1 Le point de vue adopté.
Qu’on ne cherche pas dans ce chapitre l’étude expérimentale de telle ou telle sorte de
transistor, bipolaire, à effet de champ ou autre, ni l’étude comparée des différents montages
qui les utilisent, émetteur, base ou collecteur commun, ni non plus l’architecture interne
de circuits électroniques intégrés. Tout cela sera présenté ici comme des « boîtes noires »
caractérisées par un certain nombre de paramètres pertinents vis-à-vis de ce qui est en
amont et en aval.
Bref, on cherche ici les concepts communs qui permettent la compréhension d’un mon-
tage électronique, indépendamment du matériel avec lequel il est réalisé.
2 De la notion de quadripôle à celle d’opérateur.
2.a Rappel sur les quadripôles.
Considérons, comme dans le chapitre C-V consacré à l’électrocinétique (on invite le
lecteur à en relire les parties utiles à ce chapitre-ci), un réseau de résistances ou d’impé-
dances, contenant des générateurs, scindé en trois sous-réseaux, celui « de gauche » réuni
par deux branches à celui « du milieu » et celui-ci par deux autres branches à celui « de
droite ». On peut remplacer 1le réseau de gauche par un générateur de tension parfait de
f.e.m. égale à la différence de potentiel entre les deux points de jonction, appelée tension
d’entrée Ueet celui de droite par un générateur de f.e.m. égal à la tension de sortie Us. Les
courants des mailles passant par les points de jonction sont les courants d’entrée Ieet de
sortie Is. Le tout est schématisé dans la figure 1 p. 5 où le réseau du milieu est représenté
par une « boîte noire ».
Figure 1 – Réseau.
Dans le cas où le réseau du milieu ne comporte pas de générateurs, on a vu 2qu’existe
alors une relation matricielle entre d’une part la tension et l’intensité d’entrée et d’autre
part la tension et l’intensité de sortie de la forme : soit sous forme matricielle :
Us
Is
=
T11 T12
T12 T22
Ue
Ie
1. Cela a été justifié dans le chapitre C-V.
2. Même remarque.
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