Y a-t-il beaucoup de groupes qui s’efforcent de mettre au point un traitement à
base de cellules souches?
Dans le monde entier, de nombreuses équipes de chercheurs s’activent pour trouver un moyen d’utiliser les cellules
souches en vue de traiter la sclérose en plaques. Leurs objectifs communs consistent à déterminer : quelles
cellules souches conviendraient le mieux pour le traitement; quels signaux pourront amener les cellules souches à
générer des cellules du système nerveux central; quelles méthodes permettraient une production à grande échelle
en laboratoire des cellules nécessaires.
Les oligodendrocytes jouent un rôle particulièrement important dans la sclérose en plaques. Ce sont des cellules
qui enveloppent les axones de leur membrane faite de myéline et qui forment donc la gaine de myéline. Un axone
est un fil long et fin qui transporte les impulsions électriques d’un neurone à un autre. La gaine de myéline qui
entoure les axones est formée de plusieurs couches, un peu comme des pelures d’ognon. À mesure que la maladie
progresse, les couches sont détruites les unes après les autres et la gaine de myéline ne se renouvèle que sur une
partie seulement des axones, qui finissent par être irrémédiablement endommagés. Compte tenu du rôle crucial
des oligodendrocytes, les chercheurs sont très enclins à essayer d’élaborer des stratégies pour transplanter des
cellules de ce type générées à partir de cellules souches ou pour stimuler la production d’oligodendrocytes dans
l’organisme du patient, de manière à réparer la gaine de myéline.
La recherche sur l’utilisation des cellules souches contre la sclérose en plaques emprunte diverses avenues, et
quelques-unes ont donné des résultats assez intéressants pour justifier des essais cliniques préliminaires, de
phase 1 et 2. La plupart de ces essais visent à déterminer si les patients peuvent recevoir sans danger des cellules
souches adultes. Bien que les scientifiques envisagent depuis longtemps l’utilisation de cellules souches pour
compenser la perte de cellules formant la gaine de myéline, à cause de la sclérose en plaques, il est de plus en
plus évident que les cellules souches peuvent aussi être utilisées pour la régulation du système immunitaire. À
mesure que progressent nos connaissances sur les cellules souches, les chercheurs espèrent pouvoir les appliquer
en concevant des traitements nouveaux contre cette maladie.
Quels travaux de recherche sont en cours?
Avant de pouvoir tirer de la recherche sur les cellules souches des applications cliniques pour les patients, il faut
procéder à des essais et des vérifications rigoureux, ce qui implique, dans le cas de la sclérose en plaques, de
transplanter des cellules souches dans des modèles animaux, de manière à vérifier si l’on peut rétablir la
transmission de l’influx nerveux dans les axones. De manière générale, la recherche actuelle sur la sclérose en
plaques se fait sur deux plans. Premièrement, on veut prévenir les dommages en modulant le système immunitaire.
Deuxièmement, on veut réparer les dommages en régénérant la myéline et en protégeant les cellules nerveuses
(neurones). Les principaux types de cellules souches employées dans les études sont les cellules souches de