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IV-1- source d’électrons (points (1) et (2))
Les électrons sont produits par un canon à électrons. Il s’agit d’une cathode chaude à émission
thermoionique, ou d’une cathode froide à émission de champ (FEG). Dans le premier cas, les
électrons sont émis par effet Joule lors du chauffage d’un filament de tungstène ou d’hexaborure de
lanthane (LaB
6
). Dans le second, les électrons sont arrachés par effet tunnel à une fine pointe
métallique (tungstène) soumise à un champ électrique élevé.
Les électrons sont accélérés par une tension positive V
0
stabilisée, acquérant ainsi une énergie E
0
définie par la relation (1) : E
0
=eV
0
(1)
avec e représentant la charge de l’électron.
La tension d’accélération V
0
appliquée entre cathode et anode est généralement comprise entre 50 et
120kV pour les microscopes dits conventionnels, et atteint 300kV pour les microscopes
électroniques à haute résolution (HRTEM).
La dispersion énergétique des électrons à la source dans le cas d’un canon à émission thermoionique
est due à l’énergie thermique additionnelle, proportionnelle à la température. Une source à émission
de champ est quasiment ponctuelle, présente une brillance beaucoup plus élevée (100 à 1000 fois
supérieure) et une dispersion en énergie plus faible (divisée par 5) que les sources à cathode chaude.
IV-2- système condenseur et diaphragmes (point (3))
Le système condenseur, constitué d’un ensemble de lentilles électromagnétiques associées à des
diaphragmes, permet une modification du mode d’éclairement de l’échantillon. Chaque lentille est
constituée d’un bobinage et d’un noyau de fer doux. La bobine parcourue par un courant électrique
stabilisé, génère un champ magnétique permettant le contrôle de la trajectoire des électrons dans la
colonne. Une variation du courant dans le bobinage modifie alors la convergence de la lentille,
définie par la relation (2) :
avec f : focale de la lentille, η : constante (rapport de la charge de l’électron sur la masse de
l’électron), V
0
: tension d’accélération des électrons, B(x) : champ magnétique dans l’entrefer.
La focale d’une lentille électromagnétique est donc inversement proportionnelle au champ
magnétique dans l’entrefer, c’est à dire au courant d’excitation parcourant la bobine.
Par ailleurs, la focale augmente avec la tension d’accélération V
0
donc avec l’énergie E
0
des
électrons.
IV-3- platine porte-objet et lentille objectif (points (4) et (5))
Le porte-objet, introduit dans la colonne du microscope via un sas d’introduction, est placé dans
l’entrefer des pièces polaires de la lentille objectif, et monté sur une platine goniométrique
motorisée autorisant un déplacement de l’échantillon dans les directions X, Y, Z et θ (simple ou
double tilt). Une observation d’échantillons congelés est rendue possible grâce à l’utilisation d’une
platine spécifique.
Par ailleurs, un anticontaminateur entourant l’échantillon permet d’améliorer le vide dans la
chambre, limitant ainsi les contaminations qui pourraient polluer l’échantillon et entraîner une
instabilité de l’image.
Le rôle de la lentille objectif est de focaliser le faisceau d’électrons sur l’échantillon à observer. Ses
caractéristiques jouent un rôle déterminant quant à la résolution offerte par l’instrument (cf § VI –
RESOLUTION).
(2)
∫
+∞
∞−
=(x)dxB
8Vf
1
2
0
η