personnes restaurants (ELIOR). en C’est Au travaillent total 47 avec une sous-traitance. administratif, 2 personnes à la gestion il une structure y a une gérante et un chef. Il y a une indépendante. équipe Présentation de cuisine, une équipe hors d’œuvre, une équipe dessert, une la structure équipe laverie, une équipe cafeteria, une équipe salle et une équipe de réception et une équipe pâtisserie. On dispos d’une cuisine centrale pour les restaurants autogérés qui nous prépare tous les jours 2 plats, 2 légumes et tout le reste et après fait sur site. Nous somme une structure indépendante. Adjoint Le poste au responsable restauration : missions d’ingénierie et superviser le opérationnel. Politique de management + de Je suis chef de production mes responsabilités sont administratives, je travail gère les denrées et je contrôle (HACCP). Pas de politique imposée. Style Pas de style propre mais assez participatif : les personnes doivent paternaliste dans le dialogue aider mes équipes. (Être à l’écoute du personnel adhérer au discours discuter avec eux pour les motiver et style les accompagner) Tout est divisé en sous groupe Travail très hiérarchisé, avec des semiMode d’organisation (semi-hiérarchie) responsables à avec des hiérarchies dans tous les postes et un chaque fois. responsable. Cette organisation est (responsable plonge, préparation mise en place à cause d’un turnover froide….). important. 90 CONCLUSION LES THEMES Interview n°1 Interview n°2 Responsable Restauration CE Responsable production AIRBUS airbus Le mode Le mode d’organisation qui permet Bien sur. Le personnel n’est pas d’organisation de favoriser ta productivité, au forcement issu de la restauration si influe-il sur la productivité ? mieux, est une ’organisation qu’on vous lui parlez dans a mis en place. C’est parce que professionnels et des termes qu’elles ne nous nous estimons. C’est ce qui comprennent pas, il faut donc des va être le plus productif. personnes qui soient sensibilisé à toute (organisation et productivité c’est cette terminologie. une évidence) Les conflits Il y a différents types de conflits : Des conflits il y en a énormément ici des broutilles, les conflits de sur : ’la parité hommes / femmes (70% personnes de personnel féminin), de la jalousie et des refus d’obtempérer au niveau des gamineries. de la hiérarchie. Les attitudes Souvent (résolutions personnalités. conflits) en des Le dialogue, l’information, la formation fonction grands si elle fait défaut, on n’arrête pas de Les seigneurs ou les militaires. répéter les choses, de les assister dans leurs tâches. A nous de les motiver !! Démarche qualité Non je ne pense pas que cela soit Non je pense que toutes démarche doit mise en place possible. Il faut impliquer le plus impliquer un maximum de personnes sans l’accord de toute l’équipe même le plus bas elles doivent toutes avancer dans le niveau de la hiérarchie. même sens. Type de Mis en place d’un nouveau produit L’hygiène, les postures de travail, on démarche lessiviel l’équipe avec une nouvelle est Nom du contrôle partout, méthode HACCP, Secourisme, Hygiène… utilisation. La logistique en logiciel «pyramide». Ils commandes et GPAO c’est Le logiciel c’est « data meal ». Nous on sortent des envoie nos précommandes et elles sont elles tiennent transmises aux fournisseurs et nous comptes de ce que vous avez sommes livrés semaine -1 ou J-2 encore en stock. - Les fruits une semaine ; fois/ Les boites, épicerie, produits frais, surgelés deux ou trois fois par semaine 91 CONCLUSION LES THEMES Interview n°1 Interview n°2 Responsable Restauration CE Responsable production AIRBUS airbus - les boissons & alcool une - fois / mois ; - ou jeudi, les produits frais deux fois / - semaine; - Les produits laitiers le mercredi La charcuterie et les viandes lundi et mercredi, le surgelé une à deux fois / semaine. - Les légumes trois à quatre fois par semaine Les bénéfices Faire des économies je pense. La Déjà de part la lourdeur du système si d’optimiser la logistique est souple, si besoin nous mettons en place quelque chose d’un les chaine logistique produit fournisseurs qui allège le travail des gens peut être dépanne donc refacturation. Mais que l’on est plus proche du métier et salarié d’airbus assez exigent, si le c’est bénéfique. produits n’est pas disponible les syndicats montent au créneau. Quel est le bon choix ? Nous on choisit de satisfaire le client Les solutions Diminuer la capacité de stockage A savoir que nous sommes quand d’optimiser la et éviter d’avoir trop de stock car si même une restauration d’entreprise à chaine logistique DLC est dépassée => on jette, il caractère social. Il faudrait employer serait intéressant d’avoir moins de des personnes que du métier de la souplesse dans la logistique, restauration / hôtellerie. d’éviter les risques de ruptures. Un bon outil informatique est pour moi indispensable gestion. Une pour une bonne implication et motivation du personnel influât sur ta production. Interview n° 3 Interview n°4 Chef/Gérant Compass Groupe Responsable production mairie de Toulouse 92 CONCLUSION C’est un restaurant d’entreprise C’est une cuisine centrale liaison 400 couverts en moyenne, directe froide 28 500 couverts jours ouvert de 7H30 15H30. C’est une avec 210 points de livraisons. Il y a 81 structure de groupe : COMPASS personnes en productions réparties par Présentation de équipe : le magasinier, le cuisinier, des personnes au contage, la structure à l’expédition, l’équipe cuisson, 3 au conditionnement, 1 pour les prestations et une équipe plonge, 1 directeur de production, un responsable qualité, le second en production. Chef Gérant : cela signifie Je suis responsable de production et que vous êtes productif à savoir que je participe à la commission des vous cuisiner et participer à la menus, je fais toute la codification des production le matin et que vous vous plats pour récupérer les effectifs et occupez des tâches administratives générer les commandes. Je reçois les (élaboration Le poste management, des la menus, fournisseurs, règle les litiges gestion du m’occupe personnel, commandes et le contrôle des plannings et de l’évaluation des chefs d’équipes. car on s’égare vite. Surtout pour des remplacements.) En tout on est 10 le midi, 7 à plein temps et 3 à mi temps pour un total de 9,5 postes. Il y a des formations au niveau Nous dépendons de la cuisine management il y a un process à centrale, c’est la mairie qui impulse suivre et on est obligé. Il y a des mais la mairie ne choisit pas, nous principes de management des bases pouvons management + mais la gestion reste personnelle. d’organisation. style Assez participatif, très pédagogue, Mon style va s’adapter en fonction Politique de choisir notre mode compréhensif, être à l’écoute des des personnes en face moi. gens. Le management ça passe aussi par des réunions de personnel. Mode Il y a un chef de production qui Il y a un planning par équipe, chacun d’organisation s’occupe de tout ce qui est plat le matin c’est ce qu’il a à faire. 93 CONCLUSION chaud et de la pâtisserie, un responsable grillade, pour les Hors d’œuvre et Dessert il y en a une qui fait les assiettes une personne qui s’occupe des salades & dessert bar. Un réceptionniste qui s’occupe du nettoyage. Le mode d’organisation influe-il sur la productivité ? Oui déjà il faut que les personnes Cela va de soit, si l’activité ne soit intéressées par ce qu’elles font passionne pas cela n’encourage pas Après c’est vrai que il y a des postes à la productivité Ca engendre aussi dans ce style tel que la plonge, des absences sur les postes non laverie/vaisselle : une solution faire passionnants (plonge, salle…). tourner les collaborateurs entre le C’est pour cela que nous exigeons de café, la plonge, et le service = pas de la polyvalence pour les faire bouger. lassitude Les conflits Pas de conflits, Pas de gros turnover Cela peut partir de rien… La cuisine donc pas trop de contraintes nous c’est un milieu d’homme ; ils sont un sommes assez réceptifs. peu comme des cocottes minutent… C’est une petite équipe donc peu de Après toujours il y a des gens qui on problèmes. l’impression de ne pas être utilisé et des incompatibilités d’humeur. Les attitudes Il faut les éviter et pour cela il faut (résolutions faire des réunions, mais on le sent désaccord persiste ils savent très bien conflits) On essai de discuter le vite « désamorcer » comme on dit. Non ça va avec maintenant la mise en place démarche qualité est associé à tout. d’accord...Toujours l’équipe si dès qu’il y a quelques choses. Il faut qu’ils ont la possibilité d’aller ailleurs. Démarche qualité sans l’accord de et Non il faut absolument qu’il soit Les gens ont tous eu ou on des démarche en collective termes ils de doivent enfants a la cantine si vous n’êtes ni adhèrent, changer et s’impliquer il faut propre ni soigneux et tout ce qui va faire appel au volontariat. Si on leur avec et que vous avez un enfant à impose cela ne peut marcher. l’école et que l’on vous sert quelque chose et que l’enfant sera malade ou hospitaliser il faut les toucher dans leur profond un petit peu. Type de Au niveau de l’hygiène production ou 94 Celle de l’HACCP cela n’est plus CONCLUSION démarche autre le personnel passe tous les imposé mais ils comprennent ans au niveau de l’hygiène pour un l’étendue de la situation. rappel sur site à travers un moniteur. Il y a des règle au niveau du groupe mais quand il y a une nouvelle action à mené au autre on sensibilisé le personnel, qu’est-ce-que cela pourra amener ?, pas leur amener ça brut de pomme si vous faites sa et que vous ne prenez pas le temps d’expliquer cela ne marchera pas. Il y a des réunions on en discute. La logistique Le logiciel de GPAO est « Estelle » Leur logiciel est « data meal » et les Des acheteurs ont déjà tout en main commandes nous on commande : semaines et - sont effectués 3 les menus élaboré 2 les surgelés & les yaourts 2 mois avant. Pour le bio on leur fois/ semaine demande quand ils auront les produits - le pain tous les jours, de - les fruits & légumes et le marchandise en termes de quantité poisson La livraison est rentrée pour le matin - frais 3 façon à être sur d’avoir la fois /semaine, J-1 pour avoir un jour pour se les produits entretiens & les retourner s’il y a un problème. jetables 1 fois/mois par contre. - les boissons quand on veut Les bénéfices c’est que vous êtes tranquille d’optimiser la étant de ne pas trop commander permettrai chaine logistique but Si on avait un stock plus grand cela notre c’est ce qu’il veule nous faire faire production pour avoir un peu plus de car nous avons des forfaits livraison marge. Les solutions Il faut le voir évoluer, on a tous ce Le d’optimiser la qu’il faut pour optimiser notre gestion chaine logistique d’optimiser manque de rigueur est un problème, il faudrait améliorer cette au quotidien. Matériel adapté, tout rigueur, ils ne sont pas assez est calibré pour gérer au mieux la pointilleux. La notion de grammage production. peut être un projet de service qualité. Problème de matériaux et de locaux. 95 CONCLUSION Il est important de rappeler que ces entretiens se sont déroulés durant un temps restreint, afin de ne pas générer une contrainte supplémentaire pour les personnes interviewées. 3.3.5 Mode d’organisation en restauration collective Comme nous l’avons évoqué précédemment chaque structure va se voir attribuer un mode d’organisation. Ce mode dépend essentiellement de la taille mais aussi de l’environnement de l’entreprise. La taille de l’entreprise aura un impact sur le nombre de salariés, en évidence, le management est impacté sur le choix du mode d’organisation. Globalement et suite à ces entretiens, nous remarquons que ces structures sont très hiérarchisées. Chaque équipe a son responsable et c’est lui qui a en charge la remontée des informations. Il est important que ce choix d’organisation soit utilisé pour pallier le turnover grandissant de la restauration collective. Mettre en place des responsables permet aux intérimaires d’être pris en charge dès leusr arrivées. Cette méthode d’accompagnement est importante. Les notions d’hygiène et de sécurité au travail sont des aspects très présents de nos jours. Toutes les contraintes doivent être respectées avec ou sans personnel qualifiés. Comme nous le disait Mr RAYNIER, la « boutique doit tourner, il faut donc composer et faire avancer la machine ». Il faut également mettre en avant le fait qu’aucune ou presque aucune politique managériale n’est mise en place. Le seul ayant subit une formation sur le management est Mr CELIS qui fait partie de Compass groupe. Les questions sont : les sociétés de restauration collective sont-elles les seules à former leurs personnels sur les bases du management ? Cela peut-il y avoir une influence sur l’optimisation ? Nous pouvons remarquer que les responsables de ces structures ne sont pas consultés pour le recrutement mais également sur la façon de mettre en place de nouvelles démarches. Suite à nos entretiens, peu de manager ont mis en place leurs propres démarches. Il faut sans cesse l’aval des personnes hiérarchiquement au-dessus. Il est difficile dans ces conditions de pouvoir faire évoluer les choses. Tous se mettent d’accord sur le fait qu’il est impossible de mettre en place une démarche qualité ou autres démarches sans l’approbation des salariés. Même si ce sont les managers qui détiennent l’autorité, ils sont conscients qu’ils ne pourront pas faire avancer les choses si les employés de veulent pas adhérer aux discours proposés. Mme BONDIS 64 n’a cessé de me répéter que souvent ce sont les salariés eux mêmes qui trouvent les solutions aux 64 Responsable restaurant ELIOR airbus Toulouse (tutrice stage licence) 96 CONCLUSION différents problèmes. Il est évident que le manager a des idées d’améliorations possibles. Il doit tout faire pour que les salariés sentent que les idées viennent d’eux mêmes pour qu’ils adhèrent aux changements. En fonction des structures le poste de gérant peut différer. Il est possible de voir un chef/gérant comme Mr CELIS qui passe une partie de son temps en production et une autre partie à régler les tâches administratives. Mr CELIS a mis en avant le fait que cette partie était celle qui lui prenait le plus de temps et m’a ensuite dit « si vous souhaitez faire du management vous ne devrez pas compter les heures effectuées ». On peut rajouter que ce poste est essentiellement attribué pour les sites ne proposant pas plus de 500 couverts. Pour les autres professionnels rencontrer leurs tâches principales est donc la gestion des sites, tant sur le côté management (humain) que sur le côté gestion de la production. Il est important de rappeler que le style de management reste assez peu décrit. Il est assez difficile pour un professionnel de se décrire et proposer un style propre. Nous pouvons aussi penser qu’il est difficile d’en parler. Mais au travers des entretiens et des différentes questions posées nous remarquons qu’un style se dégage. Si l’on se réfère à la grille de Black et Mouton on parlera du style MEDIATEUR. Il est important de voir et d’intégrer la notion de personnel mais aussi de garder un œil sur le côté production, sur l’aspect productivité. En termes de management il faut mettre en avant un aspect de la réponse de Mme ESTRADE, qui nous dit « je m’adapte en fonction des personnes que j’ai en face de moi ». Cette façon de se comporter peut parfois être à la base de la naissance des conflits dans une entreprise. Ne pas savoir qu’elles sont les règles imposées par le manager et sa façon de se comporter peut faire découler des jalousies entre les salariés. Cette méthode reste assez difficile à mettre en place et à gérer. Pour terminer avec cet aspect, tous se mettent d’accord pour affirmer que le mode de production influe fortement sur la productivité des salariés. Il est dit que si un salarié ne se voit pas attribuer un poste qui lui correspond, il ne se sentira pas épanoui et sa productivité s’en ressentira. Mais il est aussi intéressant de retenir ce que Mr CELIS nous a dit, il y a des tâches qui ne sont pas toujours agréables « la plonge par exemple », cependant elle reste indispensable. Il est impossible de la rendre plus agréable il faut donc jouer sur la polyvalence pour faire tourner les salariés afin que cela soit rendu un peu moins embêtant. 3.3.6 La gestion des conflits Il est intéressant de se pencher sur cette notion de gestion des conflits. En relation directe également avec le mode d’organisation et la taille de l’entreprise. Nous verrons 97 CONCLUSION naitre des conflits plus facilement dans une grosse structure plutôt que dans une petite. Cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun conflit dans de petites entreprises. Cependant grâce à nos entretiens il est intéressant de soulever le comportement et les attitudes que mettent en place les professionnels lorsqu’ils sont face à certains conflits. Les conflits peuvent, comme indiqué lors des entretiens, partir de rien. Les conflits les plus cités : - les conflits de personnes, incompatibilités d’humeur… ; - refus d’obtempérer ; - différences entre homme/femme (70% personnel est féminin en restauration collective) ; - de la jalousie et des gamineries (broutilles) ; Les conflits les plus compliqués à régler sont les conflits de personnes. Quand une personne fait tout pour « balancer » sa/son collègue, critiquer son travail simplement car les deux personnes ne se supportent pas, cela devient difficile. Il est vrai que l’on dit souvent « On ne peut pas aimer tout le monde », mais il faut quand même travailler ensemble. On règle quelques fois des problèmes au travers du changement d’affectation dans un autre service. Une des premières attitudes commune sera le dialogue, comprendre ce qui ne va pas. Différentes attitudes varient. Il y a les « grands seigneurs » ou « les militaires. » La gestion des conflits sera gérée selon la personnalité. Mais des bases sont tout de même présentes telles que : Le dialogue ; l’information, on répète !! la formation (si elle est la source du conflit) ; la motivation !! Les conflits nous dit Mr CELIS il faut les éviter et pour cela il faut proposer des réunions «mais on le sens dès qu’il y a quelques choses il faut vite désamorcer » On appelle cela de l’anticipation. Il est plus évident, il faut le rappeler, d’être dans une structure ou il n’y a pas de conflit. Il est possible d’y arriver quand il n’y a aucun changement dans les équipes. Que cette équipe soit petite et que les gens aient l’habitude de travailler ensemble. Dès qu’un membre extérieur intègre ce groupe il y aura automatiquement un conflit qui risque de naitre ne serait-ce que sur le mode de fonctionnement. 98 CONCLUSION Nous ne pouvons pas toujours régler ses conflits nous dit Mme ESTRADE, « s’ils ne sont pas contents ils savent qu’ils peuvent être postés ailleurs ». Des fois nous n’avons pas le choix. Rappelons que cet aspect de pouvoir être replacé n’est possible que dans le secteur public car les employés « savent très bien qu’ils ont la possibilité d’aller ailleurs ». 3.3.7 Logistique et les bénéfices de l’optimisation. On entend par logistique le terme GPAO. La gestion de la production ne se fait qu’au travers des ordinateurs. Il faut bien évidemment que celui-ci ne soit qu’un outil et qu’il ne remplace pas pour autant le côté humain. Chaque entreprise dispose de son propre progiciel de gestion intégré. Même si nous pouvons quand même retrouver des logiciels identiques. Exemple d’un progiciel : « data meal » progiciel utilisé notamment dans le secteur public, cette donnée est tiré des entretiens semi-directifs. On peut voir pour les sociétés de restauration un logiciel spécifique tel « qu’ Estelle » pour COMPASS, « Losange » pour ELIOR et pour SODEXO « sigma ». Tous ces logiciels permettent de gérer les différentes fonctions logistiques et administratives. Globalement les professionnels ont différents avis sur la question des bénéfices de la chaine logistique. Ces avis sont étroitement liés avec le fonctionnement de leurs entreprises. Il ne sera donc pas toujours possible de positionner ces avantages dans toutes les entreprises du secteur. On nous parle alors ici de bénéfice sur les stocks. Si ce stock était plus grand cela permettrait de réussir à faire une marge plus importante. Mme ESTRADE nous dit également qu’avec le nombre de repas par jour environ 30 000 repas il faut pour optimiser la chaine logistique avoir plus de capacité de stockage. Pour Mr CELIS, le bénéfice c’est la tranquillité. Le point à mettre en évidence ici c’est que le groupe a déjà mis en place un système pour optimiser la logistique: les managers ont pour consigne de ne pas commander, outre les accords entre les fournisseurs. Le groupe COMPASS est conscient que le coût de réapprovisionnement à une incidence sur les frais logistiques. Contrairement Mr CALMEL, choisit lui de privilégier le client « airbus » et donc de se faire réapprovisionner si besoin. Ils appellent cela « le dépannage ». Ce dépannage nous dit-il est fréquent chez airbus. Mr CALMELS est tout à fait conscient que le bénéfice principal serait de faire des économies et qu’il est possible aujourd’hui d’optimiser la production. Cela par contre n’est pas leur priorité, le risque de perte de clientèle est pour lui plus important que le coût induit de l’optimisation. Mr RAYNIER pense que les bénéfices d’optimisation pourraient alléger le système et permettre aux employés d’être plus centrés sur le métier de cuisinier. Il pense que le 99 CONCLUSION système administratif, logistique est trop lourd. Exemple de lourdeur du système notamment en ce qui concerne les quantités de papier. 3.3.8 Leurs solutions À travers la question « à votre avis qu’elle est le meilleur moyen d’optimiser votre chaine logistique », les avis des professionnels varies et diverges parfois sans lien direct avec les logiques d’approvisionnement. Mr CALMELS revient à son problème de logistique et voit comme solution, moins de souplesse dans les approvisionnements et réussir à gérer les risques de ruptures afin de ne pas avoir à faire aux professionnels si cela n’est pas stipulé dans le contrat. Il entend également la diminution de la capacité de stockage pour éviter un risque de dépassement de la date limite de consommation. La conséquence directe de ce dépassement se traduit par du gaspillage et par une augmentation du coût (car il faut jeter). Une des solutions pour optimiser, la plus importante selon lui, est l’outil informatique qui doit être adapté et qui est indispensable pour une bonne gestion. Pour finir il insiste sur le fait qu’il n’est pas possible d’optimiser si le personnel n’est pas motivé et impliqué au sein de la production. Mr RAYNIER, n’a qu’une solution pour optimiser, c’est d’employer seulement des personnes ayant suivi une formation de la restauration. Il met une grande importance à ce que les employés soient formés aux techniques culinaires. Le fait de toujours devoir composer avec les personnes que l’on à, a notre disposition, ne leur permet pas d’être assez productifs. Mais insiste sur un point qui est que la restauration qu’il fait est à caractère social et qu’il doit donc composé avec ce qu’il a. Mr CELIS, n’a aucune idée de comment améliorer sa chaine logistique, cependant il tient à dire que tout son système est pensé pour mettre en place une chaine logistique adaptée et qui permet d’optimiser la structure toute entière. Tout est calibré pour qu’il puisse gérer au mieux sa production. Tout est donc mis en place par le siège du groupe COMPASS. (Exemple en annexe, document) Mme ESTRADE, insiste aussi sur la formation. Pour elle c’est un problème qu’il faut également régler. Tout le personnel n’est pas assez rigoureux, pas assez pointilleux notamment en terme de grammage. Elle nous parle de gramme car cette tâche est encore faite par l’homme, un grammage bien précis doit être respecté. En fonction du type de client il ne faut pas en mettre plus ou moins. Cela est calculé au « g » près, si cette rigueur n’est pas respectée à la fin il en reste trop ou justement il n’en reste pas assez. La solution pour elle consiste à faire participer les salariés pour que cela deviennent un projet de service qualité. Une autre solution serait la refonte des locaux, 100 CONCLUSION trop vieux et trop vétuste à son goût. Un établissement plus récent et plus adapté leur permettrait selon elle d’optimiser la chaine logistique. 3.4 AUTRES IDEES D’OPTIMISATION 3.4.1 De la production Une des solutions c’est de passer d’un système d’automatisation à l’auto-nomation. 65 L’automatisation remplace l’homme par l’automate qui va produire le même geste à la place de l’opérateur. Ce système a été mis en place afin d’éviter que l’homme ne répète sans cesse le même geste répétitif. Elle permet un gain de temps qui aura un impact sur la productivité et la réactivité de la chaine de production. L’auto-nomation libère l’homme de la surveillance et intègre les notions d’autocontrôle et d’auto-maintenance. Elle sera là pour assurer que la machine est incapable de réaliser des produits non conformes. Le but est donc ici de supprimer les contrôles a posteriori. Cette régularité permettra une baisse des coûts de non qualités et de contrôles. Il est également important de prendre un compte l’évolution du rôle social de l’entreprise. Aujourd’hui les hommes passent du temps au travail mais moins qu’avant, la vie professionnelle n’est donc qu’une partie de la vie d’une personne. Cela modifie fortement sa relation avec l’entreprise qui n’est plus un moyen mais un but en soi. On voit naitre la nécessite de fidéliser et de valoriser le personnel De même il est possible d’agir sur la création d’une nouvelle méthode de production. Cette méthode exprime le niveau de compétence technique et managériale des acteurs de la production vu de deux manières : individuelle & collective. À travers cette nouvelle méthode deux facteurs peuvent se développer parallèlement dans l’entreprise : - l’autonomie individuelle : au travers de formation et de la pratique des collaborateurs mais aussi par le recrutement de nouvelles compétences. - la maturité collective : s’acquiert par la diminution du niveau hiérarchique, par le développement des « équipes autonomes » et par un réel alignement des services supports avec les besoins de la production. Un opérateur autonome il sait, il est capable de piloter, de comprendre le langage et réagir rapidement en cas d’imprévus. Si l’entreprise lui donne les moyens adéquats il peut mettre en place de nouvelles méthodes. Il a également la volonté et l’énergie de bien faire et d’aider chacun à bien faire. 65 GILLET-GOINARD Florence & MAIMI Laurent, « Toute la fonction production » édition DUNOD paris 2007 page 140 à 150 101 CONCLUSION Comment optimiser et gagner en productivité ? Je pense qu’il est important de faire un rappel sur ce qu’est la productivité. Elle se définit « comme le rapport entre ce qui est produit et ou un plusieurs des facteurs de production employés pour l’obtenir (temps, énergie, argent…). On peut donc parler de productivité du travail, du capital, des investissements et des matières premières. En production précisément, on pourra parler d’un nombre de produits fabriqués par heure de travail pour une entreprise. Trois caractéristiques pour gagner en productivité : - Augmenter la valeur ; - Supprimer les gaspillages ; - Diminuer les coûts de maintenance. La productivité est relative à deux grandeurs, l’efficience et le rendement. En combinant les trois notions chaque acteur se responsabilise sur les enjeux de productivité au sein de la production. Il existe des logiciels de gestions en ligne sur internet 66, avec ces logiciels il est possible de télécharger via internet un progiciel qui permet la : • Gestion de stock, lecture des codes-barres. • Tableau de bord du jour : repas à préparer, livraisons attendues... • Calcul des coûts matières et marges. • Automatisation des achats, suivi des livraisons. • Programmation des menus, effectifs de convives • Suivi de l'équilibre diététique • Pré-remplissage du bon d'économat. • Traçabilité complète, gestion des DLC dates limites de consommations • Maîtrise facile du budget restauration collective • Simplicité d'utilisation, même pour des novices en informatique. 3.4.2 Du management 66 http://www.pilotage-restauration.com/ 102 CONCLUSION 67 La fréquence accrue des réorganisations, restructurations et changements de périmètre des entreprises, qui impactent tout ou partie de l’organisation et modifient parfois brutalement les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur activité. Le taylorisme est de retour, ou plutôt, il n’a jamais disparu. Le développement de nouvelles formes de taylorisme dans le domaine tertiaire. Caractérisées par la standardisation et la parcellisation des tâches et des relations, elles peuvent faire perdre le sens du travail. La santé des salariés est d’abord l’affaire des managers, elle ne s’externalise pas : les managers de proximité sont les premiers acteurs de santé. Au quotidien, le manager de proximité organise le collectif de travail et prend les décisions au plus près des salariés. On en revient maintenant à l’importance de leur rôle. Le manager est aussi un relais essentiel avec la hiérarchie de l’entreprise. C’est lui qui fait remonter les difficultés rencontrées par les salariés et qui informe sur les orientations et projets de l’entreprise. Son rôle d’écoute est fondamental. Il est intéressant de noter que 64% des salariés souhaiteraient, être mieux entendus, développer les occasions d’échange informel avec leur supérieur hiérarchique immédiat. Pour impliquer plus ces managers de proximité il faut réaffirmer les compétences de décision et pas seulement d’exécution du manager de proximité. Le manager de proximité ne doit pas être simplement une courroie de transmission. Il doit disposer de marges d’adaptations et de décisions pour optimiser l’efficacité et la cohésion de son équipe. La formation reste aujourd’hui un bon moyen pour réussir à optimiser sa production, son management. Elle fait notamment défaut au secteur de la restauration collective en manque de personnel qualifié. 3.4.3 Les autres professionnels : 68 Pour optimiser notre budget nous dit le CHS de dole nous utilisons la technique de la cuisson lente des viandes qui permet de faire des économies, avec des fours à cuisson verticale. Mettre en place des cuisines centrales est une solution qu’ont trouvée les communes afin de réduire leurs coûts. L’optimisation est issue de la mutualisation des différents besoins mais également des différentes compétences. Mutualiser la production permet donc d’optimiser l’ensemble des coûts de fonctionnement ainsi que les circuits de distributions. 67 68 http://bernardsady.over-blog.com/article-stress-au-travail-les-solutions-2-management-48637640.html http://www.chambres-agriculture.fr/uploads/media/1102_bilan_FC_sites_pilotes_cle0eb852-1.pdf 103 CONCLUSION Historiquement la fabrication des repas était organisée sur chaque lieu de scolarité, le nombre est en constante augmentation de nos jours, cela a entraîné une spécialisation et un regroupement dans des cuisines centrales. 69 « Avec un million de repas par an, contre 115 000 en 1997, Vercors Restauration a su monter en puissance au cours de la dernière décennie. « Mais, notre objectif n'est pas quantitatif », commente Sonia Lombardot, directrice de la Seml possédée à 80 % par Fontaine, commune de la Communauté d'agglomération Grenoble Alpes Métropole. « Nous avons voulu avant tout optimiser notre outil de production, la cuisine centrale de Fontaine, en apportant une cuisine de qualité aux établissements que nous fournissons, principalement des restaurants scolaires mais aussi des centres de loisirs ou de personnes âgées, des haltes-garderies et des entreprises ». Au total une centaine de restaurants répartis dans une cinquantaine de communes »70 Il reste encore certaines personnes qui se battent pour ne pas mutualiser telle que la commune de Carquefou qui nous dit certes cela à un coût conséquent mais en revanche, trois équipes de cuisine réparties sur trois sites représentent autant de sources de management différentes que le responsable de la restauration devra savoir gérer. Mais la question principale reste surtout de savoir si un tel projet de cuisines autonomes n'est pas réservé aux communes qui ont les moyens. Au niveau des investissements, la restructuration de ses trois restaurants aura coûté près de 2 millions d’euros à la commune de Carquefou. Le repas revient à 5 euros environ, dont 1,15 euro pour les denrées, 2,50 euros pour le personnel de cuisine et près de 1,15 euro pour les charges de surveillance des enfants. Les charges de fonctionnement, des coûts de gestion et l'amortissement du matériel comblent la différence. 71 Conclusion : Cette troisième partie traite en particulier de la vision que pouvait-nous proposer les professionnels. Nous avons vu les différentes solutions mises en place par les professionnels pour gérer la question de l’optimisation. Il faut cependant mettre en avant le fait que chaque solution est en général adaptée au fonctionnement interne des entreprises. Il existe comme nous avons pu le voir des actions à mettre en place pour que cette optimisation se généralise. Mais il faudra toujours s’adapter à l’environnement, car chaque entreprise à ses propres contraintes de temps, de lieu, de coût, de client… 69 http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/1117/TPL_CODE/TPL_REVUE_ART_FICHE/PAG_ TITLE/Restauration+scolaire+et+cuisine+centrale/48-technicites.htm 70 http://www.servirlepublic.fr/epl-a-la-une/948/vercors-restauration-pour-une-qualite-au-meilleur-gout 71 http://www.la-cuisine-collective.fr/archives/2001/mai01/restoScol/restoScoCarqueM01.html 104 CONCLUSION CONCLUSION 105 CONCLUSION En restauration collective nous devons être capables en 2011 de satisfaire un nombre important de convives. Ce nombre ne cesse d’évoluer au fil des années. Cette évolution donne une importance grandissante à la restauration collective. De ce fait l’image de cette restauration évolue et change au fur et à mesure des années. Il faut savoir conserver cette image mais non pas seulement sur l’extérieur mais penser que les premières personnes qui véhiculent une bonne image sont les salariés. Il faut donc avant tout qu’ils se sentent bien dans leur travail et qu’ils se sentent importants. La mise en œuvre d'un dispositif de restauration collective implique une démarche complexe, lourde financièrement et n’est pas sans risques. Le décideur doit avoir une bonne connaissance du dispositif qu'il met en place. Il doit identifier les investissements et les coûts liés au fonctionnement. En effet il était question d’optimiser le management en restauration collective dans cette étude. Il est important de mettre en avant que pour réussir à optimiser, le management dans sa globalité il faut bien évidemment connaitre qu’elles sont les véritables aspects de la gestion. Gérer une entreprise qu’elle soit scolaire, hospitalière, d’entreprise la gestion reste complexe. De nombreux facteurs sont à prendre en compte afin de pouvoir mettre en place un dispositif parfait sans failles. Par exemple : l’’environnement, la taille, la spécificité de l’entreprise…. La notion de management reste quant à elle un facteur de réussite d’une entreprise. Les salariés doivent être consultés afin de faire avancer la « machine ». Nous ne pouvons plus seulement penser à l’aspect productif mais il faut mettre en adéquation le côté humain et le coté travaille à effectuer. Nous devons faire adhérer les employés au discours. Les idées de changement ou d’amélioration doivent venir d’eux. Il est vrai que certaines tâches ressemblent fortement à la méthode taylorienne. Le travail à la chaine est présent notamment dans des cuisines centrales où une personne se verra attribuer une tâche identique tout au long de la journée. En revanche je tiens à mettre en avant le fait que les professionnels sont conscients que de nos jours les tâches ne sont pas toujours agréables à effectuer. Mais il faut les réaliser nous disent-ils. Comment pallier à ce problème ? Faire en sorte que les employés soient polyvalents pour qu’ils soient épanouis. Le stress est toujours un aspect du métier qui reste ancré. Mais quel cuisinier n’a pas eu le coup de feu ? Paramètre à prendre en considération, car ce stress ne doit pas devenir problématique pour la bonne marche de l’organisation. Les professionnels, pour éviter ce stress doivent programmer leur production aux millimètres près. Il est certain que des aléas dans la production sont toujours d’actualités et toujours présents. Si les problèmes peuvent être anticipés, il sera possible d’améliorer le ressenti des employés. 106 CONCLUSION L’autre aspect de cette étude mettait en avant le côté gestion de la production en restauration collective. À noter que les professionnels sont tous à la pointe de la technologie. Maintenant chaque structure est dotée d’un progiciel de gestion qui permet d’être plus rapide et de prévoir les évènements. Le mot d’ordre est « anticiper ». Il est vrai qu’il est difficile de prévoir le nombre de personnes présentes à chaque repas. Mais avec ces systèmes les managers peuvent remonter à J-1 année. Les restaurants collectifs ne sont obligatoires pour personne sauf peut-être pour les plus jeunes. Les convives ont la possibilité de choisir. La facilité et la rapidité seront les deux critères en tête des exigences de la clientèle. Pour ces raisons, la restauration collective doit mettre en œuvre un mode d’organisation, un style de management et une logistique qui vise à optimiser leur productivité et réussir à produire avec la notion de satisfaction du convive. L’état des lieux a donc été fait dans cette étude et nous pouvons d’ores et déjà dire que l’optimisation est possible et que différentes méthodes vont venir en aide aux entreprises. Mais il faut faire attention et dire que l’optimisation n’est pas toujours le seul critère de réussite dans l’esprit de chaque établissement. Avant tout c’est le convive qui doit être satisfait, l’entreprise doit s’adapter. À l’évidence c’est une problématique de moyens. Il est plus facile de mettre en place une nouvelle méthode de travail, de gestion et de management pour optimiser mais pour autant faut-il en avoir la possibilité ? Avec le mode de vie qui évolue et les tendances qui changent, le travail est tout de même axé sur les 35 h. Lorsque l’on travail dans la restauration commerciale la compatibilité avec la vie de famille demeure difficile, hors la restauration collective trouve sont avantages en ce qui concerne cette tendance. Au fil des années la restauration collective ne cesse d’accroitre en part de marché. En corolaire l’augmentation de la masse salariale. La gestion de la qualité devient une composante voire la composante principale. Il n’est pas sans intérêt de porter notre attention sur le fait que la restauration collective est soumise à une règlementation drastique et sans cesse en évolution et en adaptation. Cette réglementation demeure très exigeante et très contraignante. Tout cela pour répondre à un seul objectif : veiller à la sécurité et la santé du consommateur. Manger mieux est un enjeu pour l’équilibre individuel et permet sur un plan plus large de contribuer à la réduction des dépenses de santé sur le plan national. N’oublions pas d’intégrer, dans toute démarche de qualité et d’amélioration, le rapport qualité /prix. L’aspect prix avec la crise économique actuelle reste et demeure primordial. 107 TABLES DES ANNEXES : Annexe n° 1 : Les guides d’entretiens - Entretien A : Responsable de la production CE AIRBUS Entretien B : Responsable de la cuisine centrale de Toulouse Entretien C : Responsable d’un restaurant d’entreprise Compass groupe Entretien D : Responsable de la partie restauration AIRBUS Annexe n°2 : Quel est votre style de management ? Annexe n° 3 : Le management chez Accor Annexe n°4 : Exemple de bon de commande chez Compass Annexe n° 1 : Les Guides d’entretiens A. Guide entretien Responsable de production air bus CE entreprise Bonjour, Alexia VILLARS, je prépare actuellement un Master Alimentation « Management et Ingénierie en Restauration Collective » à l’Université du Mirail de Toulouse. L’objet de mon travail est de comprendre les formes de management et les modes de gestion de production utilisés par les professionnels en restauration collective. Je souhaite ainsi vous posez quelques questions sur le mode de gestion adopté par votre structure, au niveau humain, organisationnel et technique dans le but d’optimiser le processus de production. Je souhaiterai savoir si je peux enregistrer notre entretien ? Sachez que si vous le souhaitez je peux vous le faire passer une fois retranscrit. Je tiens à vous dire qu’il n’y à pas de bonne ou mauvaise réponse, seul votre jugement m’intéresse. Merci par avance de votre disponibilité 1. Pouvez-vous nous présenter votre structure et le poste que vous occupez. Alors la structure c’est un restaurant qui est autogéré par le comité d’établissement, sur le site nous servons entre 1700 et 1800 repas jours, avec 2 services, service midi et service soir. Ensuite l’équipe est composée de 47 personnes, à savoir qu’il y a du temps complet, du mi-temps jour, mi-temps soir.(euh qu’est-ce-que je peux vous dire d’autres…) Il y a tout le côté administratif, 2 personnes à la gestion il y a une gérante et un chef il y a une équipe cuisine, une équipe hors d’ouvre, une équipe dessert, une équipe laverie, une équipe cafèterie, une équipe salle et une équipe de réception + une équipe pâtisserie, donc chaque poste est occupé. À savoir que nous sommes quand même une restauration d’entreprise à caractère social, et que toutes les personnes composant les équipes ne sont pas forcément ici de l’hôtellerie, il y a 30 et 40 personnes qui ont une formation mais après le reste ils n’ont pas forcément une formation initiale en hôtellerie, restauration de service ou autres. On a une cuisine centrale pour les restaurants autogérés qui nous prépare tous les jours 2 plats, 2 légumes et tout le reste et après fait sur site. On a une rotation de plusieurs grilles de menu, printemps/été, autonome/hiver que l’on fait vivre en fonction des saisons. Parti des PME midi pyrènes, 360 salariés. Chef de production, tout ce qui concerne les plats chauds, hors d’ouvre, pâtisserie, tout ce qui concerne l’organisation, les commandes, l’élaboration des menus. Aussi une responsabilité administrative aux niveaux de la gestion des denrées. Conjointement avec la gérante, elle s’occuper plus du côté planning, monétique, gestion. La principale fonction c’est celle de contrôle qui m’est attribué. Je vérifie que les cahiers HACCP sont correctement remplis et que les produits soient étiquetés. 2. Quelle est votre devise ? N’en a pas. 3. Êtes-vous une structure indépendante ou de groupe ? si oui appliquez-vous la politique managériale du groupe En gros c’est quand même une restauration sociale, comme je vous disais, alors il faut qu’on compose, on n’a pas la main mise sur l’effectifs, on n’a pas de main sur l’effectif on est obligé de faire avec le personnel qu’on a sur site. Et après suivant les arrêts maladie ou autrse on fait appel a du personnel intérimaire pour combler les postes vacants. Nous somme une structure indépendante. 4. Pouvez-vous nous décrire le style de management adopté dans votre unité de production ? Nous on est obligé de composer, comme je vous le disais, on n’a pas de style propre. Plutôt dans le dialogue…Assez paternaliste à aller aider mes équipes. Être à l’écoute du personnel est pour moi une notion très importante, il faut sans cesse aller discuter avec eux pour les motiver et les accompagner dans leurs travaux. 5. Quelle est la masse salariale ? 60% de masse salariale 6. Quel type d’organisation du travail avez-vous adoptée? C’est une organisation du travail très hiérarchisé, avec des semi-hiérarchies dans tous les postes. Il va y avoir pour chaque poste un responsable. Cette organisation du travail a été mise en place à cause d’un turnover important. Comme je vous le disais nous avons 48 personnes sur sites, et nous produisons 1800 repas jours, si nous devons faire appel à des intérims il est plus intéressant de le poster à un endroit ou un responsable pourra lui expliquer toutes les tâches à accomplir et les règles de sécurité et normes hygiènes. L’objet ici c’est de responsabiliser notre personnel. 7. Pensez-vous que le mode d’organisation du travail et des postes de travail à une influence sur la productivité des salariés ? Si oui… Beh bien sur comme je vous disais de pars la composition des équipes comme je vous le disais aujourd’hui si on n’a pas les gens nécessaires pour structurer une équipe, pour encadrer du personnel qui n’est pas forcément issu de la restauration et si l’on a que des personnes, « il ne faut pas faire de ségrégation » qui sont prise au pied levé et qui sont issu de n’importe quel milieu si on commence à lui parler dans des termes professionnels elle comprenne pas forcément, il faut donc des personnes qui soient sensibilisé à tous ses termes là. On est une restauration à caractère social, mais on fait quand même de la restauration et on n’est pas une petite unité comme je vous le disais on fait quand même 1800 couverts jours. Il vous faut envoyer pas mal de chose quoi. 8. Comment qualifierez-vous votre mode d’organisation du travail et la GRH ? Nous n’avons aucune main sur le recrutement on fait avec le personnel que l’on a sur site. 9. Avez-vous eu des conflits dans votre structure ? Si oui… Quels sont les objets du conflit ? Quelle était votre attitude ? Des conflits il y en a énormément ici, c’est avec l’apparié homme/ femme ici on a quand même du personnel féminin environ 60 /40 voire même 70/30 peut être. La plus part des hommes ont une formation soit cuisine soit pâtisserie tout ce qui est attrait a l’alimentaire Chez les femmes beaucoup moins appart quelques exception après quand on demande un travail de salle ou de plonge il n’y a pas forcément besoin d’avoir des qualifications. 21% avec des restrictions médicales. Faire fasse aux absences : le plus difficile. Tous les conflits que l’on peut retrouver dans toutes les collectivités à partir du moment où tu as un groupe de personnes c’est normal qu’il y ait des conflits qui se déclenchent ne serai-ce par jalousie ou pour x choses, et il y a des jours je l’admets c’est niveau « maternelle ». Mais c’est vrai on gère des conflits ou on a des choses à règles… mais bon on est la aussi pour ça. Mon attitude : le dialogue, l’information, la formation éventuelle si elle fait défaut, on n’arrête pas de répéter les choses, de les assister dans leusr tâches. C’est très lourd et au bout du bout on a un règlement intérieur qui précise que pour x fautes un truc administratif on peut avoir un blâme et ça peut même aller jusqu'à la mise à pied, mais il faut quand même faire des choses graves. Après à nous de les motiver… Par exemple à l’approche des vacances des pots son organisé pour souhaiter de passer de bonne vacance ou bien menu nouvel an où la prestation est très dure on offre la coupe de champagne. Mais il faut être sur le terrain avec les équipes et pas seulement dire « il n’y a… qu’a faut qu’on »… 10. Pensez vous qu’une démarche qualité peut elle être mise en place sans l’accord des salariés ? si non quel type de démarche participative avez-vous mis en place ? Non je pense que toute démarche doit impliquer un maximum de personnes elles doivent toutes avancer dans le même sens, sa passe par l’information, la formation et un moment donné il faut que tout le monde soit impliqué et qu’il avance dans le même sens à un moment donné on ne peut pas faire avancer une machine sans qu’il y ait la moitié ou les trois quarts qui ne soient pas informé. En ce qui concerne, l’hygiène, les postures de travail, on est en contrôle partout, méthode HACCP (vous connaissez ?) àprès il y a des formations, au niveau du CE pour les salariés : - Gestes et postures - Secourisme - Hygiène Tout le monde y repasse régulièrement pour faire des piqures de rappels et sa passe après par le cadre du plan de formation de l’entreprise. Il faut essayer de les motiver. (Je ne sais pas comment vous l’expliquez…) 11. Quel type de logistique avez-vous mis en place ? C’est l’ordonnancement collaborateur de l’SAAT service qui s’occupe de la gestion monétique et commande centralisée de tous les sites autogérés qui fait le lien avec les fournisseurs, donc nous on envoie nos précommandes qui eux passent directement les commandes au fournisseur et on est livré semaine -1 ou J-2 suivant si c’est du surgelé, boite, épicerie, produits frais 2 où 3 fois par semaine selon l’arrivage. Ensuite les produits laitiers, mercredi jeudi, charcuterie et viande lundi et mercredi, les légumes 3 à 4 fois par semaine s’il y a un gros besoin en fruits et légumes. Après le surgelé et déboitage on le reçoit en 2 foi après cela s’articule sur la semaine par rapport au volume que l’on a aussi parce que l’on a quand même des contraintes et on n’a pas des volumes de stockage énorme, après on est sur Toulouse on a des facilités par rapport au fournisseur et tout ceci est centralisé au service achat avec « Philippe DENUGA » 12. Bénéficiez-vous d’un progiciel de gestion intégré ? Si oui lequel ? Data meal : Pyramide, qui nous permet d’avoir tous les référencements des produits, qui nous permet de gérer nos stocks, nos sorties, nos commandes et qui est associé à un module HACCP ou on fait tout nos saisi HACCP déçu, on a un module qui nous permet d’être en contrôle permanent avec nos chambres froides, niveau chaud et froid on est en contrôle permanent depuis ici je peux savoir la T° de n’importe quelle zone du restaurant. On a un système de pointage qui est basé comme la monétique et le système d’usine avec le badge, on a une pointeuse à chaque entrée et sortie du travail et c’est enregistrer sur le PC de la gérante qui analyse tous les mouvements horaires et c’est transmis au service et qui nous le redonne à la fin du moi s’il y a quelques absences ou retouche. On est en réseau. On essaye de faire tourner les gens suivants leurs disponibilités leurs fonctions éventuelles et suivant leurs compétences aussi, il faut savoir que l’on n’a pas mal de personnes avec des restrictions médicales que l’on ne retrouve pas forcément dans le milieu de la restauration normal ici on est à caractère social il rentre à 20 et il reste jusqu'à la retraite ce que l’on ne trouve pas forcément dans le milieu de la restauration. Donc ça implique aussi pas mal de chose par rapport à un fonctionnement normal en restauration. Gère commande, stock, réception, budget, fournisseurs Donc tout est informatisé ? Oui pratiquement, vous voyiez il y a toujours des supports papiers et depuis que l’on nous a dit on passe à la logistique plus de supports papier je crois que l’on en a 2 fois plus. « C’est une anecdote » 13. Quels sont selon vous les bénéfices d’une optimisation de la chaine logistique ? Les bénéfices directs ? Déjà de part de la lourdeur du système si on met en place quelque chose qui allège le travail des gens peut être plus en contact avec le métier c’est bénéfiques. Aujourd’hui sa marche pas trop mal… aucun problème au niveau logistique. Tous les problèmes liés aux ruptures fournisseurs, personnel déficient, matériels qui tombent en panne, tous les aléas du métier, de tous les jours comme dans toutes les entreprises… 13. A votre avis quel est le meilleur moyen d’optimiser sa gestion de la production ? Employé que des gens qui sont issus de la même formation (restauration /hôtellerie) après on n’a pas tous les paramètres et on n’a pas la main la déçue aucune main sur le recrutement. On a de tout, coiffeuse, esthéticienne, femme au foyer, mère célibataire, on fait beaucoup de social avec tout ce que cela comporte dans le sens large du terme. Remerciements B. Guide entretien : Responsable de la cuisine centrale de Toulouse : 1. Pouvez-vous nous présenter votre structure et le poste que vous occupez. Je suis responsable de production et je participe à la commission des menus, je fais toute la codification des plats pour récupérer les effectifs et générer les commandes. C’est le magasin (magasinier) qui s’occupe des commandes. Ensuite tous les documents sont édités le soir, les documents de fabrications. Je m’occupe également de recevoir les fournisseurs, régler les litiges ; de même pour les marchés publics avec le responsable qualité, je m’occupais des plannings et l’évaluation des chefs d’équipes. Il y a 81 personnes en productions réparties par équipes : le magasinait, le cuisinier, des personnes au contage, à l’expédition, 2 équipes cuisson, 3 au conditionnement, 1 pour les prestations et une équipe plonge, 1 directeur de production, un responsable qualité, le second en production et ensuite le lien hiérarchique : un responsable d’équipe. C’est une cuisine centrale liaison directe froids 28 500 couverts jours avec 210 points de livraison 2. Quelle est votre devise ? Quand on veut on peut. 3. Etes-vous une structure indépendante ou de groupe ? si oui appliquez vous la politique managériale du groupe ? Nous dépendons de la cuisine centrale, c’est la mairie qui impulse mais la mairie ne choisit pas. Eux décident du mode de réunion (du jour) de leur mode d’organisation. 4. Pouvez-vous nous décrire le style de management adopté dans votre unité de production ? Je gère comme cela vient avec la personnalité. Chaque responsable a sa façon de manager. Je ne sais pas me décrire, le style de management s’adapte en fonction des personnes que je vais avoir en face de moi. 5. Quelle est la masse salariale ? En 2009 3.272.380. €. 6. Quel type d’organisation du travail avez-vous adopté? Il y a un planning par équipe, chacun le matin c’est ce qu’il a à faire. La production est réparti par équipe et avec ça chacun c’est ce qu’il a à faire. Le cuisinier cuisine et magasinier magasine… 7. Pensez-vous que le mode d’organisation du travail et des postes de travail à une influence sur la productivité des salariés ? Si oui… Cela va de soi. (Si vous connaissait un peu les métiers de la cuisine) il y a plus passionnant, si cela n’est pas passionnant cela n’encourage pas à la productivité. C’est sur qu’a les écoutez ils seraient mieux dans les bureaux. Cela engendre aussi des absences dans les postes non passionnants (plonge, salle…). Nous ne sommes pas non plus verrouillés sur le poste au bout d’un moment a essai, on demande au jour de l’entretien d’évaluation s’il souhaite ils peuvent changer. C’est pour cela que nous exigeons de la polyvalence pour les faire bouger soit à leur demande soit s'il manque du personnel 8. Avez-vous eu des conflits dans votre structure ? Si oui… Quels sont les objets du conflit ? Il y en a entre les agents, ça peut partir de rien… La cuisine c’est un milieu d’homme ; ils sont un peu comme des cocottes minutent… C’est un milieu enfermé, pendant 7h on travaille ensemble on mange ensemble, il peut y avoir des « frittages »... (Hier j’ai nettoyé et toi tu salis derrière) pétage de plomb qui se règle suite instantanée. Après toujours des gens qui ont l’impression de ne pas être utilisé a leur juste valeur, l’avantage dans la fonction publique c’est que les gens peuvent par des concours évolués. Généralement évalué dans l’entretien d’évaluation. Encouragement et s'ils veulent ils ont les moyens. On revoit également des courriers ou mécontentement : « on manque de matériels… » On fait en sorte d’améliorer le quotidien, on fait un point avec l’agent concerné avec le directeur, généralement cela se tasse une fois les cartes posées. Il y a également des incompatibilités d’humeur et ils ont la possibilité de changer de service s’ils ne sont pas contents. Très peu de moyen bâton/carotte : dans la réalité il n’y en a pas 9. Quelle était votre attitude ? On essai de discuter et si ils ne sont pas contents ils savent très bien qu’ils ont la possibilité d’aller ailleurs. 10. Pensez vous qu’une démarche qualité peut elle être mise en place sans l’accord des salariés ? si non quel type de démarche participative avez-vous mis en place ? Non il faut absolument qu’il soit d’accord... Toujours en termes de démarche collective auquel ils adhèrent. Il faut faire une sorte que cela vient d’eux… car ils doivent changer et s’impliquer il faut faire appel au volontariat faire boule de neige. Si on leur impose cela ne peut marcher. Méthode mise en place celle de l’HACCP cela n’est plus imposé mais ils comprennent l’étendue de la situation. Lorsqu’on parle de gramme il y en a encore qui ne font pas attention aux quantités, pour eux ils remplissent des barquettes il faut leur faire prendre conscience que les enfants vont manger et que s’il y en a qu'un pour deux cela n’ira pas. Il faut sensibiliser les chefs d’équipes ce sont les relais pour faire appliquer les consignes. Par des petites réunions = retour écoles document à mettre en place petit à petit à force de persuasion. 11. Quel type de logistique avez-vous mis en place ? On travaille beaucoup de bio. On cerne le marché en termes de produit leurs attentes, en termes conditionnement qui correspondent à leur volume donc à un cahier des charges. On commande pour 3 semaines et les menus élaborés 2 mois précédents. Pour que les fournisseurs puissent trouver les marchandises pour le produit classique pour le bio c’est le système inverse on leur demande quand ils auront les produits de façon à être sur d’avoir la marchandise en termes de quantité notamment. La livraison est rentrée pour le matin la veuille de la mise en production pour avoir un jour pour se retourner s’il y a un problème. Ce n’est pas possible d’avoir plus car nous n’avons pas assez de zone de stockage. Il faut donc plus faire un travail sur les fournisseurs. Ex : on ne commande jamais le jour –N1 12. Bénéficiez-vous d’un progiciel de gestion intégré ? Si oui lequel ? Data meal. Le plus répandu dans le sud. 13. Quel est selon vous les bénéfices d’une optimisation de la chaine logistique ? Si on avait un stock plus grand cela permettrait d’optimiser notre production pour avoir un peu plus de marge (notre cuisine devrait être + jeunes). Si plus de places – de travail au niveau du magasinier. En règle général pas trop de soucis en termes de fonctionnement. Tous les producteurs qui répondent au marché sont en capacité de le faire. Et mieux organiser le temps des magasiniers. En gros si notre chaine de logistique est améliorée nous passerions moins de temps à traiter les produits à réception. 14. A votre avis quel est le meilleur moyen d’optimiser sa gestion de la production ? Tout est une question de grammage dans les barquettes…le problème c’est que 20g par barquette sur 6200 barquettes cela fait à la fin 124 KG ration à la fin si on met 100g on se retrouve avec 1200 kg d’écart, on est dans les temps sur les commandes, la production est bien commandée. Le service est manuel et c’est le plus dur à caler... Dès foi on a des excédents de production à l’inverse 2000 rations en moins…. Si l’outil est bien cela leur permet de réussir à gérer leur production. Ils ont des fiches techniques, le problème c’est qu’ils n’ont pas temps sur les commandes au niveau des mises en œuvre de la production, vous rentrez « x » rôtis si le cuisinier vous la tranchez mal vous allé en manquer. Le manque de rigueur peut être un problème donc il faudrait réussir à améliorer cette rigueur !!! Un côté où il faut sortir la production : c’est essentiellement un problème de matériaux et de locaux…Si cela aurait été mieux mis en place le travail final serait plus finalisé. Aujourd’hui il n’est pas assez pointilleux en grammage mais ce n’est pas systématiquement la faute aux agents mais aux locaux et aux matériaux. Vite et bien pas toujours compatible. Cette histoire de grammage peut être un projet de service qualité mais si derrière il n’y a pas d’enjeu à l’échelle de la cuisine il faut essayer de les motiver montrer qu’il y a la certification, à la clef. Il faut peut-être mettre en place le bâton et la carotte…Pas d’outil de pressions : fonction public. Remerciements C. Guide entretien responsable d’ restaurant d’entreprise COMPASS GROUPE : 1. Pouvez-vous nous présenter votre structure et le poste que vous occupez. C’est un restaurant d’entreprise, pas un restaurant inter-entreprise mais entreprise de 400 couverts en moyenne, on y fait du self pour les employés, une structure pour tous ce qui est repas direction et également cocktail buffet. Il y a ses trois principales activités au niveau de la restauration après euh…donc on est ouvert de 7H30 15H30 pour le personnel il nous arrive également de travailler pour tous ce qui est buffet et cocktail le soir aux besoins de la banque populaire. Après mon poste : Chef Gérant : un vaste poste, en fait il y a 2 catégories de postes : chef gérant et Gérant. Chef Gérant cela veut dire que vous êtes productif à savoir que vous cuisinier et participer à la production le matin. Et après il y a Gérant tout court. Ce que je ne suis pas pour l’instant. Mon poste très intéressant un peu trop complet il faut y passer un certain temps pas trop y compter les heures. Donc je m’occupe de l’élaboration des menus bien sur avec une trame proposée par notre groupe. Par rapport à ses menus on a des fournisseurs référencés au niveau national, on ne peut pas faire n’importe quoi et on a quand même 3 fournisseurs régionaux on peut se servir de tout ce qui est samaran pour le canard, la maison de l’aniole beaucoup de trucs bien précis », donc il y a les commandes, l’élaboration des menus est bien sûr le management, la gestion du personnel. En tout on est 10 à midi, 7 à plein temps et 3 mi-temps en tous 9,5 postes. Au niveau des menus qu’est-ce-que l’on peut dire : il y a un contrat on ne peut pas faire ce que l’on veut même si on est un peu libre au niveau des tarifs il y a quand même des bases à respecter car il y a des repas malins qui sont accessibles à tous …donc on a des menus à 1,6 €. Après on a du choix un peu trop pléthorique, un peu trop de choix, plus y a de choix plus on s’égare dans la gestion et c’est un peu compliqué à gérer, mais bon ils sont satisfaits alors c’est bien et ce n'est pas bien car plus il y a du choix plus ils sont contents mais au bout d’un 2. Quelle est votre devise ? N’en a pas 3. Etes-vous une structure indépendante ou de groupe ? si oui appliquez vous la politique managériale du groupe C’est une structure de groupe : COMPASS. Après moi j’ai 50 ans on se fait un peu sur le tas mais il y a un process à suivre on a des formations au niveau management, on est obligé de passer par ses formations . Après le management il y a des bases, des principes bien sur mais après c’est plus personnel au niveau de la gestion quoi. 4. Pouvez-vous nous décrire le style de management adopté dans votre unité de production ? Tout le monde a un style propre de management, on a tous un style propre. Oui vous en parlez c’est un peu difficile et délicat. Nous avons tous un style quoi qu’il arrive, le style fait partie du caractère de la personne. Après il faut être très pédagogue très compréhensif, être à l’écoute des gens et même si on n’est pas toujours d’accord car on ne peut pas être toujours d’accord avec tout le monde c’est impossible sa existe pas. Donc on essaye de voir et de tendre ce que veux la personne personnellement ou au niveau de l’équipe et la il faut un peu d’expérience bon et puis après tout dépend à qui on a affaire vous ne pouvez pas parler de la même façon à tout le monde. C’est pour ça il faut creuser un petit peu c’est intéressant de savoir comment est la personne ce qu’il souhaite. On essaye d’être aussi réglo parce qu'après sa vous retombe déçu. Après le management sa passe aussi par des réunions de personnels pour voir ce qu’il ne va pas essayer d’arranger la situation surtout si elle st conflictuel mais moi sur ça je n'ai rien à dire car j’ai une super équipe c’est plus embêtant pour les plus grosses structures. Déjà 10 ce n'est pas mal alors * 2 c’est plus complexe. Plus difficile à gérer. 5. Quelle est la masse salariale ? En tout on est 10 à midi, 7 à plein temps et 3 mi temps en tous 9,5 postes 70%. 6. Quel type d’organisation du travail avez-vous adopté? Il y a un chef de production qui s’occuper de tout ce qui est plat chaud, après on a un responsable grillade qui s’occuper des grillades qui est également en relation avec le chef de production et qui fait aussi de la pâtisserie. Pour le repas direction je m’en occupais moi ou ça peut être le chef de production cela dépend de comment ça se passe. Et après au niveau buffet on essaye de prendre quelqu’un ou on essaye de faire bénéficier les filles qui sont à mi-temps qui sont demandeurs d’heures complémentaires et on les fait participer à l’élaboration de toast pour le buffet (cocktail) pour les hors d'oeuvre; un pour les dessert il y en a une qui fait les ho assiettes et dessert assiettes et une personne qui sont s’occupe de la salade bar et dessert bar. Après on a une personne qui réceptionne et une foi réceptionnée s’occupe du nettoyage. 7. Pensez-vous que le mode d’organisation du travail et des postes de travail à une influence sur la productivité des salariés ? Si oui… Oui déjà il faut que les personnes qui vont leur job soient intéressé par ce qu’ils font, si le poste ne leur plaît pas ou s’il ne convient pas vous n’aurez jamais le meilleur rendement possible. Après c’est vrai qu'il y a des postes dans ce style-là tel que la plonge, laverie/vaisselle, voila malheureusement ça existe mais il en faut, la déçue on a trouvé une solution on les fait tourner entre le café, la plonge, et le service ce qu’il fait qu’il n’y a pas de lassitude, rare sont les personnes qui veulent rester à la plonge car il faut le faire. (Ne ce serait-ce à la maison il faut le faire…) si les gens ne se plaisent pas il n’y aura pas de bon rendu 8. Avez-vous eu des conflits dans votre structure ? Si oui… Quels sont les objets du conflit ? Pas de conflits, il faut les éviter et pour cela il faut faire des réunions, mais on le sens dès qu’il y a quelques choses ; il faut vite désamorcer comme on dit. Ici nous avons la chance de ne pas avoir un gros turnover, en les faisant tourner on à pas cette contrainte on est assez réceptif. Au niveau social on est bien. 9. Pensez vous qu’une démarche qualité peut elle être mise en place sans l’accord des salariés ? si non quel type de démarche participative avez-vous mis en place ? Non ça va avec maintenant la démarche qualité est associé à tout, a la restauration ou autre chose on peut passer à côté de ça. Par contre le personnel est sensibilisé au travers de formation au niveau du groupe. Au niveau de l’hygiène production ou autre le personnel passe tous les ans au niveau de l’hygiène pour un rappel sur site à travers un moniteur. Il y a des règles au niveau du groupe mais quand il y a une nouvelle action à mener aux autres a sensibilisé le personnel pourquoi, qu’est-ce-que cela pourra amener, pas leur amener ça brut de pomme si vous faites sa et pk comment je n’ai pas le temps d’expliquer cela ne marchera pas. Il y a des réunions on en discute mais ils comprennent rapidement vous savez dans la restauration c’est vite vu les gens ont tous eu ou ont des enfants à la cantine si vous n’êtes ni propre ni soigneux et tout ce qui va avec et que vous avez un enfant à l’école et que l’on vous sert je ne sais pas quoi quelque chose que l’enfant sera malade ou hospitaliser il faut les toucher dans leur profond un petit peu. Sinon sa marche pas ils comprennent tous cela et sa marche mais il faut toujours contrôler car on s’égare vite. Surtout pour des remplacements. 10. Quel type de logistique avez-vous mis en place ? Nous on ne met pas grand-chose en place il y a un acheteur qui s’occupe de mettre en place des volumes pour toutes la France, donc ce sont eux qui chapotent tout cela. Tout est bien ficelé on ne peut pas faire grande chose, on a des tableaux, des tarifs à respecter, des menus avec des grammages prévus. On commande les surgelés, les yaourts 2 fois par semaine les cadences, le pain tous les jours, les fruits et légumes et le poisson frais c’est 3 fois par semaine, les produits entretiens jetables 1 fois par mois par contre. Les boissons quand on veut. LE but étant de ne pas trop commander c’est ce qu’il veule nous faire faire car nous avons des forfaits livraison et plus vous en avez sa s’ajoute à ‘addition et plus ça nous revient cher ce qui explique aussi qu’il faut du stockage assez important au moins une rotation 1 semaine et demie et en frais toutes les semaines la livraison 11. Bénéficiez-vous d’un progiciel de gestion intégré ? Si oui lequel ? Le logiciel c’est ESTELLE Gestion 12. Quel est selon vous les bénéfices d’une optimisation de la chaine logistique ? Les bénéfices c’est que vous êtes tranquille vous ne pensez pas à ce que vous avez oublié, vous avez une trame de menus, vous faites des prévisions déjà journalières et même mensuelles pour la fréquentation du restaurant une fois tout cela fait vous rentrer vos chiffres et vous arrivez à optimiser au niveau de commande et au niveau de votre travail car vous ne pouvez pas passer votre temps tous les jours sur les commandes. Sinon vous n’allez pas faire grand-chose à côté. Par rapport à l’existant menu, grammage, productivité on a plus qu’a mettre le chiffre que l’on veut et on passe la commande ensuite car cela reste manuel il est possible de commander un peu plus. Et après on a quelque chose en rapport avec cela le groupe compas on a une démarche environnementale, sur la gestion des restes on a environ entre et 6 et 16 kg voir 20 kg, ce qui est énorme pour les reste. Pk 20 kg ? Car quelques fois vous avez une baisse d’effectifs, il y a un groupe ou 2 qui s’en va manger dehors à la banque et qui ne nous dise rien. IL FAUT toujours être à l’écoute de tout le monde. Au niveau des restes on le rentre également tous les jours et il existe des statistiques au niveau national pour réduire le coût des restes. Il faut sensibilité la déçue car on perd énormément d’argent. 13. A votre avis quel est le meilleur moyen d’optimiser sa gestion de la production ? Bah nous disons de ce côté là nous, (si vous êtes intéressé je peux vous montrer ce qu’il existe au niveau de menu, des commandes….) Avec tout ce que l’on a comme outil on se doit d’être carré, ça à mis du temps mais on à tous cela sur l’établissement il faut le voir évoluer, on à tous ce qu’il faut pour optimiser notre gestion au quotidien. Remerciements D. Guide entretien Responsable de la restauration AIRBUS CE: 1. Pouvez-vous nous présenter votre structure et le poste que vous occupez. Au niveau hiérarchique nous on va avoir : Là tu es au service administratif et d’assistance. On va avoir un président de commission qui s’appuie sur notre expertise pour manager tous les restaurants. On va réagir sur une direction et pas comme une direction de restaurant mais plutôt comme un siège social. On va avoir sous notre responsabilité 5 restaurants en auto gestion où on aura la main sur nos chefs gérant directement et 4 restaurants en sous traitance. Je suis au niveau au-dessus pour pouvoir voir comment eux managent. Je suis sur un poste d’adjoint au responsable de restauration, aujourd’hui il y a « Alain gournet » responsable de service restauration et moi qui suis son adjoint. Je vais avoir comme mission : toutes les missions d’ingénierie que je vais me faire tout seul ensuite je vais m’appuyer pour tout ce qui est maintenance sur 2 personnes qui vont s’occuper de superviser l’équipe de maintenance et qui vont faire l’entretien et la réparation du matériel et vont aussi préparer les investissements et moi je vais superviser sa : le travail opérationnel ce sont eux qui vont le faire et moi je vais un travail de supervision par rapport à ça. Dernier point on a toute la partie budgétaire à faire, à mettre en œuvre; dans le service, donc euh… élaborer les budgets mettre en place les systèmes de gestion ça on a aussi une équipe qui va travailler à l’ordonnancement et qui va faire un peu le contrôle de gestion et donc euh moi je vais faire les budgets tout seul mon coin c’est mon boulot. Mais après la remontée d’informations réelles va passer par l’ordonnancement et donc qui va récupérer les informations de site ex : inventaire fin de moi, et qui va pré renseigner plusieurs base de données vont me permettre à moi après de faire l’écart entre mon réel et mon budgétaire, ça c’est pour la partie budgétaire et il y a une grosse partie sur l’hygiène alimentaire ou on s’appuie la sur un prestataire extérieur qui est « Pascal PREDURIER 2. Quelle est votre devise ? « Si une personne est motivée tu arriveras toujours à produire même dans de mauvaise condition » 3. Êtes-vous une structure indépendante ou de groupe ? si oui appliquez vous la politique managériale du groupe Euh pff chez nous il y a beaucoup d’informel on est dans une dimension très particulière parce que en fait on est un CE donc çà a une vocation sociale nos patrons ce sont des élus, ce sont des délégués du personnel, ce sont des syndicalistes. Et il y a quand même une attention particulière qui est portée au salarié et c’est ça qui est délicat chez nous. Politique, on n’impose pas de politique en termes de management à notre hiérarchie, il ne me semble pas. On essaie de travailler dans la confiance, de bien faire son travail avant toute chose et le faire bien et pas partir forcement sur des sanctions, on parle très peu de sanction avec eux le but c’est d’être dans l’amélioration continue quelque chose comme ça. Euh d’ailleurs derrière tous les audits qu’on met en place dans nos restaurants pour contrôler le travail on supprime cette notion de contrôle on dit juste qu’on amène un œil extérieur « parce que nous on ne peut pas tout voir » et c’est juste pour les aider à s’améliorer, donc ça entre notre niveau et la hiérarchie c’est ce qu’on à réussit à mettre en place. Après chaque chef gérante « alors je dis chef gérante parce que chez nous il y a une chef gérante et un chef de production, on a des couples comme ça « une femme & un homme ». 4. Pouvez-vous nous décrire le style de management adopté dans votre unité de production ? Euh… par contre c’est en fonction de chaque chef gérant ils ont des styles bien différents : Tu vas en avoir qui vont vraiment s’appuyer sur une semi-hiérarchie c'est-à-dire qui va avoir un responsable préparation froide, responsable préparation chaude, un responsable dessert, ils vont vraiment s’appuyer sur eux pour faire le boulot entre guillemets, s’assurer que l’administratif que tout aille bien. Il y en a d’autre par contre qui garde le pouvoir hiérarchique et pas forcément un responsable hors d’Oeuvre et compagnie… ils veulent avoir la main sur tout. Chacun a des attitudes différentes et pour en revenir au contexte même si de moins en moins il arrive chez nous qu’un plongeur parce qu’il connaît la bonne personne euh va être relativement protégé. Deuxième point c’est que finalement nous on n'est peut être pas comme dans des groupes privés ou autres on n’ait pas de moyen de sanction directe sur la personne ne sont peu pas arrivés sauf vraiment cas exceptionnel il faut vraiment qu’il fasse des conneries énormes. Il faut vraiment le faire adhérer à mon discours, on se retrouve avec le même contraire en fonction du personnel c’est que pour sanctionner quelqu’un qui est chez nous ce n'est pas la politique très clairement il faut que les gens adhèrent à ta démarche et qu’il dise « oui il a raison je viens travailler le matin c’est pour faire quelque chose donc je vais essayer de faire un truc sympa, je m’éclate dans mon boulot » et voila donc on essaie de les faire adhérer comme ça, aujourd’hui si on reprend la carotte et le bâton on a que la carotte le bâton on n'a pas trop ici. 5. Quelle est la masse salariale ? 60% prix de la masse salariale « Téléphone sonne » 5. Quel type d’organisation du travail avez-vous adopté? « On peut reprendre » Nous on a une gérante c’est elle qui est la responsable du site au bout du bout c’est la gérante, voila c’est elle la patronne pour nous et en fait il y a un chef de la production qui va être au niveau juste au-dessous, en dessous de sa tu vas avoir une responsable hors d’ouvre, une responsable plonge (laverie /vaisselle), une responsable dessert et un second de cuisine. Et voilà la réceptionniste. Pour chaque poste une semihiérarchie. 6. Pensez-vous que le mode d’organisation du travail et des postes de travail à une influence sur la productivité des salariés ? Si oui… Euh disons que tu choisis un mode d’organisation qui permet de favoriser ta productivité tu t’essaies au mieux, l’organisation qu’on a mi en place c’est parce que nous nous estimons que les contraintes par rapport au contrainte que nous avons c’est ce qui va être le plus productif. Alors il doit exister d’autre mode d’organisation peut être avec moins de responsables et plus de polyvalence dans les responsables nous c’est vrai on est plus sur un schéma ou va y avoir un responsable plonge, hors d’ouvre dessert, qu’est que ça va nous permettre ? On a un fort taux d’absentéisme et donc un volant d’intérim ça va nous permettre d’avoir toujours la où les mêmes personnes qui doivent prendre les responsabilités : D'accueillir les intérims, les informer des risques, euh des règles du jeu etc.… Moi j’y vois cet avantage-là. Mais entre mode d’organisation et productivité c’est une évidence, la bonne question c’est de savoir qu’elles ne sont tes objectifs, que-ce que t’appel productivité ? Derrière est-ce-que c’est. Euh est-ce que c’est donner à manger ? est-ce-que c’est donner à manger mais avec un dressage très soigné ?c’est donne à manger en quantité ?est-ce que c’est la sécurité alimentaire qui va primer ? Est-ce que c’est la sécurité des personnes qui va primer ? Donc voilà quoi i y a tout ce jeu de contrainte à prendre en compte dans l’organisation. 7. Avez-vous eu des conflits dans votre structure ? Si oui… Quels sont les objets du conflit ? Quelle était votre attitude ? Ah bah oui…. (Rire, difficile à dire) C’est dur j’en ai pas qui me reviennent à l’esprit. Il y a différents types de conflits il y a des broutilles : - sur un mode d’organisation : on a mis en place de nouvelle grille de menu sa plaît pas à certain chef donc en réunion sa monte dans les tours on se chamaille un peu, ça ne va pas chercher bien loin parce que ça se règle en réunion et au moins on se dit les choses pour moi c’est des conflits constructifs. - Après il y a d'autres types de conflit, c’est les conflits de personnes, sa ont à nous le cas dans le service qui est sous ma responsabilité il y a des conflits de personnes et ça c’est ingérable, parce que c’est des personnes qui peuvent passe voir et qui vont tout faire mon montrer que celle d’en face ne sait pas travailler et sa c’est contre productif. Et bon voila ça c’est les choses qui arrivent. Et il y a aussi des conflits auxquels j’assiste en tant que spectateur et c’est plutôt des refus d'obtempérer au niveau de la hiérarchie, c’est ce que je te disais chez nous, un chef donne une consigne et la personne dit « cause toujours tu m’intéresses ». Donc sa pour le jeune homme que je suis et la culture traditionnelle dont j’ai, c’est en dehors de ma compréhension, je ne comprends pas ce qui se passe dans la tête des gens, quand le chef lui donne une consigne même s'il est persuadé que c’est une connerie, « un chef a le droit de se tromper » il va lui dire tu vas faire sa et il n'a pas à répondre tu fais son point barre et de temps en temps chez nous j’assiste à des situations ou le chef dit et en face il va avoir la personne qui dit « oui mais on pourrait plutôt faire comme ça…les poivrons les cuire comme ça ou comme ça que-ce que vous en pensez chef ?enfin pour moi c’est en dehors de mon schéma de compréhension c’est une perte de temps et sa ce sont les choses qui moi à mon niveau de N 2 me surprenne et nos chefs sont souvent d’entendre ce genre de remarque je trouve sa aujourd’hui un peu dommage Il s’en sorte à gérer ses situations ? 8. Après c’est en fonction de personnalité On a en avoir un c’est plutôt le grand seigneur, c’est le lui le chef, il y a ce côté un peu militaire, c’est lui le chef tout doit passer par lui et donc il va comme je te dise supprimer les semi-hiérarchies du moins qu’une personne ne soit pas toujours au même poste de semi-hiérarchie, il n'y a pas un second de cuisine mais il y en a trois. Ces 3 personnes vont tourner à tour de rôle pour que chacun soit capable d’assurer au moins le rôle de second et il n’y a personne capable de prendre sa place il a du mal à accepter qu'il y soit un chef gérant qui soit au niveau hiérarchie plus haut que lui, ça c’est quelque chose qu’il a du mal à comprendre. Nous on doit gérer parce que de temps en temps il a tendance à écraser la gérante alors nous on recadre un peu les choses. Après on va avoir un chef qui lui est dans le dialogue, et c’est tout le temps, il va voir les responsables hors d’ouvre, il discute, demande ce qu’ils en pensent, tu penses que c’est bien et sa n'est faite attention à que cette personne paye bien …Il ménage ses équipes, tout le temps dans le dialogue, du coup il a une réputation de manipulateur, c’est un peu dommage. Mais il est plus dans cette démarche Après on va avoir une démarche ou il y a des semi-hiérarchies, il prenne leurs gens donc c’est pour faire le boulot, il se décharge sur eux... Il délègue… !! 9. Pensez vous qu’une démarche qualité peut elle être mise en place sans l’accord des salariés ? si non quel type de démarche participative avez-vous mis en place ? Moi non je ne pense pas ça, tous les projets que j’ai menés je l’ai et fait en impliquant le plus bas niveau de la hiérarchie, toute la chaine hiérarchique du plus bas niveau au plus au simple titulaire du poste qui dresse les assiettes, j’ai essayé d’impliquer à chaque fois toutes les personnes. Sa ça été le cas pour le changement d’offre alimentaire, je suis allé sur le site avec le gérant et une personne des HO, plat chaud, j’étais sur le terrain avec eux. Ça été le cas aussi quand on a renouvelé tous les produits sanitaires, entretiens pour ça aussi on a impliqué le plus bas niveau hiérarchique, et de préférence on a choisi le site où la personne était à » nous coupée les cheveux en 12 » pour les produits entretien, on savait qu’une foi cette personne la serrait convaincu qu’on pouvait le faire, on savait que dernière on n'aurait pas d’histoire sur les autres sites on a essayé de les impliquer même dans le choix des produits des dosages, dans un dialogue et dans une transparence, moi je pense que c’est le meilleur moyen d’avancer une foi que tout le monde comprend les contraintes dans lequel on évolue, par exemple c’était la dilution, il ne comprenait pas pourquoi tout d’un coup au lieu de faire 50/50 il fallait ne mettre que 2% de produits, et ait leur à expliquer que c’était pour leur sécurité et que derrière il y avait des contraintes règlementaires. On avait nos fournisseurs sui s’engageaient à ce qu’on utilise le produit sans risque a condition qu’on utilise que a 2%. Si on fait du 50 /50 lui dira « ce n’est pas de ma faute » et derrière c’est vous qui auriez des problèmes de peau, qui allait avoir des problèmes de santé et moi a mon poste de restauration je ne peux pas prendre la responsabilité. Et on a réussi à mener un projet, et je pense qu’il faut intégrer les personnes, leur expliquer, les écouter aussi de temps en temps ils vont te faire remonter les « trucs » que tu n’as pas vu sa aussi c’est très intéressant. Bon c’est ma manière de voir... après c’est aussi dû à ma formation en sociologie des organisations, tu dépenses de l’énergie au début et après tu es tranquille, je suis quelqu’un de feignant (rire) ! Participatif en écoutant et en tenant compte de l’âge je suis jeune et je suis en face des gens qui ont 30 ans de métiers donc c’est toujours pareil tu adaptes ton management en fonction des personnes. 10. Quel type de logistique avez-vous mis en place ? Euh donc nous, on va remonter jusqu’aux commandes, on a un logiciel de gpao qui s’appelle pyramide informatique. Donc on va avoir des denrées référencées par le service achat, le service achats référence des denrées qu’on va mettre dans des fiches techniques rédigées par les chefs, à partir de les les chefs compose des menus et le positionne dans pyramide, où elle/ils sortent des commandes, toutes ses commandes qui vont ressortir va tenir compte de ce que vous avez encore en stock, et des commandes qui ont déjà été passées et qui vont être livrées. Derrière ça eux les chefs regardent leurs commandes, et corrigent « bon la il m'a encore commandé du sel mais j’en suis encore donc pas besoin ou de l’huile plus… » Sa part a l’ordonnancement, qui fait une synthèse au fournisseur comme ses les fournisseurs aient un seul interlocuteur unique, c’est plus facile quand il y a une personne qui sert de filtre entre les sites et le fournisseur, après les fournisseurs vont livrer à des fréquences diverses et variées. Les fruits, 1 fois par semaine, les boissons alcool une fois par moi, le frais 2 fois par semaine, le surgelé 1 a 2 fois par semaine et il y a des organisations des fois où de temps en temps je pense que sur le surgelé c’est le cas on fait appel à un dépannage. Au bout du bout la plupart des fournisseurs peuvent être amenés à nous dépanner n'importe quand c'est-à-dire si on est vraiment coincé le fournisseur va venir, on travaille comme sa avec les fournisseurs 11. Bénéficiez-vous d’un progiciel de gestion intégré ? Si oui lequel ? Pyramide 12. Quel est selon vous les bénéfices d’une optimisation de la chaine logistique ? Ce n’est pas évident… Aujourd’hui on a une chaine logistique relativement souple avec des dépannages mais ça a aussi un coup, qui implique de re- facturer le fournisseur, et la question c’est aujourd’hui et ce dont se vaut ? Par rapport au ennuie et jeu de contrainte que j’ai par rapport à l’offre alimentaire, où ennuie, que je n'aurai si jamais il ne me dépannait pas euh... Tu vois lequel des deux et le plus important ?je ne sais pas. Par exemple je tombe en rupture d’entrecôte et le fournisseur me dit non, c’est une fois par semaine parce que contractuellement je vous ai baissé le prix car on a diminué la chaine de livraison, donc si j’arrive à une rupture de marchandise derrière j’ai une clientèle très exigeante. Mais chez nous elle est particulièrement exigeante, chez nous la clientèle c’est elle qui vote et qui élis le nôtre président de commission donc du coup la personne a le pouvoir décisionnel elle a la signature. Donc on est vraiment à l’écoute de la clientèle plus je pense que dans d'autres entreprises de la restauration collective. On a même pas de filtre de sous traitant, dans d'autres entreprises tu vas avoir la restauration confiée au SRC nous on parle bien de l’auto gestion donc c’est en direct, ce sont des salariés d’airbus donc c’est plus facile de s’énerver et de dire lorsque l’on n’est pas content. Donc aujourd’hui ont gagné de l’argent on pourrait, mais est-ce qu’on a intérêt à le faire ?on en perdra pas plus dernière ? On n’en est pas persuadé… PAS DE PROJET DECU!! 13. A votre avis quel est le meilleur moyen d’optimiser sa gestion de la production ? Meilleur moyen… (Réfléchit) j’essaie d’imaginer tout ce que cela implique, au niveau logistique on en parlait, avoir un peu de souplesse moi je trouve sa intéressante, diminuer la capacité de stockage, et évitent les risques de rupture ou les phénomènes de stocker plus parce que je n’ai pas envie d’être en manque au bout du bout ma DLC est dépassées alors je jette. Sa déjà bonne manière de faire. L’informatisation pour moi outil indispensable on est dans de telles contraintes en termes de traçabilité, de gestion des coûts tu peux ne pas te passer de l’outil informatique. Euh... L’outil disponible pour le personnel est aussi très important, le matériel que tu vas choisir derrière va forcément impacter sur ta production. Cela va permettre d’avoir plus ou moins de personnel devant ton matériel. Je terminerai par l’implication du personnel et sa motivation qui sont des atouts majeurs car si ton personnel n’est pas motivé il ne sera pas apte à produire. Alors que si ton personnel et motiver alors tu arriveras toujours à produire « même dans de mauvaises conditions de travail tu produiras » Remerciements Annexe n°2 : Quel est votre style de management ? Annexe n° 3 : Le management chez Accor Annexe n°4 : Exemple de commande de COMPASS TABLE DES FIGURES : Figure N°1 : Chiffre de la restauration hors foyer : Figure N°2 : Engagement de Compass Groupe Figure N° 3 : Composantes d’une organisation Figure N°4 : Structure fonctionnelle Figure N°5 : Structure hiérarchique Figure N°6 : Structure hiérarchieco-fonctionnelle Figure N°7 : La structure décentralisée par produits Figure N° 8 : Schéma représentatif de l’organisation selon Mintzberg Figure N° 9 : Le marché Français (2004) Figure N°10 : Le marché français Figure N° 11 : Le nombre de repas Figure N°12 : Part de marché des sociétés de restauration collective par secteur en % TABLE DES TABLEAUX : Tableau N°1 : Les sept images métaphoriques : Tableau : N°2 : Avantages et Inconvénient de cette méthode : Tableau N° 3 : Règle OPT Tableau N° 4 : Avantages et Inconvénients des modes de gestions BIBLIOGRAPHIE UVRAGE & ARTICLES : BLONDEL François « Gestion de la production », comprendre les logiques de gestion industrielle pour agir, 3ème édition Dunod à paris, 2002 ; DARBELET Michel, Laurent IZARD, Michel fondamentales de management » 5éme édition ; SCARAMUZZA, « Notion DESREUMAUX, Xavier LECOQ et Vanessa WARNER, « Stratégie : Économie et Gestion » 2eme édition ; FESSARD Jean-Luc, Delphine BARRAIS « Optimisez votre organisation » ; GILLET-GOINARD Florence & MAIMI Laurent, « Toute la fonction production » édition DUNOD paris 2007 page 140 à 150 ; HELLRIELGEL, SLOCUM, WOODMAN, « Management des organisations » 5eme édition ; POULAIN Jean-Pierre et LARROSE Gabriel, « Abrège d’ingénierie Hôtelière et Touristique » Edition Delagrave Février 2005 ; TARDIEU Jean-Michel, « Les techniques de gestions ». PRESSES PROFESSIONNELES : ASSOCIATION DE LA RESTAURATION COLLECTIVE CUISINE COLLECTIVE NEO RESTAURATION MANAGEMENT ETUDES : Étude CNRS : Gestion de production Étude INRS (Institut national de recherche et sécurité) : La restauration collective, Aide au repérage des risques professionnels Étude de Mr LALANDE, responsable cuisine centrale du CHU de Toulouse SITES INTERNET http://www.bts-ati.info/ http://www.businesspme.com/ http://www.ccc-france.fr/ http://www2.cndp.fr/ http://www.carrierespubliques.com/ http://www.chambresagriculture.fr/ http://www.compass-group.fr/ http://www.cdg27.fr/ http://www.elior.com/ http:/www.fda.ccip.fr/ http://www.girafoodservice.com http://gestion-production.voila.net/ http://www.inrs.fr/ http://www.la-cuisine-collective.fr/ http://www.logistiqueconseil.org/ http://ordonnancement.org/ http://www.pilotage-restauration.com http://www.prospective-foresight.com http://www.servirlepublic.fr/ http://www.snrc-site.com/ http://www.sodexo.com/ http://www.territorial.fr/ http://www.vocatis.fr/ http://www.wikipedia.fr TABLES DES MATIERES REMERCIEMENTS ...................................................................................................................................................4 SOMMAIRE .............................................................................................................................................................5 INTRODUCTION .......................................................................................................................................................6 1 PARTIE : LE MANAGEMENT ET SON APPLICATION EN RESTAURATION COLLECTIVE ........................................9 1.1 QU’EST CE QUE LA RESTAURATION COLLECTIVE ()?..................................................................................................... 10 1.1.1 Définition ..................................................................................................................................... 10 1.1.2 Les sociétés de restauration collective .......................................................................................... 13 1.1.3 Engagement des sociétés de restauration collective ..................................................................... 15 1.2 QU’EST QU’UNE ORGANISATION ? ..........................................................................................................................18 1.2.1 Définition ..................................................................................................................................... 18 1.2.2 Les composantes d’une organisation ............................................................................................ 21 1.2.3 Les structures organisationnelles.................................................................................................. 22 1.2.3.1 Représentation de la structure ........................................................................................................................ 25 1.2.3.2 Coordination du travail ..................................................................................................................................... 26 1.2.4 Les déterminants des organisations (ou facteur de contingence) ................................................. 27 1.3 LE MANAGEMENT EN RESTAURATION COLLECTIVE ...................................................................................................... 29 1.3.1 Le management .......................................................................................................................... 29 1.3.1.1 Définition ........................................................................................................................................................... 29 1.3.1.2 L’analyse stratégique et systémique ................................................................................................................ 31 1.3.1.3 Le management participatif ............................................................................................................................. 32 1.3.1.4 Les différents théories de management .......................................................................................................... 32 Figure N°9 : Pyramide des besoins de MASLOW .......................................................................................................... 37 1.3.1.5 2 Typologie de management selon Black & Mouton ......................................................................................... 42 1.3.2 Les rôles et fonction du manager.................................................................................................. 43 1.3.3 Le management en restauration collective ................................................................................... 45 1.3.4 Les problèmes de management en restauration collective ............................................................ 46 PARTIE : GESTION DE LA PRODUCTION ..........................................................................................................51 2.1 DÉFINITION ET HISTOIRE DE LA GESTION DE PRODUCTION .............................................................................................52 2.2 LA GESTION DE LA PRODUCTION ET SES DIFFÉRENTS MODÈLES........................................................................................54 2.2.1 Le juste à temps (JAT): « Ce qui vaut la peine d’être fait vaut la peine d’être bien fait » ............. 58 2.2.2 Le MRP (Matériel Ressource Planning) : Planification à moyen termes. ........................................ 60 2.2.3 Le MRP 2 ...................................................................................................................................... 61 2.2.4 L’OPT............................................................................................................................................ 64 2.2.5 La gestion des flux ........................................................................................................................ 65 2.2.6 Gestion de la qualité .................................................................................................................... 65 2.2.7 Contraintes de la gestion .............................................................................................................. 67 2.2.8 Les outils de gestions : ................................................................................................................. 68 2.3 GESTION DE LA PRODUCTION EN RESTAURATION COLLECTIVE.........................................................................................68 2.3.1 2.3.1.1 L’autogestion..................................................................................................................................................... 69 2.3.1.2 La gestion concédé ou dit la concession : ........................................................................................................ 70 2.3.1.3 Les différences entre ses deux modes ............................................................................................................. 71 2.3.1.4 Évolution du mode de gestion en restauration collective .............................................................................. 72 2.3.2 3 La gestion en restauration collective ............................................................................................ 68 Les modes de productions ............................................................................................................ 73 2.3.2.1 La liaison froide ................................................................................................................................................. 74 2.3.2.2 La liaison chaude ............................................................................................................................................... 75 2.3.3 LA GPAO....................................................................................................................................... 75 2.3.4 La gestion des approvisionnements ............................................................................................. 78 2.3.5 Les problèmes de gestions de la production en restauration collective ........................................ 80 PARTIE : ETUDE TERRAIN ...............................................................................................................................83 3.1 L’OPTIMISATION ................................................................................................................................................84 3.2 LA LOGISTIQUE ELEMENT MOTEUR DE L’OPTMISATION ................................................................................................86 3.3 MÉTHODOLOGIE DES ENTRETIENS ...........................................................................................................................87 3.3.1 Choix du sujet ............................................................................................................................... 87 3.3.2 Question de départ....................................................................................................................... 87 3.3.3 Étude terrain ................................................................................................................................ 88 3.3.4 Analyse des entretiens semi-directifs ............................................................................................ 90 3.3.5 Mode d’organisation en restauration collective ............................................................................ 96 3.3.6 La gestion des conflits .................................................................................................................. 97 3.3.7 Logistique et les bénéfices de l’optimisation. ................................................................................ 99 3.3.8 Leurs solutions ........................................................................................................................... 100 3.4 AUTRES IDEES D’OPTIMISATION............................................................................................................................ 101 3.4.1 De la production ......................................................................................................................... 101 3.4.2 Du management ........................................................................................................................ 102 3.4.3 Les autres professionnels : .......................................................................................................... 103 CONCLUSION ....................................................................................................................................................... 105 TABLES DES ANNEXES : ....................................................................................................................................... 108 TABLE DES FIGURES : ........................................................................................................................................... 139 TABLE DES TABLEAUX : ....................................................................................................................................... 139 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................................... 140 TABLES DES MATIERES ........................................................................................................................................ 142 Résumé Connaitre la restauration collective aujourd’hui est un bien grand terme. Il est important de rappeler que ce secteur d'activité est présent dans tous les domaines de la vie, allant de la crèche à la maison de retraite (collectivités, et structures privée). Le côté management est prend une place de plus en plus importante. Le salarié souhaite être considéré, que l’on écoute ce qu’il a à dire. Le management n’est pas une activité facile dans ces entreprises. Bien souvent nous ne faisons pas le rapprochement entre les termes gestion et management et pourtant ils sont étroitement liés. Il est donc intéressant de se pencher sur une analyse de l’optimisation du management en restauration collective. L’objet de ce mémoire consiste de prendre en compte tous les aspects liés au management d’un restaurant collectif. Nous analyserons dans un premier temps la gestion de la production. Pour ce faire, les premiers volets de ce mémoire sont consacrés à l’actualité. Des recherches qui permettront de matérialiser les pratiques mises en œuvre dans notre économie moderne. Que se soit pour la gestion de la production ou pour l’optimisation du management. La troisième partie est consacrée à une étude terrain pour connaître les avis des professionnels et leurs éventuelles solutions pour optimiser le management. Abstract Today the collective restoration is a large term. It is important to remind that this activity sector is represented everywhere in our life in particularly in the nursery, the retired house or the private structure among other things. The management is also an important notion. The employee wishes to be considered, that we listen to what they have to say. The management is not an easy point. Very often, we do not make the link between the terms of management and the management is elf, nevertheless they are strictly connected. It is thus interesting to bend over a study of the optimization of the management in catering. It will thus be subject in this report to take into account all the aspects linked to the management of a collective restaurant. Then it will be necessary to bend over the side management of the production. To finish, my researches will be access on the current events, to know what happens nowadays in the management. We shall end with a study ground to know the opinions of the professionals and their possible solutions to optimize the management.