2014,
UNE ANNÉE INTENSE SUR
LES SUJETS DE LA
MÉTÉOROLOGIE
ET DU CLIMAT
Météo-France, en tant qu’opérateur national de la
météorologie et du climat, se doit de fournir des
services adaptés aux besoins de ses différents clients
: pouvoirs publics, aéronautique, entreprises, grand
public. Dans un contexte en forte évolution, que ce
soit au plan technologique (sciences de l’atmosphère
et technologies de l’information) ou institutionnel
(intégration croissante au niveau européen),
l’établissement s’est mobilisé en 2014 autour de dix
chantiers d’avenir, pour renforcer l’attention portée
aux clients, développer la valeur ajoutée des services
rendus, valoriser son savoir-faire et son image, et
adapter ses modes de fonctionnement.
Parallèlement, Météo-France a continué d’investir
significativement pour renouveler et renforcer ses
infrastructures de base, qui sont le socle incontournable
de sa production : stations d’observation, réseau
de radars hydrométéorologiques, mais aussi
supercalculateurs dont la puissance a été multipliée
par 12. De même, l’effort qui a été consacré à la
recherche sur les sciences de l’atmosphère, dont la
qualité a été saluée par une évaluation rigoureuse
et indépendante, a permis à Météo-France de
tenir sa place aux premiers rangs des services
météorologiques et climatiques mondiaux.
Tous ces efforts nourrissent l’amélioration des
services opérationnels, aux premiers rangs desquels
la vigilance météorologique. Avec un nombre
exceptionnel d’épisodes de vigilance rouge, l’année
2014 peut être qualifiée de hors norme pour Météo-
France, ses partenaires mais également les Français
et plus particulièrement les personnes habitant
dans le Sud-Est qui ont été éprouvées par une série
d’épisodes de pluies intenses. Je veux ici saluer
l’engagement sans faille des équipes de Météo-
France, qui ont été mobilisées 24h/24 aux côtés
des services de l’État pour assurer la protection des
personnes et des biens et veiller à accompagner ces
épisodes critiques et dans certains cas douloureux
pour les populations durement touchées.
Si ces épisodes ne portent pas en eux-mêmes
la signature du dérèglement climatique, il n’en
demeure pas moins que 2014 figure au premier
rang des années les plus chaudes depuis 1900 en
France mais également à l’échelle mondiale. En
France, le climat change et continuera de changer
au cours du siècle. Les chercheurs de Météo-
France, associés notamment à ceux de l’Institut
Pierre-Simon Laplace, ont réalisé des simulations
jusqu’à la fin du siècle. Il ressort de leur Rapport,
présenté à la Ministre du Développement durable
à l’automne dernier, une augmentation à l’horizon
2100 des périodes de sécheresse mais également
un renforcement des précipitations extrêmes sur une
large partie du territoire.
Météo-France reste très impliqué dans les travaux
du GIEC et certains de ses chercheurs sont auteurs
des derniers rapports parus en 2014, qui confirment
l’influence de l’homme sur le climat et la nécessité
d’agir vite. 2015 est une année emblématique pour
le climat, les scientifiques qui l’étudient, la France
qui va accueillir la Conférence internationale sur le
climat, les équipes de Météo-France mais aussi
pour chaque citoyen. Le dérèglement climatique,
la nécessité d’agir sont l’affaire de tous. Météo-
France a à cœur d’accompagner cette démarche
en apportant toujours davantage d’innovation dans
ses recherches, ses prévisions mais également la
diffusion et le partage de ses informations.
Jean-Marc LACAVE
éditorial