CORRIGE EPREUVE DE SES - TRONC COMMUN
SUJET 1 – Question de synthèse
TRAVAIL PREPARATOIRE (10 points)
1 – Donnez la signification du nombre entouré
Le chiffre représente la structure du commerce du Mexique. En 2005, selon les données du PNUD,
77% de ses exportations de marchandises de ce pays portent sur des produits manufacturés.
(autre formulation : en 2005, les exportations de produits manufacturés du Mexique représentent
77% du total de ses exportations de marchandises)
2 – Existe-t-il un lien entre l’insertion dans le commerce international et la croissance économique ? Justifiez
votre réponse.
L’insertion dans le commerce est ici mesurée par la structure des exportations à deux dates
différentes, 1990 et 2005. Entre ces 2 dates, tous les pays présentés connaissent une progression de
leurs exportations. On peut utiliser l’indicateur de la deuxième colonne (exportations en % du PIB) qui
se rapproche le plus d’un indicateur d’ouverture, pour le montrer. Pourtant la croissance économique,
ici mesurée par habitant, est très différente selon les pays. Par exemple on constate un doublement
des exportations en % du PIB entre 1990 et 2005 pour le Mexique, la Thaïlande et la Chine avec des
taux de croissance respectifs de 1.5%, 2.7% et 8.8%. Si la croissance semble liée à l’insertion, celle-ci
n’en est pas le seul facteur explicatif.
3 – Comment peut-on expliquer l’effet positif de l’ouverture commerciale de la Chine sur sa croissance
économique ?
La Chine se spécialise sur des exportations de produits standardisés (fabriqués en très grande série)
soumis à une forte concurrence par les prix. Elle profite alors de sa main d’œuvre abondante et bon
marché pour avoir une forte compétitivité-prix sur les marchés extérieurs. Elle peut ainsi
approvisionner le marché mondial en produits à forte demande (par exemple l’informatique), à des
prix faibles, ce qui lui assure la conquête de nouveaux marchés. Plus l’élasticité-prix de la demande est
forte, plus la Chine parvient à imposer ses produits, ce qui stimule sa croissance économique.
4 – Quelles sont les causes de la dégradation des termes de l’échange de la Chine ?
On mesure les termes de l’échange par le rapport des prix des exportations et du prix des
importations. Pour fabriquer des produits manufacturés en grande quantité, la Chine doit importer
des produits primaires qui entrent dans la fabrication des produits finis. Or les cours mondiaux de
certains produits primaires renchéris ses importations. Et plus la demande de la Chine est forte, plus
cette hausse se renforce. Si le prix des importations augmente, alors que celui des exportations, du
fait de la forte concurrence n’augmente pas, alors les termes de l’échange se détériorent.
5 – Pourquoi l’ouverture sur l’extérieur ne suffit pas à promouvoir le développement ?
Pour accélérer leur croissance, certains pays choisissent une spécialisation sur des produits de base
disponibles en grande quantité (théorie de la dotation en facteurs). Ces produits issus des industries
extractives (minerais, pétrole) mobilisent des capitaux importants (investissements) pour être
exploités. Ces investissements dans le secteur primaire se font au détriment du développement
d’autres secteurs (services, industries technologiques) à forte valeur ajoutée. L’économie est alors
fortement spécialisée dans ces produits primaires mais elle est exposée aux variations de cours de ces
produits (théorie du piège des matières premières). Les autres avantages compétitifs ne sont pas
développés.
6 – Montrez que les données su document 4 relativisent les progrès du développement chinois mesurés par
l’IDH.
L’IDH mesure le développement d’un pays en utilisant des indicateurs tels que l’espérance de vie, le
taux d’alphabétisation, le taux de scolarisation et le PIB par habitant. Il est compris entre 0 et 1. Entre
1990 et 2005, l’IDH de la Chine est passé de 0.607 à 0.754. Mais cet indicateur est une moyenne
nationale et il peut cacher de fortes disparités régionales, à l’intérieur du pays. C’est ce que montre le
document 4. En effet, le revenu disponible par habitant en 2006 est plus de 3 fois supérieur dans les
zones urbaines comparé à celui des zones rurales. De même l’espérance de vie (qui entre dans le
calcul de l’IDH) et de 75.2 ans en ville, de 69.6 ans à la campagne. La mortalité avant 5 ans est 2.5 fois
supérieure dans les zones rurales. L’écart est encore plus important pour le taux d’équipement en
réfrigérateur (92% en ville, 22.5% en campagne).
QUESTION DE SYNTHESE (10 points)
: Après avoir montré que l’insertion dans le commerce
international peut favoriser le développement, vous présenterez les limites de cette relation.
INTRODUCTION
Le candidat doit construire son introduction en 3 temps :
- La présentation du thème : commerce international, croissance et développement
- L’annonce de la problématique : lien et nuance de la relation
insertion>croissance>développement
- L’annonce du plan en 2 parties en respectant le libellé du sujet
Présentation du thème : La croissance d’un pays, mesurée par l’augmentation de son PIB chaque année dépend
de sa consommation intérieure mais aussi de son commerce international. Les stratégies de développement
montre que l’ouverture, c'est-à-dire la volonté du pays de s’insérer dans les échanges, favorise la croissance. La
richesse ainsi accumulée peut servir le développement, c'est-à-dire l’amélioration des conditions de vie de la
population. L’exemple de la Chine est significatif, sa croissance annuelle comprise entre 8% et 10% est
directement liée à ses exportations en produits à forte compétitivité-prix.
Problématique : Néanmoins, cette forte croissance liée aux échanges s’accompagne souvent de fortes
inégalités à l’intérieur du pays, que l’on mesure généralement par l’IDH. L’insertion dans le commerce est
source de richesse mais pas forcément synonyme de développement.
Plan : Ainsi nous verrons que si l’insertion dans le commerce peut favoriser le développement, cette relation
présente des limites.
PLAN DETAILLE AVEC INSERTION DU TRAVAIL PREPARATOIRE
Le candidat doit veiller à l’équilibre de son plan et à la réutilisation, sans faire du « copier-coller », de
son travail préparatoire.
PARTIE 1 – L’insertion dans le commerce international peut favoriser le développement
a) Le constat : l’insertion mesurée par les exportations entraîne la croissance
même si le lien est d’une ampleur variable. Tous les pays qui connaissent la
croissance voient leur IDH augmenter. On peut utiliser le chiffre entouré
b) L’explication : le cas de la Chine peut appuyer la démonstration. Exportations de
produits manufacturés à forte compétitivité-prix > croissance forte>IDH en
hausse
PARTIE 2 – Les limites de cette relation
a) Le risque de vulnérabilité de l’économie : la spécialisation sur les produits
manufacturés qui incorporent des produits primaires subit les cours mondiaux.
Les industries extractives sont exposées aux variations de cours et épuisent les
investissements (coûts fixes élevés) au détriment d’autres secteurs
b) Les disparités entre ville et campagne : le cas de la Chine. Etude du document 6.
Insister sur les écarts d’IDH puis illustrer.
Réponse 1 et 2 –
doc 1
Réponse 3 – doc 1
et 2
Réponse 4 et 5
doc 2 et 3
Réponse 6 – doc 4
CONCLUSION
La conclusion se construit en 2 temps :
- Synthèse du développement qui reprend fidèlement les traits du plan détaillé
- Ouverture en lien avec le sujet
Synthèse du développement : L’insertion dans le commerce international est un moteur de la
croissance économique. Les richesses ainsi accumulées permettent au pays de promouvoir le
développement et d’améliorer globalement le niveau de vie et les conditions de sa population. Cette
ouverture est bien une condition préalable au développement, l’exemple de la Chine permet de le
montrer. Sa spécialisation sur des produits à forte compétitivité-prix (obtenus grâce à un faible coût
de main d’œuvre) lui assure une croissance soutenue (près de 9% en moyenne sur la période 1990-
2005) et une progression de son IDH de 0.6 à 0.75 sur la même période.
Mais ces performances remarquables ne doivent pas cacher deux limites : les pays spécialisés sur des
produits primaires sont plus exposés aux variations des cours des matières premières. Sans autre
secteurs moteurs, leur situation peut se dégrader rapidement. De plus, les inégalités entre zones
rurales et urbaines s’accroissent en même temps que le développement économique se concentre
sur certaines zones urbaines propices aux échanges.
Ouverture : l’accumulation des richesses ne suffit donc pas à assurer un développement homogène.
L’intervention de l’Etat est alors importante pour assurer le développement en améliorant, par
exemple, l’accès à l’éducation et aux services de santé.
SUJET 2 – Dissertation
Réflexion préalable à la lecture du sujet.
Il s’agit d’un libellé du type « comment ». Il n’y a pas d’indication de plan, le sujet sera
descriptif, sous forme d’un « inventaire » des formes de solidarité.
L’étude documentaire est indispensable pour son contenu mais aussi pour la construction du
plan difficile à concevoir à priori.
Etude documentaire rapide
DOCUMENT 1
Rappel des 2 grandes formes de solidarité : publique, organisée, obligatoire (la sécurité sociale) et
privée, spontanée, volontaire (cadre familial et cadre humanitaire).
Face aux risques de restriction des solidarités publiques, les appels à la générosité se multiplient.
Les deux formes se complètent, la solidarité privée doit être un prolongement, un complément de la
solidarité publique.
DOCUMENT 2
Document statistique, on remarque le poids des dépenses liées aux retraites (38%) et du poste
maladie (29%). On peut insister sur ces 2 dimensions de la solidarité : l’accompagnement des séniors
et le maintien d’une couverture santé pour tous.
DOCUMENT 3
La solidarité privée matérielle et financière dépend dans son montant et ses formes des classes
sociales. Les classes populaires limitent leur aide à une cohabitation temporaire, les classes moyennes
proposent des services de proximité à leurs proches, les classes supérieures peuvent prêter de
l’argent.
DOCUMENT 4
Les parents demeurent un point d’ancrage de la solidarité même pour les jeunes salariés supposés
autonomes (utilisation du chiffre 42%). Puis vient le conjoint et enfin les amis. Les jeunes déclarent se
reposer sur les proches en cas de problème (solidarité privée) mais pas du tout sur les structures
publiques (solidarité publique)
DOCUMENT 5
L’adhésion à une association (lien social de proximité) est plus élevée dans les associations sportives
(14% de la population) ou ludique-culturelle (13% + 6%).
DOCUMENT 6
Le modèle public repose sur les prélèvements obligatoires (rappel du schéma de la redistribution). Si le
travail manque, le modèle est menacé, car l’essentiel du financement repose sur les cotisations
sociales. On tend vers un modèle moins généreux, plus minimaliste.
Se pose le choix entre une société qui protège à minimas (modèle « américain ») ou qui maintient à
tous prix une protection universelle (modèle « européen »)
PLAN
1
ère
partie : La solidarité privée de proximité, forme première d’entraide
a) La solidarité familiale
- Définition dans sa forme générale : ensemble des aides apportées par des
proches et présentation des formes variées : coup de main temporaire, aide
matérielle (logement), aide financière (prêt d’argent). Présentation en lien
avec les niveaux de vie et milieux d’origine.
- Un prolongement nécessaire de la solidarité collective, l’aide publique est
surtout financière (redistribution) mais la famille donne une dimension plus
spontanée et affective. Illustration possible avec les jeunes.
b) Les autres formes de solidarité de proximité
- La générosité renforcée par les appels médiatiques en temps de crise ou face
à des catastrophes de l’existence
- L’adhésion à des associations pour renforcer le lien social de proximité,
renouer avec des formes désintéressées de relations humaines. Montrer que
le lien social n’est pas mort.
Doc 1
Doc 3
Doc 1
Doc 4
Doc 1
Doc 5
2
ème
partie : La solidarité collective, entre nécessité et vulnérabilité
a) La redistribution, forme incontournable de solidarité
- Mécanisme général (cotisations – prestations)
- Finalités : couverture contre les risques (logique horizontale), répartition des
richesses (logique verticale)
- Faire face aux deux risques/besoins majeurs de notre société : la vieillesse
(retraites, dépendance) et la san
b) Un modèle fragili
- Le travail assure le financement, la dégradation du marché le menace
- Les transferts sociaux affaiblis menacent les plus démunis qui ne peuvent se
contenter d’une solidarité de proximité
- Quel choix de société : minimaliste ou universaliste ?
Doc 2 et
connaissances
personnelles
Doc 1 et 6
INTRODUCTION
Le candidat doit construire son introduction en 3 temps :
- La présentation du thème : commerce international, croissance et développement
- L’annonce de la problématique : lien et nuance de la relation
insertion>croissance>développement
- L’annonce du plan en 2 parties en respectant le libellé du sujet
Présentation du thème : La solidarité est d’abord un sentiment partagé qui s’exprime dans le besoin d’aider
autrui avec réciprocité (entraide) ou sans (générosité). Cette solidarité naît d’abord dans le cadre familial,
naturellement, en prenant des formes différentes selon les âges, les besoins, ou les moyens dont disposent les
familles. Il peut s’agir d’une aide financière, d’un soutien moral, d’un accueil temporaire en cas de coup dur.
Dans tous les cas, chacun s’accorde à penser que la famille est le premier rempart pour surmonter les
difficultés de l’existence.
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