Ensuite, il est nécessaire d’engager une réflexion sur la dématérialisation. L’information partagée
entre l’ordonnateur et le comptable doit être fluide par le biais de workflows automatiques. Les
solutions de dématérialisation permettent aussi d’embarquer des indicateurs et du reporting utiles
pour la politique achat, le contrôle interne (suivi des anomalies sur la chaîne). A terme, les titulaires
et sous-traitants des contrats conclus avec l’Etat, les collectivités et les établissements publics,
auront pour obligation de transmettre leurs factures au format électronique. Cette transmission se
fera par le biais d’un portail unique développé par l’AIFE.
Pour préparer la mise en place du service facturier, il faut également définir une organisation cible.
C’est-à-dire, définir le périmètre, les missions, le dimensionnement et l’organisation interne du
service facturier. Il faudra ensuite définir l’organigramme du service, rédiger des fiches de poste type
puis effectuer les appels à candidature. Un plan de communication interne et un plan de formation
seront réalisés. Il est indispensable d’effectuer un accompagnement sur les parties métiers et
réglementaires pour bien identifier les missions d’un service facturier et son positionnement dans
l’établissement. Enfin, il faut identifier les grands enjeux pour l’organisation et l’évolution des rôles
de l’ordonnateur et du comptable sur le processus dépenses.
Ces différents points vont être les points d’appui d’une démarche projet à la mise en place du service
facturier. Le projet de service facturier doit avoir, comme tout projet, un objet bien identifié, une date
de début et une date de fin avec des jalons intermédiaires. Une équipe projet devra être constituée.
Elle devra représenter tous les acteurs concernés par le projet, c’est-à-dire les services financiers,
l’agence comptable, les composantes et unités gestionnaire. Les acteurs du projet doivent être bien
identifiés, le porteur politique, le chef de projet et les responsables de chantier. Il faudra prévoir la
mise en place des instances du projet, le comité de pilotage et le comité projet.
3 — e onconneen u sac
La gestion de l’arrivée des factures dans un service facturier nécessite plusieurs étapes de travail.
Tout d’abord, il faut séparer les factures des autres documents (relances, communications diverses
des fournisseurs, autres documents adressés au service facturier…). Ensuite, il faut apposer
un cachet d’arrivée à la date du jour, c’est par défaut à partir de cette date que le délai global de
paiement démarre. Il faut vérifier que le document adressé par le fournisseur comporte bien les
mentions obligatoires d’une facture et que le bon de commande soit bien présent sur la facture.
Enfin, il faut répartir les factures au sein du service selon l’organisation interne retenue.
Pour distinguer les factures des autres documents et vérifier que les factures comportent bien les
mentions obligatoires, un ensemble de points de contrôles sont à prévoir. Il peut notamment s’agir
du nom et de l’adresse du fournisseur et du client, du n° de RCS ou de SIRET, du n° de la facture
suivant une suite chronologique et continue. La description détaillée des marchandises ou de la
prestation (nature, quantité, prix unitaire, volume). La référence à un numéro de bon de commande
ne fait pas partie réglementairement des mentions obligatoires de la facture, néanmoins, cette
mention est essentielle pour un fonctionnement efficace en service facturier. Le taux de TVA
applicable et calcul des montants HT, TVA et TTC ou le cas échéant, exonération ou auto liquidation
de la TVA.
Dès que les factures sont réparties entre les gestionnaires du service facturier, ceux-ci font
un premier contrôle sur le caractère réglementaire de la dépense et la présence des pièces
justificatives. Si la facture est en rapport avec un marché, un bail, une convention : le service
facturier doit avoir l’ensemble des pièces justificatives à sa disposition. De la même façon, les
dépenses de type bourses, aides sociales, versement de subventions à des associations doivent
pouvoir être justifiées par les pièces justificatives adéquates et signées par une personne habilitée :
décisions d’attribution, délibérations du CA, etc… Si le gestionnaire du service facturier a un doute
sur le caractère réglementaire d’une dépense, il doit demander les justificatifs correspondants à
l’ordonnateur (ex : frais de traiteur, factures de restaurant…).
Une fois ces contrôles réglementaires effectués, le gestionnaire vérifie la correcte saisie du bon de
commande. Le contrôle de la qualité de la commande d’achat doit s’effectuer à l’appui de la facture.
Il porte notamment sur le fournisseur choisi dans la commande par rapport à la facture, le compte
général dérivé : fonctionnement/investissement et l’imputation comptable par rapport aux biens
facturés. Il porte également sur le code TVA sélectionné : taux choisi (20%, 10%...), type de TVA :
sur immobilisations, biens et services, respect des règles de déduction de la TVA (secteurs taxé,
exonéré, mixte).
Il est important de noter également le ou les lignes de postes se rapportant à la facture à traiter.
Pour certaines dépenses, l’ordonnateur peut être amené à créer une commande d’achat annuelle.
La difficulté pour le comptable du service facturier est alors de distinguer dans l’ensemble des
saisies de service fait, celui correspondant à la facture à traiter : une étroite collaboration avec le
gestionnaire ordonnateur est alors essentielle.
2/3