… Et les interactions C’est bien joli vos histoires de particules, mais comment tiennent-elles ensemble ? Il existe 4 différentes forces permettant aux particules d’interagir entre elles : l’électromagnétisme, les interactions faible et forte et la gravité. Les bosons intermédiaires Les particules constituant la matière (électron, quarks,…) ont un spin ½. On dit que ce sont des fermions. Elles interagissent entre elles en s’échangeant des particules appelées bosons intermédiaires. Ils sont donc les messagers de la force en permettant aux particules d’interagir à distance. Le mot boson désigne des particules de spin entier (0,1,…). Chaque boson est associé à une interaction bien déterminée. Une histoire de lignes et de flèches… Dans les années 70, R. Feynman imagina une représentation des interactions à l’aide de lignes et flèches. Les lignes droites représentent la propagation d’un fermion, les lignes ondulées celle d’un boson. Les flèches des particules et des antiparticules ont des sens opposés. Interaction L’électromagnétisme Quand particule et antiparticule entrent en collision, elles s’annihilent en formant un boson intermédiaire. Un boson peut se désintégrer en une paire fermion-antifermion. © Pourquoi les pôles opposés des aimants s’attirent-ils? Pourquoi la variation d’un champ magnétique induit-elle un courant dans un conducteur et vice-versa? Ces phénomènes ont une origine commune : l’électromagnétisme. L’interaction électromagnétique est entre autres responsable de l’attraction de 2 charges de signe opposé et de la répulsion de 2 charges de même signe. L’interaction faible La force faible est de très petite portée et est véhiculée par 3 bosons massif : un neutre (Z0), un chargé positivement (W+) et un négativement (W-). Cette interaction explique la désintégration de particules lourdes en plus légères. Par exemple, le neutron se désintègre en proton en émettant un électron et son neutrino. Au niveau atomique, elle assure ainsi que les électrons de charge négative sont attirés par les noyaux positifs. La force électromagnétique est de portée infinie et est véhiculée par les photons qui sont des bosons de masse nulle. Les photons (γ) sont les composantes de la lumière. Seules les particules chargées sont sensibles à l’électromagnétisme. L’interaction forte Dans les noyaux atomiques, les protons de charge positive devraient se repousser. Quelle force s’oppose à l’électromagnétisme et maintient le noyau compact ? C’est l’interaction forte, n’agissant que sur les quarks (constituants des protons, neutrons,…), qui permet cette cohésion. Cette interaction est véhiculée par les gluons de masse nulle échangés entre quarks et associe soit un quark et un anti-quark, soit 3 quarks de couleur différente. Les gluons portent une couleur. C’est l’interaction la plus intense mais elle est de très faible portée (de la taille des protons). © “Gaston Lagaffe”, par Franquin. Editions Dupuis Le Z0 de l’interaction faible est un frère massif du photon. Il intervient dans des processus similaires, par exemple dans l’annihilation d’un électron et d’un positon. La gravité La gravité est bien connue à notre échelle. Elle est aussi bien responsable du fait que la Lune tourne autour de la Terre que de la pomme tombant de l’arbre sur la tête de Newton. Au niveau des particules et des atomes, la gravité est beaucoup moins intense que les 3 autres interactions. On suppose qu’il devrait exister un boson intermédiaire véhiculant cette force et nommé graviton, mais à ce jour, cette particule n’a pas été détectée et son existence est incertaine. B. Bertrand et J. de Favereau, Université Catholique de Louvain, Mars 2004