1. INTRODUCTION
a. Contexte et justification
Dans le but de renforcer les capacités des services en charge de la surveillance météorologique,
climatique, hydrologique et océanologique, des systèmes d'alerte précoce et d’information sur le climat,
le gouvernement béninois a initié le projet « Système d’Alerte Précoce (SAP-Bénin) » avec l’appui du
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds pour l’Environnement
Mondial (FEM).
En effet, le système climatique planétaire dans lequel s’inscrit le Bénin subit des modifications à
grande échelle qui restent amplifiées par les facteurs naturels et anthropiques tant régionaux, que
locaux. Ainsi, les climats béninois sont sujets à de forte variabilité ou à des changements selon les
échelles de temps et d’analyse dont les conséquences restent néfastes pour le développement durable.
Selon les experts GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), l’expansion
thermique des océans et la fonte des glaces continentales dues au réchauffement climatique ont élevé
considérablement le niveau moyen des mers ces dernières années
Par ailleurs, le développement rapide des infrastructures côtières combiné aux effets de la houle et du
courant marin, a entrainé une modification considérable des caractéristiques physiques et des équilibres
écologiques de la côte béninoise ces dernières années rendant ainsi le littoral vulnérable aux effets de
l’érosion côtière.
Il est donc nécessaire de mettre en place un dispositif moderne de prévision et d’alerte contre les
risques d’élévation du niveau de la mer et d’érosion côtière afin de suivre de près ces phénomènes qui,
depuis quelques années ont entrainés la destruction d’importantes infrastructures économiques et
sociales et pourraient s’aggraver les années à venir avec la hausse probable du niveau de la mer du fait
des effets néfastes des changements climatiques.
La mise en place de ce dispositif nécessite cependant que l’on dispose en aval d’outils permettant
d’appréhender, de décrire et d’expliquer, les relations entre les composants qui génèrent les risques
d’une part, et de déterminer les différents seuils à partir desquels le risque est suffisant pour déclencher
une alerte d’autre part. En outre, ces outils doivent permettre d’intégrer les coûts/dommages associés à
chaque phénomène en fonction de son ampleur, sa fréquence etc.