Vous êtes mes disciples si

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Vevey AB, le 14.2.10
Vous êtes mes disciples si …
C’est dans l’évangile de Jean que nous écouterons cette instruction que le
Seigneur Jésus transmet à ses disciples et, par voie de conséquence, aux
disciples de tous les temps
En introduction, je rappellerai que, les uns et les autres, nous suivons des
cours dispensés par deux universités :
1° Celle de l’existence, la vie courante, le quotidien, et
2° Celle dont Jésus-Christ est le Pédagogue et l’Enseignant parfait.
Nous sommes élèves du Pédagogue des pédagogues, nous devenons ses
disciples et, pour le devenir,
le Maître a mentionné, dans l’évangile de Jean, un certain nombre de
critères.
Mais, à propos, combien y en a-t-il ? Nous le verrons tout à l’heure !
Suivant les ouvrages que l’on peut lire, le nombre de critères peut devenir
impressionnant, voire inquiétant…
Si vous faites ceci et si vous faites cela et encore ceci… vous serez admis et
considérés comme de bons disciples, de vrais disciples !
C’est ce que nous voulons survoler maintenant, toujours dans notre
intro
Suivant les familles spirituelles fréquentées ou les chrétiens que nous
rencontrons, et avec lesquelles nous entrons en dialogue, il est toujours
poli … et intéressant d’écouter ce qu’ils expriment…
A Villeneuve d’Ascq, dans le Nord de la France – chez les Ch’tis – à propos,
certains ont-ils pu voir, lundi soir le film « Bienvenue chez les ch’tis » ?
(si pas vu, je vous conserve néanmoins mon affection et mon estime)
dans l’église que nous avons vu naître et grandir, nous avons été conduits à
accueillir un certain nombre de croyants, venant de diverses églises, et cela
pour des mobiles sérieux et différents.
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Je me souviendrai toujours d’un couple demandant à rejoindre la
communauté, et que nous avions reçu à domicile, et dont les premières
paroles étaient celles-ci, en quelque sorte :
« Est-ce que vous avez-vous été baptisés du Saint-Esprit, et parlez-vous en
langues ? «
Que voilà une entrée en matière claire et directe !
Ailleurs, on vous demanderait si vous croyez à la guérison divine…
Dans une autre église, la question suivante vous serait posée
« Croyez-vous à l’inerrance de l’Ecriture ? »
Ici ou là, vous entendriez ceci :
« Pensez-vous que l’Eglise de Jésus-Christ va passer par la grande
tribulation ? Ou sera-t-elle enlevée avant ? »
Je crois que nos frères et sœurs actuellement persécutés auraient quelque
chose de réaliste à nous dire…
Les critères pour être considéré comme disciple sont innombrables dans le
milieu chrétien.
Pour certains, il faut absolument jeûner, donner la dîme, parler en langues
ou le contraire, louer Dieu sans cesse et ne pas pleurer ou se plaindre, être
œcuménique ou anti œcuménique, pré-millénariste ou a-millénariste…
charismatique ou anti-charismatique…
Bien entendu, les divers sujets sus-mentionnés ont leur place et leur
importance quant au dialogue...
D’aucun prétendront qu’il faut absolument passer par les mêmes
expériences et filières qu’eux-mêmes ont vécues…
Les leaders du légalisme, de l’illuminisme, de l’ascèse, de la sagesse
humaine, du mysticisme, de toutes sortes de gymnastiques cérébrales, de la
méditation qu’elle soit orientale ou transcendentale, tous ont leurs
disciples, et ils recrutent…
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Tout comme ceux qui érigent en doctrine biblique une compréhension et
interprétation très personnelles, et défendent mordicus une tradition vécue
depuis longtemps quant à une manière de procéder…
Mais jamais le Seigneur Jésus n’a dit :
Je suis la tradition, l’usage, le rite, l’habitude et la coutume.
Vous procéderez toujours de la même manière, au long des siècles !
Que de règlements humains, que de prescriptions !
C’est un peu comme si l’on disait qu’au chap. 10 de l’Exode se trouvent les
20 commandements, alors que c’est au chap. 20 de ce livre que nous avons
les 10 paroles, les dix commandements !
Mais il nous faut aussitôt et également dire qu’il y a des vérités
d’expériences,
et puis il y a les vérités fondatrices et normatives de la Bible.
Ce sont ces dernières que ont la priorité absolue.
Rappelons-nous que
Le Seigneur cherche des pécheurs (Luc 5.31)
pour les transformer à Son image (Rom. 8.29)
pour en faire des adorateurs (Jean 4.24)
des disciples (Mat. 28.19)
des porteurs de fruits (Jean 15.15-16)
des témoins (Act. 1.8)
des ambassadeurs (2 Cor. 5. 20).
Aux disciples de tous les temps, Jésus-Christ a ordonné de faire des
disciples (Mat. 28.19), mais des disciples du Christ, non pas disciples
des disciples.
Il y a toujours eu des responsables, des leaders cherchant à attacher à euxmêmes les disciples.
L’apôtre Paul nous en avertis :
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S’adressant aux anciens de l’église d’Ephèse, il leur dit ceci :
« Dirigez comme de bons bergers l’Eglise de Dieu,
cette Eglise qu’il s’est acquise au prix de son sang.
Je ne me fais pas d’illusion :
Dès que je ne serai plus là,
Des loups féroces se glisseront parmi vous
Et ils seront sans pitié pour le troupeau.
De vos propres rangs surgiront des hommes
Qui essaieront de se faire des disciples personnels
En employant un langage pervers.
Soyez dont vigilants.
Fin de cit.
Il y a eu des meneurs tels Theudas et Juda le Galiléen, qui ont entraîné
après eux des centaines d’hommes, et la plupart ont été dispersés ou ont
péri (Act. 5. 37-37).
Plus près de nous, les gourous de l’Ordre du Temple solaire, et leurs
adeptes, pourtant des personnes avec un excellent QI… et bien ! ils n’ont
rien vu venir, et tous ont tragiquement péri.
Siècles après siècles, beaucoup se laissent piéger et enténébrer par des
discoureurs aux paroles mystérieuses, séduisantes, creuses et vaines.
Notre siècle prêche le savoir qui donne le pouvoir et débouche sur
l’avoir.
Mais que donnerait un homme en échange de son âme !
Dans notre vie personnelle, comme dans la vie d’église, il convient de laisser
les choses secondes à leur place – secondes ne signifie pas sans
importance ! et donner la priorité absolue aux réalités de bases.
Après cette longue intro, notre premier point nous amène à l’université
du Seigneur Jésus, celle que nous fréquentons.
Imaginons une enseigne à l’entrée du campus de cette université :
Quelles paroles y graver ?
Chacun de nous a son idée, mais je ne vous donne pas l’occasion de
l’exprimer ! Voici que ce que je choisirai d’y faire graver :
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« Apprenez de moi
Car je suis doux et humble de cœur
Et vous trouverez le repos de vos âmes ;
Car mon joug est aisé
Et mon fardeau est léger »
Et cette autre parole :
« Le serviteur n’est jamais supérieur à son maitre »
C’est donc dans l’évangile de Jean que le Seigneur Jésus nous a laissé 3
critères, 3 paroles pour caractériser un disciple.
La première se trouve dans Jean, au chap. 8, dont je lis les v. 30-32 :
« Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui.
Jésus dit alors aux Juifs qui avaient cru en lui :
Si vous demeurez dans ma parole,
Vous êtes vraiment mes disciples ;
Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. »
Cette parole est adressée à des nouveaux convertis.
Il s’agit pour eux de recevoir les instructions du Sauveur,
pour être progressivement libérés des traditions humaines,
pour passer d’une religion à une relation,
et être « libérés du mode de vie futile transmis par nos ancêtres »,
comme dit l’apôtre Pierre (1 Pi. 1.18)
Ces instructions, cette vérité, c’est la Parole de Dieu, Parole permanente,
opérante et vivante, transformatrice.
Ces Juifs d’alors, n’avaient pas encore le NT, mais les paroles du Seigneur
Dieu, dans l’AT étaient déjà suffisamment claires pour devenir disciple !
Cette Parole est comparée à du lait pour la croissance du nouveau-né
(1 Pi.2.2)
Elle est aussi comparée à de la viande pour nourrir le chrétien devenu
adulte (Héb. 5.12-14 ; Ps. 119. 97-100)
Elle est un fondement pour tenir debout, solidement enraciné, selon
1 Cor. 15. 1-4
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Demeurer dans la Parole n’est pas le nez plongé dans la Bible, jour et nuit,
en vue d’une généreuse distribution de textes bibliques…
C’est la révélation tout d’abord pour nous-mêmes de cette vérité qui nous
apporte la liberté, la paix avec Dieu, avec nous-mêmes, avec notre prochain,
et tant d’autres bénédictions et clartés…
C’est une Parole qui rejoint notre passé et touche aussi notre présent ainsi
que notre avenir.
Elle concerne en priorité le pardon à demander et à recevoir ainsi que le
pardon à accorder à autrui…
Cette Parole, lue au long des années, on ne va pas la mémoriser en entier,
encore que les musulmans ont des leçons à nous donner, sur la
mémorisation !
Les Douze, à l’école parfaite du Maître, ont, eux aussi, oublié des paroles
entendues.
A plus d’une reprise, les évangiles rapportent « qu’ils se souvinrent qu’il
leur avait dit que… » (Mat. 21-16 ; 26.75 ; Luc 24.8)
Au long des années, la Parole est emmagasinée dans notre être intérieure,
et l’Esprit Saint nous rappellera tel texte dans telle circonstance.
Il puisera dans la « provision » de nos lectures… si provision il y a !
Lue, méditée et emmagasinée au fil des années, cette Parole va nous
permettre de filtrer à sa lumière, expériences et circonstances de la vie…
Cette Parole, dans laquelle nous demeurons, nous ne devons pas la garder
égoïstement pour nous, mais la semer, au long de l’année.
Nous ne pouvons pas imaginer la récolte qu’il peut y avoir un jour ou
l’autre.
J’aime donner, lorsque l’occasion se présente, un NT, avec Psaumes et
Proverbes, avec un petit guide des références toutes prêtes pour le NT.
Cette littérature ne se jette pas !
En vente auprès de notre souriante et excellent libraire !
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Il y aurait encore tant à dire sur ce premier critère pour être disciple, que
nous passons à la deuxième instruction qui caractérise le disciple.
Cette instruction se trouve dans Jean 13. 34-35, que je cite :
« Je vous donne une directive nouvelle :
aimez-vous les uns les autres.
Oui, tel est mon commandement :
Comme je vous ai aimés,
Aimez-vous les uns les autres.
La marque par laquelle tous les hommes pourront reconnaître
si vous êtes mes vrais disciples,
C’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. »
Remarquons que c’est à quatre reprises que l’amour est mentionné !
Notre expérience nous enseigne que notre amour naturel ne peut pas
suffire. Il est trop court. Il manque de longueur, de profondeur et
d’endurance !
Sa capacité est limitée, sa provision est très vite épuisée, comme le sel pour
le salage de nos routes cet hiver.
Notre amour est souvent formaté par la vue, le look d’autrui :
La forme du nez, le timbre de la voix, la coupe ou la couleur des cheveux,
les diplômes, la couleur de la peau, la réussite ou l’échec social, nous faisons
encore acception de personnes, etc etc.
toutes ces réalités nous influencent encore trop facilement et rapidement.
C’est par la foi que nous apprenons à aimer toute personne comme une
créature de Dieu.
Nous pouvons le vivre avec un regard de non jugement, car notre foi est
alimentée par l’amour agape de Dieu, qui est versé dans nos cœurs par le
Saint-Esprit.
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Aimer n’est pas une émotion, mais un acte de volonté,
une décision, un choix.
C’est décider d’aimer une personne peu aimable, fortifié et soutenu par
l’Esprit, car notre Dieu et Père a aimé chacun de nous lorsque nous étions
encore
« empêtrés dans nos péchés,
incapables de nous aider nous-mêmes,
trop faibles pour aimer Dieu
ou lui apporter quoi que ce soit de valable »,
selon ce que Paul dit dit Rom. 5 6.
Un regard spirituel, c’est un regard de non jugement, un regard d’amour
divin sur autrui, qui fait que notre propre regard devient différent, et ne
s’arrête plus à tel et tel détail…
Cet amour agape divin nous conduit à nous réjouir avec ceux qui se
réjouissent, et pleurer avec ceux qui pleurent.
Il nous permet de nous réjouir avec et pour celles et ceux qui sont honorés,
sans ressentiment ni jalousie aucune.
La marque par laquelle tous les hommes pourront reconnaître
si vous êtes mes vrais disciples,
C’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » avons-nous lu.
Rappelons que « les trois choses qui demeurent sont: la foi, l’espérance et
l’amour, mais la plus grande d’entre elle, c’est l’amour. »
Notre dernier point se trouve dans Jean 15 dont je cite le v. 8 :
« Mon Père est glorifié en ceci :
Que vous portiez beaucoup de fruit,
Et vous serez mes disciples. »
Remarquons qu’il ne s’agit pas de fabriquer le fruit en question, mais de le
PORTER.
Une question surgit alors :
- De quel fruit s’agit-il ?
Réponse par une autre question
Pour quelle raison le Seigneur Jésus nous a-t-il choisi ?
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Jean 15.16 nous le dit :
« Je vous ai choisis et je vous ai établis
Afin que vous alliez,
Que vous portiez du fruit,
Et que votre fruit demeure »
Remarquons que nous sommes appelés à porter - non pas des fruits, mais
DU FRUIT.
De quel fruit s’agit-il ?
Réponse dans Gal. 5.22 :
« LE fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix,
la patience, le bon caractère, l’amabilité,
la serviabilité, la bonté,
la générosité, la fidélité,
la confiance dans les autres,
la douceur, la modestie,
l’humilité,
l’aptitude à céder et à s’adapter,
la tempérance, la chasteté,
la maîtrise de soi. »
C’est LE fruit intérieur, tous azimuths, produit par le Saint-Esprit.
Le premier fruit est donc la transformation de notre caractère.
C’est le changement progressif de notre comportement.
C’est rendre crédible le fait que nous sommes à l’école du Sauveur et
Seigneur.
C’est rendre visible et audible pour ceux qui nous entourent le fait que nous
sommes de Christ, des chrétiens, des croyants en Christ.
Quelque chose du parfum de Christ émane de notre personne…
Le fruit de l’Esprit, dans Galates 5. 22 est, en quelque sorte, la photographie,
la description du caractère de Jésus-Christ., tout comme 1 Cor. 13 4.7, où est
décrit ce qu’est l’amour.
Reproduire et développer ces aptitudes spirituelles dans la vie de chaque
croyant est bien l’objectif de Dieu pour tous (Rom. 8.29 ; 2 Cor. 3.18)
Nous le savons bien : on peut bien connaître la Parole, et faire le vide autour
de soi !
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Non ! C’est être sel et lumière dans la pâte de notre monde, au milieu de
notre société.
Porter CE fruit implique que nous demeurions en Christ, dans l’attente de
son retour, pour enfin Le voir face à face !
Nous arrivons à notre conclusion, très pratique.
Nous l’avons brièvement rappelé, dans l’évangile de Jean, le disciple est
caractérisé par :
- L’amour pour la Parole
- L’amour pour les frères
- L’amour pour Le fruit de l’Esprit qui glorifie le Père
Deux témoignages l’illustrent :
(i)
Les quatre prédicateurs
Question cohérence
Le dernier mot appartient à une promesse de béatitude exprimée par notre
Seigneur, dans Jean 13, le v. 16 et 17 :
« Vraiment, je vous l’assure, un serviteur n’est jamais supérieur à son
maître, ni le messager plus grand que celui qui l’envoie.
Maintenant que vous savez ces choses et que vous les avez comprises, vous
serez heureux à condition d’agir en conséquence. »
Amen !
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