LES MÉDUSES NOMURA !I/ Classification scientifique et Aire de répartition ! L’espèce Nemuropilema Nomurai fait partie du règne animal et de l’embranchement Cnidaire. Les cnidaires sont l’ensemble d’animaux du milieu marin caractérisés par la présence de nématocystes, qui sont des cellules capables d’injecter, au contact, du venin. Ils existent sous forme libre (méduses) ou sous forme fixe (corail, anémone de mer). Elle sont dans la classe scyphozoa qui regroupe l’ensemble de méduses en général. ! Cette espèce de méduse est couramment appelée «les méduses géantes», «les méduses d’Echizen» ou «les méduses de Nomura». Nous les retrouvons surtout dans la mer de l’Est, la mer Jaune et la mer de Chine Orientale (carte en bas). Elles sont reparties sur toutes les côtes de la péninsule sud-coréenne notamment au côtes du sud: île de Jeju, Busan, Daema, Yeosu, Gunsan, Tongyoung, île de Gojae, Son nom vient du japonais «echizenkurage (エチゼンクラゲ)». ! L’information sur la biologie et l’écologie des méduses de Nomura est très limitée car la recherche est encore récente et aussi parce que la localisation et l’échantillonage de ces méduses sont difficiles. !II/ Le régime alimentaire ! Les méduses de Nomura mangent surtout du plancton animal (zooplankton) de taille plus petite que 1mm (les copépodes), des larves du krill (euphasiacea) et des appendiculaires/larvacés. Parfois elle mangent aussi des œufs de poisson (ichthyoplankton). Leur proie sont généralement de taille plus petite que 1 mm car les méduses de Nomura n’ont pas de bouche, mais en sa place elle a de pores.. !III/ La biologie (1) Composition ! La méduse Nomura, comme d’autres méduses, est transparente car elle est composée 97% d’eau. Le 3% qui reste est constitué de matière sèche, surtout de gélatine. !(2) Taille ! La méduses de Nomura est une des plus grandes méduses grandes connues dans le monde, d’où vient son autre nom «les méduses géantes». Sa taille se détermine en fonction du diamètre de son ombrelle. Le diamètre peut atteindre jusqu’à 180 m et son poids peut dépasser 200 kg. La plus grande, la méduse à crinière de lion (Cynea Capillata) est de 2m. Mais nous noterons que la taille et le poids dépendent de la croissance de la méduse en fonction de l’environnement. (3) Anatomie ! Le corps de la méduse de Nomura, comme la plupart de méduses, a la forme d’une cloche. Elle est formée en gros d’une ombrelle, de bras oraux et de tentacles. ! L’ombrelle est dure. Elle est de couleur rouge-marron. Dans l’ombrelle, il y a le système digestif (estomac, canal radial) et les appareils reproducteurs (gonades). Les gonades sont de couleur marron ou blanche. On a également des scapulets couverts de cils qui font coller la proie, autour des cils il y a nombreux pores de taille de 1mm. ! Les bras oraux, 8 bras oraux, couverts aussi de nématocystes, des cellules urticantes, attrapent la proie des méduses et les amène à l’intérieur de l’ombrelle. Autour, il y a de nombreux pores de taille de 1mm. ! Les tentacules sont très longues et sont couvertes de nématocystes, des cellules urticantes. Lors d’un contact avec la proie, des tubes fins enroulés (les dards urticants), sort de ces cellules pour percer la peau de la proie. Ensuite, l’extrémité du dard éclate, libérant de la poison pour paralyser la proie ainsi que de nombreuses enzymes pour faciliter la digestion. On observe aussi de pores de 1mm à l’extrémité des tentacules. ! !! ! ANATOMIE DE LA EN GÉNÉRAL (4) Régime alimentaire Les méduses de Nomura mangent surtout du plancton animal (zooplancton) de taille plus petite que 1mm, des larves du krillet des larvacés. Parfois elle mangent aussi des œufs de poisson. Leur proie sont généralement de taille plus petite que 1 mm car les méduses de Nomura n’ont pas de bouche, mais en sa place elle a de pores. !(5) Digestion ! La méduse Nomura n’a pas de bouche. Après avoir attrapé sa proie grâce aux nématocystes de ses tentacules, la proie est adhérée ensuite aux cils de bras oraux. La proie passe par les pores des bras oraux et arrive jusqu’a l’estomac. Elle peut aussi passer directement par les pores des tentacules. Dans l’estomac la proie est digérée grâce aux sucs digestifs et les nutriments sont absorbés à l’aide des cellules à l’interieur de l’estomac. À la fin de la digestion, tous les remnants, passant par le canal radial, sont excrétés par les appareils excréteurs à l’extrémité de l’ombrelle. Les planctons animaux prennent environ 2 heures pour être digérer et d’autre petits poisson prennent un peu plus !(6) Respiration ! La méduse de Nomura n’ont pas d’appareils respiratoires tels que par exemple les poumons présents chez les poissons. Mais simplement, elle va absorber de l’eau grâce aux nombreuses pores de ses tentacules, bras oraux, etc. et les cellules de l’estomac vont respirer le dioxygène dissous dans l’eau. Elle rejette le CO2 par les plusieurs petits appareils excréteurs localisés à l’extrémité de l’ombrelle !(7) Locomotion ! La méduse de Nomura vit en flottant dans l’eau. Pour se déplacer la méduse contracte son ombrelle et refoulant l’eau comme une pompe, projette un jet d’eau qui la propulse. Pour freiner ou s’arrêter, son ombrelle fait office d’une parachute qui se déploie. Sa vitesse de déplacement maximum serait d’environ 55 km/h. Mais surtout elles sont emportées par les courants d’eau. !(8) Système nerveux ! La méduse de Nomura ne présente pas un système nervreux central, mais elle possède un système nerveux diffus, très primitif. Les neurones sont reliés entre eux à la manière d’un filet. De concentrations importantes de neurones, comme dans le cerveau n’existent pas mais il peut y avoir de ganglions nerveux. Mais celui de la méduse Nomura n’a même pas ganglions nerveux (regroupement de corps cellulaires de plusieurs neurones ainsi que leurs dendrites). Ces neurones réagissent aux stimuli. Par exemple on trouve de cellules photosensibles au fond de petites cupules situées à l’extrémité de l’ombrelle en nombre paire. Le nombre de cupules semblent varier de 16, 32 (la moyenne), jusqu’à 64. La variation de leur excitation permet à l’animal de définir la direction du rayon lumineux ou le changement de direction. !(9) Reproduction ! La vie d’une méduse de Nomura est un cycle d’alternance régulière entre la forme libre (méduse, qui est dominante, et la forme fixe (le polype, asexuée, sessile et benthique,). Il existe deux types de reproduction: sexuée et asexuée. !- La reproduction sexuée ! La méduse Nomura adulte femelle est d’une couleur rouge-sombre et l’adulte mâle est d’une couleur plutôt blanche. Cette différence est due aux différentes couleur de leurs gonades (testicule et ovaires). Mais la distinction est peu précise donc il faut observer leurs gonades avec le microscope pour les identifier. ! a. Les gamètes sont fabriquées dans les gonades dans les canaux radiaux. Les gamètes mures sont expulsées au cours de la nage de la méduse. La fécondation est externe. b. La rencontre des gamètes mâles et femelles permet la création des œufs appelés planula (100 µm) qui transforment en larves munies de cils appelée gastrula (200 µm). c. Gastrula peut nager indépendamment et librement jusqu’à ce qu’elle se fixe à un rocher ou une algue. Elle se transforme en polype (500-1 000 µm) avec des tentacules, la phase fixe. !- La reproduction asexuée 1 ! a. Le polype par la fission transversale devient strobile (500-1 000 µm). b. Strobila libère ephyra (1-2 cm) c. Ephyra grandit pour devenir jeune méduse (plus de 2 cm). d. Une jeune méduse après 4 mois devient adulte, c’est-à-dire capable de se reproduire. !- La reproduction asexuée 2 ! a. Le polype se déplace en laissant des restes organiques, podocystes, ! b. d’où sont crées de nouveaux polypes. ! - En cas de danger ! En cas de danger où la méduse sent que sa vie est en danger, elle utilise toute l’énergie qui reste pour la reproduction. Cette reproduction est asexuée. Nous n’avons pas encore d’informations précises sur le mécanisme exact de cette reproduction ainsi que la façon de déterminer le danger. ! Donc d’une œuf (planula) sont nées d’énormes quantités de méduses. !V/ Causes de prolifération ! Les causes de cette prolifération sont: !1. Exploitation de ressources maritimes par l’activité humaine. À cause de la sur-pêche, nous avons entraîneé la disparition de prédateurs et de rivales pour la proie (baisse de nombre de poissons, migration, ce qui explique l’abondance en plancton), donc la modification du maiillot de chaîne maritime, déséquilibre de la vie marine. Les méduses de Nomura monopolisent la proie !2. La pollution maritime surtout aux côtes, migration des poissons donc la disparition de prédateurs et de rivales pour la proie. De plus les polypes et les méduses sont très résistants à la pollution et des changements environnementaux (T˚, S, etc.). !3. L’augmentation de la température d’eau marine surtout aux côtes. Cela augmente la asexuée. !4. reproduction Les aménagements portuaires tels que les digues, etc. créent des supports de fixation pour les ! polypes. On suppose que les fleuves chinois comme celui de Yangt-ze et de Cheong-Yang qui ont leurs embouchures dans la mer de Chine Orientale d’être les lieux d’origine des méduses Nomura. L’eau est riche en phosphates et nitrates, notamment à cause des engrais chimiques et des rejets des activités agricoles et chimiques. De plus, les récentes inondations ont fait que les fleuves ont déversé une grande quantité d’eau douce. Et l’eau douce faible en sel, glisse sur l’eau de mer. Avec les courants, les méduses flottantes ont été poussées vers la péninsule coréenne en 2003. Dans cette zone la densité de méduses est de 225 méduses par mètre carré. Les scientifiques supposent que les méduses ont été emportées par le courant Kuroshivô jusqu’à la mer SudCoréene où il y a l’île de Jeju. C’est pour ça qu’en été les premières méduses de Nomura apparaissent au sud-ouest de l’île de Jeju et montent progressivement la péninsule coréene suivant le courant chaud. !VI/ Les dégâts !(1)L’environnement ! Les méduses mangent les planctons et même les œufs des poissons en grandes quantités. De plus elles mangent souvent. Or les planctons constituent les premiers maillons de la chaîne alimentaire. Par conséquent les autres créatures maritimes dépourvues de nourriture meurent ou se déplacent vers d’autres eaux. De même, lorsque la température atteint moins d’environ 15°C, leur activité diminue brutalement et ils commencent à mourir. En pourrissant, elles consomment l’oxygène dans la mer et libèrent d’ammoniac. ! Elles détruisent donc l’équilibre maritime et cela peut arriver dans la pire des situations pour tous les être-­‐vivants marins, même pour nous. !(2)La pêche ! Après les pullulations importantes en Corée, la Corée a observé une diminution de la quantité de poissons pêchés. En 2009, cette quantité à diminué d’environ 8,4 millions de tonnes par rappot à 2008. Par exemples, la pêche aux anchois a été la plus fortement touchée. De plus, dans les filets sont remplies surtout de méduses. Les quelques poissons attrapés, étouffés et empoisonnés par les nématocystes des méduses, perdent leur valeur commerciale: les pêcheurs doivent les rejetter dans la mer. ! Les méduses Nomura peuvent peser plus de 200 kg. Alors elles déchirent les filets. Mais un filet coûte environ 1 800 euros. !(3)Le tourisme ! Les piqûres de méduses sont très douloureuses, voire même mortelles dans certains cas graves. L’apparition des méduses Nomura près des plages de la Corée et les nombreux accidents causés par elles, a entraîné la diminution de vacanciers visitant les plages. !(4)Les centrales nucléaires ! Les méduses Nomura bouchent les trous d’où entrent les eaux marines dans les centrales nucléaires. !VIl/ La réponse du gouvernement coréen ! À l’Institut National de Développement et Recherches Maritimes (NFRDI, National Fisheries Researche & Developmet Insitute) il existe un Centre d’Information sur les Méduses dans la Division Écologie et Océanography. Le gouvernement coréen, par le Ministère des Affaires Maritimes, consacre chaque année environ 112 mille euros pour les recherches faites sur les méduses Nomura dans le centre. De même, il y a des aides financières du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation et aussi de l’ONU. Au total, la somme est d’environ 500 mille euros. ! L’argent est utilisé pour financer les recherches telles que la surveillance des méduses sur les côtes coréennes et les études des cultures des méduses dans les laboratoires. En déteminant leur composition et mode de vie, les recherches visent aussi à trouver de possibles utilisations de méduses. Par exemple, ils étudient, par prélèvement, les substances naturelles de méduses telles que le collagène ou la mucine pour rechercher si ces substances pourraient être développer pour faire des produits cosmétiques ou médicaux. Enfin, ils développent des outils de pêche particuliers visés contre les méduses comme le filet qui élimine les méduses. ! En 2010 une nouvelle loi pour rembourser les destructions de filets et des outils de pêche endommagés par les méduses a été passée par le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation a passé. Mais pour le moment elle n’a pas été encore appliquée. Les pêcheurs souffrent beaucoup à cause des méduses. En été, quand les méduses Nomura prolifèrent le plus, les prises de poissons sont tellement mauvaises que certains ne sortent même pas en mer. C’est un grave problème pour eux parce qu’ils perdent leur source de revenu. ! VIlI/ Les produits commercialisés fabriqués de méduses Nomura ! Il existe de différents produits commercialisés faits de méduses Nomura. Ils viennent surtout du Japon, qui confronte aussi le même problème à cause des méduses Nomura. Par exemple, il y a les biscuits et les glaces aux méduses. Ainsi des amuse-bouche aux méduses. En Corée et aussi au Japon, il y a des entreprises qui vendent de produits cosmétiques faits des substances telles que le collagène et la mucine extraites de méduses Nomura. ! D’autres utilisations sont toujours recherchées. Au Japon, on essaie de fabriquer des engrais des méduses. On développent aussi la fabrication des médicaments à partir des méduses Nomura dans les deux pays. !IX/ La societé scientifique ! Chaque année, la Chine, la Corée et le Japon ouvrent un colloque consacré aux recherches faites sur les méduses. Mais le colloque ne reçoit pas d’attention internationale. En 2009, le colloque a lieu à Osaka,Japon. En 2010, c’est à Kyung-Ju, Corée du Sud que le colloque sera organisé.