REPUBLIQUE DU BENIN Fraternité – Justice – Travail ---------- MINISTERE DE L’ENERGIE, DES RECHERCHES PETROLIERES ET MINIERES, DE L’EAU ET DU DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES ---------- DIRECTION GENERALE DE L’EAU ---------- PROJET SAP-BENIN Renforcement de l’information sur le climat et systèmes d’alerte précoce en Afrique pour un développement résilient au climat et adaptation aux changements climatiques (Projet n°00086748) Mission de terrain dans le cadre de l’étude portant « détermination des seuils et niveaux d’alerte relatifs aux risques d’élévation du niveau de la mer et de l’érosion côtière au Bénin » Rapport de mission Participants - ADJE Christian - FIOGBE Emile - MOUSSE Carel - HOUNGUE Hervé - BESSAN Eudoxie - LAIBI Raoul - DEGBE Georges - MIDINOUDEWA Emmanuel - DJIMAN Roger - OKPEITCHA Victor - DJOSSOU Félix - SOHOU Zacharie - ONI K. Armel Cotonou, le 03 juillet 2015 SOMMAIRE 1. INTRODUCTION 2. METHODOLOGIE ET ORGANISATION DE LA MISSION 3. RESULTATS 4. CONCLUSION 2 1. INTRODUCTION a. Contexte et justification Dans le but de renforcer les capacités des services en charge de la surveillance météorologique, climatique, hydrologique et océanologique, des systèmes d'alerte précoce et d’information sur le climat, le gouvernement béninois a initié le projet « Système d’Alerte Précoce (SAP-Bénin) » avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). En effet, le système climatique planétaire dans lequel s’inscrit le Bénin subit des modifications à grande échelle qui restent amplifiées par les facteurs naturels et anthropiques tant régionaux, que locaux. Ainsi, les climats béninois sont sujets à de forte variabilité ou à des changements selon les échelles de temps et d’analyse dont les conséquences restent néfastes pour le développement durable. Selon les experts GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), l’expansion thermique des océans et la fonte des glaces continentales dues au réchauffement climatique ont élevé considérablement le niveau moyen des mers ces dernières années Par ailleurs, le développement rapide des infrastructures côtières combiné aux effets de la houle et du courant marin, a entrainé une modification considérable des caractéristiques physiques et des équilibres écologiques de la côte béninoise ces dernières années rendant ainsi le littoral vulnérable aux effets de l’érosion côtière. Il est donc nécessaire de mettre en place un dispositif moderne de prévision et d’alerte contre les risques d’élévation du niveau de la mer et d’érosion côtière afin de suivre de près ces phénomènes qui, depuis quelques années ont entrainés la destruction d’importantes infrastructures économiques et sociales et pourraient s’aggraver les années à venir avec la hausse probable du niveau de la mer du fait des effets néfastes des changements climatiques. La mise en place de ce dispositif nécessite cependant que l’on dispose en aval d’outils permettant d’appréhender, de décrire et d’expliquer, les relations entre les composants qui génèrent les risques d’une part, et de déterminer les différents seuils à partir desquels le risque est suffisant pour déclencher une alerte d’autre part. En outre, ces outils doivent permettre d’intégrer les coûts/dommages associés à chaque phénomène en fonction de son ampleur, sa fréquence etc. 3 L’acquisition de ces outils/techniques de modélisation passe par une phase d’étude qui doit produire des éléments de compréhension des phénomènes à travers leurs manifestations dans le temps, et fixer les conditions de simulation numériques de ces dits phénomènes. Pour une bonne exécution de cette étude, en plus des données et informations obtenues dans la documentation, il est nécessaire de prendre en compte les données et informations collectées sur le terrain. A cet effet, une mission d’enquête de terrain pour la collecte desdites données et informations a été effectuée du 22 au 26 juin 2015 dans les Communes de Sèmè-Kpodji, de Cotonou, d’AbomeyCalavi, de Ouidah et de Grand-Popo. b. Objectifs L’objectif général de la mission est de collecter les données et informations disponibles sur le terrain pouvant aider à déterminer les seuils et niveaux d’alerte et les coûts/dommages (économiques, démographiques, sanitaires, sociaux…) associés aux risques d’élévation du niveau de la mer et de l’érosion côtière au Benin. La présente mission vise spécifiquement à: - Inventorier les activités (agricoles, industrielles, urbaines, etc.) qui polluent l’environnement marin et côtier ; - Evaluer les impacts de ces risques sur les environnements physiques et biophysiques de la zone d’étude ; - Echanger avec les populations affectées par ces deux risques et avoir leur perception de la menace de ces risques; - S’informer sur l’ampleur des pertes et dommages liés à ces risques ; - Relier chaque seuil de ces risques à son niveau de coûts/dommages (économiques, démographiques, sanitaires, sociaux…) associés. 2. METHODOLOGIE ET ORGANISATION DE LA MISSION L’approche méthodologique est basée sur: - les recherches documentaires, - la collecte des données et d’information à travers des questionnaires et des rencontres avec les autorités politico-administratives et les populations des localités concernées ; - des observations et des photographies des sites à risque. 4 3. RESULTATS Conformément à la méthodologie décrite plus haut, les résultats suivants ont été obtenus pour cette mission. a- Informations et données collectées Sur la base du questionnaire d’enquête préétablie et validée par les consultants, les informations et données ont été collectées sur le terrain auprès des populations et des autorités politico-administratives. Il s’agit entre autre des risques naturels (érosion côtière, élévation du niveau de la mer) et anthropiques auxquels sont confrontées les populations au niveau de chaque secteur de côte défini, des causes de ces risques, de leurs manifestations ainsi que leurs conséquences. Les infrastructures sociocommunautaires, routières, habitations, culturelles, activités agricoles, industrielles, urbaines, menacées par ces risques ont été inventoriées. Par ailleurs, les stratégies d’adaptation mises en œuvre par les populations locales d’une part et les autorités locales d’autre part dans la gestion de ces risques ainsi que les coûts associés ont été recensés. Les activités économiques menées par secteur de côte ainsi que leur degré d’affectation par l’érosion côtière et l’élévation du niveau de la mer ont été évalués sans oublier les coûts des dommages et pertes liés aux différentes activités. Ont été également identifiés, les contraintes et atouts majeurs, les opportunités et menaces par secteur de côte avec l’établissement d’un récapitulatif des évènements extrêmes d’élévation du niveau de la mer et de l’érosion côtière des récentes années ainsi que l’opinion des populations affectées. c. Fiches d’enquête par commune et autorités rencontrées Le tableau ci-dessous présente le nombre de fiches d’enquête renseignées par commune ainsi que les autorités rencontrées. Commune Sèmè Nombre de fiches 18 Cotonou 31 Abomey-Calavi Ouidah 8 13 Grand-Popo 27 Port Autonome de Cotonou CQ : Chef Quartier Autorités rencontrées Responsable religieux - CQ Enagnon - CQ Xwlacodji - CQ Fiyégnon CQ Togbin Daho et deux de ses Conseillers Agent santé Djondji Plage - CQ Onkuihoué (quartier du marché de Grand Popo) - Directeur centre culturel Fino-Africain - CQ Avlo Houta - Chef du Service Hydrographique et des Aménagements côtiers 5 C- Observations et des photographies des sites à risque. Les photos ci-dessous sont celles de certains sites à risques identifiés par la mission d’enquête. Dossou-Codji à Tohouè à Sèmè Kraké plage Sèyivé à Ekpè Plage Plage de Donatin à Cotonou Avlékété Plage 6 Dawo à l’entrée de Togbin Daho à AbomeyCalavi 4. Plage d’Hillacondji (toilettes publiques menacées de disparition) CONCLUSION La présente mission qui s’est déroulée du lundi 22 au vendredi 26 juin 2015 dans les cinq (05) communes côtières du Bénin a permis d’obtenir de résultats assez rapidement à l’aide d’enquête de terrain. Environ cent (100) fiches d’enquête ont été renseignées et de nombreuses informations très utiles sont obtenues auprès des populations et des autorités politico-administratives. Cependant, la durée de la mission qui a coïncidé avec la période de campagne pour les élections municipales, communales et locales dans notre pays dénote la réticence de certaines populations à se prêter aux questions des enquêteurs réclamant parfois l’espèce sonnante ou dans d’autres cas en y opposant un refus catégorique. On a noté également l’absence de certaines autorités politicoadministratives des localités visitées ou d’autres présentes, mais pas disponibles toujours pour des raisons électorales. En générale, la mission s’est déroulée sans difficultés majeures à la grande satisfaction des enquêteurs qui se sont adaptés à chaque fois au besoin du terrain. 7 Préparé par la Partie Responsable : Zacharie SOHOU Directeur de l’IRHOB Signature Date Validé par : Martial DOSSOU Point Focal du Projet SAP Signature Date Approuvé par Souradjou NOUHOUN - TOURE: Directeur National du Projet SAP Signature Date 8