www.dulbea.org 14/05/2010
3
reflète notamment par le nombre de termes utilisés dans la littérature en vue d’appréhender un
même phénomène ou du moins des phénomènes qui sont proches (économie informelle,
économie parallèle, économie non observée, etc.). Ce problème de définition a notamment été
souligné par Pacolet et al. (2008) et par Schneider (2005). Alors que les premiers auteurs
optent pour une définition large, le second retient une définition plus étroite pour décrire ces
types d’activités. Nous reviendrons sur ces différentes définitions dans la première section de
ce rapport.
La seconde section décrit la manière dont les comptables nationaux incluent les activités
occultes dans leurs calculs du PIB. Ces derniers ont la rude tâche de prendre en considération
l’ensemble des activités productives qu’elles soient réalisées de manière formelle ou
informelle. L’approche qu’ils utilisent repose essentiellement sur la confrontation
d’informations de sources différentes. Nous fournirons dans cette section un aperçu des
méthodes utilisées par l’Institut responsable des comptes nationaux en Belgique.
Les différentes méthodes d’évaluation généralement employées par les chercheurs pour
estimer les conséquences d’un comportement par essence secret sont traitées dans la troisième
section de ce travail. Notre but est d’en fournir une analyse critique afin de mieux comprendre
les écarts observés dans les résultats. Ensuite, tout en gardant à l’esprit que la comparaison
des résultats doit s’opérer avec prudence, nous nous poserons la question de la position de la
Belgique en terme de fraude sur la scène internationale. La confrontation des résultats de ces
chercheurs avec ceux des comptables nationaux ne fera que conforter ce que d’autres auteurs
(tels que Pacolet et al., 2008) avaient déjà souligné, à savoir qu’il est difficile de déterminer
l’ampleur du phénomène en Belgique.
Afin d’améliorer la précision des estimations, il est nécessaire de s’interroger sur les causes de
la fraude fiscale. Plusieurs auteurs tels que Schneider et Enste (2000) plaident en faveur d’une
meilleure compréhension du phénomène. La littérature sur les causes de la fraude fait ressortir
une multitude de facteurs dont il est difficile de définir l’influence réelle et plus encore une
classification. Néanmoins, certains de ces facteurs ont retenu plus particulièrement notre
attention et seront traités dans la quatrième section du travail.
Dans la dernière section, nous fournirons nos propres estimations de l’ampleur de la fraude
fiscale en Belgique sur base de deux approches différentes. La première de nature