RAPPORT Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers Décembre 2013 Source :Luc Schuiten Centre d'Études Techniques de l'Équipement du Sud-Ouest [email protected] Historique des versions du document Version Date Commentaire 1 31/01/13 Version 1 (PV) 2 29/03/13 Version 2 (GAL) 3 10/10/13 4 24/10/13 Version 3 intégrant les remarques et encarts Appels à projets , CETE Lyon (BB) Version 4 intégrant les remarques de la DGALN (GAL) 5 15/11/13 Relecture (BB) 6 11/12/13 Intégration remarques de F.Chappel (BB) Affaire suivie par Bénédicte Baxerres - DAIT/EADDT/Unité Environnement Tél. : 05 56 70 66 42 / Fax : 05 56 70 66 68 Courriel : [email protected] Rédacteur Géraldine AUDIE-LIEBERT (GAL) - DAIT/EADDT/Environnement Bénédicte BAXERRES (BB) - DAIT/EADDT/Environnement Perrine VERMEERSCH (PV) - DAIT/EADDT/Environnement Relecteur Cyril Pouvesle, CETE Lyon Florent Chappel, DGALN Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 2/32 Métadonnées Référence documentaire N °ISRN : EQ-CT33-13-336-FR Titre Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers Description Quelques prescriptions en matière de plantation dans les écoquartiers : synthèse établie à partir des dossiers présentés dans le cadre de l’appel à projet EcoQuartier 2011 Auteur(s) Bénédicte BAXERRES et Géraldine AUDIE-LIEBERT Date du rapport Décembre 2013 Mots clés Plantations-écoquartier- nature en ville Mots clés géographiques : Pays, région(s), département(s), commune(s) France Type Règles de diffusion (facultatif) En cas de confidentialité, indiquer le motif admis par la commission d’accès aux documents administratifs (CADA) • Le document contient des secrets (délibération du gouvernement, • • • • défense nationale, politique extérieure, vie privée, industriel et commercial). La communication du document peut nuire au déroulement d’une procédure contentieuse, à la recherche d’infractions fiscales ou douanières, à la sûreté de l’Etat et à la sécurité publique. La communication de ce document est interdite par la loi. Document intermédiaire ou préparatoire à une décision. Rapport nominatif comportant un jugement de valeur sur une personne physique citée ou identifiable. Source : Circulaire no 2001-15 du 26 février 2001 relative à la littérature grise : repérage, traitement, diffusion et valorisation sur Internet et Intranet des rapports d’études et de recherche du ministère de l’équipement, des transports et du logement Droits Ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans autorisation expresse de CETESO et DGALN/PEM4 Crédits photos – illustrations : CC BY-NC-SA 2.0 – CETE SO © Autres Identification A renseigner si l'information est connue à la finalisation du rapport Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 3/32 Résumé Ce rapport présente quelques prescriptions en matière de plantation dans les écoquartiers : synthèse établie à partir des dossiers présentés dans le cadre de l’appel à projet EcoQuartier 2011 Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 4/32 SOMMAIRE 1 - LES ESPÈCES : QUELS CRITÈRES DE CHOIX ?...........................................................................................9 1.1 - Des espèces locales...................................................................................................................................................................... 9 1.2 - Des espèces en fonction du type de milieu .................................................................................................................................. 9 1.3 - Des espèces peu gourmandes en eau, adaptées au milieu urbain et au changement climatique................................................9 1.4 - Des espèces non allergènes et non invasives............................................................................................................................. 10 1.5 - Des espèces et des sens : odorat et couleur............................................................................................................................... 11 1.6 - Des espèces et leur ancrage....................................................................................................................................................... 12 2 - LA COMPOSITION D'UN ESPACE PAYSAGER ............................................................................................13 2.1 - La diversification des espèces..................................................................................................................................................... 13 2.2 - Les trois strates végétales........................................................................................................................................................... 13 2.3 - L'élaboration d'une trame verte.................................................................................................................................................... 14 3 - LES OUTILS DE L'AMÉNAGEMENT PAYSAGER..........................................................................................17 3.1 - Le pré-verdissement.................................................................................................................................................................... 17 3.2 - Les PADD, PLU, plan paysage, charte........................................................................................................................................ 17 3.3 - Les espaces privés...................................................................................................................................................................... 20 4 - LES DIFFÉRENTS MODES DE GESTION ......................................................................................................21 5 - CONCLUSION : LES PRINCIPALES PRESCRIPTIONS POUVANT ÊTRE MISES EN ŒUVRE..................25 5.1 - Des végétaux pour améliorer la qualité de l’air ........................................................................................................................... 25 5.2 - Des végétaux pour réguler la gestion de l’eau............................................................................................................................. 25 5.3 - Des végétaux pour lutter contre l'érosion du sol.......................................................................................................................... 26 5.4 - Des végétaux, un choix raisonné................................................................................................................................................. 26 5.5 - Des végétaux pour composer un espace paysager..................................................................................................................... 26 Plantation (plantation, -onis) : terrain peuplé de plantes mises en place par cette méthode ; ensemble des végétaux plantés. Les végétaux sont omniprésents dans les paysages, ils en constituent même souvent l'ossature vivante. Leur présence est nécessaire en milieu urbain où ils sont largement plébiscités par la population. En effet une des fonctions les plus visibles et les plus reconnues, correspond à la fonction d’agrément et de support de pratiques sociales. Ceci étant, cette fonction sociale n’est pas la seule qui soit assurée par les végétaux. Les jardins peuvent également être le lieu d’une production alimentaire locale, individuelle ou familiale. Nombre d’entre eux voient souvent une partie de leur surface, sinon la totalité, consacrée à un espace potager. Ainsi, les arbres ou arbustes plantés peuvent-ils jouer à la fois une fonction décorative et de production (verger). Les végétaux présentent un intérêt agronomique majeur. L’absorption racinaire, en particulier dans le cas d’enracinement profond, permet de limiter le lessivage des éléments minéraux présents dans le sol et de ce fait, permet de lutter contre la pollution des nappes phréatiques. La décomposition des feuilles mortes tombées au sol, au travers du recyclage de la matière organique, intervient dans la reconstitution de l’humus et de ce fait favorise l'aération du sol, la circulation de l'eau et le développement d’une micro faune et flore favorables au bon fonctionnement physico-chimique des sols. D’un point de vue environnemental, les végétaux contribuent à la santé des populations urbaines en améliorant la qualité de l’air par la rétention du gaz carbonique et des poussières présents dans l'air. Le feuillage tempère les variations de température par l’ombrage, l'effet brise-vent ou l'humidification de l'air qu'il procure et réduit ainsi d'autant le phénomène d'îlot de chaleur du milieu urbain. Les plantes grimpantes disposées sur un mur peuvent améliorer, par le recouvrement des façades, l'isolation thermique du bâti. Les végétaux en interceptant notamment l’eau de pluie, interviennent également au niveau du bilan hydrique général de la ville. D’un point de vue paysager, les compositions végétales peuvent être utiles pour structurer les espaces: alignements d’arbres le long des voiries, marquage des entrées de cœurs d'îlots, ou encore délimitation d’espaces publics et privés (clôture). Au niveau écologique enfin, elles participent au maintien et au développement de la biodiversité en assurant les continuités écologiques favorables à la survie de nombreuses espèces. Des plantations d'espèces végétales variées et fructifères (noisetier, houx, prunellier, églantier, …) constituent des zones de refuge pour les animaux (oiseaux, insectes, petits mammifères) qui y trouvent une nourriture diversifiée. Même si la biodiversité urbaine est généralement de type "ordinaire" elle peut et doit contribuer à la conservation des espèces d’une région. La prise en compte des végétaux en ville est donc fondamentale et leur mise en œuvre doit faire l’objet d’une attention particulière. En 2011 un appel à projet « Eco-Quartier » sur le thème biodiversité a été lancé auprès des collectivités. Parmi les 393 dossiers reçus, certains intègrent un développement sur le thème des « plantations ». Une observation critique de cent dossiers sélectionnés a été réalisée par un écologue et un paysagiste afin de formuler les prescriptions les plus mobilisées. L’objectif est de retranscrire les éléments intéressants, pertinents, innovants, reproductibles en termes de typologie des plantations, emplacement et règles de l’art qui méritent d’être portés à la connaissance de tous. Les éléments recueillis à l’examen des dossiers portent sur plusieurs points : ● le choix des essences : critères de sélection des espèces (prise en compte des enjeux biodiversité, gestion, paysage et santé...) ; ● la composition d’un espace paysager : diversification des espèces, différentes strates végétales à prendre en compte, notion de trame verte et bleue ● les outils de l’aménagement paysager : documents de cadrages existants et de prescriptions techniques ● les différents modes de gestion des espaces verts. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 6/32 Pour gagner en cohérence, la démarche suivante a été appliquée, de manière quasi systématique pour chaque partie : ● la description d’un principe général, raison du choix d’une prescription ou d’un outil retranscrit dans plusieurs dossiers ; ● la prise en compte de ce principe, de ce choix ou de cet outil au regard de l’ensemble des dossiers d’appel à projets écoquartiers étudiés. Cette partie fait l’objet d’un encart fléché : « Retour sur les écoquartiers 2011» ; ● l’illustration, par la présentation d’un projet d’écoquartier sélectionné parmi les dossiers étudiés. Cette partie fait l’objet d’un encart annoncé par la vignette . ● Le dernier chapitre est consacré aux grands principes portant sur le choix, les opérations de plantation et de gestion des végétaux en ville. Retour sur les écoquartiers 2011 Retour sur les fonctions des plantations mises en avant dans le cadre de l’appel à projet 2011 Parmi les fonctions identifiées dans le cadre de l’appel à projet écoquartier, les fonctions sociales et récréatives sont fréquemment mises en avant. Les espaces verts, jardins, parcs, vergers, etc... sont des espaces plébiscités par les collectivités lorsqu’elles mettent en scène les habitants et anime la vie d’un écoquartier1. Dans le cadre des productions présentées, racontant la vie d’un habitant dans l’écoquartier en 2020, 139 (soit 35%) font référence à la présence de la nature dans la situation et la conception du projet. Ainsi, sont distingués, les éléments entrant dans la composition du quartier tels que regroupés dans le tableau ci-dessous. Qualification de la présence de la nature dans le quartier Nb lettres Espaces verts Parc Jardin Coulée verte Verger / Maraîchage / Jardins collectifs Mail planté / Alignement d'arbres Noue végétalisé e 26 51 13 18 19 14 9 Par ailleurs, la valorisation fréquente de jardins collectifs au sein des dossiers de candidature (35% dossiers) renvoient également à la fonction alimentaire de ces espaces. La fonction de régulation hydrique, le lien entre les espaces végétalisés et la gestion des eaux pluviales est établie dans plus d’un tiers des dossiers également. Concernant la fonction de régulation climatique, le rôle de la végétation pour lutter contre l’îlot de chaleur urbain est mis en avant dans plus de 10 % des dossiers ce qui paraît important étant donné que la problématique est émergente. Dans les espaces plus périphériques, en extension sur des territoires naturels ou agricoles, une attention particulière semble se manifester autour des réseaux de haies dont le rôle de protection climatique et de support de biodiversité sont très souvent mis en valeur, y compris dans des projets de lotissements modestes. Enfin, la fonction du végétal comme corridor biologique ou trame verte est également un point très souvent souligné dans les dossiers (plus de la moitié) sans toutefois que le lien soit toujours fait avec le rôle de la végétation comme habitat pour la petite faune (cf fiche sur la petite faune). Dans les paysages les plus urbains, il s'agit souvent de relier des espaces verts, de développer de grands espaces végétalisés structurants comme des lieux de promenade, des équipements publics, des lieux d’habitation verts (bois habité) ou de gestion des eaux pluviales (noues, bassin paysager). Quelques dossiers (une minorité) développent ces notions de continuité dans une logique très ambitieuse en matière de biodiversité avec une réflexion très aboutie sur les espaces à relier et les types de continuités végétales ayant une fonctionnalité écologique effective. 1 : Exercice demandé par le Ministère dans le cadre du dossier de candidature à l’appel à projet 2011 Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 7/32 Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 8/32 1 - Les espèces : quels critères de choix ? La diversité du règne végétal est très large. Le choix des végétaux doit être soigneusement opéré de manière à éviter des plantations contre-productives. La considération de certains critères permet de guider la sélection des végétaux à implanter. 1.1 - Des espèces locales La végétation indigène est privilégiée car bien adaptée aux conditions climatiques et aux caractéristiques des sols, garantissant ainsi une bonne capacité de croissance et de résistance aux maladies. Les palettes végétales représentatives des milieux et écosystèmes locaux permettent également de maintenir voire d'améliorer la réponse aux exigences d'accueil de la biodiversité (faune et flore locales). Parmi l’éventail des espèces locales, un choix réfléchi permettra de privilégier une certaine diversité, en proposant au niveau d’un même aménagement des arbres d'alignement, des arbres fruitiers ou de boisement, des arbustes d’essences différentes pour constituer des haies mixtes, ainsi qu'une végétation basse (plantes à fleurs locales, grimpantes, couvre-sols, jardinières, potagères, prairies fleuries...). Il est préconisé de faire appel à des pépiniéristes, spécialistes pour le choix des espèces locales. 1.2 - Des espèces en fonction du type de milieu Les caractéristiques du milieu dans lequel est implanté l'écoquartier et le contexte environnant dans lequel il s’inscrit (milieu agricole, lisière de forêt, paysage bocager, milieux sec,..) sont autant d’éléments à considérer pour orienter le choix de la palette végétale. Il est à noter qu’au sein des écoquartiers sont souvent implantés des dispositifs propres aux milieux humides qui ont pour objectif de réguler le niveau hydrique par la récupération en surface des eaux de pluies et de ruissellement: noues, bassins de rétention, rivières ou canaux, naturels ou artificels. Les plantes familières des milieux humides (saules, frênes, aulnes, iris des marais, roseaux…) y sont bien entendu à privilégier . 1.3 - Des espèces peu gourmandes en eau, adaptées au milieu urbain et au changement climatique Un choix réfléchi des espèces doit permettre d’assurer une gestion raisonnée de l’espace: des essences adaptées aux conditions existantes au niveau de l’écoquartier ne nécessitent, généralement que peu d’interventions particulières d’entretien. Les points suivants sont principalement étudiés : ● l’arrosage : le choix d’essences adaptées au climat et aux conditions hydriques du site permet d’éviter les opérations d’arrosages spécifiques (en dehors de la première année de plantation, période de reprise). En ce sens, les espèces exotiques, ou non indigènes sont écartées car, mal ou peu adaptées à la région, elles nécessitent généralement un suivi plus intense et régulier; ● a taille : l’importance du développement de la ramure au stade adulte est pris en compte au moment du choix de l‘espèce à implanter afin d’éviter les opérations contraignantes de taille et d’élagage, coûteuses en ressources humaines et souvent traumatisantes pour le végétal; ● les traitements phytosanitaires (phytopharmaceutiques) sont limités S’ils se révèlent nécessaires, (cas notamment des fruitiers) ils sont alors effectués à l’aide de produits propres à l'agriculture biologique et respectueux du milieu environnant; Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 9/32 ● la tonte des surfaces engazonnées : la prairie fleurie peut être implantée aussi bien en pourtour qu'en cœur d'îlot de l'écoquartier. Ce système est compatible avec une gestion raisonnée des espaces verts car il limite les interventions humaines (une fauche par an) et l'utilisation de produits phytopharmaceutiques. Exemple de L'Ecopôle à Vélines Les essences plantées sont choisies pour leur caractère local et en cohérence avec les principes de la gestion différenciée. Un chapitre important est consacré aux haies bocagères à leurs multiples vocations: rythmer le paysage, délimiter les espaces, créer des brise-vents, apporter des essences locales, organiser des niches écologiques et des corridors biologiques, améliorer la perméabilité des sols, réduire l'érosion... La typologie des haies bocagères comprend des haies hautes brise-vent et des haies basses libres composées d'alignement d’arbres et arbustes, à feuilles caduques ou persistantes, dont la croissance est limitée par un entretien occasionnel (coupe due bois de chauffage par exemple). Leur largeur varie de 1 à 3 m sur 1 ou 2 rangs. Elles sont souvent composées d’espèces à fleurs donnant des baies et des fruits, attirant insectes et oiseaux. Haies bocagères Sont prescrits des haies relativement hautes, à feuillage homogène et de composition d’essences diversifiées. Les haies mono-spécifiques, ou constituées d'essences invasives ou non rustiques sont interdites. Concernant l'ensemble des espaces verts, les surfaces engazonnées sont proscrites car elles présentent peu d'intérêt biologique, demandent de l'entretien, de l'eau et des fertilisants. Elles peuvent être remplacées par: l des prairies fauchées ou fleuries, l des parterres de couvre-sols vivaces, l des pelouses sèches, l des plantations de bosquets et boqueteaux, petits espaces boisés accueillant une faune et une flore représentative du milieu forestier, l des espaces de production maraîchère et arboricole (vergers de fruitiers et espèces mellifères). Les végétaux exotiques sont proscrits. 1.4 - Des espèces non allergènes et non invasives Certaines espèces sont proscrites du fait de leur caractère invasif ou allergène. C’est le cas par exemple du bouleau (Betula alba) qui présente un fort potentiel allergisant. En fonction des cas, il peut être remplacé par exemple par le micocoulier (Celtis), le pommier pleureur (Malus pendula), le poirier à feuille de saule (Pyrus salicifolia). Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 10/32 Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (R.N.S.A.) a publié un guide d’information sur les plantes à pollen allergisant ; il présente notamment des recommandations pour planter sans allergie. Ce guide est consultable sur internet (http://www.pollens.fr). Les implantations de type mono-spécifiques sont évitées (haie de thuya, cyprès, laurier palme, etc.). On cherchera à associer plusieurs essences végétales afin de permettre, par la diversité des espèces, d’assurer d’une part, une certaine harmonie paysagère et un meilleur garnissage (différents types et hauteurs de houppiers), d’autre part, une meilleure résistance aux maladies et aux insectes (limitation de la propagation). Dans la mesure du possible on évitera: ● les plantes réputées allergisantes : certains résineux (cyprès chauve, thuyas..), certains persistants, notamment des plantes exotiques comme le palmier des Canaries (Phoenix canariensis); ● les végétaux toxiques, qui le seront pour les usagers comme les gestionnaires (if femelle, datura, digitale, aconit …) ; ● les mélanges horticoles très florifères et d’un faible intérêt écologique qui pourront de révéler envahissantes au détriment des espèces locales, parties intégrantes de l’écosystème en place. 1.5 - Des espèces et des sens : odorat et couleur En fonction du projet paysager, le choix d’une essence, propre à chacune des voies de l'écoquartier peut être préconisé dans le but à la fois de générer des ambiances végétales variées et de faciliter l’identification des cheminements, tout en leur conférant une ambiance agréable. Les critères olfactifs interviennent également au niveau du choix des espèces végétales. Les périodes de floraison sont retenues afin de produire un échelonnement des floraisons et d’étaler le plaisir des parfums. Une attention particulière est donc portée sur les éléments qui permettent de marquer le rythme des saisons : la coloration du feuillage, la durée et l'échelonnement des floraisons, les parfums dégagés, le graphisme/la ligne des rameaux dénudés et la couleur ou la texture du bois en hiver. A chaque saison pourront ainsi être associés une floraison, une couleur, des textures et des parfums caractéristiques. Exemple de l'Ecoquartier Zac de Belle Noue à Olonne sur Mer Les palettes végétales de l'écoquartier se caractérisent par une répartition en fonction de deux ambiances végétales: • l'île des vergers, • l'île des senteurs Dans le cahier de prescriptions une liste de végétaux est donnée à titre indicatif. La gamme proposée doit correspondre à l'image de la végétation naturelle. Les végétaux à fort potentiel allergisant (potentiel supérieur ou égal à 4 – source Réseau National de Surveillance Aérobiologique) sont à proscrire. Pour les vivaces, on choisira des plantes peu exigeantes en termes d’entretien (tailles, régénérations, arrosages…) et résistantes aux conditions difficiles. Dans l’idée d’affirmer l’identité des «Îles» une palette végétale est à privilégier selon l’appartenance du lot à «l’île » des vergers» ou à «l’île aux senteurs». Pour cela, une liste d'arbres, haies, arbustes, plantes grimpantes, vivaces et bulbeuse, graminées et fougères est donnée pour chaque « île ». Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 11/32 Palettes végétales de l'EcoQuartier 1.6 - Des espèces et leur ancrage En milieu urbain dense, les végétaux dont les racines ne risquent pas d’endommager les réseaux souterrains ou les constructions alentours (obstruction possible des canalisations, soulèvement de sols, percement de surfaces) sont préconisés. De même, dans le cas de végétaux grimpants, la vigueur de la végétation et son mode d'accroche sur le support ne sont pas négligés. Il est conseillé de limiter par exemple l'utilisation de glycine à proximité de supports fragiles, afin que ces derniers ne soient pas endommagés par la vigueur de lianes du végétal, ou encore de limiter l’emploi de lierre sur des pierres friables, sur certaines façades ou toitures fragilisées. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 12/32 2 - La composition d'un espace paysager 2.1 - La diversification des espèces L'aménagement des plantations dans un but écologique amène à privilégier l’implantation d’une part, de bosquets et de haies afin d’offrir des niches à la faune sauvage et d’autre part, de vergers, d’arbustes porteurs de baies ou d’arbres fruitiers pour assurer habitat et nourriture à de nombreux oiseaux. Étaler dans le temps la floraison des végétaux permet d’allonger la période pollinisation et donc d'assurer une présence plus longue des insectes pollinisateurs sur le site. De même, en terme de semis, la prairie fleurie est à privilégier: elle présente le double avantage de pouvoir être gérée de façon raisonnée (tonte moins fréquente pour permettre la mise à fleur des plantes semées) et de générer un fort potentiel écologique. Au niveau d’un écoquartier, son installation est préconisée par conséquent en pourtour du quartier voire également, si possible, jusque dans les cœurs d'îlots. Il est à retenir que plus la diversité des espèces plantées est grande, plus la variété des aménagements est importante et plus l’offre de milieux naturels le sera également, garantissant une certaine richesse spécifique de la biodiversité.. 2.2 - Les trois strates végétales Tout projet comporte si possible au moins trois strates de végétation: arborée haute, arbustive et herbacée. Le choix des plantations est souvent réalisé en fonction de la hauteur des espèces végétales à maturité. Ce choix est dicté par différents critères, notamment : ● la sécurité : ne pas gêner la circulation ; ● l'ambiance : dégager, souligner ou masquer certaines vues ; ● l'échelle du lieu : dimension des bâtiments, dimension et nature espaces libres (espaces piétons, circulations, cheminements doux, jardins...). Exemple de l'Ecoquartier Luciline-Rives de Seine à Rouen Le cahier des prescriptions architecturales paysagères et environnementales très didactique décrit et schématise la trame paysagère du quartier. Les végétaux sont d'abord présentés sous forme de strates puisque l'étalement et la variété des essences végétales permet de multiplier les ambiances et les situations en fonction des îlots de l'écoquartier. La strate haute, des grands arbres est la strate arborée dominante, commune à l'ensemble du quartier. Implantés de manière aléatoire ou régulière, les grands arbres de type caduc offrent un couvert boisé à l'échelle du bâti. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 13/32 ● La strate moyenne, des petits arbres, d’un aspect propre à chaque espèce présente particulière permet d'identifier chaque îlot (ambiance, couleur). Sont choisis, des arbres fruitiers développement, d’échelle humaine. ou à faible ● La strate basse, des arbustes et des couvre-sol, est utilisée sous forme de haies pour délimiter les espaces. Source : http://lamaisondalzaz.wordpress.com/2010/11/01/l association-vegetale-un-revelateur/ 2.3 - L'élaboration d'une trame verte A l'échelle du quartier, la trame verte et bleue se dessine principalement par la continuité des espaces verts (squares, places et rues plantées, noues, jardins...). Le végétal peut être présent à toutes les échelles, depuis l’échelle individuelle de l’habitat, jusqu’à l’échelle collective (la rue, le quartier). Au niveau individuel, les jardinières implantées sur les balcons des différents étages de bâtiments et d’immeubles d’habitation, prolongent la présence végétale en hauteur. Afin d’assurer les connexions au-delà du territoire urbain, les arbres et végétaux existants dont le rôle écologique est avéré, sont repérés et conservés ; les végétaux complémentaires à implanter seront choisis en cohérence avec l’ensemble des continuités écologiques à préserver. Enfin, pour favoriser « l’échange» entre les végétaux des espaces publics et des espaces privés, une connexion physique est recherchée, soit par un développement suffisant de la ramure, au-delà de clôtures éventuelles, soit par l’implantation au niveau des jardins d'arbres, d’arbrisseaux et d’arbustes. Différents travaux sont actuellement menés, en France, notamment par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN), en Europe et dans le mode afin d’améliorer les connaissances relatives à la biodiversité urbaine et évaluer les actions menées pour la favoriser (http://www.mnhn.fr). Retour sur les écoquartiers 2011 Retour sur les critères de choix des plantations mis en avant dans le cadre de l’appel à projet 2011 Concernant les critères de choix des plantations mis en avant dans le cadre des dossiers de l’appel à projet écoquartier, la plantation « d’espèces locales » 1 arrive loin devant les autres critères (20 % des dossiers). On retrouve ensuite quelques autres prescriptions, cependant peu nombreuses (inférieur à 5%). Ainsi par exemple, trouve-t-on au niveau de certains dossiers, le souhait de diversifier sur un même espace les espèces plantées, de planter des espèces des 3 strates (strates herbacée, arbustive et arborée). Quant à la gestion de ces espaces, certains dossiers font référence au choix des plantations :espèces « robustes », « rustiques », « peu gourmandes en eau » ou encore « adaptées au milieu ». Peu de dossiers (7 seulement) traitent du lien entre allergie et plantation. A noter enfin qu’au niveau de cette partie, très peu évoquent la notion de sens (esthétique notamment). Cela peut sans doute s’expliquer par la structure du dossier plus que par l’absence de considération pour cet argument. 1 : À noter la profusion des termes employés : indigènes, locales, endogènes, méditerranéenne (pour la région PACA) etc... Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 14/32 Exemple de L'Ecoquartier Clause-Bois Badeau à Brétigny sur Orge Le cahier général des prescriptions paysagères et écologiques indique que la continuité des milieux écologiques constitue un élément fondateur et essentiel de l’organisation et de la définition de la structure paysagère du projet d’ensemble. Cet objectif qualitatif induit une palette végétale spécifique. En règle générale, une emprise minimum des espaces extérieurs sera traitée en espaces plantés (incluant les jardins privatifs). Ces espaces plantés devront être en pleine terre autant que possible. Chaque unité résidentielle aura au minimum un arbre tige ou cépée planté pour 100m² d’espaces plantés. Les allées et cours de l'écoquartier présenteront une strate végétale représentative des espaces naturels de la région (continuité écologique). Le cahier de prescriptions fournit une liste d'espèces pour: les arbres de haut jet pour plantations ponctuelles en isolé, en bosquets ou en alignement, ● les arbres, arbustes et arbrisseaux pour constitution des haies bocagères, ● les végétaux adaptés au milieu humide pour les noues, ● les plates bandes de vivaces adaptées en fonction de l'exposition ; quatre espèces au minimum composeront les massifs. ● Les jardins collectifs seront conçus selon deux ambiances: jardin de type verger complétés d'espaces de prairies et de plate-bandes de vivaces de type potagères ou condimentaires ou bosquet d'arbres de plus grand développement complétés de plantations de vivaces et de prairies. Les listes d'espèces sont également fournies. Enfin, les jardins privatifs auront une emprise plantée en pleine terre et des haies de mélange seront installées en limite. La plantation d’un arbre tige (fruitier) est souhaitée lorsque la parcelle privée fait une surface minimale de 50 m². Cet arbre peut être planté en limite avec une partie commune, et même être intégré dans la haie. Plate-bandes de vivaces Plate-bandes de vivaces D’une manière générale, la création de grands massifs monospécifiques est à éviter ; tout comme les plantations selon un plan «régulier» ou systématique, en particulier pour les haies. Prôner dans la mesure du possible les discontinuités et l’irrégularité. Il conviendra de privilégier la plantation de vivaces au pied des arbres, ou ne pas faucher à leurs pieds (limitation de l’évaporation de l’eau du sol notamment). Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 15/32 Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 16/32 3 - Les outils de l'aménagement paysager 3.1 - Le pré-verdissement Le pré-verdissement consiste à réaliser les plantations d'espaces verts en début du chantier, avant l'aménagement de la zone bâtie, de sorte que la végétation ait le temps de prendre possession du site et de se développer avant l’arrivée des usagers. Si ce procédé nécessite une protection et une sensibilisation accrue en phase chantier, les intérêts sont nombreux, en particulier : améliorer l’aspect qualitatif paysager, favoriser une installation et un meilleur développement de la biodiversité, voire même, inciter à un plus grand respect des lieux pendant les travaux. 3.2 - Les PADD, PLU, plan paysage, charte Les prescriptions en matière de plantations peuvent se traduire sous des formes très variables et être intégrées : ● soit à des documents spécifiques, dédiés aux espaces verts et aux paysages de l'écoquartier : charte paysagère ou notice paysagère. Des prescriptions peuvent également être présentées au niveau du fascicule 35 du Cahier des Clauses Techniques Générales (CCGT), document officiel qui s'applique aux marchés publics de travaux des aménagements paysagers. Il s’agit d’un outil juridique, détaillant le mode faire des travaux espaces verts, respectant les règles de l'art . Il peut constituer également un guide technique dans le cadre de la rédaction du dossier de consultation des entreprises, notamment au niveau des prescriptions essentielles : provenance des végétaux, mode d’exécution des travaux, les opérations préalables à la réception , etc . ● soit à des documents plus généraux, distinguant une sous-partie paysage et biodiversité : un chapitre paysager, au niveau d’une charte environnementale, d’une Charte de l'écoquartier, d’un Cahier de recommandations, d’un Règlement de lotissement ou encore d’un Cahier des charges des prescriptions environnementales et de développement durable... Plus ou moins développées, les prescriptions paysagères s'accompagnent généralement d’illustrations (plans d'aménagement, plan d’ouvrage, photographies de référence)...permettant de visualiser le propos. Retour sur les écoquartiers 2011 Retour sur les outils Au même titre que pour l’énergie, l’outil de prescription principal mis en avant dans le cadre des dossiers d’appel à projets est le cahier de prescriptions (ici dans plus d’un quart des projets). Le volet paysager peut contenir des listes de plantations prescrites, recommandées ou interdites. D’autres outils peuvent également être utilisés à l’échelle de la commune ou du territoire. C’est le cas par exemple des cahiers de recommandations qui peuvent être produits par un service espace vert. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 17/32 Exemple de l'Eco-lotissement du Frêne à de Laguiole L'Eco-lotissement du Frêne est régit par un règlement accompagné d'un cahier des charges de cession de droit privé qui établit les règles de gestion du quartier, complète des règles architecturales et apporte des recommandations environnementales notamment paysagères. Les règles qui y sont mentionnées s'imposent et ce, sans limitation dans le temps: ● au niveau des rapports entre le lotisseur (ici la commune) et les propriétaires des lots, ● au niveau des rapports entre propriétaires. Il est opposable à, et par quiconque détient ou occupe à quelque titre que ce soit, tout ou partie du lotissement. Il doit être visé et rappelé par voie de reproduction intégrale dans tous les actes successifs de vente ou de location d'un lot, et un exemplaire doit être annexé à tout contrat de vente ou de location. Au moment de la vente ou de la location, les candidats doivent déclarer avoir pris connaissance du cahier des charges et s'engager à le respecter. Le cahier des charges dans son article 13 traite des différents types de plantations de l’Écoquartier (haies, arbres, liste des essences interdites...) Les préconisations prennent souvent la forme d’exigences inscrites dans les Cahiers des prescriptions architecturales, urbaines et paysagères ou dans les Cahiers des charges. Ces documents traitent des prescriptions générales puis de différentes préconisations liées aux différentes composantes du projet (toitures, cours, limites, jardins, allées...). Elles peuvent revêtir un caractère obligatoire, être au choix ou encore n’être qu’incitatives. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 18/32 Exemple de l’Écoquartier Ivry Confluences à Ivry-sur-Seine Le cahier des prescriptions architecturales et urbaines de l’Écoquartier détaille des prescriptions d'aménagements pour les cours, jardins et allées. Elles ont parfois un caractère obligatoire présentant des prescriptions générales sur l'ensemble des espaces et supports végétalisés participant des lots privés qui devront, eux-mêmes faire l'objet d’un projet détaillé, annexé à la demande d'autorisation de construire. Celui-ci indiquera donc les conditions spécifiques de sol et de micro-climat, le choix détaillé de végétaux à planter. Des préconisations très précises sont également reportées pour les différents types de végétaux: végétation de pleine terre, sur dalle, en terrasse, grimpante, haies (espèces préconisées et interdites, densité, type de taille, gestion future...). Les prescriptions liées aux plantations peuvent être directement transmises aux futurs habitants. Dans ce cas, l'annexe paysagère du cahier des charges pourra être jointe aux actes de vente; un cahier de recommandations de développement durable pourra être distribué aux habitants La conception des espaces privés mutualisée et réalisée par un seul paysagiste permet de limiter échantillonnage de la végétation et d'assurer une cohérence globale. Les chartes ou cahiers des charges paysagers sont bien sûr adaptés à l'échelle de l'écoquartier pour lequel ils sont préconisés. Cependant, ces derniers s'inscrivent eux-même dans un contexte urbain et naturel global dont ils ne pourraient être dissociés. Ainsi les différentes préconisations liées aux plantations doivent obligatoirement prendre en compte les différents enjeux présents à une échelle plus large : celle de l’ensemble de la ville et même du territoire. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 19/32 Exemple de l’Écoquartier Les Isards à Toulouse La maîtrise d'ouvrage de l'opération Les Izards à Toulouse propose des préconisations environnementales et paysagères propres au projet urbain de l'écoquartier qui s'inscrivent cependant également dans la politique de la ville en faveur de la nature en ville. La collectivité locale dispose ainsi d'outils de planification et d'outils techniques pour préserver la biodiversité. A partir d'un inventaire faune/flore sur l'ensemble du territoire toulousain, un outil d'alerte a été créé sur la base des données recueillies. Il permet d'alerter sur la sensibilité du milieu en amont des projets et ainsi d'intégrer la biodiversité dès la phase de conception. De plus, les différents porteurs de projets peuvent s'appuyer sur un référentiel des prescriptions paysagères et environnementales réalisé par la mairie pour la conception des espaces verts. Ce document permet d'apporter la connaissance, dès l'amont, aux concepteurs et futurs gestionnaires des espaces privés et publics. Il propose aussi des orientations et des conditions d'aménagement en faveur des dynamiques écologiques. Ces préconisations à la conception permettent d’envisager une future gestion écologique des espaces verts également préconisée et mise en place par la ville de Toulouse. 3.3 - Les espaces privés Les éléments de cadrage des espaces verts dans les écoquartiers concernent généralement les espaces publics. Néanmoins, garantir une cohérence à l'échelle de l'écoquartier nécessite d'étendre cette méthode de gestion aux espaces privés. Pour cela, les concepteurs disposent de différents outils. Dans le cas de jardins partagés, un cahier de recommandations délivre de précieux conseils aux habitants et usagers. Des conférences, en partenariat avec le CAUE, permettent d'inciter les collectifs d'usagers à implanter des espèces locales et destinées à une gestion différenciée. La démarche est complétée également par la mise à disposition de documents d'informations à l'attention du public en mairie. Un guide de l'habitant, un guide de l'écocitoyen, une notice d'entretien durable, ou encore une charte « citoyen écoquartier » sont autant d'outils pour la promotion d'une gestion écologique et la sensibilisation de la nature en ville. Certains éléments sont rendus obligatoires au travers du Cahier des Charges de Cession de Terrain. Ce dernier impose le respect, par exemple d’un taux de 50% des espaces libres du lot, à traiter en espaces verts, incluant un quota minimal de plantations à hautes tiges, ainsi que la mise en place d'une gestion différenciée sans utilisation de produits phytosanitaires. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 20/32 4 - Les différents modes de gestion La gestion des espaces verts adoptée au niveau des écoquartiers est le plus fréquemment de type différenciée. De nombreux guides sont disponibles auxquels il peut être utile de se référer. Ces derniers distinguent généralement les différents mode de gestion de ces espaces en fonction de leur typologie et de leurs usages (usage et typologie horticoles, courants, extensifs, ou naturels). Au niveau d’un écoquartier, une gestion différenciée, respectant l’écosystème en place est préférable car en cohérence avec l’objectif même du quartier. Cette gestion privilégiera des pratiques telles que la fauche au lieu de la tonte, la lutte écologique ou biologique plutôt que chimique, le développement libre du houppier des arbres et des haies, qui permet de limiter les interventions traumatisantes sur le végétal. Exemple de l’Écoquartier Les Perruchets à Auvers sur Oise L'écoquartier prévoit d'instaurer une gestion diversifiée des espaces afin d'améliorer la biodiversité au travers de la diversification de la végétalisation en place et la création de nouveaux habitats. Une gestion différenciée permet d'alléger les contraintes d'entretien et, dans le temps, de favoriser le développement de la biodiversité. Différentes mesures sont prévues: ● Adaptation des prescriptions applicables aux gestionnaires Au vu des difficultés et du temps habituellement nécessaire pour faire changer les pratiques de gestion au quotidien, il convient d’inclure le plus tôt possible les gestionnaires des espaces présentant des enjeux de biodiversité dans la démarche. Les services qui auront en charge la gestion de ces milieux seront donc associés au projet très en amont afin de fixer ensemble les modalités de ce plan de gestion en fonction des objectifs recherchés. ● Élaboration d’un plan de gestion prenant en compte à la fois l’usage du lieu et les problématiques de biodiversité. A chacun des types d’espaces de vocation différente doit correspondre un ou des objectifs d’entretien, assez précisément identifiés. Ces objectifs concerneront la place laissée à la végétation spontanée, les possibilités de variabilité saisonnière d’aspect, la fréquence d’intervention des agents municipaux ou des prestataires d’entretien, etc. Pour chacun des types d’espace, il faut alors définir quel sera le type de gestion le plus adapté, c’est à dire identifier les opérations d’entretien à prévoir, leur fréquence et leurs modalités tels que fauche et/ou tonte, resemis / replantations, taille , élagage, travail du sol, paillage… ● Suppression de l'utilisation de produits phytosanitaires Les opérations classiques d'entretien d'espaces verts nécessitant l'utilisation coûteuse et fréquente de produits chimiques seront supprimées ou réfléchies en fonction des objectifs définis par lieux particuliers. ● Prévision d'une synergie avec les jardins partagés Instaurer un pôle de compostage pour le recyclage des déchets de fauche au profit des jardiniers. ● Élaboration d'ateliers habitants sur le thème de la gestion des espaces verts privés Ils permettront de mettre en cohérence les pratiques individuelles de jardinage avec celles des espaces publics. Au niveau des écoquartiers, l’entretien peut être réalisé par une ou plusieurs entreprises spécialisées voire parfois, en partie ou totalement, par la commune. Ces travaux sont généralement cadrés par des documents tels qu'un schéma directeur de gestion du parc qui définit, dès le départ, à la fois des objectifs et des méthodes. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 21/32 Exemple de l’Écoquartier Les jardins de la ville à Montivilliers Le responsable du service espaces verts de la commune a été associé aux ateliers thématiques de préfiguration de l'écoquartier. Il a permis de conduire le concepteur vers la création d'aménagements paysagers intégrant en amont la gestion différenciée. Ce travail a abouti à la rédaction d'une fiche action particulière dans le cahier des charges environnementales. Cette fiche a pour enjeux de favoriser le maintien et le développement de la biodiversité et d'aménager en respectant l'environnement. L'objectif est d'appliquer une démarche qualitative de gestion des espaces verts. Le pilotage de cette action est assurée par la commune. Dans cette fiche, intitulée « la gestion différenciée des espaces verts », sont détaillés le principe de ce type de gestion, les intérêts et limites, les coûts de mise en œuvre et d'entretien ainsi que les aides et partenariats possibles, sans oublier des indicateurs de suivi. L'ensemble des espaces verts, essences d'arbustes et d'arbres et méthodes d'entretien sont inventoriés et classés selon un code qualité. Chaque espace se voit attribué un mode de gestion spécifique et il est prévu une formation du personnel en charge de cette gestion. La gestion différenciée est prévue d'être intégrée dès la conception du projet quant au type de plantation leur agencement, le choix des matériaux... Par ailleurs, l'écoquartier s'inscrit dans des politiques communales de gestion des espaces verts. Nombreuses sont les municipalités engagées dans des programmes de gestion différenciée, de gestion telles que « zéro phyto » ou « zéro arrosage ». Exemple de l’Écoquartier Cap Azur à Roquebrune-Cap-Martin La ville s'est engagée dans une politique plus volontariste sur le sujet des plantations avec la création d'une charte de plantation de l'arbre en ville. Celle-ci définit entre autres : - les bonnes pratiques sur la taille, la plantation, l'entretien des espèces sans utilisation de produits nocifs pour l'environnement. - les choix d'implantation des espèces visant la sécurité dans les espaces publics, l'éclairage artificiel performant, la visibilité, l'ombrage de certaines surfaces et façades. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 22/32 D'autre part, un contrat de culture peut être passé avec un pépiniériste afin de garantir et phaser la production de végétaux indigènes et endémiques, tant pour les espaces verts publics que privés. Il peut s'agir par exemple de la culture d'arbres fruitiers locaux produits à partir de greffons prélevés sur le site. La création d’une pépinière peut être envisagée, directement sur le site de l'écoquartier. Ce projet permet d'obtenir des sujets à un âge plus avancé, directement disponibles sur site, de grande taille et adaptés au sol en place. Certains écoquartiers préconisent d'associer les habitants à la gestion et l'entretien des espaces publics au travers de journées à thèmes : journée ramassage de feuilles, plantations de massifs ou taille des arbustes. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 23/32 Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 24/32 5 - Conclusion : les principales prescriptions pouvant être mises en œuvre De nombreux documents ont été rédigés qui font état du rôle joué par les végétaux en milieu urbain et des modalités d’une gestion adaptée. Ce dernier paragraphe rappelle quelques grands principes fondamentaux, portant sur le choix, les opérations de plantation et de gestion des végétaux en ville. 5.1 - Des végétaux pour améliorer la qualité de l’air Certains végétaux, notamment les conifères, sont capables de capter les particules fines émises par les pots d’échappement des véhicules et nocives pour la santé. Dans les rues étroites flanquées de hauts immeubles, des travaux expérimentaux relèvent par exemple la capacité des haies à retenir plus de particules à hauteur d’homme qu’un alignement d’arbres. En effet, les houppiers des arbres ont tendance à bloquer la circulation de l’air, favorisant ainsi l’augmentation de la concentration des particules à hauteur d’homme ( source : Laboratoire CNRS / Université Strasbourg 1). La végétalisation des toitures et des façades constitue une solution intéressante qui pourrait être développée pour rafraîchir l'atmosphère, générer un apport d'oxygène, filtrer les polluants atmosphériques. Le choix sera bien entendu conditionné par le climat de la région. D’autres facteurs doivent néanmoins également être considérés: le micro-climat local (fonction de l’importance du vent en hauteur et de l’ensoleillement, variables en milieu urbain), l'épaisseur du substrat (fonction notamment des possibilités de charge de la toiture), la pente du toit (jouant sur l’importance de l’ensoleillement) et généralement, l’absence de possibilité d’arrosage. Dans la majorité des cas, la végétation n'est qu’herbacée. Sont privilégiées les plantes vivaces, très résistantes aux températures extrêmes et qui s'implantent rapidement permettant de couvrir le sol et de réduire son dessèchement par le soleil et le vent. Les plantes couvre-sols couramment employées sont du type végétation basse et xérophile telle que: sedum, thym, œillets, lavande, iris. Bon nombre d’entre elles sont d’origine montagnarde (plantes alpines). Ce type de végétation a par ailleurs l'avantage de laisser peu de place aux herbes sauvages ou indésirables et de réduire ainsi l'entretien de la toiture. 5.2 - Des végétaux pour réguler la gestion de l’eau La présence de végétaux réduit le volume des eaux de ruissellement et de percolation (en profondeur dans le sol) du fait, notamment de l’absorption racinaire, plus importante dans le cas de système arboré, et permet ainsi de prévenir ou du moins de réduire les dommages causés par les inondations. A la surface du sol, la présence de végétaux limite le ruissellement des eaux. Leur infiltration dans le sol peut ensuite être facilitée par différents aménagements tels que les noues paysagères, les jardins de pluie, la végétalisation de toitures, la mise en place de réservoir ou de bassins de rétention paysagers... En profondeur, les végétaux peuvent jouer un rôle sur l'hydrologie du sol, en stabilisant le niveau de la nappe phréatique. Parmi les végétaux appréciant les zones humides et pouvant être proposés dans le cadre de ces aménagements, on peut citer les vivaces telles que : Kniphofia, Iris, hémérocalles, Astilbe, des graminées telles que Carex, Calamagrostis ou certains arbres résistants à l’immersion temporaire tels que Aulne glutineux, Saule, Frêne … Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 25/32 5.3 - Des végétaux pour lutter contre l'érosion du sol L'érosion du sol est très fréquente en milieu urbain du fait notamment de la faible cohésion des particules dans les sols pauvres en humus. L'absence de couvert végétal rend la surface du sol plus sensible à l’érosion du fait notamment d’une plus grande dispersion de ses particules sous l’effet de l'impact des gouttes d'eau, du ruissellement en surface et de la force du vent. Ce problème s’accentue encore dans le cas de sols en pente ou de talus (entraînement des particules de sol du fait de la pesanteur), de berges de cours d’eau (entraînement des particules du sol par le courant d’eau), et de sols faiblement pourvus de matière organique : sols dont la fréquentation est intense, sols dégradés (lors de travaux de construction)... Planter et/ou maintenir des plantes en place constitue un excellent moyen pour lutter contre ce phénomène d’érosion. Le système racinaire des végétaux se développant en profondeur favorise la tenue du terrain. En surface, la litière végétale, en participant à l’enrichissement du sol en matière organique, améliore sa capacité d’absorption et sa cohésion. 5.4 - Des végétaux, un choix raisonné Lors du choix des essences à implanter en zone urbaine, il faudra être attentif à : ● utiliser des végétaux dont la taille adulte convient aux dimensions du site : éviter de planter dans des espaces restreints des végétaux à fort développement ● adapter l’essence aux conditions locales, favoriser les espèces caractéristiques du milieu considéré: conditions édaphiques, climatiques (privilégier par exemple dans les milieux humides, les saules, les aulnes, roseaux, etc.) ● éviter les espèces allergisantes, notamment au niveau des espaces publics : dans le cas d'alignement on cherchera à éviter l’utilisation de platanes, dans le cas de haies celles de haies monospécifiques du type charme et thuya, dans le cas de plantations basses celles de graminées d'ornement, ou encore de plantes sauvages pionnières qui trouvent leur place dans les terrains vagues comme l'ortie, l'ambroisie ; ● écarter, voire, au minimum, placer hors de portée les espèces qui présentent un risque de toxicité comme la viorne obier (boule de neige), les chèvrefeuilles, le laurier-tin, la bourdaine, la symphorine, le sureau à grappes (sureau rouge), les ancolies, les clématites, etc. ; ● éviter les espèces à racines traçantes afin de limiter le risque de déformations des revêtements de surface (cas des peupliers..) ● privilégier les espèces nécessitant peu d'entretien (limitation de produits phytosanitaires) et peu d'arrosage. 5.5 - Des végétaux pour composer un espace paysager Au moment de la création d’un aménagement paysager, il est nécessaire de prendre en considération les opérations de gestion de l’espace et l’entretien des végétaux. En effet, confrontées à de multiples agressions, les plantations sont souvent fragilisées, en particulier les premières années. La définition de l’entretien des plantations et de la gestion des surfaces fait partie intégrante du travail de conception. Au cours de la première, voire, des deux premières années suivant la plantation, l’entretien est généralement assuré par l’entreprise ayant réalisé l’aménagement. Par la suite, les services des villes les jardiniers municipaux prennent le relais. Une notice d’entretien doit donc être fournie, de façon suffisamment précise, par le concepteur afin de garantir l’évolution des plantations. Le détail permettra au gestionnaire de prévoir à la fois les coûts d’exploitation, les techniques appropriées (tailles, modes de fauche), le suivi des plantations et les compléments éventuels (plantes annuelles, bulbes...). Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 26/32 Les principes d’une gestion différenciée de ces espaces peuvent être privilégiés à la fois dans une perspective d’économie de moyens et pour permettre de préserver ou favoriser le développement de la biodiversité. Cette gestion s’appliquera à: ● moduler l’entretien des espaces et les fréquences d’intervention sur les végétaux ; ● limiter (voire parfois proscrire) l’utilisation de produits phytopharmaceutiques : désherbants et produits chimiques polluants Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 27/32 GLOSSAIRE Arbre Plante lignifiée terrestre capable de se développer par elle-même en hauteur, en général au-delà de sept mètres. Les arbres acquièrent par croissance secondaire une structure rigide composée d'un tronc qui généralement se ramifie en formant des branches. Arbres d'alignement Espèces d'arbres couramment plantées de manière linéaire et régulière le long des routes et des routes pou les orner et les ombrager. Les espèces choisies répondent à des critères de résistance à des conditions de milieu parfois difficile, surtout en milieu urbain (sol tassé, manque d'eau et de lumières, chocs divers). Elles doivent supporter facilement l'élagage et ne pas produire de fruits salissants ou toxiques et répondre aussi à des critères esthétiques. Parmi les espèces le plus souvent utilisées à cet effet on trouve le platane, le marronnier d'Inde, le tilleul et le sophora. Bosquet Petit bois ou bouquet d'arbres Bocage Ensemble des prairies ou des parcelles cultivées entourées de haies, talus, clôtures ou murs de pierre. Outre son intérêt paysager, il permet de limiter l'érosion des sols et les écoulements d'origine agricole ; il contribue à la préservation de la biodiversité par la variété des espèces qu'il abrite et le rôle qu'il joue en tant que corridor.. Corridor Désigne un ensemble de milieux qui relient fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une population. Ils permettent d'assurer ou de restaurer les flux spécifiques et génétiques et sont donc importants pour la survie des espèces, leur évolution adaptative et plus globalement pour le maintien de la biodiversité Couvre-sols (exemples) Désigne un ensemble de milieux qui relient fonctionnellement entre eux différents habitats vitaux pour une population. Ils permettent d'assurer ou de restaurer les flux spécifiques et génétiques et sont donc importants pour la survie des espèces, leur évolution adaptative et plus globalement pour le maintien de la biodiversité ● les plantes couvre-sol de soleil : on trouve entre autres : la pulmonaire, les œillets, l'alysse jaune, de nombreux saxifrages et sédums, les heuchères, un millepertuis (Hypericum calycinum), la rue. D'autres, comme les pervenches ou les iberis se plaisent autant au soleil qu'à l'ombre ou à mi-ombre. ● les plantes couvre-sol pour l'ombre : plus rares que celles qui fleurissent en plein soleil. L'une des plantes tapissantes convenant le mieux à un endroit ombragé est Pachysandra (P.terminalis) ; le muguet, la saxifrage (S.umbrosa), le bugle rampant bleu (Ajuga reptans), les épimèdes (Epimedium), le Lamium (L.maculatum),... Débroussaillage Regroupe l'ensemble des opérations consistant à réguler, couper, broyer, éliminer ou non la végétation indésirable (roncier), rejet ligneux jusqu’à 5 cm de diamètre qui envahissent les accotements, talus, fossés, etc. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 28/32 Espèce « Population ou ensemble de populations dont les individus peuvent effectivement ou potentiellement se reproduire entre eux et engendrer une descendance viable et féconde, dans des conditions naturelles. Ainsi, l'espèce est la plus grande unité de population au sein de laquelle le flux génétique est possible et les individus d'une même espèce sont donc génétiquement isolés d’autres ensembles équivalents du point de vue reproductif » (Ernst Mayr). Terme faisant allusion au nom du végétal. Espèce à feuilles caduques Espèce qui renouvelle ses feuilles chaque année (chêne, hêtre, bouleau) Espèce à feuilles persistantes Espèces dont les feuilles sont le plus souvent réduites à des aiguilles (épicéa, pin) ou des écailles (thuya, cyprès). Ces espèces perdent également leurs feuilles mais toutes en même temps (il s'agit d'une adaptation aux basses températures) Espèce envahissante Espèce locale, déjà sur place, qui, pour des raisons de croissance et/ou de reproduction très rapide, a tendance à prendre le dessus sur les autres espèces et à coloniser le milieu. Espèce invasive Espèce venant « d’ailleurs », introduite par erreur ou volontairement par l’homme dans un écosystème avec des risques potentiels de nuisances environnementales (transforme et dégrade les milieux naturels de manière plus ou moins irréversible) mais aussi économiques et/ou sanitaires du fait de sa prolifération. Espèce locale (indigène) Espèce naturellement originaire de l'endroit où on la trouve, qui n'a donc pas été importée ni transplantée. Espèce pérenne (ou vivace) Espèce vivant plus de deux ans grâce à un appareil végétatif résistant à la mauvaise saison (s'oppose à annuel et bisannuel). Cette pérennité existe à la fois au-dessus du sol en gardant les tiges ou les feuilles comme le thym ou les églantiers, mais aussi sous terre avec un bulbe nutritif, un rhizome, un tubercule, ..., comme le lis martagon, l'iris des marais, la scrofulaire noueuse,... Espèce persistante Substance aromatique sécrétée naturellement par une plante ou un arbre. Par l'usage, le terme est utilisé pour designer un type d'arbre d'une même famille (les feuillus, les résineux, etc.) Essence Substance aromatique sécrétée naturellement par une plante ou un arbre. Par l'usage, le terme est utilisé pour designer un type d'arbre d'une même famille (les feuillus, les résineux, etc.) Faucher Ensemble des opérations consistant à réduire occasionnellement la hauteur de l'herbe de zones vertes naturelles Florifère Végétal qui fleurit régulièrement, voir de façon continue sur une période assez longue Gestion écologique Façon de gérer les espaces verts en milieu urbain, qui consiste à ne pas appliquer à tous les espaces, la même intensité, ni la même nature de soins. Ainsi en présence d'espaces naturels proches des zones urbanisées, des haies et des espaces enherbés peuvent être créés afin de rendre possible la conservation de corridors biologiques et la préservation de la biodiversité en ville. Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 29/32 Grandeur Identification des arbres par leur taille ● première grandeur : arbre mesurant de 30 à 50 m de hauteur comme le chêne, le sapin ● deuxième grandeur : arbre mesurant 20 m comme le charme ● troisième grandeur : arbre mesurant de 10 à 15 m comme le sorbier Haie Structure végétale linéaire associant arbustes et arbres généralement plantés et entretenus pour former une clôture. La faible épaisseur de la haie, inférieure à 4m, en fait un écosystème particulier, associant une face ombrée, un cœur stable et dense et une face ensoleillée Hors sol Type de culture dans lequel les végétaux sont cultivés dans un récipient, pot ou bac, ou à l'abri Îlot de chaleur (phénomène) Observation de fortes différences entre les températures mesurées en site urbain et celles des campagnes environnantes Insecticide Etymologiquement, les insecticides sont des substances actives ou des préparations ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs œufs. Ils font partie de la famille des pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides Intérêt écologique Se dit d'un secteur présentant des éléments rares, remarquables, protégés ou menacés du patrimoine naturel (faune, flore et habitats naturels) Mellifère Organisme produisant du miel. Se dit également d'une plante dont le nectar est utilisé par les abeilles pour produire le miel Niche écologique Notion faisant référence au rôle et à la place occupée par une espèce au sein d'un écosystème Pesticide Terme générique qui rassemble les insecticides, les fongicides, les herbicides, les parasiticides. Un pesticide est une substance répandue sur une culture pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles (insectes ravageurs, champignons, « mauvaises herbes »,vers parasites). Phytosanitaire Produit utilisé pour soigner ou prévenir les maladies des organismes végétaux. Par extension on utilise ce mot pour des produits utilisés pour contrôler des plantes, insectes et champignons. Plante Nom général sous lequel on comprend tous les végétaux, comme les arbres, les arbrisseaux et les herbes. Il s'agit d'individus issus d'une graine ou d'un organe pérennant unique Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 30/32 Rameau Division d'une branche, ou ramification d'une tige. On distingue rameau floral, qui peut porter feuilles et fleurs, du rameau à bois, ne portant exclusivement que des feuilles. Pleine terre Type de culture dans lequel les végétaux sont cultivés à même le sol et en plein air Prairie fleurie Nom donné à un milieu ou paysage (naturel ou artificiel) de type prairial, mais particulièrement riche en fleurs. Elle est constituée d'un mélange de nombreuses espèces dont des vivaces assurant une floraison étalée dans le temps Strate arborée C'est l'une des cinq strates végétales utilisées par les botanistes pour décrire les principaux niveaux d'étagement vertical d'un peuplement végétal, chacun étant caractérisé par un microclimat et une faune spécifique. Elle est composée d'arbres dont la hauteur débute à partir de 5 m. Strates arbustive C'est l'une des cinq strates végétales utilisées par les botanistes pour décrire les principaux niveaux d'étagement vertical d'un peuplement végétal, chacun étant caractérisé par un microclimat et une faune spécifique. Elle est composée d'arbustes ou buissons mesurant de 0,3 m à 2m à l'état adulte pour la strate arbustive basse, de 2 à 7m pour la strate arbustive haute Strate herbacée c'est l'une des cinq strates végétales utilisées par les botanistes pour décrire les principaux niveaux d'étagement vertical d'un peuplement végétal, chacun étant caractérisé par un microclimat et une faune spécifique. Elle est composée d'herbes et adventices, jusqu'à 1 m, 1,50 m de hauteur à maturité. C'est la strate dominante dans de nombreux milieux ouverts terrestres ; pelouse, lande rase, tourbière, prairie…et le milieu également dominant en haute montagne au-dessus de la zone où les arbres ne peuvent plus pousser. Tondre Action de couper régulièrement la végétation herbacée d'une pelouse artificielle (ou d'un espace vert) afin de maintenir une certaine hauteur, Verdissement Ensemble des actions, essentiellement techniques, qui visent à la maîtrise des impacts du fonctionnement de l’administration sur l’environnement. * Les strates végétales décrivent les principaux niveaux d'étagement vertical d'un peuplement végétal, chacun étant caractérisé par un microclimat et une faune spécifique Les prescriptions en matière de plantations dans les EcoQuartiers 31/32 Ministère de l'Écologie du développement durable et de l'Énergie CETE Sud-ouest Rue Pierre Ramond CS60013- Caupian 33166 Saint-Médard-en-Jalles cedex tél :33 (0) 05 56 70 66 33 t :33 (0) 05 56 70 64 44 fax . www.developpement-durable.gouv.fr