SCBPHY UAA4 CC 170112
l’axe Terre-Soleil, nous voyons la moitié de la Lune : c’est le premier quartier quand la partie éclairée
se trouve à droite (elle fait penser à un p), le dernier quartier si la partie éclairée est à gauche (elle
fait penser à un d)
.
Lorsqu’elle rencontre un objet opaque, la lumière est généralement partiellement diffusée, c’est-à-dire
renvoyée dans toutes les directions, et partiellement absorbée. C’est ce qui se produit avec la Lune,
en orbite autour de la Terre, et les planètes, en orbite autour du Soleil.
Lorsqu’on fait passer un faisceau de lumière blanche
à travers un prisme en verre ou en plexiglas,
on observe un étalement de sept couleurs (dans l’ordre des déviations croissantes : le rouge, l’orange,
le jaune, le vert, l’indigo, le bleu et le violet) appelé spectre de la lumière visible. Ce phénomène, qui
se produit aussi dans les arc-en-ciel
, est appelé décomposition ou dispersion chromatique. Les
sept couleurs obtenues sont appelées couleurs
monochromatiques, car il n’est pas possible de les
décomposer en d’autres couleurs au moyen d’un
prisme.
Le prisme ne crée pas ces lumières colorées ; il ne
fait que les séparer. Cette expérience montre donc
que la lumière blanche (par exemple celle du Soleil)
est composée de tout un ensemble de
rayonnements électromagnétiques différents
caractérisés par leur longueur d’onde
. Pour la
lumière visible, celle-ci s’étend approximativement
de 400 nm pour le violet à 750 nm pour le rouge
.
Les couleurs en soit n’ont pas d’existence physique,
et ne sont que des interprétations produites par le
cerveau à partir des informations provenant des
différents photorécepteurs situés sur la rétine
.
Il existe deux types de photorécepteurs :
Les bâtonnets : l’œil en comporte près de 125 millions, qui sont principalement disposés dans
toute la périphérie de la rétine. Les bâtonnets sont surtout actifs dans des conditions de faible
luminosité (vision crépusculaire).
Les cônes : l’œil comporte près de 7 millions, qui sont exclusivement situés dans un
renfoncement de la rétine, la fovéa. Cette zone où la netteté est maximale est située au centre de
la tache jaune (la macula).
Les cônes sont surtout actifs dans des conditions de forte luminosité
(vision diurne).
Comme nous le verrons ultérieurement, cette différence de répartition entre les deux types de
photorécepteurs a une incidence sur le champ de vision qui est sensiblement plus étendu en mode
nocturne qu’en mode diurne.
Lors d’une baisse de la luminosité (par exemple en soirée), les cônes deviennent inactifs et cèdent
progressivement le relais aux bâtonnets qui sont près de 500 fois plus sensibles. Cette phase
appelée adaptation crépusculaire peut durer jusqu’à 50 minutes, ce qui n’est pas sans incidence sur
les risques accrus liés par exemple à la conduite à la tombée du jour. Par contre, la réactivation des
cônes lors de l’augmentation de la luminosité ne dure que 15 à 60 secondes.
La vision nocturne est non seulement possible grâce à la plus grande sensibilité des bâtonnets, mais
aussi par leur couplage en assez grand nombre : ce nombre augmente pour aller jusqu’à 130
bâtonnets formant une même unité, en allant du centre vers la périphérie de la rétine. A cela s’ajoute
la dilatation de la pupille qui laisse entrer dans l’œil jusqu’à 20 fois plus de lumière en mode nocturne
Les phases de la Lune ne doivent pas être confondues avec les éclipses : lors d’une éclipse de Lune, nous voyons l’ombre
portée de la Terre; tandis que lors des différentes phases de la Lune, c’est l’ombre propre de la Lune que nous observons.
Notons que la période de rotation de la Lune sur elle-même, par rapport à la Terre, correspond exactement à sa période de
révolution autour de la Terre, de telle sorte que c’est toujours la même face de la Lune qui est visible depuis la Terre.
La lumière solaire ou celle émise par les lampes à incandescence produisent les meilleurs résultats. Les prismes
décomposent la lumière en la réfractant deux fois de suite (voir plus loin la section « Réflexion et réfraction de la lumière »).
On peut également utiliser un réseau de diffraction de plus de 100 fentes par mm si on ne dispose pas de prisme, mais son
fonctionnement se base sur les propriétés ondulatoires de la lumière, qui ne seront abordées qu’au 3ème degré.
Voir plus loin la section « Réflexion et réfraction de la lumière ».
La notion de longueur d’onde sera définie au 3ème degré.
1 nm = 10-9 m (un milliardième de mètre).
En particulier, le fait de n’observer que 7 couleurs lors de la décomposition de la lumière blanche par un prisme est un
effet de la sensibilité limitée de l’œil humain : en fait, on devrait voir un continuum de couleurs entre le rouge et le violet.
Source de l’illustration : http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2006.gracia_d&part=114092