Cahier des charges succinct
pour une installation électrodomestique
sans nuisances
Avant-propos
Compatibilité électromagnétique (CEM)
La Compatibilité Électromagnétique est un sujet dont on parle beaucoup depuis
l’entrée en vigueur, le 1/01/96 de la directive européenne CEE 336/89.
En fait, les problèmes de CEM se sont posés à l’origine dans le domaine militaire,
juste avant la seconde guerre mondiale et, depuis 1940 environ, des règles de
compatibilité ont été élaborées ainsi que les techniques de mesure correspondantes.
Ces règles ont ensuite été appliquées au secteur civil après avoir été adaptées.
Qu’est-ce que la CEM ?
Comme le mot « compatibilité » l’indique, il s’agit tout d’abord de deux choses qui
peuvent exister simultanément et qui peuvent s’accorder entre elles.
« Électromagnétique » signifie qu’il faut prendre en compte les interactions
électriques, magnétiques ou électromagnétiques entre les différents partenaires
présents.
L’arrivée de l’électricité et de l’électronique dans tous les domaines de la vie
quotidienne multiplie les environnements sources de ces interactions, de sorte qu’ils
sont aujourd’hui inévitables.
Les premiers pas en CEM furent ceux de « l’antiparasitage radioélectrique »,
permettant d’écouter une émission radio dans des conditions satisfaisantes alors que
des parasites divers peuvent perturber la réception.
Dans ce cas, on peut identifier deux partenaires :
le récepteur radio
les générateurs de parasites (un aspirateur domestique par exemple).
Pour qu’ils puissent cohabiter sans se gêner l’un l’autre, le premier doit être
insensible aux parasites (notion d’immunité) et le second ne doit pas générer de
perturbations (notion d’émissivité).
On a donc affaire à :
des éléments perturbateurs
des éléments perturbés
Les interactions entre ces éléments sont très complexes car un perturbateur peut
être perturbé et réciproquement, les perturbateurs peuvent être nombreux et très
différents au même endroit, et les éléments perturbés peuvent avoir différents seuils
de sensibilité en fonction du type de perturbations...
Qu’est-ce que la CEME ?
En CEM, les éléments perturbateurs et les éléments perturbés sont des machines ou
des appareils ; en CEME, le « système » perturbé se trouve dans la flore ou la faune
et l’homme y occupe bien sûr une place prépondérante.
L’environnement électromagnétique peut se décrire sur la base :
du spectre des fréquences
des signaux conduits (énergie électrique par exemple)
des signaux rayonnés (ondes radio par exemple).
À l’exception du spectre de fréquence de la lumière et celui du rayonnement
thermique infrarouge, l’être humain n’a pas la possibilité de percevoir naturellement
l’énergie électromagnétique. Cela signifie qu’un conducteur d’énergie qui véhicule
des signaux 230 V à 50 Hz rayonne une énergie électromagnétique qui, même si
celle-ci est invisible par l’homme, le touche, le pénètre, le traverse. I1 en est de
même de tous les rayonnements dans tout le spectre des fréquences.
L’influence de l’énergie électromagnétique sur les systèmes biologiques a été
abordée à presque tous les congrès scientifiques lors de ces 20 dernières années.
Les connaissances acquises dans ce domaine ont permis de définir des valeurs
maximales d’exposition de l’être humain.
Ainsi, la pré-norme CENELEC ENV 50166-2 (1994) donne des gabarits de valeurs
limites en fonction de la fréquence.
La maîtrise des rayonnements électromagnétiques à 50 Hz ainsi que les signaux
transitoires issus des installations électriques domestiques ou industrielles est
possible grâce à des câbles blindés, à des mises à la terre précises et au
Biorupteur® bipolaire.
Par contre, la maîtrise des rayonnements électromagnétiques à hautes fréquences
est bien plus difficile. En effet, la multiplication des sources est exponentielle, surtout
ces dernières années, avec l’arrivée du téléphone portable (GSM) et les fréquences
utilisées sont de plus en plus hautes, nombreuses et élevées. Les ondes à
fréquences élevées pénètrent aisément dans une habitation et induisent des
courants perturbateurs dans tous les circuits conducteurs tels que les câbles. Ces
circuits propagent ces courants et les réémettent sous forme d’ondes aux mêmes
fréquences.
Outre le fait que ces ondes peuvent perturber les appareils électroniques, il paraît de
plus en plus évident qu’il est urgent de prendre en compte leur action sur l’homme.
Heureusement, les méthodes utilisées en CEM sont applicables. Ainsi des
techniques de blindage et des câbles spéciaux permettent d’atténuer grandement les
propagations au sein de l’habitat et par conséquent de limiter les effets sur l’homme.
Principes d’une installation électrique
sans nuisances
1. Généralités
Pour un habitat sain, l’installation électrique doit respecter tous les règlements en
vigueur concernant les installations électriques (RGIE) et certaines règles énoncées
ci-dessous. Le but d’une telle installation est de neutraliser au maximum les
nuisances actuellement reconnues, causées par le réseau électrique domestique.
Pour rappel, ces nuisances sont de trois types :
Champs électriques : ils sont simplement générés par la présence d’une
tension alternative sur le réseau.
Champs électromagnétiques : ils sont générés par le passage du courant
dans un conducteur électrique.
Hautes fréquences parasites : elles sont générées par les émetteurs radio,
les radiotéléphones, les radars, etc. Elles sont captées par le réseau de
distribution électrique et véhiculées dans le bâtiment par le réseau
domestique.
En agissant sur ces trois paramètres, on obtient une installation inoffensive pour les
occupants du bâtiment.
La Suède est le seul pays qui ait légiféré en la matière. Ces normes pourraient
devenir les normes européennes :
Espace repos et sommeil : 5 V/m et 2 mG
Espace travail : 16 V/m et 2 mG.
2. Choix des câbles
Les câbles choisis devront répondre aux normes d’installation électrique en vigueur.
Il sera fait usage exclusivement de câbles VMVB ou Flex-A-Ray PSO, sauf :
1) Dans la salle de bains où le câble VMVB n’est pas compatible avec la
réglementation actuelle sur l’isolation.
2) Pour la cuisinière où l’alimentation doit s’effectuer en 6 mm².
Description du VMVB.
Dans le VMVB, les conducteurs isolés et torsadés sont gainés d’une couche de
matériau noir EMC Com qui remplace la gaine de bourrage. Sur la couche
absorbante, se trouve un écran réalisé par un ruban aluminium polyester ; cet écran
est en contact électrique intime avec un fil de cuivre étamé, appelé fil de drain. Ce fil
sert à la mise à la terre du blindage.
But
Le câble VMVB est destiné aux installations électriques devant présenter un
minimum de perturbations sur l’environnement direct. Les circuits câblés de la sorte,
sans précautions particulières, présentent des avantages dans les domaines
suivants :
Champs électriques : par le blindage, les composantes du champ subissent
principalement le phénomène de réflexion interne, d’où suppression.
Champs électromagnétiques : le câble véhicule nettement moins de perturbations
H.F. qu’un câble classique et rayonne par ce fait un champ électromagnétique
nettement plus faible. Le matériau EMC Com est un matériau magnétique ; il
contribue par ce fait à contenir le champ magnétique du courant véhiculé à 50 Hz
à l’intérieur du câble.
La transmission des hautes fréquences extérieures par l’utilisation de la gaine
bourrante EMC Com, on limite les transmissions des fréquences élevées pour ne
garder que les fréquences basses qui sont utiles.
Mise en œuvre
Aucune précaution spéciale ne doit être prise pour la pose de ce câble qui reste donc
tout à fait traditionnelle et à la portée de n’importe quel électricien. On ne travaille pas
sur un type de pose particulier, mais sur l’essence même du câble.
Description de Flex-A-Ray PSO
Gaine annelée pré-filée de conducteurs isolés et torsadés. La gaine bénéficie de la
technologie multicouche. Les couches intérieure et extérieure de la gaine renferment
une couche conductrice qui assure le drainage du champ électrique. Un clip, avec
connecteur rapide, muni de griffes permet la continuité de la couche conductrice ainsi
que la mise à la terre au coffret.
But
La gaine préfilée Flex-A-Ray PSO est destiné aux installations électriques devant
présenter un minimum de perturbations sur l’environnement direct. Les circuits
câblés de la sorte, sans précautions particulières, présentent des avantages
similaires au câble VMVB
Mise en œuvre
Comme pour le VMVB, aucune précaution spéciale ne doit être prise pour la pose de
cette gaine pré-filée.
3. Terre
La boucle de terre posée par l’entreprise de gros œuvre à fond de fouille, sera
utilisée :
pour le raccordement de la terre « jaune/vert » de l’installation électrique
pour la liaison équipotentielle des poutrelles et masses métalliques.
Elle sera éventuellement interrompue en son centre de manière à faire deux demi-
boucles indépendantes. La valeur de cette terre sera inférieure à 30 Ohms.
Câble VMVB et mise à la terre du conducteur de sécurité de blindage :
conducteur jaune/vert : les règles du RGIE sont à suivre ; l’installation
électrique doit être mise à la terre et la continuité du conducteur jaune/vert doit
être assurée.
le fil de continuité de blindage du VMVB doit impérativement être séparé du
conducteur de sécurité jaune/vert jusqu’au coffret.
4. Les coffrets électriques
Les coffrets électriques devraient en général être métalliques et se situer dans une
zone de l’habitat peu ou pas fréquentée. Ils seront équipés des différentiels et
disjoncteurs nécessaires pour la protection du bâtiment. De plus, les réseaux
électriques des chambres à coucher et les réseaux des points lumineux situés sous
les chambres à coucher coupés d’une manière unipolaire seront équipés de
Biorupteur® bipolaires PSO. En utilisant la domotique BioMatX® de PSO, on utilisera
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