Impact de la croissance économique sur le développement

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REVUE DE L’IRSA N° 21 Octobre 2015
Impact de la croissance économique sur le
développement socioéconomique en
République démocratique du Congo
Innocent BOLIMO Lokele*
Résumé
La croissance économique, en publique démocratique du Congo, est appréciée très différemment ; cela à
cause de son impact réel sur le changement socio-économique de sa population. En effet, les différents résultats
trouvés, au cours de cette analyse, montrent que, la croissance économique, mesurée par le taux de croissance
du produit intérieur brut, n’est pas apparue comme un levier de développement social et économique. Car, son
caractère intensif, l’accroissement du taux démographique, et l’augmentation de l’indice de la corruption ont
constitué des goulots d’étranglement majeurs. Toutefois, l’on peut s’interroger sur ce que l'on a fait des
richesses ainsi créées. Ainsi dit, le cadrage macroéconomique, seul ne suffit pas à relancer une économie
longtemps plongée dans le gouffre des récessions. Il faudra, pour cela, adjoindre le payement des salaires
décents et le réinvestissement dans les secteurs créateurs d’emplois. La combinaison de ces trois moteurs de
croissance demeure indispensable au décollage socioéconomique. Au claire, l’augmentation du revenu accroît
la consommation interne, ce qui suscite un effet d’entrainement au niveau de la production. Or c’est réside
le nœud du blocage : une faible production expliquée par une faible consommation causée par une pauvreté
monétaire générale.
Abstract
The economic growth, in the Democratic Republic of Congo is differently appreciated; this is because of its
real impact on the socio-economic change on its population.
So, differents results found during this analysis show that the economic growth, measured by the level of the
rate growth interior product, did not appear as a model of social and economic development. And so, its
intensive character, its level of demographic growth and the ligher level of corruption are the signs which
constitute the major bottleneck. In fact, one can question himself on what is done on wealth which were created.
As said, that the macro-economic framing doesn’t fit alone to restore the economic gulf so long drowned on to
the age of recessions. It must, for that adds, the payment of decent salaries and invest again in the sectors that
are creators of public employments. The combination of these three engines of growth remain important in the
beginning of social economic in clear, the increase of revenue brings about the internal consumers, which
provokes a effect of entrainment on the level of production, or, it is where resides the core of blocking: block a
low production explained a low consummation caused by monetary poverty in general.
Introduction
Les conditions de vie de la population en RDC n’ont jamais cessé d’être l’épicentre des préoccupations
aussi bien nationales, régionales qu’internationales. En effet, de nos jours, le vécu quotidien du congolais montre
que manger, se soigner, s’habiller, se déplacer, se loger, s’instruire, travailler ... deviennent un casse-tête dans ce
pays, une préoccupation majeure pour la population1. Si au départ cette dégradation de niveau de vie est apparue
comme une conséquence légitime de grandes crises qui ont frappé l’économie mondiale, sa durabilité revêt
désormais un caractère particulier et propre à l’organisation du pouvoir politique et économique en RDC.
* Economiste, BOLIMO Lokele est Assistant à l’Université d Kisangani, RD Congo.
1 PNUD, Rapport national sur le développement humain : les Objectifs du Millénaire pour le Développe-ment, Kinshasa,
PNUD, 2010, p. 13.
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C’est pourquoi les efforts conjugués par le Gouvernement congolais depuis 2001 jusqu’à ce jour avec
l’appui de ses partenaires au développement – se sont traduits par la normalisation de la vie politique, la
restauration de la paix et la consolidation des acquis de la démocratie ; un processus de relance de l’activité
économique par un assainissement profond du climat des affaires et de mise en œuvre de grands projets dans
différents secteurs et l’amélioration des conditions de vie de la population par l’accroissement de l’offre des
services sociaux de base : éducation, santé, accès à l’eau potable et à l’électricité. Cette orientation trouve son
fondement dans l’engagement du Gouvernement au Pacte du Millénaire pour le Développement conclu en 20002.
Ainsi, l’accès de la RDC à l’IPPTE (Initiative pour les Pays Pauvres Très Endettés) et l’atteinte du point
d’achèvement en juillet 2010 devrait faire renverser la tendance de vie socioéconomique et faire naître l’espoir
au sein de la population congolaise meurtrie par la pauvreté et victime des conditions de vie sociales et
économiques précaires. Les économies des ressources propres ainsi dégagées devraient être essentiellement
affectées aux secteurs porteurs de croissance économique et générateurs d’emplois et de revenus ainsi qu’aux
projets ayant un impact durable sur l’amélioration des conditions de vie des populations. La santé, l’éducation, le
logement, le transport de masse ainsi que les infrastructures devraient être les principaux bénéficiaires.
En guise d’illustration, de 2002 à 2009, la RDC a réalisé une croissance moyenne de 5.6 % et celle-ci a
été tirée par les industries extractives, le commerce de gros et de détail, les télécommunications. La croissance
s’est ralentie en 2006 en raison entre autres, du relâchement des politiques macroéconomiques. Une croissance de
10.2 % était prévue en 2008, mais l’année s’est achevée avec un taux ne dépassant pas 6.2 % à cause des effets de
la crise économico-financière mondiale qui s’est amplifiée avec la résurgence de la guerre à l’Est du pays, laquelle
a entraîné une crise humanitaire grave avec le déplacement d’au moins 250 000 personnes. En 2009, le cadre
macroéconomique s’est sensiblement détérioré, le taux d’inflation a franchi la barre de 50% et le taux de croissance
est tombé à 2.7 % alors que le taux de croissance démographique était de 3 %. Ce repli de la croissance a entraîné
une forte réduction d’emplois (surtout dans le secteur minier) et des mises en congé technique dans plusieurs
entreprises3.
Nonobstant le retour de la croissance et l’amélioration des fondamentaux de l’économie durant la
décennie 2000-2010, la RDC reste marquée par une pauvreté de masse et de grandes disparités de niveaux de
revenu entre milieux urbain et rural. Cette pauvreté s’explique entre autres par le chômage qui frappe surtout les
jeunes, par la faiblesse ou le non-paiement des salaires et par l’atrophie de l’ensemble des sources de revenus. La
situation sanitaire est préoccupante : l’espérance de vie à la naissance est très faible (45 ans), les hôpitaux sont
souvent dépourvus des équipements indispensables et des médicaments nécessaires pour les soins élémentaires.
En conséquence, de plus en plus des malades recourent à l’automédication ou à la médecine traditionnelle.
La sécurité alimentaire n’est pas garantie et la malnutrition sévit, plus particulièrement dans les provinces touchées
par la guerre. De nombreux enfants à l’âge scolaire ne sont pas scolarisés et les discriminations en défaveur des
filles persistent surtout en milieu rural. L’enseignement est intégralement à charge des parents dont les revenus se
sont fortement amenuisés. L’accès aux autres services publics tels que l’eau potable, l’électricité, l’assainissement,
le transport est en constante régression. L’accès au logement est lui-même de plus en plus précaire surtout dans
les centres urbains à cause d’une offre d’hébergement insuffisante en quantité et qualité des logements accessibles
aux catégories défavorisées de la population4.
Vu ce qui précède et parce que la croissance économique doit transformer la vie des populations dans la
mesure elle crée davantage de biens et de services et qu’elle a un impact important sur la démographie et le
niveau de vie des sociétés qui en sont le cadre, en élaborant cette étude, nos préoccupations essentielles se
résument en ces interrogations :
- Quel est l’impact de la croissance économique sur le développement social et économique de la
population congolaise?
2 BANQUE CENTRALE DU CONGO, Rapport annuel, Kinshasa, 2009.
3 MINISTERE DU PLAN, UNICEF, INSS, Rapport final sur les conditions des femmes et des enfants, Rapport MICS4,
Kinshasa, Mars 2011.
4 Bezy F., L’inflation dans les pays sous-développés, cas de la RDC, Bruxelles, éd. PTF, 1968, p. 35.
3
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- Sur quels secteurs essentiels devrait s’attarder cet impact pour que la population voie s’améliorer ses
conditions sociales et économiques?
Comme toute étude, celle-ci possède des limites tant spatiales que temporelles. Dans l’espace, c’est
l’économie et la société congolaises qui sont concernées. Quant au temps, notre étude couvre la période allant
de 2001 à 2010. C’est au cours de cette période que nous comptons évaluer l’impact de la croissance économique
sur le développement socioéconomique de la population congolaise.
Si la méthode constitue la voie à suivre pour atteindre l’objectif que s’est assigné une étude, la
technique en est la manière. Dans ce cadre précis, la méthode descriptive soutenue par la technique documentaire
permettra de décrire et de comprendre l’évolution des principaux déterminants de la croissance économique et des
autres paramètres sociaux tels le logement, l’éducation, la santé etc. Les rapports de la Banque Centrale du Congo
et PNUD nous seront d’une grande utilité dans cette étude consacrée à l’analyse de l’impact de la croissance
économique sur le développement socioéconomique en République Démocratique du Congo.
Cette étude se développe en deux principales parties : la première présente un aperçu général sur la
croissance économique et l’évolution du PIB en RDC et la deuxième traite de l’impact de la croissance
économique sur le développement socioéconomique en République démocratique du Congo.
1. Aperçu général sur la croissance économique et évolution du PIB en RDC
L’économie de la RDC a connu des périodes assez splendides dans son évolution. Elle a enregistré
des taux de croissance jugés optimistes et positifs qui l’a fait distinguée des autres économies de la sous-
région. Ce point présente son évolution durant la période coloniale ; puis durant la période postcoloniale ; et,
enfin durant la période de 2001 à 2010.
Durant la période coloniale, l’économie de la RDC a été la plus prodigieuse. Elle s’est caractérisée
par des taux de croissances positifs indiquant une progression de la production des biens et services qui
avaient effectivement profité à sa population. Certaines sous-périodes que nous indiquons ci-dessous sont des
moments cruciaux qui ont révélé une économie en plein essor manifestant une nette volonté des dirigeants de
voir le pays atteindre son développement économique et social.
En considérant la période 1920 et 1956, l’économie de la République démocratique du Congo (RD
Congo), alors Congo-Belge, croit a des taux annuels exponentiels. La moyenne de sa croissance est 6,98%. Cela
signifie tout simplement que cette économie était sur la bonne voie en dépit des fluctuations conjoncturelles qu’elle
a particulièrement connues pendant l'entre-deux guerres mondiales.
Durant la période post-coloniale, l’économie congolaise comporte plusieurs sous-périodes dans son
évolution. Il convient d’indiquer son niveau de la première République au lendemain de l’indépendance, durant
la seconde République et durant la période de 1997 à 2001 et celle de 2001 à 2010. Toutefois, l’absence et
l’insuffisance des données fiables ne nous empêchent nullement de décrire l’évolution de l’économie
congolaise durant cette période.
La RDC a accédé à sa souveraineté nationale et internationale en 1960. Mais, les tractations de la
veille de l’indépendance et le départ des expatriés blancs en général et celui des belges en particuliers, n’ont
pas manqué de marquer de leur seau l’économie congolaise.
Selon Bezy, l’histoire économique congolaise est marquée par des problèmes politiques (éclatement
des structures économiques et effondrement administratif) et les problèmes des cours des matières premières.
Si la colonisation a légué au pays une économie productive et équipée, la croissance ne suivait pas. Elle s’est
arrêtée dès la fin de 1957, provoquée surtout par des récessions conjoncturelles, une baisse d’investissements
privés et la fuite massive des capitaux5.
De ce fait, la croissance économique tant louée pendant la période d’avant indépendance, précisément de
1920-1956, a connu des périodes âpres et dures qui n’ont plus permis à l’économie congolaise de voler de ses
propres ailes. Il y a eu ainsi besoin d’indiquer que de 1960 à 1967, l’économie congolaise a traversé une
5 Bezy Bezy F., L’inflation dans les pays sous-développés, cas de la RDC, Bruxelles, ED. PIF, 1968, p. 3.
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période inflationniste rare de son histoire. Il s’agit d’une inflation de type institutionnel qui trouve sa cause
profonde dans la désarticulation de l’organisation politique dès l’accession du pays à l’indépendance.
La seconde République congolaise s’est caractérisée, sur le plan politique, par le changement de
dénomination du pays, qui passe de la République Démocratique du Congo à la République du Zaïre. Cette
nouvelle rebaptisation du pays qui devrait s’accompagner de celle de l’économie, n’a ni transformé le tissu
économique ni amélioré la vie sociale. En effet, depuis 1970, trois ans après la prise de pouvoir par le Président
Mobutu, les effets conjugués de l’effondrement des cours de cuivre et du crash pétrolier sur l’économie, les
mesures suicidaires de la zaïrianisation et de la radicalisation, ainsi que les grèves régulières et un climat
d’insécurité généralisé des années 1990 ont contribué à briser l’essor économique de la RDC 6.
Outre ces éléments cités qui ont précipité au fond du gouffre l’économie congolaise, les pillages
successifs de 1991 et 1993 la guerre de 1996 renforcées par celles de 1998, ont conduit à la destruction de
l’économie nationale réduisant au maximum les rares outils productifs et baissant le PIB. C’est au cours de cette
période que l’on a enregistré des taux négatifs de PIB indiquant des baisses progressives de la production tant
des biens que des services. A titre illustratif, en 1990, le taux de croissance du PIB a atteint - 4,3% et l’inflation
est restée très vive atteignant par exemple 3642% en 1991 et 9796,9 % en 19947.
Bref, l’histoire économique de la RDC durant la période mobutienne, a été jalonnée de plusieurs
tentatives d’assainissement et de redressement de l’économie. Cette dernière, a été caractérisée par des
déséquilibres financiers de tout bord, la montée de l’endettement et la stagnation de la production. C’est
pourquoi, vers les années 1970 et 1980, le pays a été contraint à adopter les politiques de stabilisation et
d’ajustement structurel recommandées par le FMI et la Banque Mondiale. L’avènement de nouveaux acteurs sur
le plan politique en RDC a été ainsi un événement bien salué portant à croire qu’il élèverait l’économie nationale
et le bien-être de la population congolaise.
Durant la période de la transition et de la Troisième république, de 1997 à 2010, l’économie congolaise
a connu des périodes de stabilité remarquables. En effet, les grands événements politiques qui ont caractérisé cette
période étaient de nature à favoriser la croissance économique et ce, malgré les guerres de l’Est qui ont appor
une décadence brève à l’évolution observée.
Indiquons au fait que la reprise de la coopération avec les institutions de Bretton Woods, l’élaboration
des programmes gouvernementaux (PIR, PEG, PAPE, ...) ont été des événements qui ont permis une bonne
évolution de la croissance économique, c’est-à-dire un accroissement du PIB au cours de la période de 2001 à
2010. La disponibilité de données nous permet de retracer l’évolution du PIB et de ses différentes composantes
au cours de la période 2001-2010. Cependant, en vue de mieux appréhender la contribution de chaque secteur
dans la formation du PIB, les données du tableau ci-dessus ont été convertis en pourcentage du total de
contribution de chaque secteur.
Tableau 1 : Evolution du PIB de 2001 à 2010
6 Kabuya Kalala F., Stabilisation économique et financière au Zaïre de 1970 à 1980. Des dévaluations en cascade à la
démonétisation, Kinshasa, CEPAS, 1980, p. 21.
7 Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2010, Kinshasa.
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009(p)
2010(e)
1. Agriculture, chasse, sylviculture et
pèche
2. Industries
1. Activités extractives et métallurgique
2. Activités de fabrications
3. Production et distribution d’électricité,
de gaz et eau
4. Construction
92,4
16,1
-4,1
36,9
-3,2
-13,4
6,5
54,3
30,3
8,0
0,7
15,2
9,9
44,8
25,6
-2,6
1,3
20,3
4,4
62,3
29,7
13,9
-1,0
19,6
15,6
46,9
22,9
3,2
0,2
20,6
23,6
21,5
2,1
0,7
0,6
18,2
20,6
16,1
5,4
3,4
0,2
7,1
18,8
30,0
23,7
1,8
-0,6
5,0
40,6
39,8
12,1
2,0
-0,4
26,2
15,7
57,6
45,6
0,9
0,1
11,0
5
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Source : Banque Centrale du Congo, Rapport annuel 2010.
En vue d’avoir une idée aussi claire de l’évolution du PIB au cours de la période allant de 2001 à 2010,
les données de la dernière ligne du tableau ci-dessus ont été visualisées dans la figure suivante :
Fig. 1 : Evolution du PIB
Source : selon les taux du PIB du tableau précédent.
Au regard des données du tableau ci-dessus et du graphique y relatif, il ressort qu’au début de la période
2001, le PIB s’est accru à un rythme positif jusqu’en 2005. A partir de cette période, l’on observe une baisse
du PIB au cours de l’exercice 2005 jusqu’à 2009 où le PIB tente de reprendre son évolution positive en fin
2009. L’année 2010 a été plutôt marquée par un meilleurs taux de croissance : le PIB est passé de 2,8 à 7,2%. Et
de manière générale, nous pouvons observer que le début de la période 2001 se caractérise par le passage du
taux de croissance négatif, soit -2,1% au passage positif de 3,5%.
En considérant la variation du PIB au cours de la dernière sous-période de la période en revue, le
gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Jean-Claude Masangu note : « L’économie congolaise a globalement
été marquée par la consolidation de l’activité économique dans un contexte de ralentissement notable du rythme
de formation des prix intérieurs. En effet, le PIB réel a progressé de 7,2 % contre 2,8 % en 2009, à la suite
3. SERVICES
1. Commerce de gros et de détail
2. Transport, entreposage et
communication
3. Services marchands(1)
-dont services financiers
4. Administration publique et défense,
sécurité sociale
S/TOTAL valeurs ajoutées aux coûts des
facteurs
Production imputée des services
bancaires
Droits, Taxes à l’import
50,5
6,5
-12,3
29,3
22,6
27,0
159,0
-33,7
-25,4
42,1
9,1
21,2
9,9
13,8
1,9
102,9
-11,2
8,3
41,5
11,0
19,7
6,2
-10,0
4,7
96,2
2,2
1,6
34,4
15,3
8,4
7,1
8,8
3,5
101,0
-4,4
3,4
34,5
22,4
6,7
6,4
0,3
-0,9
97,0
-0,6
3,6
50,6
28,8
11,8
8,0
0,4
2,0
95,7
-1,1
5,4
57,2
38,8
9,8
6,7
0,3
1,9
93,9
-1,0
7,1
53,5
39,5
8,0
4,7
0,3
1,3
102,4
-8,9
6,6
30,6
32,2
6,3
7,6
4,2
-15,5
111,0
-19 ,7
8,7
19,8
13,0
4,2
2,6
0,1
0,0
93,0
1,2
5,8
PIB au prix du marché
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
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