JIU/REP/2014/4
GE.14-05549 iii
Examen après Rio+20 des questions de gouvernance environnementale
dans le système des Nations Unies
JIU/REP/2014/4
1. Tout comme le rapport précédent intitulé «Examen de la gouvernance
environnementale dans le système des Nations Unies» (JIU/REP/2008/3), le présent rapport
a pour objectif de renforcer la gouvernance des accords multilatéraux sur l’environnement
(AME) par les organismes des Nations Unies ainsi que l’appui qu’ils apportent à ces
accords dans le cadre des programmes et sur le plan administratif, en définissant des
mesures propres à promouvoir la coordination, la cohérence et les synergies entre les AME
et le système des Nations Unies de façon à mieux contribuer à l’adoption d’une démarche
plus intégrée à l’égard de la gouvernance environnementale internationale (GEI) et de la
gestion de l’environnement aux niveaux national, régional et international.
2. Compte tenu des accords auxquels a récemment abouti la conférence Rio+20,
le présent rapport évalue dans quelle mesure les organisations membres du Corps commun
d’inspection (CCI) favorisent la cohérence de l’action, améliorent l’efficacité, réduisent les
doubles emplois et renforcent la coordination des activités des institutions du système des
Nations Unies et leur coopération, et étudie comment se déroule la consolidation
systémique des stratégies du secteur environnemental dans le contexte du cadre
institutionnel du développement durable, en ayant présent à l’esprit:
Les progrès accomplis en matière d’application des recommandations du rapport 2008
du CCI dans le domaine de la gouvernance environnementale qui avaient été adressées
aux institutions du système des Nations Unies et qu’elles avaient acceptées;
Les grands problèmes qui sont apparus depuis 2008, le but étant de rechercher de
nouveaux domaines d’action pour contribuer à améliorer la GEI compte tenu du
nouveau contexte institutionnel mis en place par la Conférence Rio+20.
Questions et problèmes soulevés
3. Entre 2006 et 2012, les fonds multilatéraux (inscrits ou non aux budgets de base)
affectés aux activités environnementales ont connu une augmentation phénoménale,
passant de 1,8 à 4 milliards de dollars des États-Unis, ce qui est beaucoup plus rapide que
l’augmentation du montant total des ressources consacrées par le système des
Nations Unies aux activités opérationnelles pour le développement. Cette évolution
confirme que les États membres et les institutions du système des Nations Unies
s’intéressent de plus en plus à l’environnement.
4. Le précédent rapport avait montré que, faute d’une conception holistique des
questions environnementales et du développement durable, le cadre actuel de la GEI se
trouvait affaibli par la fragmentation et la spécialisation institutionnelles. Le système
des Nations Unies souffre de l’absence d’une répartition claire des tâches entre
organisations de développement et organismes environnementaux comme par exemple
entre le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et les AME, ainsi que
de définitions nettes des interfaces entre protection de l’environnement et développement
durable, ou entre activités normatives et activités opérationnelles; ces définitions
permettraient de remédier aux doubles emplois et chevauchements d’activités.
5. En dépit de son mandat d’origine, le PNUE n’a pas l’autorité nécessaire pour
pouvoir dégager des synergies en matière de programmes et de gestion entre les accords
environnementaux multilatéraux. Il reste encore à concevoir à l’échelle de tout le système