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ABSTRACT
Objectif : Évaluer les impacts de l’accompagnement et des modalités de rencontre entre le
couple et son enfant mort-né sur l’anxiété, la dépression, le syndrome de stress post-
traumatique (SSPT) et le vécu parental.
Méthode : Revue de la littérature basée sur l’analyse descriptive et critique de quatre articles
quantitatifs et d’un article qualitatif.
Résultats : Voir, porter et passer suffisamment de temps avec son enfant semblent avoir un
effet bénéfique sur la santé psychique maternelle. Cependant, lors d’une grossesse
ultérieure ainsi qu’à une année post-partum de la grossesse suivante, les effets positifs
d’avoir vu et/ou porté son enfant peuvent s’inverser et amener à de moins bons résultats sur
la santé psychique des mères. De plus, le vécu de la rencontre peut être influencé par
l’aspect physique de l’enfant. En effet, des malformations et des dommages corporels
peuvent rendre plus difficile le vécu de la mère lors de la rencontre avec l’enfant. Certaines
variables semblent être également corrélées à plus de problèmes de santé psychique tels
qu’un antécédent d’interruption de grossesse, la multiparité ainsi qu’un intervalle de temps
important avant une nouvelle grossesse. De manière générale, la complexité de la
mortinaissance rend l’impact de variables isolées difficile à évaluer. Ces résultats sont donc
à considérer avec précaution.
Conclusion : Un modèle unique d’accompagnement des couples n’existe pas. En tant que
soignants, il est important de soutenir les parents dans un choix éclairé et de les
accompagner selon leurs besoins et leurs demandes.
Mots-clés : Mortinaissance, santé psychique, rôle professionnel, sage-femme,
accompagnement.