I) Liste des abréviations
- C : Carbone - N : Azote
- WW : Plantes bien arrosées, “Well Watered” - PPHD : Plateforme de Phénotypage à Haut Débit
- WS : Plantes stressées, “Water Stressed” - NS : Non significatif
- DC : Expérience stress hydrique en début de cycle
- FC : Expérience stress hydrique en fin de cycle
II) Introduction
A) Contexte socio-économique
En France, les cultures de légumineuses représentaient 161 000 ha (avec 55 % de haricot, et 24 % de
fèves et féverole) au début des années 1960, principalement cultivées comme source de protéine pour
l'alimentation humaine. Entre 1950 et 1985 la consommation de légumineuses à graines a chuté de 7.3 à 1.4
kg par personne et par an avec l'évolution des régimes alimentaires. La quasi absence de soutien politique et
économique a finalement rendu les surfaces cultivées inférieures à 15 000 ha (moyenne 2003-2007) en
France pour la production destinée à l'alimentation humaine (Cavaillès, 2009).
Chez le pois, malgré trente années de sélection variétale ayant permis une amélioration de son
rendement en graines, le niveau reste bien en dessous de celui des céréales. Nous pouvons aussi noter que
depuis le début des années 2000, une très forte variabilité interannuelle se fait sentir sur les rendements
agricoles. Souvent, la culture de pois disparaît des rotations ou se retrouve déplacée vers de moins bonnes
terres (Voisin et al., 2013). Qui plus est, les rendements ont été beaucoup affectés ces dernières années par le
changement climatique, en particulier par les fortes températures ou encore la fréquence et l’intensité des
stress hydriques (Vadez et al., 2012).
Les légumineuses ont la capacité à fixer l’azote de l’air lors de la symbiose avec des bactéries du sol
du genre Rhizobium. Ceci leur offre un grand potentiel d’insertion dans les systèmes de culture à faible
niveau d’émission de gaz à effet de serre et à bas niveaux d’intrants. De plus, elles sont une source de
protéines végétales possédant des caractères complémentaires à celles des céréales (Voisin et al., 2013).
Dans les systèmes de culture actuels, les légumineuses ont un rôle de culture de diversification, ce qui permet
une réduction des intrants pour l’ensemble de la culture et une rupture des cycles des bio-agresseurs. Les
légumineuses pourraient jouer un rôle majeur dans la transition écologique d’une part -vers des systèmes
plus durables via une réduction de la consommation d’énergie et d’autre part en participant à un régime
alimentaire plus sain. En effet, la réponse de l’agriculture aux besoins des neuf milliards d’individus qui
vivront sur la planète à l’horizon 2050, pourrait bien être une substitution partielle des protéines animales par
des protéines végétales offrant ainsi aux légumineuses un intérêt renouvelé (Dorin et al., 2011).