FRGC10 évaluation DCE macroalgues - envlit

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6 mars 2012
Site d’étude
Figure 1 : Localisation de la masse d’eau et du point de prélèvement pour les macroalgues subtidales.
Dans cette masse d’eau, caractérisée par une côte sablo-vaseuse peu turbide (supertype B), le suivi des
macroalgues subtidales s’effectue sur le site de Roc’h Mignon. Pour la DCE, ce site a été suivi en 2009. Compte
tenu de la fréquence préconisée par la DCE pour les macroalgues subtidales (6 ans), il sera à nouveau
échantillonné en 2015. Notons toutefois qu’il est suivi tous les 3 ans depuis 2006 au titre du réseau REBENT.
Le site de Roc’h Mignon est situé sous la pointe de Bihit dans la baie de Lannion. Ce site en pente douce
présente, malgré sa faible profondeur, 3 ceintures. Une petite forêt de laminaires, majoritairement composée de
Laminaria hyperborea précède un niveau circalittoral côtier qui occupe le substrat jusqu’à l’apparition du sédiment
(de type sable coquiller à -4,0m C.M1.).
Au sein de l’infralittoral supérieur, la sous-strate algale est caractérisée par des individus de petites tailles,
présents en faible densité. Les jeunes laminaires et les algues vertes Ulva sp. sont les plus représentées. Dans le
niveau 3, l’algue rouge Phyllophora crispa domine la sous-strate algale.
Figure 2 : Laminaria hyperborea est l’espèce de
laminaire dominante à Roc’h Mignon Figure 3 : L’algue rouge Chondracanthus acicularis est fréquente
1 Côte Marine = Profondeur corrigée et rapportée au zéro des cartes marines françaises du SHOM
Avec la collaboration du Muséum National d’Histoire Naturelle de Concarneau
© Derrien R.
© Derrien R.

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Résultats obtenus pour les paramètres suivis sur le site
d’étude de Roc’h Mignon
Les étages infralittoraux supérieur et inférieur atteignent respectivement – 0,7m C.M. et –2,5m C.M.
Dans l’infralittoral supérieur, la densité des algues structurantes est importante et atteint quasiment les
50 ind/m², les jeunes laminaires sont dominantes avec une densité quasiment égale à 40 ind/m².
Dans l’infralittoral inférieur, la densité des espèces de la strate arbustive est de 12 ind/m², avec une
dominance de l’espèce Desmarestia ligulata.
-10
-5
0
5juin-09
Profondeur (m C.M.)
Infralittoral supérieur
Infralittoral inférieur
Circalittoral côtier
Circalittoral du large
Sédiment
Sédiment + blocs de roche
0
10
20
30
40
50
60
Infralittoral supérieur Infralittoral inférieur
Densité
(Nb ind / m²)
Desmarestia ligulata
Fucus serratus
Desmarestia viridis
Saccorhiza polyschides
Laminaria hyperborea
jeunes laminaires
Figure 4 : Etagement de la zone subtidale étudiée, MNHN Concarneau.
Figure 5 : Strate arbustive : Infralittoral (Niveaux 1-2) et Infralittoral inférieur (niveau 3),
MNHN Concarneau.

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L’infralittoral supérieur (niveau 1-2) atteint une faible profondeur et donne une note faible de 1,7/30
pour la limite d’extension en profondeur des ceintures algales.
La densité des algues structurantes est élevée grâce aux nombreuses jeunes laminaires ce qui permet
d’obtenir une bonne note de 15/20 pour la composition et densité des espèces définissant l’étagement.
Au niveau de la sous-strate, on retrouve une diversité algale limitée (32 taxon), parmi lesquelles
beaucoup d’espèces opportunistes (205 ind/m²) et peu d’espèces caractéristiques (11/23) ce qui
confère une note faible de 3,5/20 pour la composition spécifique de cette ceinture.
Les individus de Laminaria hyperborea, de tailles modestes sont également très peu épiphytés et la
note qui en découle est de 7,5/20.
Concernant l’infralittoral inférieur, la limite faible d’extension donne une note de 5,3/30 pour cette
ceinture.
La diversité algale reste peu élevée (28 taxons) et la note de richesse spécifique est moyenne avec
5/10.
Dans cette ceinture, 11 espèces caractéristiques ont tout de même été recensées mais également de
nombreuses opportunistes (79 ind/m²), de ce fait la note de la composition spécifique reste faible
(7,5/20).
Niveau 1-2 : horizon à Laminaria digitata et Laminaires denses - Infralittoral supérieur
Indices Note attribuée Note maximum possible
Limite d’extension en profondeur des différentes ceintures algales 1.7 30
Composition et densité des espèces définissant l’étagement 15 20
Composition spécifique 3.5 20
Richesse spécifique totale 5 10
Stipes de Laminaria hyperborea-épibioses 7.5 20
TOTAL 32.7 100
Niveau 3 : horizon à Laminaires clairsemées - Infralittoral inférieur
Indices Note attribuée Note maximum
possible
Limite d’extension en profondeur des différentes ceintures algales 5.1 30
Composition spécifique 7.5 20
Richesse spécifique totale 5 10
Stipes de Laminaria hyperborea-épibioses - -
TOTAL 17,6 60
Total ramené sur 100 29.3 100
La moyenne des notes obtenues sur les niveaux 1-2 et 3 est de 31.

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Qualité écologique de la masse d’eau FRGC10 pour les
macroalgues subtidales
Pour les macroalgues subtidales, la masse d’eau « Baie de Lannion » (FRGC10) appartient
au supertype B (côte sablo-vaseuse peu turbide), pour lequel la valeur de référence est fixée à
56,8.
Avec un EQR de 0,55 (31/56,8), cette masse d’eau est classée en état moyen pour cet
élément de qualité.
Ce résultat est la conséquence de ceintures algales cantonnées à de faibles profondeurs.
Malgré une densité en laminaires intéressante, la taille modeste et le faible niveau
d‘épiphytisme des stipes pénalisent le site. Enfin, le site se caractérise par un nombre
important d’algues opportunistes et un nombre limité d’espèces caractéristiques.
NOTE RQE
Roc’h Mignon 31 0,55
Grilles de lecture
de l’indicateur [1 ; 0,85] ]0,85 ; 0,65] ]0,65 ;0,45] ]0,45 ; 0,25] ]0,25 ; 0]
Etat écologique MOYEN
Pour plus de détails, les résultats de la surveillance DCE depuis 2007 sont accessibles en
ligne à la rubrique Publications du site ENVironnement LITtoral de l’Ifremer (ENVLIT), section
Directive Cadre sur l’Eau.

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En collaboration avec le Centre d’Etude et de Valorisation des Algues (CEVA)
Depuis fin 2011, les grilles d’évaluation de la qualité des masses d’eau vis-à-vis des blooms
de macroalgues opportunistes sont disponibles. Une grille est adaptée aux marées vertes se
développant sur des milieux sableux et ouverts, et dont les dépôts sont mobiles ; l’autre grille
est adaptée aux marées vertes sur milieux vaseux et abrités, avec des dépôts peu mobiles.
Ces travaux feront prochainement l’objet d’un paragraphe détaillé dans cette fiche.
Dans cette masse d’eau, les blooms macroalgaux se développent sur des estrans sableux ; la
surveillance DCE confirme depuis 2007 qu’elle fait partie des 5 secteurs bretons les plus
touchés par les blooms d’algues opportunistes.
La surface couverte cumulée (sur les 3 inventaires) par les ulves sur les plages s’élève à 354
ha en 2008 et à 227 ha en 2009 .
Sur les périodes 2004-2009 et 2005-2010, la valeur de l’indicateur est de 0,17, ce qui traduit
un mauvais état pour les blooms d’opportunistes.
Les résultats de la surveillance DCE depuis 2007 sont accessibles en ligne à la rubrique
Publications du site ENVironnement LITtoral de l’Ifremer (ENVLIT), section Directive Cadre sur
l’Eau. Par ailleurs, le CEVA suit les phénomènes de prolifération algale en Bretagne depuis de
nombreuses années, les résultats de ces travaux sont également en ligne.