Résumé
Résumé
A mon retour en France, j’ai rejoint le groupe du Dr François Trottein dont la thématique
principale était l’étude des conséquences immunologiques des relations hôte/pathogène dans un
modèle de maladie parasitaire, la schistosomiase. Cette helminthiase est caractérisée par une
réorientation de la réponse immune d’un profil Th1 vers un profil Th2 au moment de la ponte des
œufs par le parasite. Je me suis investie dans l’étude des mécanismes immunologiques
conduisant au développement d’une réponse Th2 en phase aiguë de l’infection, cette réponse
étant à l’origine de la pathologie.
Nos travaux ainsi que ce de la littérature ont clairement démontré l’importance des
glycoconjugués de schistosoma mansoni dans l’induction de la réponse Th2. Nous avons ainsi
identifié des glyco-épitopes, le core-fucose et le core-xylose, en partie responsables de la
réponse Th2 au cours de l’infection. Par ailleurs, l’extrême richesse du schistosome en
glycoconjugués de type glycosphingolipides, représentait un argument de poids pour étudier une
éventuelle implication de la molécule CD1d, connue pour interagir avec des structures
hydrophobes de type lipidique, dans le développement de la schistosomiase. Nos travaux ont pu
montré pour la première fois, dans le modèle de la schistosomiase, l’implication de cette
molécule dans le développement d’une réponse immune adaptative de type Th2.
Ces dernières observations nous ont conduit logiquement à nous intéresser aux
lymphocytes T CD1d-restreints, communément appelés lymphocytes T Natural Killer (NKT).
Cette population hétérogène de lymphocytes T non-conventionnels est principalement composée
de 2 sous populations : les lymphocytes NKT dits invariants ou iNKT et les lymphocytes NKT dits
non-invariants ou non-iNKT. L’infection de souris déficientes en iNKT (Jα18KO) ou déficientes en
iNKT et non-iNKT (CD1dKO) montre que ces 2 types cellulaires semblent exercer des fonctions
différentes sur la réponse immune au cours de la schistosomiase, les iNKT favorisant la
différenciation des lymphocytes Th1 et les non-iNKT celle des lymphocytes Th2.
Nos études réalisées jusqu’à présent nous conduisent maintenant à orienter nos projets
futurs vers l’étude du mode d’activation des iNKT et non-iNKT au cours de la schistosomiase et,
plus généralement, en réponse à des signaux de danger. Un intérêt sera porté à la nature de la
cellule présentatrice d’antigènes (APC) dans l’activation des NKT. Bien que nos premiers travaux
montre une activation des NKT par les cellules dendritiques en réponse à certains stimuli
microbiens, dont le schistosome, des données de la littérature suggère qu’une autre population
d’APC pourrait être capable d’activer les cellules NKT : les lymphocytes B de la zone marginale
(ou MZB). Notre projet consistera donc à étudier le rôle des MZB dans l’activation des NKT en
réponse à des signaux de danger générés notamment au cours de processus infectieux (dont la
schistosomiase) ou autres pathologies inflammatoires.
3
HDR de Christelle Faveeuw, Lille 1, 2006
© 2008 Tous droits réservés.
http://www.univ-lille1.fr/bustl