Coalition Africaine des Jeunes Contre la Faim PROJET DE PLAIDOYER POUR L’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES EN ZONES VULNERABLES DU SENEGAL Janvier 2012 ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- -------S/C ASBEF, Rue du front de terre Tel : (221) 33 824 4116 / (221)77 557 50 01 / (221) 77 541 42 69 Email : [email protected] 1 Nom de l’Association Coalition Africaine des Jeunes Contre la Faim du Sénégal (AYCAH/SENEGAL) Personnes Zakaria Sambakhé Contacts Assane Ndoye AYCAH S/c CONGAD Sicap Liberté 3, Allées Khalifa Adresse Ababacar SY- Villa 1983 Dakar – Sénégal. BP : 4109-Dakar 00221 77 557 50 01 Téléphone 00221 77 541 42 69 00221 33 824 41 16 Fax E mail 00221 33 824 44 13 [email protected] [email protected] [email protected] www.aycah.org 2 CONTEXTE La dégradation des ressources naturelles, de la qualité de l’environnement et leurs conséquences sur les plans socioéconomiques et sanitaires ont influencé les décideurs politiques et les scientifiques à travers le monde à prendre certaines mesures à travers la signature de conventions et leur mise en œuvre. Parmi ces conventions on peut noter la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) adoptée lors du sommet de la terre de Rio de Janeiro (Brésil), en Juin 1992. Cette convention a été ratifiée par 170 pays et est entrée en vigueur le 21 mars 1994. Aujourd’hui, elle compte 180 pays signataires dont le Sénégal. Malgré cette prise de conscience manifeste, et les résultats du dernier sommet sur le climat à Durban (mise en place d’un fonds vert et l’adoption d’une deuxième période d’engagement du protocole de Kyoto), les prévisions dans l’évolution future du climat sont inquiétantes. En effet, pour le GIEC, l’atmosphère terrestre évolue vers un réchauffement de plus en plus prononcé. Les évaluations reposent sur l’estimation retenue d’un réchauffement moyen de la planète de 2°C d’ici à 2100, calculée à partir du doublement des concentrations de gaz à effet de serre provenant essentiellement de l’utilisation de combustible fossile. Concernant les précipitations, elles ont connu des situations de baisse d’environ 0,3%. Plusieurs secteurs d’activités économiques sont affectés par ces phénomènes notamment le secteur de l’agriculture, les ressources en eau, les ressources halieutiques, les ressources forestières, etc. Par conséquent, des risques réels pèsent sur l’atteinte des objectifs fixés à travers les politiques de développement économique et social formulées comme le DSRP si des mesures d’atténuation de ces changements ne sont pas prises et appliquées. Les températures sont caractérisées par une variation très marquée avec une périodicité allant de Mars à Mai, très chaud avec en moyenne 33,9°C au cœur de la saison sèche du fait de la forte insolation et de l’influence de l’harmattan. 3 A partir du mois de Juin, elles diminuent progressivement pour atteindre des valeurs plus faibles autour de 27°C à 30°C en moyenne en Août et Septembre. Les effets négatives du changement climatique sur les facteurs de production a suscité l’élaboration de plan d’action notamment le PANA qui s’inscrit sur la promotion d’action tendant à promouvoir les actions d’adaptation pour une atténuation des effets néfastes des variabilités climatiques. L’Etat du Sénégal à travers le fonds d’adaptation aux changements climatiques a bénéficié d’un appui logé au Centre de suivi écologique (CSE) du Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature, qui représente l’Entité Nationale de Mise en Œuvre. JUSTIFICATION DU PROJET La variabilité des conditions bioclimatiques du Pays et la diversité de son substratum géologique font que le Sénégal recèle plusieurs types de sols aux aptitudes inégales (sols secs et sablonneux du sahel jusqu’aux latérites dans la région soudanienne au sud). La manifestation des changements climatiques reste visible dans les facteurs de production notamment le foncier ; ce qui se répercute sur les productions agricoles. En effet, sur les 200.000km² du pays, plus de 80.000 sont directement et en permanence consacrés à l'activité agricole, et près de 60.000 à l'activité pastorale. Les sols du Sénégal se caractérisent dans leur grande majorité par une sensibilité à l’érosion liée à une texture sableuse, une structure friable et une faible teneur en matière organique. Outre les facteurs climatiques, la dégradation des sols, due aux facteurs physiques (en premier lieu l’érosion hydrique), à la pression démographique, à la déforestation, au surpâturage et aux mauvaises pratiques culturales est la cause principale de la baisse de la production agricole. La dégradation des sols ne cesse de porter un coup aux ressources foncières. Il ressort de l’analyse environnementale nationale (SN-CEA, de 2008) que la dégradation touche près de deux tiers des terres arables du pays. Les effets néfastes de 4 ce fléau se ressentent à plusieurs niveaux. Tout d’abord sur le potentiel de croissance du pays. La diminution de la fertilité du sol (l’une des formes de dégradation des sols au Sénégal) constitue en fait l’une des principales causes de la stagnation de la productivité agricole et, par voie de conséquence, l’une des principales contraintes exercées sur l’agriculture et la croissance économique. Des estimations approximatives donnent à penser que le coût économique annuel de la dégradation des sols au Sénégal pourrait atteindre l’équivalent de 1 % du PIB (cf. analyse environnementale nationale). L’agriculture occupe 70% de la population active, constitue une composante majeure du secteur primaire et demeure la principale base d’un développement agro industriel et artisanal. Malgré tout, elle ne contribue que pour 15% du PIB. Au Sénégal, les impacts des changements climatiques se résument entre autres : pertes de biodiversité, de terres cultivables, d’habitats et surtout érosion côtière. Cette dernière est une réalité en allant de la Grande jusqu’à la Petite Côte. Ce phénomène d’érosion côtière a carrément anéanti beaucoup de secteurs : habitat, pêche, agriculture, avec des corollaires que sont l’exode rural des jeunes, la féminisation de la pauvreté et ceci malgré des réponses assez timides des pouvoirs publics. LOCALISATION DU PROJET Ce projet sera localisé à Saint Louis, ville située à 265 km au nord de Dakar, il abrite également des industries agroalimentaires (sucreries). C’est un des plus anciens comptoirs commerciaux européens, fondé en 1638 par des Français. Capitale de l’AOF de 1885 à 1902, puis capitale du Sénégal et de la Mauritanie de 1902 à 1958. Le climat de la vallée du fleuve Sénégal est commandé par des mécanismes généraux de l’Afrique de l’Ouest. Ainsi en remontant du Sud vers le Nord, on note successivement la présence de divers zones climatiques : le climat guinéen ou subéquatorial, le climat soudanien et le climat sahélien. 5 La zone d’étude du projet appartient à deux domaines climatiques à savoir, d’une part le domaine de l’alizé maritime stable (Saint-Louis) et d’autre part le domaine sahélien (Podor, Matam, Bakel). Situé le long du littoral, le domaine de l’alizé maritime stable subit une forte influence de l’océan Atlantique. Ce qui est l’origine des amplitudes thermiques faibles et de la forte humidité qui prévalent dans ces zones littorales. Quant au domaine de type sahélien, il se caractérise par une longue saison sèche de 9 à 10 mois et une saison pluvieuse de 2 à 3 mois (aout-octobre). La saison sèche entre mars et juin, se manifeste par un vent chaud et sec pouvant atteindre 70 km/h, accompagné de poussière (harmattan) et commandé par l’anticyclone saharo-libyen. Ce vent contribue à l’élévation des températures, ainsi que l’évapotranspiration. La période sèche est aussi marquée par une période fraîche allant du mois de novembre à février, une assez forte humidité relative, des vents forts, secs et relativement frais. Ces vents frais et humides sont le fait de l’anticyclone des Açores activé par l’alizé maritime. C’est ainsi que l’on observe depuis quelques années, la recrudescence des pluies hors saison (heugg) au mois de janvier-février. Ces pluies causent plusieurs pertes en vies humaines et au niveau du cheptel. 6 PRESENTATION DE LA STRUCTURE AYCAH Sénégal est une Association de jeunes qui lutte contre la faim, la pauvreté pour la sécurité alimentaire et le développement durable. Elle est née de la volonté affirmée des organisations de jeunesses issues de la société civile Sénégalaise, qui œuvrent pour un Sénégal sans faim pour plus de justice sociale, et d’équité. Pour cela, AYCAH Sénégal entend aider les jeunes, les femmes, les enfants, les couches défavorisées à renforcer leurs capacités et leurs compétences, afin de réduire leur vulnérabilité dans les secteurs vitaux, en rapport avec ses quatre domaines d’interventions : Sida et sécurité alimentaire. Objectifs du Millénaires pour le Développement. Agriculture locale et commerce international. Jeunes en situation de conflits. AYCAH Sénégal a un bureau composé d’un Président, d’un Secrétaire Général et trésorier Général. OBJECTIF GLOBAL Contribuer à une meilleure compréhension de l’érosion côtière pour une promotion de la sécurité alimentaire par une participation massive des jeunes à la lutte contre les changements climatiques. OBJECTIFS SPECIFIQUES 1- Informer, sensibiliser, et susciter des échanges entre les jeunes sur les impacts des changements climatiques : érosion côtière ; 2- Renforcer les capacités de jeunes sur les changements climatiques, l’érosion côtière et la sécurité alimentaire. 7 ACTIVITES 1- Formation de 15 Relais communautaires sur la problématique du changement climatique, l’érosion côtière et la sécurité alimentaire. 2- Organisation de visites de sites affectés par l’érosion côtière due aux changements climatiques et de périmètres utilisant des semences certifiées. DESCRIPTION DES ACTIVITES 1) Formation de 15 Relais communautaires sur la problématique du changement climatique, l’érosion côtière et la sécurité alimentaire. La formation va se dérouler sur 4 jours. Elle sera assurée par des personnes ressources et des Experts sur des questions climatiques, environnementales et la sécurité alimentaire. Chaque sujet fera l’objet d’un module de formation, qui sera présenté en plénière. Un accent particulier sera mis sur les exercices pratiques et des travaux de groupes pour permettre aux participants de mieux cerner la problématique des changements climatiques et de disposer des informations clés afin de bien sensibiliser des populations et les élus locaux. Les participants seront issus des zones affectées par l’érosion côtière. 2) Organisation de visites de sites affectés par l’érosion côtière due changement climatique. La visite des sites affectés par l’érosion côtière due au changement climatique permettra aux participants de prendre connaissance de l’ampleur du phénomène. La visite se fera dans deux sites différents : la langue de Barbarie (zones reboisées pour éviter l’avancée de la mer) et la zone de la SAED (expérimentation semences certifiées à cycle court, qui s’adaptent à la baisse de la pluviométrie due aux changements climatiques). 8 RESULTATS 1- 15 Relais communautaires formés sur la problématique de l’érosion côtière et la sécurité alimentaire ; 2- Les relais communautaires sont conscients des enjeux du changement climatique et s’engagent à sensibiliser les populations affectées. STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE Une équipe de coordination pluridisciplinaire sera mise en place pour conduire le projet. Elle sera constituée de 3 personnes et aura comme principales tâches de : Proposer un calendrier d’exécution de 6mois à compter de la signature de contrat de financement du projet ; Mettre en œuvre le projet ; Produire un rapport technique qui mettra l’accent sur les résultats obtenus ; Produire un rapport financier l’efficience. qui mettra l’accent sur BUDGET 9 DESIGNATION 1- Formation de 15 Relais communautaires sur la problématique du changement climatique, l’érosion côtière et la sécurité alimentaire. 1-1 Prise en charges (nuitées, diné, déjeuné) 1-2 Honoraires formateur 1-3 Restauration (pause café et déjeuner) 1-4 Matériel didactiques (dossiers participants) 1-5 Remboursement transports TOTAL 1 2- Organisation de visites de sites 2-1 Location Car 2-2 Achat eau 2-3 Divers TOTAL 2 TOTAL GENERAL (Total 1 +Total 2) NOTA: le Coût Global du Projet est de 1 315 000 F CFA soient environ 2000 euros COUT UNITAIRE QUANTITE NOMBRE TOTAL (en F CFA) 14000 15 000 2500 3000 10000 15 1 15 15 15 4 4 4 1 1 840000 60000 150000 45000 150000 1 245 000 60 000 15 000 - 1 1 - 1 1 - 50 000 10 000 10 000 100 000 1 315 000