Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. Chaque sarment

publicité
AMIS ET SERVITEURS DE LA PAROLE
Mercredi 27 avril 2016 –V semaine de Pâques
DE LA PAROLE DU JOUR
«Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. Chaque sarment qui en
moi ne porte pas de fruit, il le coupe, et chaque sarment qui porte des fruits il
le taille pour qu’il porte plus de fruits… Demeurez en moi comme moi en
vous. De même que le sarment ne peut porter des fruits de lui-même s’il ne
reste pas attaché au cep, ainsi vous non plus si vous ne restez pas en moi.
Moi je suis la vigne, vous les sarments. Celui qui reste en moi et moi en lui
porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire […]. En cela
mon Père est glorifié : que vous portiez beaucoup de fruits et deveniez mes
disciples ».
Jn 15, 1-5 ; 8
Comment vivre cette Parole ?
Dans l’Évangile de Jean d’aujourd’hui nous sommes encore toujours dans le contexte du
«discours de l’adieu» dont nous avons fait mention dans la lecture d’hier. Il s’agit, comme nous le
disions, du testament spirituel de Jésus, dans lequel, avant son départ de ce monde, Il laisse en
héritage à ses disciples, les choses les plus intimes et précieuses.
Une autre de ces paroles importantes que Jésus laisse à ses disciples est l’autorévélation du
Seigneur qui se trouve au début de l’évangile d’aujourd’hui : Je suis la vigne véritable » et un peu
plus tard : « Je suis la vigne, vous les sarments ».
L’image du cep/vigne trouve ses racines dans les écritures prophétiques de l’Ancien Testament et,
en particulier, dans le célèbre cantique de la vigne d’Isaïe (Voir Is. 5).
Le vrai cep, dont l'ancienne n’était qu'une image imparfaite, est en réalité le Christ. Le Père est
l'agriculteur, qui, comme dans le texte d'Isaïe, a soin de la vigne, afin que ses branches portent
plus de fruits. Mais quel est ce fruit sur lequel Jésus insiste tant dans l'Evangile ? La réponse
apparaît dans la dernière ligne du texte cité plus haut : « En cela mon Père sera glorifié : que vous
portiez beaucoup de fruits et que vous deveniez mes disciples.» Le fruit que Dieu veut de chaque
croyant est qu’il devienne un disciple de Jésus. Notons bien, précisément parce que le fait d’être
un disciple est un cheminement qui dure toute la vie, dans le texte original il est correctement
utilisé non pas le verbe « être » (pour que vous soyez mes disciples) mais « pour que vous
deveniez mes disciples. » De telle sorte qu’il est introduit dans le cheminement du disciple un
dynamisme toujours plus croissant qui le porte à la pleine abondance des fruits.
Ces paroles de Jésus résonnent comme une promesse prophétique adressée à tous les disciples
de chaque époque historique, c’est -à-dire aussi à moi, et aussi à toi cher lecteur.
Mais il y a un Pacte : les branches ne sont rien sans la force vitale qui provient de la vigne, la vigne
et les branches forment un seul corps.
Il s'agit donc d'une vraie immanence réciproque exprimée par une formule caractéristique et avec
un verbe typique de Saint Jean répété dans chapitre bien sept fois : le verbe « demeurer »
(menein): « celui qui demeure en moi et moi en lui, porte beaucoup de fruit ». Cette formule
revient, à la fin, en une phrase lapidaire : « Car sans moi vous ne pouvez rien faire.»
Cette phrase doit être comprise, non pas comme une négation de toute capacité de l’homme, mais
selon la perspective du fruit qui régit tout le contexte.
Il s'agit pour le disciple d’accueillir en lui-même l’œuvre de Jésus, ce qui est la première chose, et
de l’unir intimement à sa propre vie ce qui est la deuxième chose dans l’unique « synergie » qui
produit les fruits en abondance (voir lecture lundi dernier).
Seigneur, je veux rester en Toi. Ensemble, notre fruit sera abondant.
La voix d’un grand Martyre et évêque antique
“Maintenant je commence à être disciple.” (Saint Ignace de Antioche, aux Romains 5,3 prononcée
dans le voyage vers Rome, vers le martyr)
Commentaire de Don Ferdinando Bergamelli SDB
[email protected]
Maison de Prière www.sanbiagio.org- [email protected]
Téléchargement