Il est de ce fait vital de s’attaquer aux problèmes humains de la crise économique et
financière mondiale et d’agir de manière coordonnée et cohérente pour empêcher qu’elle ne se
transforme en drame humain généralisé.
Et quel meilleur cadre, quel cadre plus légitime pour ce faire que les Nations Unies ?
Je tiens à remercier le Secrétaire général pour son rapport sur la crise et son incidence
sur le développement, qui présente clairement les défis qu’il nous importe d’aborder, les
actions cohérentes qu’il nous importe d’entreprendre pour aider les pays en développement.
Ces derniers disposent de ressources limitées pour financer des mesures susceptibles
d’atténuer les effets de la contraction économique et pour réaliser des investissements
essentiels, notamment en matière d’infrastructures, de programmes sociaux et de création
d’emplois. Leur marge de manœuvre pour s’adapter à la détérioration des conditions
économiques est réduite : alors que les bouleversements touchent pratiquement toutes les
régions du monde simultanément, la portée des mécanismes susceptibles de remédier à cette
situation, notamment la dépréciation du taux de change et des emprunts sur les marchés
internationaux des capitaux pour s’adapter aux chocs macroéconomiques, est limitée.
D’après le Fonds Monétaire International, les pays en développement seront heurtés de
plein fouet par la troisième vague de la crise. Le FMI estime qu’il faudra, en fonction du
scénario dans lequel nous nous placerons, entre 25 et 140 milliards de dollars pour parer à
l’urgence.
Le défi est important, mais pas insurmontable. Nous devrons continuer à œuvrer pour
un vrai partenariat mondial pour le développement. Ce n’est que par la poursuite d’une
approche multilatérale que nous pourrons trouver des solutions aux défis présents. A cet égard
le système des Nations Unies a un rôle important à jouer, et je voudrais saluer ici les
dispositions qui sont en train d’être prises par l’ensemble des organisations, fonds et
programmes des Nations Unies, notamment en vue de la création d’un mécanisme de suivi et
de détection des vulnérabilités. Au niveau des pays, ce mécanisme nous mettra en mesure de
mieux cibler nos actions sur les populations que la crise a le plus durement frappées. De façon
plus générale, la réforme en cours devra nous permettre de renforcer l’efficacité de l’action du
système des Nations Unies sur le terrain.