TecHopital.com 02 janvier 2017 La FNMR réagit au rapport de l'Académie de médecine sur l'usage des rayons X en médecine. L'Académie nationale de médecine a publié le 15 novembre 2016 un rapport sur l'usage des rayons X en radiologie diagnostique et interventionnelle, à l'exclusion de la radiothérapie. Dans un communiqué publié le 22 décembre 2016, la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) réagit aux recommandations de la célèbre Académie. Jugeant les rayons X d'une "dangerosité potentiellement dommageable", Jean Dubousset, auteur du rapport, fait des recommandations pour améliorer la sécurité des patients et du personnel. La FNMR souscrit à ces recommandations. Il constate que la moitié des complications surviennent à la suite d'actes de radiologie interventionnelle, ou de diagnostic (dont le dentaire), et mentionne un communiqué de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) soulignant que le nombre d'actes de radiologie interventionnelle a récemment explosé (plus de 500.000 par an). En 2014, sur 50 millions d'examens pour les patients, 500 accidents ont été recensés. Chez les professionnels, les complications correspondent à des lésions fréquentes des cristallins en radiologie interventionnelle ou "des cancers radio-induits graves et inquiétants (thyroïdien, cerveau)". Limiter la dose pour le personnel L'Académie souligne l'intérêt des nouvelles techniques d'imagerie minimisant la dose délivrée de rayons X ou n'utilisant pas de radiation ionisante et déplore dans le même temps, une "distribution largement insuffisante des IRM, longtemps limitée par les pouvoirs publics". Elle souhaite encourager "toutes les initiatives de mutualisation entre établissements publics et privés. " Elle recommande également l'utilisation de nouveaux systèmes tels que "l'imagerie de surface par captures optiques" (imagerie corporelle en 3D) proposée pour le suivi de la scoliose et réduisant les doses d'un facteur 6 à 40. Contrôler l'exposition des soignants "Pour le personnel soignant, il est indispensable d'obtenir un dosimètre individuel cumulatif non ferromagnétique (aux réserves habituelles de l'anonymisation)". L'Académie recommande également de systématiser le contrôle des mesures de radioprotection personnelles des professionnels médicaux et paramédicaux, mais aussi de le rendre "obligatoire, contraignant et plus rigoureux qu'actuellement, comme le sont les mesures de protection des locaux." Enfin, "l'enseignement de la radioprotection doit être renforcé, non seulement pour les professionnels de santé, mais aussi pour le grand public, sans inquiéter celui-ci, mais en le responsabilisant dans ses demandes." Plus d'équipements moins irradiants La FNMR réagissant au rapport affirme qu'"il est de plus en plus difficile, voire impossible avec les baisses tarifaires récurrentes et celles que la CNAMTS veut imposer pour 2017, de proposer à l'hôpital et en ville à tous les patients, ces nouveaux équipements plus performants moins irradiants. " "Il est temps que les tutelles reconnaissent que le développement de l'imagerie médicale, structurante pour la santé est un apport majeur pour les patients qui en plus, génère des économies pour le budget de la santé", conclut le communiqué de la FNMR.