Les journées de l’ABQ Pétrographie – exigences de base et recommandations Benoit Fournier Université Laval Québec, Canada 6 novembre 2014 Ajouts cimentaires Aduvants chimiques Eau potable PCA (2011) Granulats Eau Ciment Impact critique des propriétés Ingrédients du bétondes granulats sur la performance du béton !!! Granulats fins et grossiers: 60 à 75% (volume) PCA (2011) 3 Propriétés, exigences des matériaux granulaires assurant la "performance" du béton Stabilité Composition volumétrique Résistance aux Forme (RAG, sollicitations GD) Texture mécaniques chimique Structure Absence de particules nuisibles $ Rentabilité vs économie Stabilité (source, production) Exigences relatives aux granulats Apports de la géologie et de la pétrographie ? • Aider au niveau de l’exploitation des sources de granulats • Évaluation de la qualité globale des granulats • Coefficient de polissage par projection (CPP) • Stabilité chimique (alcali-réaction, sulfures de fer, sulfates solubles) Cycle des roches © P.-A. Bourque Croûte Manteau Noyau Les plaques lithosphériques Eurasie Amérique du Nord Caraïbes Juan de Fuca Philippines Cocos Pacifique Nazca Amérique du Sud Australie Scotia Antarctique Eurasie Afrique La Pangée – il y a 250 Ma !! © P.-A. Bourque Assemblage actuel des continents © P.-A. Bourque Convection chaleur magma Dynamique planétaire !! © P.-A. Bourque Bouclier précambrien Amérique du Nord © P.-A. Bourque Sous-province géologique de l’Abitibi • volcaniques (andésite, basalte, rhyolite) • métasédimentaires (grauwacke, argillite) • amas granitoïdes et complexe anorthositiques • Sable et gravier composition lithique Province géologique du Grenville 300-600 km Vestiges d’une chaîne de montagne formée il y a plus d’un milliard d’années (Himalaya !!) Formation d’une chaîne de montagne Prisme d’accrétion Collision entre 2 plaques continentales étau se referme © P.-A. Bourque Roches déformées (failles et plis) Lambeaux de croûte océanique Batholites & plutons Lithosphère « digérée » © P.-A. Bourque Roches métamorphiques très déformées (racines) To et P Granite Roches déformées (failles et plis) Lambeaux de croûte océanique Batholites & plutons Roches métamorphiques très déformées (racines) To et P © P.-A. Bourque Granite Province géologique du Grenville 300-600 km • Principaux granulats: granite et gneiss, amphibolites et anorthosites Province géologique des Appalaches Deux séquences de formation de chaines de montagnes (entre -500 et -300 Ma) → failles, roches très variées et déformées Il y a 420 Ma Fusion partielle Bourque (2010) © P.-A. Bourque © P.-A. Bourque, 1994 © P.-A. Bourque Les processus sédimentaires © P.-A. Bourque © P.-A. Bourque Il y a 420 Ma Fusion partielle Il y a 390 Ma Bourque (2010) Province géologique des Appalaches • Principales roches exploitées comme sources de granulats: grès, grauwackes, roches volcaniques (andésites, basaltes, tuffs), schistes, ardoises et calcaires, quartizites • Sables et graviers : composition lithique Province géologique des Basses-Terres du St-Laurent Région la plus peuplée du Québec, coincée entre les provinces du Grenville et des Appalaches. Coupe à la hauteur des Cantons de l’Est 1 Ga Séquence de roches sédimentaires de 1500 à 3000 mètres (calcaires, dolomies, grès, shale) avec quelques intrusifs (Montérégiennes). © P.-A. Bourque ± ± Les Montérégiennes (-140 à –99 Ma, ± 11 Ma) Plate-forme du St-Laurent Appalaches Roches ignées intrusives (Crétacé) Bourque (2010) Les glaces du Wisconsinien (14000 – 6000 ans) © P.-A. Bourque Dépôts du sud du Québec Brazeau (MRNF) Impact de la géologie sur l’exploitation des carrières • Géologie du Québec très variée d’une région à l’autre. Conséquences: • Conditions d’exploitation et la nature des matériaux produits peuvent varier: • D’une région à une autre Impact de la géologie sur l’exploitation des carrières • Géologie du Québec très variée d’une région à l’autre. Conséquence: • Conditions d’exploitation et la nature des matériaux produits peuvent varier: • D’une région à une autre • À l’intérieur d’une même source de granulats → variations de la production dans le temps !!! Variations stratigraphiques Discontinuités - failles Discontinuités - intrusions Corée avec gros dykes Impact de la géologie sur l’exploitation des carrières • Exploitation influencée par: nature de la roche épaisseur et pendage des lits plans de discontinuités / faiblesse • failles, zones de cisaillement, plis, intrusifs, zones d’altération, diaclases remplies d’argile ou de boue, etc. Impact: • condition d’exploitation • composition et performance des granulats !! Gravières et sablières • Conditions idéales dépôts homogènes avec peu de variations latérales et verticales • risques réduits de variabilité associable à la nature du dépôt • Complexité de l’exploitation réduite (!?) (Photos Brazeau, MRNF) Gravières et sablières • Importantes variations (alternance de zones de gravier, de sable, de limon et d'argile) → variations de la production dans le temps (Photo Brazeau, MRNF) Fondations résidentielles – granulats avec sulfures de fer Région de Trois-Rivières Exigences pour la commande de béton et nouvel examen des carrières en 2011 (APCHQ – grande région de Trois-Rivières) • Obligation de réaliser une étude approfondie de leurs granulats par un laboratoire reconnu. • Visite de la source par un géologue ; • Inspection des faciès d’exploitation pour l’année en cours; • Cueillette par un géologue d’échantillons représentatifs de la ou des réserve(s) de granulats à béton; • Analyse pétrographique complète (+lames minces) → composition selon la localisation (≠ % pyrite/pyrrhotite; S) CSA A23.2-27A (RAG) – Figure 1 Décision d’étudier une source possible de granulats Brève étude géologique sur le terrain pour démontrer le type de roche, l’âge, la formation (carrière) et la composition pétrographique. Prélèvement d’échantillons (CSA A23.21A) et essais de durabilité. Granulat conforme aux exigences physiques de CSA A23.1, article 4.2.3.1 (excepté 4.2.3.5.1) ? non Envisager une étude plus poussée , comme extraction sélective, bonification, mesures correctives, ou rejeter ? oui Le granulat a-t-il été utilisé dans le béton de ciiment Portland ? non oui Performance en service satisfaisante (CSA A23.217A, article 6.1) ? oui Non ou information insuffisante Résultats de l’essai pétrographique (CSA A23.2-15A) non Granulat utilisé dans un mélange et une classe d’exposition égaux ou inférieurs à ceux des ouvrages examinés ? oui Roches carbonatées de carrières Pas de roches carbonatées Évaluation des sources de granulats Béton: 0.015% Béton: 0.195% Critique de connaître les variations à l’intérieur de la source → cartographie géologique Influence - minéralogie et pétrographie • La résistance mécanique dépend fortement de l'abondance, de la taille et des propriétés individuelles des minéraux. Influence: • Production en carrière (concassage) → forme et texture de surface des particules • Performance des granulats lors des essais de performance Influence - minéralogie et pétrographie • Dureté vs tenacité des minéraux • Agencement et cohésion entre les grains • Présence de discontinuités ou plans de faiblesse (stratification, schistosité, gneissosité, clivage, joints, veines et veinules) Échelle de dureté de Mohs résistance à l’abrasion Gypse (2) Rayé par l’ongle Rayé par pièce de cuivre Rayé par lame d’acier (canif) Rayent le verre © P.-A. Bourque 1 Talc 2 Gypse 3 Calcite 4 Fluorite 5 Apatite 6 Orthoclase 7 Quartz 8 Topaze 9 Corindon 10 Diamant Quartz (7) Corindon (9) Mesure de la tenacité résistance à la fragmentation Roches riches en quartz et grossièrement grenue : ↓ résistance à la fragmentation. Granite Roches litées ou avec une structure notable "Géologie" hétérogène Discontinuités - intrusions! CoréeBasalte avec gros dykes Grès Opérations de concassage (Wigum, 2012) (Aitcin et al. 1983) Proportion de particules plates et allongées, fonction de: • Caractéristiques des granulats (nature, structure) • Interaction avec système de concassage Résistance à la fragmentation Résistance à l'abrasion (±) (±) Analyse pétrographique (CSA A23.2-15A) • Buts recherchés: • Identification des types de roches dans le granulat fin ou grossier. • Étude des caractéristiques compositionnelles, texturales, structurales → usage prévu • Détection de substances nuisibles → durabilité • Prédiction de la performance à tous égards Analyse pétrographique (CSA A23.2-15A) • Idéalement, le client devrait: • Informer le pétrographe des buts et des objectifs de l’analyse et du type de renseignements nécessaires. • Mettre la documentation pertinente à la disposition du pétrographe (e.g. résultats d’essais). • Suivre les conseils et s’en remettre au jugement du pétrographe (ampleur de l’analyse et types de méthodes à utiliser). Échantillonnage • Conformément à la CSA A23.2-1A. • Effectuer par laboratoire qualifié (e.g. certifié ISO9001 - BNQ 2621-905 (2012): pour RAG) • Si possible, pétrographe ou géologue devrait effectuer ou diriger l’échantillonnage. • Tous les ans minimum (CSA A23.1) • Idéalement: échantillonnage fonction de la disparité de la source → changement significatif en carrière → changement des % des constituants des granulats →ré-échantillonnage et autres essais !!! Méthode A • Analyse pétrographique détaillée. • Identifier les types de roches et de minéraux; peut être complétée par les approches suivantes : • examen sur lames minces et (ou) microscopie électronique à balayage; • analyse par rayons X ; et chimie analytique. • Granulats sans évaluation préalable ou montrant une variation notable. Méthode B • Niveau ≪contrôle de la qualité≫ → analyse des granulats de production pour lesquels il existe un registre d’essai et de tenue en service. Analyse pétrographique (lames minces) Analyse pétrographique (lames minces) Propriétés optiques élément diagnostique fondamental dans l’identification d’un minéral • Lumière transmise (minéraux communs) • Lumière réfléchie (minéraux métalliques) Exemple : Oxydation des sulfures de fer Roche riche en sulfure de fer Traces d’oxydation (rouille) au sommet de la carrière, granulats 6 Échantillonnage différents faciès Examen pétrographique des roches Lumière réfléchie Lumière transmise F B Roche intrusive: Norite à hypersthene; riche en sulfures de fer PX 1 mm Durabilité du béton Réactions alcalis-silice Silice réactive Si Roche non réactive O OH Na or K Roche pot. réactive Résistance au polissage Écoulement de l’eau Macrotexture Microtexture Diamètre et forme Transports Québec Mauvaise macrotexture et mauvaise microtexture CPP 0,44 Dolomie Bonne macrotexture et bonne microtexture CPP 0,60 Grauwacke Transports Québec Nombre pétrographique (CSA A23.2-15A) • Les méthodes A et B impliquent la détermination d’un Nombre pétrographique. • But: performance globale (résistance mécanique et résistance aux intempéries) des granulats grossiers Nombre pétrographique (CSA A23.2-15A) • Principe et procédure: • Séparation en types de roches (pesés et normalisés à 100%, ±0,1%) • Cote pour chaque type de roche, de 1.0 (excellent) à 6.0 (médiocre) • dureté (au sens de friabilité ou fragilité) • la résistance présumée aux intempéries • Caractérisation de la qualité des particules: • Raclage et détachement au moyen d’une lame de couteau • fracturation à l’aide d’un marteau géologique ou d’un outil similaire. Examen macroscopique Nombre pétrographique (CSA A23.2-15A) • Principe et procédure (suite) : • Somme pondérée des cotes; ex: 15% de shale (cote 6.0) + 85% de calcaire (cote 1.0): NP = 15 x 6.0 + 85 x 1.0 = 175 • Le résultat global varie entre 100 et 600 Nombre pétrographique (Discussion) • Subjectivité importante: dépend largement de l’expérience de l’analyste pauvre répétabilité/ reproductibilité • Difficile d'utiliser comme seul critère d'acceptation ou de refus → combiner à d’autres essais physiques (ou) des données de tenue en service. • Catégorisation souvent arbitraire Analyse pétrographique (CSA A23.2-15A) • Rapport (Méthode A) - deux parties : • Tableau avec % des ≠ types de roche et ≠ catégories physiques-mécaniques de tri pour l’échantillon. • Discussion des résultats • Discussion doit présenter : • Information détaillée sur les types de roche, caractéristiques physiques et mécaniques, NP et la cote de qualité mécanique générale des granulats • Commentaires pertinents aux fins de l’analyse pétrographique. • Commentaires pertinents face à l’application visée Conclusions • Doit tenir compte de la géologie des sources de granulats car impact sur: • Production des matériaux granulats • Nature et performance des granulats dans ≠ utilisations. • Analyse pétrographique: Outil très utile pour prédire et expliquer au moins qualitativement la performance de certains granulats • Idéal: combinaison avec essais de laboratoire !! • Validité → fortement influencée par la compétence et l’expérience du pétrographe • Attention à la représentativité de l'échantillon Merci de votre attention !! 84 Revue de cas-types de pathologies de béton qui affectent des ouvrages d’Hydro-Québec Benoît Durand Chercheur Unité Robotique et civil Institut de recherche d’Hydro-Québec A SOMMAIRE • INTRODUCTION: • • • • • HYDRO-QUÉBEC EN QUELQUES CHIFFRES ? PROBLÉMATIQUE BÉTON VS PROBLÉMATIQUE GRANULATS PRATIQUES ET NORMES HQ POUR LES GRANULATS À BÉTON RAG À HYDRO-QUÉBEC AUTRES CAS CONCLUSIONS A INTRODUCTION • HYDRO-QUÉBEC – Fondé en 1944, 2e phase complétée en 1964 – Plus grand producteur au Québec, 99 % hydraulique et renouvelable – Plus de 4 140 000 clients – 19700 employés (2013) – 19000 emplois rattachés à des activités d’HQ dont 12700 directs incl. 3500 sur les chantiers A INTRODUCTION • HYDRO-QUÉBEC – 33885 km de lignes de transmission – 2 centrales thermiques, 1 ex-centrale nucléaire, 8 parcs éoliens (2200 MW) – 571 barrages et ouvrages régulateurs pour 101 aménagements hydrauliques – 61 centrales électriques (LG2 = 5616 MW) A INTRODUCTION • HYDRO-QUÉBEC –La Grande Rivière 2 (LG2) 5328 MW – Capacité totale = 36 068 MW – Énergie totale = 175 TWh – 26 grands réservoirs A A • HYDRO-QUÉBEC – – – – 2-3 G$ de dividendes / année Fond de la taxe sur l’eau Tarifs d’électricité parmi les plus bas Au bout du compte… A A QU’EST-CE QU’UN BÉTON ? • Béton = Savant mélange de ciment + granulats fins + granulats grossiers + eau + additifs avec ou sans armature A La durabilité du béton • Résistance au gel-dégel • Résistance à la pénétration d’éléments externes (sels, sulfates, chlorures, etc.) • On “design” aussi le béton en fonction du milieu auquel il sera exposé. • On utilise des granulats bons mécaniquement et bons chimiquement A La durabilité du béton • Un honnête béton moderne peut durer des décennies voire des centenaires. • Exemple d’un temple à Hawaii avec une dalle de béton conçue pour 1000 ans. A Utilisation de normes, spécifications et essais A Utilisation de normes, spécifications et essais A Exemple d’exigences du SN26.1 HQ A Sélection des granulats : Exemple d’exigences de la Spécification technique normalisée SN26.1 HQ Pour évaluer les roches/granulats : Norme CSA A23.2-15A Analyse pétrographique des granulats + Série d’essais habituels physico-mécaniques + Essais expansion RAG A23.2-25A et 14A A Les pathologies du béton • Il arrive des cas où le béton ne performe pas adéquatement • Attaques internes ou attaques externes • Attaques internes – Ciments gonflants – Granulats gonflants – Bétons gonflants A Les pathologies du béton A Les pathologies du béton A Exemples de pathologies qui peuvent affecter le béton • Attaques externes: – – – – Gel-dégel Corrosion des armatures par les sels de déglaçage Attaque par les sulfates externes Carbonatation • Attaques internes: – Réactions alcalis-granulats – Sulfatation interne – Oxydation des sulfures des granulats A Exemple de minéraux et roches à risque chimique A Les pathologies du béton causées par les granulats à Hydro-Québec • Grande majorités des cas connus reliés aux réactions alcalisgranulats – Gonflement et fissuration du béton – Perturbations des opérations mécaniques – Réduction de la durée de vie • Autres problèmes reliés à des propriétés physiques – Formes allongées, trop de micas • Difficultés lors de la mise en place • Anisotropie des propriétés mécaniques – Sensibilité au gel • Actions préventives pour éviter la problématique des sulfures pour les nouveaux ouvrages – Aucun cas prouvé jusqu’à maintenant dans les vieux barrages HQ A Problématique des sulfures A Problématique des sulfures A Problématique réactions alcalis-granulats A Réactions alcalis-granulats : Contexte général Expansion libre Cas réel : Exemple des piliers du pont Larocque A RAG à Hydro-Québec • Contexte général de la RAG à Hydro-Québec – Budgets de réfection des barrages en béton = 13 M$/année pour 2001-2010 (+111 ouvrages) – 5-10% de ces coûts reliés aux effets de la RAG Répartition des ouvrages d’Hydro-Québec selon leur degré d’affectation par la RAG (Nb total = 54) A RAG à Hydro-Québec Barrages d’Hydro-Québec + Barrages autres qu’Hydro-Québec Infrastructures routières MTQ A HISTOIRE DE LA RAG À HYDRO-QUÉBEC (54 barrages en béton construit entre 1945 et 1975) • Durant les années 60, HQ appliquait les normes et pratiques en vigueur pour sélectionner les granulats à béton. • La sélection des granulats a été principalement basée sur l’essai d'expansion de prismes de mortier (ASTM C 227) et l’essai chimique (ASTM C 289). • Heureusement, les nouveaux barrages étaient construits dans des zones où les sources de granulats sont des roches granitiques légèrement réactives aux alcalis (projets hydroélectriques Manic-Outardes et La Grande). A RAG à Hydro-Québec 16 14 43 ouvrages affectés par RAG 12 10 8 6 4 2 0 signes 0 à 0,02 0,02 à 0,04 0,04 à 0,06 >0,06 Taux de gonflement mm/m/année en Z A RAG à Hydro-Québec Ovalisation des générateurs d’une centrale Coincement des vannes A Contexte générale Conséquences: Les vannes coincent Turbines frottent Fissuration aux jonctions Restriction d’opération Conséquences: Réparations coûteuses Effets temporaires Reconstruction coûteuse A Exemple de cas-types de barrages HQ affectés par la RAG Barrage Carillon – calcaire Barrage La Tuque – gneiss granitique Barrage de Beauharnois – grès siliceux Barrage Rivière des Prairies – calcaire DÉPLACEMENTS EN SURFACE MESURÉS AU BARRAGE LA TUQUE (Repères topographiques) 30.0 Centrale - droite (1550F153) DX = -0.10 mm/année R= 0.23 DY = -1.08 mm/année R= 0.89 20.0 Déplacement (mm) • • • • DZ =1.30 mm/année R= 0.93 10.0 0.0 -10.0 -20.0 -30.0 1975 DX DY DZ 1980 1985 1990 1995 Année A 2000 RAG – Barrage La Tuque A RAG – Barrage La Tuque Construit en 1940 Longueur totale de 424.5 m et hauteur maximale de 53.3 m Angle de 39˚ entre l’axe principal et la rive gauche du barrage-poids 6 turbines Francis d’une puissance totale de 216 MW A RAG – Barrage La Tuque A RAG – Barrage La Tuque Gros granulat Granulat fin Air occlus Masse volumique Résistance en compression Résistance en tension Module d’élasticité Coefficient de Poisson 35 % de granite et gneiss granitique rose à biotite 40 % de gneiss granitique gris à biotite et hornblende 22 % de gneiss dioritique quartzitique 3 % de lave et autres roches basiques 60 % de quartz 30 % de feldspath 10 % de hornblende, biotite et autres 2,0 à 2,6 % (sans agent entraîneur d’air) 2450 kg/m3 22 MPa 2,7 MPa 24,5 GPa 0,15 A RAG – Barrage La Tuque Barrage La Tuque Sommaire des déformations annuelles moyennes entre 1979 et 1997 x y z 1 .0 0 0 .5 0 x y 0 z x y z 0 x y z x y z x 0 y z x 0 0915F153 x y z 03 50 0750H153 J1 54 0820J153 1550F153 2650M153 3350C154 0 0550H153 0 .0 y z 3255J153 mm/a nnée 0 0870G153 1 2 3 4 5 6 0 0 x y z x y z z Repère topographique x Pendule inversé y A CONCLUSIONS RAG BARRAGE LA TUQUE Construit en 1940 – âgé de 74 ans Roches granitiques – gneiss granitique Atteint de RAG Taux d’expansion stable sans signe de ralentissement Endommagement causé par la RAG et vieillissement réduit l’espérance de vie du barrage A Barrage Rapides-des-Quinze A Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze Construit en 1923 - 4 groupes Rehaussé de 7 m en 1948 - ajout de 2 groupes Longueur totale de 172 m et hauteur maximale de 25,9 m Évacuateur principal de 383 m, 37 passes 6 turbines d’une puissance totale de 95 MW A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze Construit en 1923 Rehaussé de 7 m en 1948 Évacuateur principal de 383 m, 37 passes A BARRAGE RAPIDE DES QUINZE Autre – Barrage Rapides-des-Quinze CONTEXTE ION CT FE RÉ 1948 BON • schiste à biotite 20 mm • granite rose 20 mm • mixte 20 mm BON À MAUVAIS • gravier mixte 50 mm BON • gravier mixte 50+ mm • concassé mixte 80 mm 1923 A : CONDITIONS INITIALES A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze BARRAGE RAPIDES-DES-QUINZE BARRAGE RAPIDES-DES-QUINZE PROGRAMME EXPÉRIMENTAL ÉVALUATION DES OUVRAGES EN BÉTON PROGRAMME D'ESSAIS INVESTIGATION 1995-1998 BOGC - LA GRANDE RIVIÈRE RÉCEPTION DES CAROTTES PRÉLÈVEMENT DES CAROTTES INVENTAIRE DÉCOUPAGE DIAGNOSTIC SULFATATION DEMI CAROTTE PROJET DE RECHERCHE PRÉ-BROYAGE VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES DEMI CAROTTE REVUE DE LA LITTÉRATURE OBSERVATIONS VISUELLES BROYAGE FINAL < 63 um PRÉLÈVEMENT POUR MEB ENTIER REVUE DE LA LITTÉRATURE ESSAIS CHIMIQUES ESSAIS CHIMIQUES ESSAIS PHYSIQUES ESSAIS PHYSIQUES CONFIRMATION DES HYPOTHÈSES • • • • Composition totale (flurescence-X) Composition en ions solubles Composition minéralogique (Diffraction-X) Caractéristiques microscopiques (MEB) • • • • • • Résistance mécanique Volume des vides Essais d'expansion Essais de migration Caractéristiques microscopiques Caractéristiques des mélanges PRONOSTIC SULFATATION A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze Minéraux du shale ARGILES CALCITE CaCO3 + H2SO4 CaSO 4•2H2O + CO 2 GYPSE QUARTZ FELDSPATHS PYRRHOTITE 4FeS2 + 9O2 + (4+n) H2O 4H2SO4 + 4Fe2O3•nH2O CARBONE Ca(OH)2 + H2SO4 Produits d'hydratation du ciment Portland CaSO4•2H2O GYPSE 3CaO•Al2O3• 12H2O + 3(CaSO4•2H2O) +14H2O C3A hydraté 3CaO•Al2O3•3(CaSO4)•32H2O ETTRINGITE • DEUX TYPES D'ATTAQUES SULFATIQUES ATTAQUE EXTERNE • SOLS - REMBLAIS • EAU DE MER • POLLUANTS - CONTAMINANTS ATTAQUE INTERNE • PYRITE ET AUTRES SULFURES DANS LES GRANULATS • ETTRINGITE RETARDÉE OU TARDIVE (DELAYED ETTRINGITE FORMATION) • ETTRINGITE SECONDAIRE A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze 0,200 Après gel D 0,180 Après dégel D 0,160 Après gel C Après dégel C 0,120 0,100 0,600 0,080 0,060 CA4 66-82 gel 0,500 CA4 97-110 gel 0,040 CA4 110-125 gel CA4 66-82 dégel 0,020 0,000 0 1 2 3 4 Déformation (%) Déformation (%) 0,140 0,400 CA4 97-110 dégel CA4 110-125 dégel 5 0,300 6 7 8 Nb. de cycles 0,200 0,100 0,000 0 1 2 3 4 5 Nb. de cycles A 6 Autre – Barrage Rapides-des-Quinze 0,200 Après gel D 0,180 Après dégel D 0,160 Après gel C Après dégel C 0,120 0,100 0,600 0,080 0,060 CA4 66-82 gel 0,500 CA4 97-110 gel 0,040 CA4 110-125 gel CA4 66-82 dégel 0,020 0,000 0 1 2 3 4 Déformation (%) Déformation (%) 0,140 0,400 CA4 97-110 dégel CA4 110-125 dégel 5 0,300 6 7 8 Nb. de cycles 0,200 0,100 0,000 0 1 2 3 4 5 Nb. de cycles A 6 CONTEXTE Autre – Barrage Rapides-des-Quinze ION CT FE RÉ 1948 BON • schiste à biotite 20 mm • granite rose 20 mm • mixte 20 mm BON À MAUVAIS • gravier mixte 50 mm BON • gravier mixte 50+ mm • concassé mixte 80 mm 1923 A : CONDITIONS INITIALES A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A Autre – Barrage Rapides-des-Quinze A CONCLUSIONS Barrage Rapides-des-Quinze Construit en 1923, rehaussé en 1948 – âgé de 66 et 91 ans Mélanges, graviers, méta-sédiments, roches granitiques, roches intrusives Atteint de RAG (1923) et de ‘’sulfatation – gel-dégel’’ Qualité du béton 1948 très variable, effet exposition et E/C Nouvelle étude qui démarre en 2014 : Évaluation de la progression de l’endommagement avec nouvelles carottes Importance de bien documenter et de bien archiver A REMERCIMENTS Les travaux réalisés à l’IREQ sur les pathologies des granulats et les bétons depuis 25 ans ont été financés par Hydro-Québec A Questions ? A