3
Aussi, se sont généralisés les actes de cruauté comme par exemple :
Massacre des élites : à Katyn, en Pologne en 1939, 22.000 officiers
polonais sont tués par les Soviétiques.
Lors de l’invasion de l’URSS par les Allemands, 3,5 millions de
prisonniers de guerre soviétiques sont volontairement affamés, un
programme de pillage et d’extermination par la famine est mis en
place en Biélorussie (la population passe de 9,2 à 7 millions
d’habitants dont 3 millions de sans-abri). Cette mortalité élevée
est le résultat de la combinaison d’un double objectif :
pragmatique (ravitailler l’armée en pillant les ressources des pays
occupés) et idéologique (hâter l’extermination des Slaves).
Généralisation de pratiques barbares sur le front Pacifique dans les
deux camps : mutilations de cadavres, prélèvements d’organes…
Lors de l’avancée soviétique en Allemagne, viol systématique des
femmes.
B- Les civils au cœur de la violence de guerre.
Pendant cette guerre, la distinction civils/ militaires tend à s’estomper. Dans
les pays occupés, les civils organisent la résistance (armée ou non). Elle est
plus minoritaire en France mais massive en URSS.
Les civils constituent 60% des pertes humaines : c’est un basculement
historique majeur.
Avec la 2nde Guerre mondiale, les civils sont devenus des cibles à part entière:
Tactique de bombardement des villes initiée par l’Allemagne en
Angleterre (Bataille d’Angleterre) en 1940, reprise ensuite par les Alliés
à la fin de la guerre (bombardement de Dresde en février 1945, bombe
atomique de Hiroshima et Nagasaki au Japon en août 1945) :
Au début de la guerre, l’Angleterre est la principale cible des
bombardements allemands : entre juillet 1940 et mai 1941, la
« Bataille d’Angleterre » désigne les bombardements systématiques
(Le « Blitz ») des villes anglaises, surtout Londres, Coventry, Liverpool,