L’hypnose, un outil médical.
Aujourd’hui, l’hypnose est utilisée dans le domaine médical, pour différentes raisons, et de
différentes manières. Elle est utilisée comme un outil pour parvenir au soulagement voir à une
« guérison » du patient.
Elle est aujourd’hui utilisée dans les centres anti-douleur, et cette technique ne cesse
d’évoluer.
C’est une méthode encore assez méconnue, mais qui acquiert une certaine réputation et qui a
connu déjà plusieurs succès.
Aujourd’hui, la pratique de l’hypnose est de plus en plus rependue et plus connue par le grand
public, en effet environ 90% des gens considère cela comme une méthode thérapeutique
plutôt efficace, mais il y a encore des appréhensions, car on considère encore l’hypnose
comme un outil mystérieux et inquiétant (4%) d’autres encore voient en l’hypnose une
manière de manipuler, un gadget ou autre.
Mais les expériences sont là…
En quoi l’hypnose peu elle devenir un outil médical ? Notamment pour la douleur ?
I. Qu’est-ce que l’hypnose, et comment fonctionne-t-elle dans notre cerveau ?
A. Historique de l’hypnose
L’hypnose est une chose utilisée très anciennement, mais qui a été étudié que très récemment.
L’origine de l’hypnose est ancienne : nous avons des traces de L’hypnose dans d’anciennes
civilisations. On peut retracer les origines lointaines de la pratique de l'hypnose chez les
guérisseurs chamaniques sur les peintures rupestres préhistoriques.
Les Sumériens (-4000) ont décrit sur leurs tablettes des méthodes hypnotiques.
Il semblerait que certains bas-reliefs égyptiens décrivent des « passes » réalisées par un
« magnétiseur ». Un papyrus trouvé par Georg Ebers contient la phrase « Pose ta main sur la
douleur et dis que la douleur s'en aille ». D'autres papyrus (-3000) décrivent des phénomènes
d’hypnose. Et il semblerait même que Ramsès II utilisait l’hypnose pour ses soldats.
Les Grecs anciens pratiquaient une médecine par les songes dans le sanctuaire d'Épidaure
(culte d'Asclépios).
Et socrate, accoucheur d’âme utilisait une forme d’hypnose.
Le médecin Avicenne au XIe siècle est probablement le premier à expliciter le concept de
suggestion et d'autosuggestion tandis que Paracelse au XVIe siècle est un des premiers à
mentionner les fluides et la continuité entre le corps et l'esprit1.
Il est généralement admis que l'histoire de l'hypnose commence au XVIIIe siècle avec le
médecin allemand Franz Anton Mesmer avec le magnétisme animal (terme utilisé à partir de
1773). Mesmer est le premier à vouloir donner une interprétation enfin rationnelle à des
phénomènes que l'on peut décrire sous le terme général de « transe » et qui, tels quels,
semblent désigner l'irrationnel ou la magie »3. Il postule l'existence d'un fluide magnétique
universel dont on peut faire une utilisation thérapeutique. Il commence à faire des séances
mais certaines femmes sont prises de crises d’hystérie, convulsion ou évanouissement.
Cette théorie sera assez vite écartée pour laisser place à des théories plus modernes qui
rejetteront la notion de fluide et concluront que l’imagination est la véritable cause des effets
attribués au magnétisme
Le marquis de Puységur utilise le magnétisme animal pour soigner les maux de ses sujets, et il
découvre la transe somnambulique, durant laquelle, un jeune berger fait des choses
étonnantes.
Le terme d’hypnose apparaît en 1843 avec le médecin écossais James Braid qui commence à
se pencher sur la question. Braid définit l'hypnose comme un « état de sommeil nerveux »
dans lequel il est facile de plonger une personne en utilisant l'induction par la fixation sur un
objet brillant. Il utilise cette méthode, notamment pour obtenir l'anesthésie lors d'interventions
chirurgicales. (On rappellera que l’éther en anesthésie ne sera utilisé pour la première fois aux
États-Unis qu'en 1842 et en France qu'en 1847.)
En France, c’est vers 1880 que l’hypnose arrive en force grâce à deux professeurs d’université
célèbres. Il s’agit du neurologue Jean-Martin CHARCOT à la Salpêtrière et du Docteur
Hippolyte BERNHEIM de la clinique médicale de Nancy. Ces deux scientifiques défendent
chacun des positions extrêmes concernant l’hypnose, ce qui divisa le monde médical et
provoqua la naissance de deux écoles. BERNHEIM définit l’hypnose comme un simple
sommeil produit par la « suggestion» et susceptible d’applications thérapeutiques. L’influence
provoquée par une idée suggérée est acceptée par le cerveau.
Une suggestion peut inhiber une sensation comme la douleur ou aussi produire une émotion
agréable permettant de supprimer ainsi des émotions comme l’angoisse, la tristesse ou la
colère. La méthode est appelée psychothérapie.
Cette reconnaissance de l’hypnose par le professeur BERNHEIM permit aux médecins de
pratiquer ouvertement la technique.
Par opposition, l’étude menée par CHARCOT tente de démontrer que l’état hypnotique est un
état hystérique. Pour CHARCOT, l’hypnose est donc un état physiopathologique, ce qui est
faux bien sûr, mais cela donnera une mauvaise réputation à l’hypnose.
Plus tard, les concepts de CHARCOT furent donc rejetés, notamment grâce au triomphe de
l’école de Nancy de BERNHEIM qui a pu démontrer que la capacité à être traité par
l’hypnose était une capacité naturelle.
En 1885, Sigmund FREUD effectue un stage chez CHARCOT où il découvre l’hypnose. Il
utilise alors cette technique dans ses recherches durant neuf années et établit alors le concept
d’inconscient.
Il décide d’appliquer une méthode qui parvient à guérir des malades de leurs symptômes en
retrouvant, sous hypnose, divers souvenirs traumatiques de leur enfance ou des souvenirs
oubliés. Mais il abandonne progressivement cette technique considérant que la « suggestion »
et l’hypnose ne fonctionnent pas suffisamment pour fonder un traitement.
En 1917, il déclare lors d’une conférence sur l’introduction de la psychanalyse : « je suis en
droit de dire que la psychanalyse proprement dite ne date que du jour où l’on a renoncé à
avoir recours à l’hypnose ».
Mais certaines personnes affirment que FREUD aurait obtenu beaucoup plus de réussites
thérapeutiques avec l’hypnose qu’avec la psychanalyse qu’il a développée ensuite.
Une forme moderne de l’hypnose est issue des travaux de Milton Hyland
ERICKSON (1901-1980), psychiatre américain, qui a passé une partie de sa vie à étudier
l’hypnose et son utilisation en psychothérapie.
Ses découvertes ont révolutionné la vision moderne de l’hypnose qui est très éloignée de ce
que l’on croyait au début du 20èmesiècle. L’hypnose ericksonienne réhabilite l’hypnose
abandonnée par Freud et permet des recherches scientifiques, notamment avec l’aide des
récentes évolutions en imagerie médicale (IRM, Pet Scan) qui a pu montrer que l’hypnose est
bien un état spécifique.
Le Dr Milton ERICKSON comprend assez vite que si une grande proportion de la population
n’est soi-disant pas hypnotisable, cela est dû à la pauvreté des techniques de communication
utilisées.
En effet, les techniques d'induction utilisées sont très directives et souvent autoritaires. Les
suggestions adressées au sujet sont en quelque sorte des ordres auxquels il est logique qu'il ait
envie de s’y opposer.
Il prouve ainsi que pratiquement tout le monde est hypnotisable. Il suffit de parler le langage
du patient et d’abandonner l’autorité et les suggestions directes pour privilégier la
permissivité et les suggestions indirectes.
Erickson aime parler par analogies et raconter des histoires avec ou sans processus
hypnotique. Ce sont en quelque sorte des métaphores thérapeutiques. C’est un excellent
conteur et sa technique s'adapte aussi bien aux patients souffrant de problèmes médicaux,
psychosomatiques, psychologiques ou psychiatriques. Il obtient ainsi un nombre de réussites
thérapeutiques étonnant. Depuis plusieurs années de nombreuses écoles en France proposent
des formations à l'hypnose thérapeutique ou médicale, notamment différents instituts Milton
Erickson. Des psychologues, des médecins, des psychothérapeutes se forment à l'hypnose qui
fait ainsi petit à petit son entrée dans les hôpitaux. Au CHU de Liège (Belgique), l'hypnose est
utilisée pour faire des opérations de chirurgie sans recours à une anesthésie générale.
Cependant, cette pratique, comme d'autres techniques thérapeutiques, n'est encadrée d'aucune
législation véritable.
B. Définitions de l’hypnose.
a) Par l’AFEHM (Association Française pour l’Etude de l’Hypnose Médicale)
L’hypnose est définie comme « un processus relationnel accompagné par une succession de
phénomènes physiologiques, tels qu’une modification du tonus musculaire, une réduction de
la perception sensorielle (dissociation), une focalisation de l’attention, dans le but de mettre
en relation un individu avec la totalité de son existence et d’en obtenir des changements
physiologiques, des changements de comportement et de pensée ».
b) Par la commission de la British Medical Association
En 1955, l’hypnose est définie comme « un état passager d’attention modifié chez le sujet,
état qui peut être produit par une personne et dans lequel divers phénomènes peuvent
apparaître spontanément ou en réponse à des stimuli verbaux ou autres. Ces phénomènes
comprennent un changement dans la conscience et la mémoire, une susceptibilité accrue à la
suggestion et l’apparition chez le sujet de réponses et d’idées qui lui sont familières dans son
état d’esprit habituel. En outre, des phénomènes comme l’anesthésie, la paralysie, la rigidité
musculaire et des modifications vasomotrices peuvent être dans l’état hypnotique produits ou
supprimées. »
c) Selon Milton H. Erickson
Qui écrira : « L’état d’hypnose est essentiellement un état de concentration mentale, durant
lequel les facultés de l’esprit du patient sont tellement accaparées par une seule idée ou par un
train de pensées que, pour le moment, il devient mort ou indifférent à toute considération ou
influence. » C’est « comme un état de conscience particulier qui privilégie le fonctionnement
inconscient par rapport au fonctionnement conscient ».
Et qui dira également que : « L’hypnose est un état de conscience dans lequel vous proposez
de communiquer au patient des connaissances et des idées et ensuite vous le laisser utiliser ces
connaissances et ces idées en fonction de son propre répertoire unique d’apprentissages
corporels, ses apprentissages physiologiques ».
d) Par le dictionnaire Petit Larousse illustré 2007
Hypnose: n.f. (du grec hupnoûn, endormir) Etat de conscience particulier entre réveil et le
sommeil provoquer par la suggestion
De ces définitions, on ressort une idée globale qui veut que l’hypnose soit un état dans lequel
une personne se perd dans ses pensées et quitte momentanément l’espace dans lequel elle est
pour se concentrer sur autre chose. Elle est fixée sur cette nouvelle pensée et oublie la
précédente. C’est cette notion qui nous a plus particulièrement intéressées dans l’approche de
notre sujet.
C. L’hypnose et le cerveau.
L’hypnose est donc un état d’être.
L’hypnose agit donc directement sur le cerveau. En fait, l’hypnose agit d’une manière
spéciale sur ce que l’on peut appeler notre subconscient.
Tout d’abord, nous pourrons définir le subconscient comme la carte mémoire de notre
cerveau, et le filtre de la conscience: Il enregistre tout, et filtre les informations qu’il juge
importante vers notre conscience active et vive, pour que celle-ci nous fasse réagir selon
l’information. Cela ne veut pas dire pour autant que notre inconscient n’agit sur nous même
que par le biais de notre conscience ! Non ! Notre inconscient continue à agir sur nous même :
il répertorie dans notre corps tous les évènements, sans que nous en ayant conscience, et c’est
lui que va permettre à travers les souvenirs, de nous créer des réflexes. L’inconscient prend
plus ou moins de place dans notre corps selon les personnes, (leur sensibilité par exemple).
C’est que l’hypnose agit. En effet, pouvoir communiquer avec notre inconscient, c’est
pouvoir communiquer avec notre propre corps, et donc par lui, le faire agir, et réagir.
La place et l’impact du subconscient dans notre cerveau et donc dans notre corps est très
importante. En effet comme nous l’avons déjà dit, parce que c’est lui qui est le filtre et
enregistre en les répertoriant toutes les informations. Celui-ci permet la bonne marche de
notre organisme sans problème, car si toutes les informations n’étaient pas filtrées, notre
cerveau ne pourrait pas fonctionner correctement, car notre conscient ne peut traiter que 5
informations à la fois, et que cela prendrait une quantité d’énergie énorme bien supérieure à
ce que nous ne pourrions fournir.
Il faut savoir que notre cerveau est composé :
Le cerveau dit reptilien ou diencéphale, qui assure la régulation de notre vie végétative.
C’est le cerveau du milieu intérieur.
Le cerveau limbique ou rhinencéphale (cerveau des anciens mammifères). Il reçoit surtout des
messages olfactifs. C’est le cerveau de l’affectivité, de l’émotion, de l’apprentissage.
Le néocortex, formé de 2 hémisphères et de circonvolutions développant une énorme surface.
C’est le cerveau de la conscience :
- l’hémisphère gauche est surtout le cerveau du langage, de la logique et de
l’abstraction
- l’hémisphère droit, plus diffus, est le cerveau de l’intuition, de l’affectivité, de la
musique, de l’art.
- le lobe frontal est particulièrement développé chez l’homme : c’est le siège des fonctions les plus
élaborées : pensée, synthèse, créativité.
En quelques fractions de seconde, près de 15 milliards de neurones du cortex peuvent se former.
L’activation de tous ces neurones entraine une dépense d’énergie supérieure à celle demandé pour les
muscles des sportifs à haut niveau. Aussi, notre cerveau essai-t-il de s’en sortir autrement c’est le rôle
du Filtre inconscient, le thalamus.
L’hypnose et la mise du conscient et de l’inconscient au même niveau.
Selon la théorie de l’hypnose et de l'auto hypnose, le subconscient se souvient de tout, c’est donc le
subconscient que l‘on touche pour guérir soigner…
La « conscience » c’est la perception. La partie consciente de l’esprit est celle que l’on utilise pour le
raisonnement de cause à effet. La conscience perçoit les informations par les sens vue, odorat, goût,
toucher et ouïe et les utilise pour penser et porter un jugement en se basant sur les événements
passés. La complète perception consciente est l’état spirituel prédominant lorsqu’on est éveillé. Dans
cet état notre esprit est attentif et utilise la logique pour raisonner, évaluer, apprécier, juger et prendre
des décisions. Malheureusement, pour les changements que l’on fait dans sa vie, la conscience
intervient souvent.
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