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L.
FRANÇOIS
que ceux de la partie terrestre. Les feuilles, entièrement
submergées, ont un pétiole qui peut atteindre 7-10 centimètres
alors que la largeur entière de l'ensemble des folioles ne
dépasse pas 2 centimètres (fig. 25). D'ailleurs à part ces
différences de taille, ces folioles res-
semblent à celles des feuilles terres-
tres.
Les racines, disposées aux nœuds,
sont fortement cbevelues, sauf celles
des nœuds terminaux, qui sont lon-
gues et peu ramifiées.
On trouve ainsi pendant une grande
partie de l'année de nombreux stolons
submergés, qui d'ailleurs paraissent
incapables de persister dans l'eau
d'une année à l'autre. Mais, si on en
brise une portion, et qu'on la place
sur de la terre humide ou surmontée
d'une légère couche d'eau, ils s'enra-
cinent très facilement et continuent à
se développer. Il est donc possible que
des fragments de stolons cassés acci-
dentellement, entraînés au loin et
Fig. 2S. — Polenlilla replans. — i i i i_ A
Pouiiies submergées. abandonnes sur les berges, puissent
propager la plante. Il est vrai qu'ici le
stolon rampe sur le fond, mais comme il n'y est pas fixé, un
déplacement des couches d'eau, un peu fort, comme celui
provoqué par le passage d'un bateau peut les soulever. La rup-
ture est alors facilitée, d'autant mieux que le cours d'eau est
plus étroit (canaux).
Le Ranunculus repens présente de pareils stolons, modifiés
de la même façon que ceux du Polenlilla replans et donnant
lieu aux mêmes remarques ; enfin le Cynodon Dadi/lon produit
de longs rameaux flottants qui peuvent probablement multiplier
la plante par rupture et transport des parties brisées le long
des rives