Avec l’âge, de nombreux patients se rendent plus rare-
ment chez le médecin-dentiste. Une bonne prévention
vaut pourtant la peine à tout âge: certaines maladies buc-
cales touchent davantage les personnes âgées que les
jeunes. Moins de salive, donc moins de protection. Chez
les personnes âgées, les caries attaquent plutôt les collets
dentaires dénudés; la gencive se rétracte et les restes de
nourriture s’accumulent au niveau des collets.
Dans une récente publication, la SSO rappelle que le pro-
cessus carieux est d’autant plus virulent si la quantité de
salive diminue; ce phénomène physiologique normal
s’accentue encore avec la prise de médicaments. La sa-
live n’assure plus son rôle protecteur pour les dents et
pour les muqueuses également: celles-ci deviennent su-
jettes aux inflammations, ce qui intensifie les douleurs
à la mastication et à la déglutition. En outre, il faut sa-
voir que la lubrification des prothèses se fait par la salive.
En cas de sécheresse buccale, le port d’une prothèse de-
vient pénible.
Malheureusement, aucun traitement n’est encore dispo-
nible. Divers substituts salivaires et moyens d’humidifi-
cation peuvent néanmoins atténuer les symptômes. Un
apport quotidien en liquides en quantité suffisante peut
aussi stimuler la sécrétion de salive.
Avec l’âge, un parodonte en mau-
vais état est un facteur important
de la perte des dents. La cause
réside principalement dans des
soins dentaires insuffisants. Il ne
s’agit pas d’une négligence: le
maniement de la brosse à dents
est souvent devenu difficile. Les
brosses à dents à gros manche ou
à manche ergonomique facilitent l’entretien et l’hygiène
dentaire. Des visites régulières chez le médecin-dentiste
aident à conserver des gencives saines. Dans les EMS, le
personnel se charge souvent de l’hygiène dentaire des
personnes âgées. Mais pour les soignants, c’est un travail
fastidieux: ils ne sont pas tous bien formés à cette tâche, ont peu
de temps. Et souvent, les pensionnaires refusent qu’on leur pro-
digue les soins d’hygiène bucco-dentaire.
Quand un patient a besoin de nombreux soins, le médecin-den-
tiste se pose la question de savoir s’il ne vaudrait pas mieux ex-
traire la dent plutôt que de procéder à
une reconstruction longue et coûteuse.
Les expériences de la Société suisse des
médecins-dentistes, la SSO, montrent
que chez les patients âgés, si l’on tient
compte de leur état de santé et de leur
état psychologique, il convient par-
fois de s’écarter des concepts de trai-
tements purement académiques. Se-
lon les circonstances, une personne malade aura une meilleure
qualité de vie avec une simple prothèse amovible qu’avec une
réhabilitation prothétique fixe de haute qualité, mais difficile à
entretenir. Au dentiste donc de veiller à toujours proposer un
traitement adapté au patient. jft
6 | 7
« Il ne s’agit pas
de négligence. »
Une personne âgée sur deux connaît, à di-
vers titres, des problèmes bucco-dentaires.
Il est donc important de sensibiliser les per-
sonnes âgées et les professionnels de san-
té sur ce problème trop peu médiatisé, et sur
les conséquences des maladies bucco-den-
taires: douleurs, mauvaise haleine, blessures
des muqueuses, perte d’autonomie, patholo-
gies cardiaques et articulaires, perte du goût,
baisse de l’estime de soi, repli social...
La prévention dentaire se complique encore
pour les personnes âgées malades ou n’étant
plus en mesure d’avoir une bonne hygiène
dentaire. Pour ces personnes, un suivi appro-
prié de la part du médecin-dentiste est indis-
pensable.
THEMA
Les
personnes
âgées plus souvent victimes de soucis dentaires
Le processus carieux est d’autant plus vir ulent si la quantité de salive diminue
8 | 9
THEMA
Les problèmes
de ntaires occultés par les problèmes médicaux
Seule une minorité de perso nnes âges souffre vraiment de ses dents. Mais les cas peuvent être graves
Chez les personnes âgées, il serait ten-
tant de croire que la santé bucco-den-
taire soit plutôt mauvaise et le nombre
de dents fonctionnelles peu élevé. Le
problème bucco-dentaire le plus im-
portant étant la carie des surfaces ra-
diculaires due à une mauvaise hygiène
buccale. En 2002, une vaste étude épi-
démiologique a été publiée dans la Re-
vue médicale suisse. Ses conclusions al-
laient bien dans ce sens. Mais en partie
seulement.
En fait, la réalité est plus nuancés [lire
en page 11]. Car, sur la base de critères
fonctionnels, une évaluation de la santé
bucco-dentaire et des besoins de soins a
permis de distinguer trois sous-groupes
de personnes âgées.
Du fait de l’augmentation de l’espérance
de vie et des progrès de la médecine, la
majorité d’entre elles est indépendante:
elle peut recevoir des soins préventifs et
curatifs semblables à ceux administrés
aux adultes plus jeunes. Bien que des
facteurs socio-économiques puiossent
limiter l’accès aux soins dentaires
puisque, actuellement, ceux-ci ne sont
pas pris en charge par les assurances so-
ciales dans notre pays. Cette catégorie
représente 70% de la population âgée.
Le deuxième groupe comprend les per-
sonnes âgées frêles qui ont perdu une
partie de leur indépendance, mais sont
encore capables de vivre chez elles grâce
aux soins à domicile. Ce groupe constitue
environ 20% de la population des per-
sonnes âgées. Les facteurs qui limitent
des soins bucco-dentaires sont d’ordre
économique et social (absence d’une in-
frastructure de support adaptée).
Et le troisième groupe est formé des per-
sonnes âgées dépendantes vivant dans
des établissements médicalisés (5%)
ou chez elles, mais dans l’impossibilité
de se déplacer (5%). Les facteurs qui li-
mitent les soins bucco-dentaires appro-
priés sont une santé générale compro-
mise, une faible demande de soins, un
manque de service d’aide à domicile et
une situation socio-économique défa-
vorable.
On s’en doute, c’est bien dans ces deux
dernières catégories que le bâts blesse.
Pour les personnes âgées frêles ou dé-
pendantes, l’état de santé bucco-den-
taire est influencé par leur santé gé-
nérale, les médicaments et la situation
psycho-sociale. Ainsi, les patients dé-
pendants ne sont-ils pas capables de se
brosser les dents eux-mêmes ou de se
rendre dans un cabinet dentaire pour y
être soignés. Les soins dentaires à domi-
cile sont quasi inexistants et les examens
bucco-dentaires systématiques dans les
établissements médicalisés sont encore
insuffisants.
Pourquoi cette négligence? Souvent, les
problèmes bucco-dentaires sont occul-
tés par les problèmes médicaux qui sont
perçus comme plus urgents et plus évi-
dents par le personnel soignant, voire
par les patients eux-mêmes et leur fa-
mille. En outre, la cavité buccale est res-
sentie comme une sphère intime du
corps humain. Ainsi, le personnel se
montre-t-il plus réservé.
D’autre part, on sait aujourd’hui que les
infections bucco-dentaires peuvent être
liées aux infections cardiaques ou ré-
nales. Plusieurs études suggèrent aus-
si une relation entre des pneumonies et
les bactéries anaérobies provenant de la
sphère oro-pharyngée. A titre d’exemple,
il a été démontré que la prévalence de
pneumonies est plus élevée chez les per-
sonnes résidant en homes et présentant
un manque d’hygiène buccale. Par ail-
leurs, des cultures broncho-alvéolaires
chez des patients [suite en page 11]
Prothèse: le bon geste
La prothèse dentaire du bas ne doit jamais être tenue dans le creux de la main.
Lorsque vous voulez la nettoyer, il est préférable de ne tenir qu’une partie, soit le
rebord gauche ou droit. Certaines personnes ont plus de difficultés que d’autres
à conserver leur prothèse propre : celles qui fument, qui boivent du café, du thé
ou du vin, ou même celles qui ont une salive très acide. Certains médicaments
peuvent aussi avoir un effet sur la propreté des prothèses. Après chaque repas,
utilisez une brosse à dents pourvue de soies molles, et lavez à l’eau et au savon.
Vous pouvez aussi utiliser une pâte en gel. Pour en connaître davantage sur l’en-
tretien de votre prothèse dentaire, n’hésitez pas à consulter votre dentiste. δ
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[suite de la page 9]
hospitalisés pour une pneumonie ont ré-
vélé une flore anaérobie souvent observée
dans la cavité buccale chez des patients at-
teints de parodontite.
En cause? La mauvaise hygiène buccale a
permis une colonisation buccale des bac-
téries pneumo-pathogènes qui, par as-
piration, ont pu atteindre les poumons,
profitant de la susceptibilité accrue aux in-
fections des voies respiratoires basses de la
personne âgée.
Il est un autre facteur important suscep-
tible de favoriser l’apparition des caries
chez les personnes âgées: c’est la diminu-
tion du flux salivaire. L’âge en soi semble
diminuer légèrement la production de sa-
live, mais la cause la plus fréquente d’une
bouche sèche est la déshydratation ou la
prise de médicaments.
Plusieurs facteurs expliquent cette déshy-
dratation: réduction de la perception de soif,
affaiblissement de l’état général, diabète, vo-
missements... Quant aux médicaments qui
ont un effet négatif sur la sécrétion salivaire,
ce sont les psychotropes, les antihyperten-
sifs, les diurétiques, les anticholinergiques
et les antihistaminiques. Enfin, n’oublions
pas que les personnes âgées souffrant de
maladies psychiatriques sont particulière-
ment exposées. Leur hygiène bucco-den-
taire est parfois très négligée. jft
Etude complète en lien sur www.dental-suisse.ch
10 | 11
« Les résidents
des homes sont
plus touchés. »
THEMA
«La prévention
porte ses fruits»
En dix ans, quelle évolution constater au-
près des personnes âgées? Le docteur
Antoine Roulin, médecin-dentiste fribour-
geois régulièrement appelé à intervenir
en milieu hospitalier par des institutions,
remarque que «la situation a un peu
changé. Les séniors sont plus autonomes
et ont une meilleure capacité financière
en général». Par contre, les personnes
âgées prises en charge par le biais d’insti-
tutions souffrent de réels problèmes.
«Il faut dire, précise Antoine Roulin, que
pour elles, leur santé bucco-dentaire n’est
pas la priorité. De plus, on est en présence
d’une génération qui a souffert de pro-
blèmes dentaires jeune déjà. Beaucoup
portent des prothèses.»
Certes, certains médecins-dentistes se
déplacent en institution. Dans le canton
de Fribourg, chaque home, à l’initiative
de la SSO, dispose d’un praticien référent.
Dans les cantons de Vaud et de Genève,
un bus visite cliniques ou instituts sur de-
mande. Genève s’est même adjoint le
concours d’un spécialiste des soins aux
ainés, ce qui peut aider dans la mise sur
pied efficace d’une structure de suivi.
«Mais, ajoute Antoine Roulin, dans les
faits, le fonctionnement est plus difficile...
Il y a souvent une certaine réticence de
la part des personnes résidentes en EMS
ou en instituts. Elles estiment qu’à leur
âge, ça ne vaut plus la peine...» Le risque,
cependant, c’est qu’en négligeant les
soins dentaires, on favorise des patholo-
gies corollaires ou induites. Une idée se-
rait, glisse le praticien, d’engager des hy-
giénistes dentaires ou des assistantes en
prophylaxie, qui pourraient dépister les
problèmes les plus fréquents: abcès, den-
titions décalées, fractures de dents, my-
coses buccales dues aux prothèses com-
plètes... Des problèmes qui peuvent
aller jusqu’à une extraction totale, en cas
de certains cancers par exemple, et qui
créent un choc émotionnel de plus.
Christopher Zahno, maître technicien-
dentiste à Villars-sur-Glâne, complète
en soulignant qu’au niveau de l’hygiène
buccale en général, «on sent que les ef-
forts de prévention commencent à porter
leurs fruits parmi les séniors. Les moins
âgés d’entre eux portent moins de pro-
thèses, et ont davantage bénéficié de
traitements conservateurs. Cette évolu-
tion sera encore plus marquée dans 10
ou 15 ans».
Problème d’argent? «Non, répond Chris-
topher Zahno; les praticiens se montrent
arrangeants s’il le faut.» Les caisses de
compensations sont au front. Elles es-
saient toujours, via leurs médecins-
conseils, d’apporter un soutien selon ces
trois critères: traitement adéquat, écono-
mique, simple. Les services sociaux inter-
viennent aussi. «Ils mettent tous leurs ef-
forts à proposer des solutions, qui ne
sont pas toujours évidentes à trouver»,
assure Antoine Roulin. Des associations
très actives dans le social, comme Pro Se-
nectute, allouent parfois une aide ponc-
tuelle et tentent surtout l’impossible
quand plus rien n’est possible. jft
du diabète sont l’infection et la bouche sèche. Ensemble ils
peuvent mener à la carie dentaire, aux maladies de gencives
et à un retard de guérison suite à une chirurgie.
Lorsque ces problèmes sont diagnostiqués hâtivement, on
peut aider la régression de ces symptômes. Mais si on attend
trop longtemps, les changements de la maladie peuvent être
irréversibles.
L’état de sècheresse dans la bouche est causé par un manque
de salive, ou un manque de production de salive par les
glandes salivaires. Chez les personnes diabétiques, l’augmen-
tation de sucre dans la salive mène à une diminution de la
quantité de celle-ci dans la bouche. Avoir la bouche sèche
peut conduire à des complications comme la carie dentaire,
parce que la salive contribue au nettoyage naturel des dents.
De plus, un manque d’humidité mène à la formation d’ul-
cères, des infections fongiques et une difficulté de porter des
prothèses amovibles.
Une autre conséquence de la bouche sèche est la sensation
de brûlure dans la bouche ou sur la langue. C’est une condi-
tion qui est douloureuse, et même frustrante, quelquefois dé-
crite comme la sensation de mettre du liquide très brûlant
dans la bouche.
Les personnes diabétiques sont plus susceptibles aux mala-
dies parodontales, probablement parce qu’elles ont plus de
risques de développer des infections, et prennent plus de
temps à guérir. Les personnes qui ne contrôlent pas bien leur
diabète risquent encore plus d’être atteints de ces maladies,
et il devient plus difficile d’en contrôler les dommages. Des
recherches ont démontré que la relation entre le diabète et
les maladies de gencives va dans les deux sens. Le diabète
augmente les risques de contracter les maladies parodon-
tales. Mais celles-ci rendent plus difficile le contrôle du taux
de sucre dans le sang chez les personnes diabétiques.
C’est alors très important de vérifier l’état de ses gencives de
façon régulière, et de traiter les maladies parodontales si l’on
est diabétique. Les dentistes et les parodontistes conseillent
aussi un nettoyage dentaire tous les trois mois plutôt que
tous les six mois, pour éliminer la plaque et le tartre qui
nuisent à la santé des gencives.
12 | 13
δ
Appareil masticateur,
nutrition et qualité de vie
La collaboration entre médecin et médecin den-
tiste responsables de personnes âgées est essen-
tielle aussi bien en milieu hospitalier qu'en cabinet
privé. La présence de plusieurs pathologies chro-
niques nécessite une approche pluridisciplinaire
et innovatrice.
La plupart de ces pathologies font partie d'une
réalité clinique de routine des deux domaines,
mais leur lien direct avec l'alimentation et l'état
nutritionnel engendre des problématiques en cas-
cade et en cercle vicieux.
Deux exemples, dont la récurrence est relative-
ment élevée dans la pratique gériatrique, sont ré-
vélateurs de la difficulté du médecin dentiste à
faire face efficacement à des problèmes simples
mais importants pour la qualité de vie.
THEMA
Le suivi bucco-denta ire des personnes diabétiques
La prévention des affections de la bouche aurait un effet bénéfique sur l’équilibre glycémique
En Suisse, une personne sur 20 est atteinte du diabète de type
2. Et un diabétique sur deux ignore qu‘il est malade. Or, les
personnes diabétiques doivent porter une attention particu-
lière à leur hygiène buccale, car ils sont plus sujets à certaines
affectations.
Le diabète survient lorsque le pancréas ne parvient plus à
produire suffisamment d‘insuline pour participer à l‘assimi-
lation des sucres. Indépendamment d‘une prédisposition gé-
nétique à cette maladie, la manière de s‘alimenter joue un
rôle important, par exemple par les excès de sucres et de
graisses.
Les jeunes ne sont pas à l‘abri de ce type de diabète, bien au
contraire. L‘obésité et le manque d‘exercice physique, sou-
vent liés, favorisent l‘augmentation des risques d‘apparition
du diabète.
δ
Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par
un trouble d’assimilation des glucides, avec une présence de
sucre dans le sang et dans les urines. Parmi les complications
liées au diabète et qui ont des conséquences néfastes sur la
santé, on compte la maladie parodontale. Or, selon certaines
études, la prévention des affections dentaires aurait un ef-
fet bénéfique sur l’équilibre glycémique et permettrait donc
d’améliorer l’état de santé et la qualité de vie des personnes
atteintes de diabète.
Le diabète touche environ 4,5% de personnes et 7,6% des 35
ans et plus étudiés lors de l´enquête. Sa prévalence augmente
fortement avec l’âge (de 1,6% pour les 35-49 ans à 15,5% pour
les 70 ans et plus) et les hommes sont plus concernés que les
femmes. Les personnes diabétiques sont en outre plus défavo-
risées que le reste de la population. Les résultats de l´enquête
montrent aussi que les personnes diabétiques ne recourent
pas plus que les non-diabétiques au dentiste, voire moins.
Or, les personnes diabétiques doivent porter une attention
particulière à leur hygiène buccale car ils sont plus sujets à
certaines affectations. Les complications orales principales
« 4,5% de
personnes
atteintes. »
1 / 4 100%
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