LOUIS COQUILLET
21 ans, ouvrier mineur serrurier,
fusillé au Mont-Valérien.
À l’été 1941, Louis Coquillet rejoint
un groupe armé de la résistance
communiste. Jusqu’en janvier 1942,
à Paris, au sein des Bataillons de
la Jeunesse, il participe à une dizaine
d’actions contre l’occupant (explosifs
lancés dans la librairie
Rive gauche
,
tir sur un lieutenant allemand
grièvement blessé, etc.). Il est arrêté
lors dun contrôle de police dans
un restaurant du VIearrondissement.
Condamné à mort par le tribunal
militaire allemand du
Gross Paris
,
il est fusillé le 17 avril 1942.
POL RENARD
42 ans, surveillant principal
au Service électrique,
mort en déportation
&
MARCEL
VANELSLANDER
39 ans, chaudronnier, mort
en détention à Loos-Lès-Lille.
« Heil de Gaule. Merde pour Hitler. »
Ces mots, accompagnés de deux croix
de Lorraine, ont été inscrits par Pol Renard
sur une grande ardoise qu’il tient le 18 mars
1941 dans le triage de Lumes (Ardennes).
« Amis nous sommes, Amis nous resterons »
,
voilà ce qu’indique la plaque déposée par
Marcel Vanelslander sur la tombe d’un
aviateur anglais au cimetière de Wattrelos
(Nord). Deux actes, deux manières de dire
« non »
et de faire débuter la Résistance.
Condamné par le tribunal militaire de Lille
à cinq ans de prison, Marcel Vanelslander
meurt à Loos-lès-Lille le 7 janvier 1942.
Déporté
« NN »
le 6 avril 1944,
Pol Renard meurt à la Boelcke Kaserne
de Nordhausen le 3 avril 1945.
JEAN-LOUIS
WOLKOWITSCH
29 ans, inspecteur
de lExploitation, otage fusillé
&
EUGÈNE GILLES
45 ans, chef de train,
otage déporté.
De l’été 1941 à l’automne 1942,
pour réprimer les actions de la
Résistance et dissuader la population
française de la soutenir, l’occupant
fusille et déporte des otages,
majoritairement juifs et communistes.
Jean-Louis Wolkowitsch, résistant
clandestin, est pris en mai 1942 et
fusillé le 11 août au Mont-Valérien,
à Suresnes. Eugène Gilles, cadre
de la CGT et du Parti communiste
en Eure-et-Loir, arrêté dès juillet 1941,
est déporté comme otage le 6 juillet
1942 au camp d’Auschwitz, où il
meurt le 21 août 1942.
AUGUSTE LOUTRE
22 ans, journalier, mort au camp
de concentration de Flossenbürg.
Embauché à Reding au début de
la guerre, en Moselle bientôt annexée
par le Reich, Auguste Loutre refuse
de travailler pour l’Allemagne.
Il franchit clandestinement la frontière,
mais se fait arrêter à Dijon. Classé dans
la procédure
« NN »
, il est embarqué
le 26 juin 1942 gare de lEst et déporté
au « camp spécial SS » d’Hinzert.
Après avoir été condamné par un
tribunal spécial à Breslau, en Silésie,
il est remis fin 1944 à la Gestapo et
meurt à Flossenbürg le 21 avril 1945.
HENRI BRISARD
43 ans, homme déquipe,
mort en déportation au
Kommando de Wiener Neustadt.
Syndicaliste à la CGT à Moulins
(Allier), Henri Brisard aide en 1942
des prisonniers de guerre évadés
à passer clandestinement la ligne de
marcation. Découvert, il est interné
au camp de Royallieu, à Compiègne,
d’où il est déporté le 16 avril 1943
au camp de concentration de
Mauthausen. Après quelques mois
seulement, il meurt d’épuisement
dans un Kommando de travail
le 14 novembre 1943.
1 / 10 100%