Notice d'autorité - Nouveau Théâtre de Poche
Archives de la Ville de Genève Page 3
Fonctions et activités
Le Théâtre de Poche commence par proposer du théâtre contemporain et populaire, le classique étant trop onéreux. On y
joue des pièces de Sartre, Feydaux et Labiche, mais aussi d'autres tirées du répértoire anglo-saxon (Shaw, Eliott, Osborne).
Après le déménagement à la Rue du Cheval-Blanc, le nouveau directeur Richard Vachoux oriente le théâtre vers l'écriture
théâtrale française contemporaine avec des auteurs tels que Ionesco ou encore Vitrac. L'accent est mis sur un théâtre
faisant participer la société, un théâtre d'avant-garde, plus volontiers tourné vers l'absurde. Mais il s'agit principalement
d'un mélange d'oeuvres classiques, contemporaines et romantiques.
Lors des événements politiques de la fin des années soixante, Richard Vachoux prône un théâtre poétique et non politique.
Son successeur, Gérard Carrat, oriente le théâtre vers un rapprochement avec le public, en proposant notamment plus
d'auteurs suisses. Lors de la rénovation du Poche et du déplacement des comédiens dans une plus petite salle, les pièces
deviennent plus populaires.
L'arrivée de Martine Paschoud en 1984 marque une ouverture européenne pour le Théâtre de Poche : les premières années
de sa présence, le nombre de spectacles s'intensifie. Apparaissent également les "Nocturnes", nouveau concept de petits
spectacles joués au bar ou dans les locaux techniques, et des mises en lecture d'auteurs contemporains. La tendance va
également vers la dramaturgie germanique.
Les années suivantes sont marquées par plusieurs coproductions et textes contemporains d'auteurs francophones, ce qui
n'attire pas le public escompté. La tendance va vers une ouverture nationale et internationale, notamment par l'adoption
d'une nouvelle appellation : Le Poche-Genève. Parallèllement, le thème théâtral se centre sur la famille et le microcosme
intime. La chute du Mur de Berlin oriente le Théâtre vers les thèmes de la liberté et des Lumières, incarnées par Diderot.
Les années 1992-1994 sont riches pour le théâtre, qui s'ouvre à la collaboration avec la France voisine, et qui voit quatre
de ses productions partir en tournée, dont deux de l'auteur suisse Matthias Zschokke.
Organisation interne
Le Nouveau Théâtre de Poche est subventionné par la Fondation d'art dramatique (FAD), fondation de droit public. Celle-
ci exploite simultanément la Comédie et le Nouveau Théâtre de Poche. Elle reçoit des subventions de la Ville de Genève,
qu'elle redistribue aux théâtres. Le Conseil administratif surveille ces transactions. Le Conseil de la fondation engage les
directeurs des théâtres et les directeurs administratifs. Les premiers, dont la liberté artistique est garantie, engagent les
employés des théâtres, les techniciens, les comédiens, les employés administratifs et les metteurs en scène. La création
de cette fondation répond à un besoin des théâtres genevois d'avoir une structure solide.