PROCHAINE CREATION
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LABOURLINGUE TH É Â T R E
Mairie de Le Meux - 68 rue de la république - 60880 Le Meux
LES JOURS QUI ÉBRANLÈRENT LE MONDE
Avec les soutiens de la région Hauts de France, du Conseil Départemental de l'Oise,
de Comme Vous Emoi (Montreuil - 93)...
Co-productions en cours.
d'aprèsLes 10 jours qui ébranlèrent le monde de John Reed
Avec Magali Dauthier, Tony Faragasso, Christine Hamel, Alexandre Marty,
Annie Massol, Valérie Mastrangelo, Benjamin Meneghini, Aude Ollier,
Alexandra Schweitzer
Dramaturgie Nadezda Vashkevich
Scénographie Jean-Pierre Benzekri
Identitévisuelle Céline Cazorla
Mise en scène Pascal Turbé
>
Un centenaire pour
interroger notre présent
.
> Phase 1
laboratoire de recherche
(60 jours de juin à novembre 2016)
> Phase 2
création de la pièce : hiver 2017
>
dispositif scénique immersif
2
les jours qui ébranlèrent le monde - création 2017
LES JOURS QUI ÉBRANLÈRENT LE MONDE
Ces jours qui ébranlèrent le monde, ce sont ceux d'octobre 1917, à
Pétrograd, dans la toute jeune république russe. Pour le centenaire
de cette révolution, qui a changéla face du XX°siècle, nous
voulons saisir un instantanédes femmes et des hommes qui ont
vécu ce moment de l'histoire humaine.
Plusieurs comédiens restituent une multitude de personnages dans les
jours qui entourèrent le 25 octobre 1917 et la prise de pouvoir par les
Bolcheviques. Fresque haute en couleurs oùanecdotes et grands
évènements se côtoient, c'est au plus près des individus que nous
appréhendons ces journées décisives qui voulaient en donnant le pouvoir
aux travailleurs, apporter la terre aux paysans, la paix aux soldats et
rêvaient d'une humanitéfraternelle et délivrée de la domination de
l'Homme par l'Homme. Passion et raison s'entremêlent dans cette
restitution de la révolution russe.
Tour à tour drôle, enlevée, dramatique, en musique et en textes, la pièce
s'attache à comprendre les enjeux de ces journées qui ébranlèrent le
monde. Elle prend sa source dans le récit du journaliste américain John
Reed : Les 10 jours qui ébranlèrent le monde.
Notre travail sur ce spectacle s'attache à saisir ce que les gens pouvaient
penser, comment ils imaginaient le changement, ce qui les mouvait. Le
spectateur perçoit la révolution en cours à travers de multiples moments
dans des histoires individuelles, qui parfois résonnent étonnamment
avec notre monde contemporain. A une époque oùles questions sur la
place du politique et de sa forme nous percutent presque
quotidiennement, il nous paraît indispensable d'aller à la rencontre des
expériences passées et des problématiques qui se sont posées.
1 Octobre selon le calendrier julien qui avait alors cours dans la Russie, novembre selon le calendrier grégorien.
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les jours qui ébranlèrent le monde - création 2017
JOHN REED
(1887-1920)
Les élites économiques et culturelles de l'époque reprochaient à John Reed
et ses amis d'avoir refuséde rester de simples auteurs, des intellectuels
assaillant le système avec des mots. En effet, ceux-ci participaient à des
piquets de grève, aimaient librement, défiaient le gouvernement, allaient en
prison. Ils s'étaient déclarés pour la révolution aussi bien dans leurs
actions que dans leur art, ignorant les mises en garde.
L'establishment ne pouvait pardonner à John Reed parce que celui-ci
refusait de séparer l'art et la révolte, parce qu'il était non seulement rebelle
dans sa prose mais aussi imaginatif dans son activisme. La révolte pour lui
n'était pas simplement revendication mais aussi amusement, pas
seulement de l'analyse mais aussi de l'aventure. [...] Les rebelles peuvent
être emprisonnés, mais la pire trahison, pour laquelle aucun châtiment n'est
suffisant, est de rendre la rébellion séduisante.
Ses amis l'appelaient Jack Reed. Il fut un poète toute sa vie, depuis son
enfance confortable à Portland dans l'Oregon, à l'Universitéde Harvard,
pendant la révolution des paysans mexicains, les grèves des ouvriers de la
soie dans le New Jersey et des mineurs de charbon au Colorado, le front de
la 1ère Guerre Mondiale, les hurlements et les chants du peuple durant la
révolution bolchevique à Petrograd. Son éditeur, Max Eastman, écrivait : « La
poésie pour Reed n'était pas seulement une manière d'assembler les mots
mais surtout une façon de vivre ». Ses nombreux poèmes, de fait, n'ont rien
de mémorable, mais il s'est précipitéau centre des guerres et des
révolutions, grèves et manifestations, avec un regard digne d'une caméra de
cinéma, avant qu'il n'y en ait, et la mémoire d'un magnétophone, avant
même qu'il ne soit inventé. Il a rendu l'histoire vivante pour les lecteurs des
journaux populaires et des magazines engagés.
Howard Zinn (historien américain) – Discovering John Reed in Howard Zinn on History,
Seven Stories Press, 2000.
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les jours qui ébranlèrent le monde - création 2017
D'HIER À AUJOURD'HUI :UN CENTENAIRE
C'est le centenaire de la révolution russe d'octobre 1917. Si celle de
février changea la face du pays en mettant à bas l'autocratie
tsariste, celle d'octobre changea probablement la face du monde au
XX°siècle. C'est l'occasion de tâcher de comprendre les mécanismes
de cette révolution, ses acteurs et ses enjeux, en essayant de ne pas
se laisser contaminer par l'histoire ultérieure. Cet événement a eu
un retentissement tellement formidable que nous avons le désir de
comprendre les motivations des femmes et des hommes qui furent
les acteurs de cet événement et dans quelle mesure ils peuvent
éclairer notre présent.
Les gens manquaient de tout : subsistance, vêtements, combustible...
Pendant ces mois allant de février à octobre, une seule chose existait en
abondance : l'information. Le peuple cherchait à s'en emparer, lisait
(quand c'était possible), écoutait, discutait. Une sorte de conscience plus
universelle se manifestait. De quoi est faite cette conscience, qui semble
le propre des périodes de révolution ?
Octobre, une Révolution
Nous partons du postulat que la révolution d'Octobre ne se limite pas à
un coup de force menépar une minoritéorganisée contre les lieux de
pouvoir à Pétrograd. Si cet aspect de l'Octobre des Bolcheviques est réel,
ce n'est aussi que la petite face émergée d'un immense iceberg. La
révolution ne peut-être réduite à cet unique moment. Les Bolcheviques
ont menéet réussi leur putsch parce qu'une large portion de la
population les a soutenus à un moment ou un autre. C'est ce qui a
permis à cet événement de trouver de telles répercussions à l'échelle de
ce pays-continent, à l'échelle même du monde et du siècle.
Pourquoi des centaines de milliers, des millions de gens ont suivi Lénine
et les leaders bolcheviques ? Nous voulons comprendre ce qui animait le
peuple, ces femmes et ces hommes, qu'ils soient ou non soutiens des
Bolcheviques. Des correspondances peuvent-elles être faites avec notre
présent et peuvent-elles éclairer celui-ci ?
Au-delà de l'aspect technique de la prise de pouvoir, une maturation
politique et philosophique s'est faite dans la tête des gens. Les rapports
sociaux se sont retrouvés pour un temps changé, dans le meilleur comme
dans l'atroce. Comment l'histoire percute-t-elle les destins individuels
mais aussi comment l'histoire est faite de la multitude de ces destinées
particulières ?
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les jours qui ébranlèrent le monde - création 2017
LE THÉÂTRE,LABORATOIRE D'UNE RÉVOLUTION
Le témoignage du journaliste américain John Reed, Les 10 jours qui
ébranlèrent le monde, est notre matériau de départ. Notre projet est de
donner au spectateur un accès aux tempêtes qui s'agitaient sous le
crâne de chacun ; lui donner à entrevoir les questions que chacun se
posait ; le mettre face aux indignations et aux convictions des uns et
des autres. Dans le laboratoire que permet la scène théâtrale, nous
cherchons à saisir aussi bien les transformations moléculaires qui se
sont faites dans les individus, que les changements d'état. Le théâtre
permet de s'attacher au plus près de l'humain, de donner à ressentir
sa psychéet le voir dans son environnement.
Une écriture au plateau nourrie par l'analyse-action
Alimentées en amont par un apport historique dense, les répétitions sont un
temps décriture qui s’actualise à mesure. A partir de recherches et d'études
au plateau, en prenant comme matériau des témoignages d'époque, nous
allons dessiner des situations et des personnages imaginaires ou ayant
existé. Un travail avec une dramaturge d'origine russe enrichit la recherche
de même que celui avec un scénographe, faisant notamment des
propositions autour des images du temps. Des discussions avec des
historiens et des militants politiques de différents horizons permettent
également de recouper les problématiques rencontrées avec celles du temps
présent.
Une réalitérecomposée
Le récit est menéde manière asyndétique. Les tableaux existent de manière
indépendante ou constituent un tout, qui, comme un kaléidoscope, permet
d'appréhender l'octobre 1917. C'est une vision synoptique de la Révolution
russe à travers de multiples détails qui la composent, que nous proposons.
La seule véritéque nous recherchons est celle des humains qui composaient
cette période et la seule réalitéque nous allons restituer est celle de
l'enchaînement politique ayant amenéà cette révolution. Nous nous sentons
libre d'adapter, synthétiser ou transposer. Saisir les humains dans leur
réalitén'empêche pas de jouer du décalage. Ni vraiment 1917, ni non plus
clairement ailleurs, nous allons en fait créer notre réalité.
Une scène brut et épurée
Scénographiquement deux scènes métalliques mobiles permettront de
recomposer l'espace à volonté. Costumes et accessoires ne seront présents
que dans la mesure oùils sont des signes indispensables.
Un dispositif quadrangulaire placera les acteurs au centre des spectateurs.
Ce dispositif favorise la proximité. Il offre aussi l'intérêt de vivre
différemment le spectacle suivant sa place.
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