- la capacité à générer des avantages économiques futurs probables de l'immobilisation
incorporelle en cause, l'entité devant démontrer, entre autres choses, l'existence d'un marché
ou, si celle-ci doit être utilisée en interne, son utilité,
- la disponibilité de ressources (techniques, financières et autres) appropriées pour achever le
développement et utiliser ou vendre l'immobilisation incorporelle,
- la capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l'immobilisation incorporelle
au cours de son développement.
Ce traitement comptable résulte d'une option exercée globalement par l'entreprise pour les
dépenses de développement. (PCG art. 311-3).
À notre avis, les entreprises, dont les collections ont une durée de vie supérieure à l'exercice
(tels les secteurs de l'ameublement, du carrelage), peuvent, si elles ont opté pour l'activation
des frais de développement, inscrire ces coûts en frais de développement (comme le
préconise le plan comptable des industries textiles précité). En revanche, pour celles dont les
collections sont renouvelées systématiquement tous les ans, voire deux fois par an, ces frais
sont, en principe, à laisser en charges de l'exercice.
Sont-ils à inclure dans le coût de revient des stocks ?
Définition du coût de production
Comptabilité - Selon le code de commerce, le coût de production est égal au coût
d'acquisition des matières consommées augmenté des charges directes et des charges
indirectes de production (c. com. art. R. 123-178).
À cet égard, le Plan comptable général précise que les coûts de production des stocks
comprennent les coûts directement liés aux unités produites, telle la main-d'oeuvre directe
(PCG art. 321-21). Ils comprennent également l'affectation systématique des frais généraux de
production fixes et variables, qui sont encourus pour transformer les matières premières en
produits finis.
Fiscalité - Le coût de production comprend les coûts directement engagés pour la
production ainsi que les frais indirects de production, variables et fixes, les coûts administratifs
étant exclus (à l'exception du coût des structures dédiées) (CGI, ann. III, art. 38 nonies).
Si l'on se réfère aux commentaires de l'administration, les définitions comptable et fiscale sont,
d'une manière générale, similaires (BO 4 A-13-05, §§ 151 à 153). En particulier, la définition
comptable et fiscale des charges indirectes de production étant identique, aucun retraitement
fiscal ne devrait être effectué sous réserve du cas particulier de l'incorporation d'une quote-
part d'amortissement des frais de développement.
Les frais de collection sont-ils des dépenses incorporables ?
Frais engagés dans le cadre d'une commande client - En général, l'entité doit alors se
conformer aux cahiers des charges ou spécifications techniques du client. Dans ce cadre, le
coût de production du produit réalisé doit comprendre tous les coûts nécessaires à la
réalisation du produit. Ainsi, il peut comprendre les frais de création de modèles et de dessins
proposés pour la commande du client.
Frais engagés à l'initiative de l'entreprise
-> Frais de collection inscrits en immobilisation incorporelle. Le coût de production des stocks
comprend, parmi les frais généraux de production fixes, la quote-part d'amortissement des
immobilisations incorporelles tels les frais de développement (PCG art. 321-21 précité). Si des
frais de création de collection sont portés en frais de développement, une quote-part
d'amortissement se rapportant à ces frais sera à comprendre dans le coût des stocks de
produits que cette collection a contribué à développer.