L’Association chiropratique canadienne Guide des relations chiropraticiens-médecins Module 2 Annonceur Bienvenue à ce deuxième module du guide de l’Association chiropratique canadienne sur les relations entre les chiropraticiens et les médecins : un outil qui vous aidera à entretenir de bonnes relations de travail avec le corps médical. Le premier module contient des conseils pratiques sur la façon de prendre contact avec les médecins. Nous vous recommandons fortement de le consulter. Ce deuxième module poursuit dans cette voie avec d’autres précieux conseils de chiropraticiens et de médecins. Vous y découvrirez comment des chiropraticiens ont développé leurs relations de travail avec des médecins. Vous entendrez aussi des médecins exprimer leurs attentes et leurs besoins. Ce cédérom vous propose des conseils pratiques pour prendre contact avec des médecins et pour aborder des sujets délicats comme l’ajustement cervical. Vous y trouverez également des outils pour mettre en pratique ces conseils: dépliants référencés, rapports de recherche, exposé PowerPoint et lettre de présentation type. Commençons par un bref rappel des étapes contenues dans le premier module. Dans le premier module, nous avons discuté de l’importance d’amorcer la communication sous l’angle du patient. Nous avons vu que l’envoi d’un rapport clinique au médecin de famille de votre patient constituait un excellent moyen d’amorcer les relations avec un médecin. Lorsqu’un patient vous consulte sur la recommandation d’un médecin, vous devriez envoyer un rapport à ce dernier, idéalement dans les deux semaines. Vous ferez ainsi preuve de courtoisie professionnelle, en plus de gagner son respect, comme l’explique ce médecin: 1 Médecin Chaque fois que je recommande un patient à un chiropraticien, j’aimerais recevoir une lettre qui m’explique ce qu’il a fait, son diagnostic et son plan de traitement. Cette information me permet de savoir ce qui se passe, même si je ne comprends pas toutes les subtilités de la chiropratique. Cependant, si le traitement est bien exposé, je me sens plus en confiance. Et puis, j’apprécie d’être informé des progrès du patient. Annonceur Les patients ne réagissent pas tous positivement à un traitement. Dans ce cas, il est tout aussi important de faire un rapport de suivi. Si le diagnostic n’est pas favorable, n’hésitez pas non plus à en informer le médecin et à suggérer au patient de reconsulter son médecin. Vous atténuerez ainsi les inquiétudes du médecin à l’égard de traitements qui n’en finissent plus, comme en témoigne ce chiropraticien: Chiropraticienne Les médecins veulent avoir l’assurance que vous leur renverrez le patient si vous ne pouvez rien pour lui. Si vous l’informez simplement que vous ne pouvez rien pour ce patient, au moins il saura que vous ne le traiterez pas inutilement. Annonceur De nombreux patients vous consultent de leur propre chef. Voilà une autre bonne occasion de prendre contact avec leur médecin. À l’ouverture du dossier, obtenez de votre patient l’autorisation de communiquer avec son médecin. Envoyez au médecin un rapport de suivi et votre plan de traitement. Vous jetterez ainsi les bases d’une relation professionnelle. Voyons comment ce chiropraticien établit le contact avec les médecins des patients qui se présentent d’euxmêmes. Chiropraticienne Ce qui m’aide le plus à tisser de bonnes relations, c’est l’envoi d’un rapport clinique. Lorsqu’un patient se présente, demandez-lui l’autorisation d’envoyer une note à son médecin de famille. Dans mon cabinet, nous envoyons une note au médecin de famille de chacun de nos patients indiquant la nature de leur problème. Il se peut que ce médecin ne nous ait pas recommandé son patient, mais au moins il ou elle sera au courant. Si, un jour, il décide d’envoyer l’un de ses patients à un chiropraticien, il y a de fortes chances pour qu’il en choisisse un qu’il respecte, un qui le tiendra au courant de l’évolution du patient. Dans notre bureau, le rapport clinique est d’une importance capitale. Je reçois des demandes de consultation de la part de médecins que je n’ai jamais rencontrés ou à qui je n’ai jamais parlé. Tout tient dans l’envoi de rapports. Annonceur Ce médecin confirme que le fait de recevoir des chiropraticiens un rapport de suivi sur des patients qui consultent d’eux-mêmes joue un rôle clé dans l’établissement de relations professionnelles: 2 Médecin Il suffirait que le chiropraticien qui traite l’un de mes patients m’envoie une note de courtoisie qui dit : « Permettez-moi de vous informer que j’ai vu l’un de vos patients. J’ai obtenu son autorisation pour communiquer avec vous et je vous tiendrai au courant s’il y a du nouveau. » Je crois que j’aborderais nos relations de façon différente. J’aurais l’impression que nous sommes partenaires dans le traitement de ce patient. Annonceur Le fait d’envoyer des rapports de suivi et de contacter le médecin d’un patient qui vous consulte de lui-même ouvre la porte à un dialogue continu. Profitez-en pour informer et sensibiliser le médecin, comme l’explique ce chiropraticien: Chiropraticienne Vous commencez par une lettre. Par exemple: « Mme Tremblay est venue me consulter pour telle ou telle chose. Après quelques traitements, elle s’est sentie mieux. » Dans cette même lettre ou dans une lettre de suivi, vous pouvez aussi dire: « Mme Tremblay se porte mieux. Voici quelques renseignements ou données de recherche qui pourraient vous intéresser. » Annonceur Le maintien d’un dialogue avec le médecin d’un patient qui vous consulte peut aussi vous être très utile. S’il vous faut des tests ou des radiographies, vous aurez peut-être besoin de ce médecin. Il vous sera plus facile de faire appel à lui si vous entretenez déjà une relation. Voici le point de vue d’un médecin et d’un chiropraticien: Médecin Les patients arrivent avec une ordonnance, une note de leur chiropraticien qui demande « une radiographie de la colonne lombaire ». Cela me dérange. Si les chiropraticiens veulent être traités en professionnels, il faut qu’ils envoient des rapports de consultation professionnels. Par exemple: « J’ai examiné votre patient qui se plaignait de telle et telle chose. J’ai constaté ceci. Les radiographies suivantes pourraient nous permettre à tous les deux une meilleure évaluation de la situation. J’apprécierais votre collaboration à cet effet. » De cette façon, je saurais ce qu’ils font et ce qu’ils veulent. Chiropraticienne Nous avons parfois besoin de demander à un médecin des tests diagnostiques. Si le patient souffre d’une hernie discale et que vous soupçonnez un problème connexe, vous avez tout intérêt à écrire rapidement au médecin pour l’en informer plutôt que d’attendre et de l’alerter lorsque les choses deviennent urgentes. En prenant contact dès le début, vous travaillez dans l’intérêt du patient. 3 Annonceur Voilà qui termine la révision du module un sur l’importance de l’envoi d’un rapport clinique dans les relations entre chiropraticiens et médecins. Nous explorerons maintenant d’autres façons d’établir des relations. Nous verrons comment contrer les faussetés véhiculées sur les traitements chiropratiques et nous apprendrons à gérer les situations délicates. Il peut être intéressant de dépasser le cadre professionnel et de tisser des liens plus personnels avec des médecins. Recherchez les occasions informelles où vous êtes susceptibles de rencontrer des médecins: événements locaux, organismes caritatifs, activités récréatives et clubs sociaux. Nos membres peuvent en témoigner: Chiropraticienne Le fait de rencontrer d’abord un médecin dans un cadre personnel simplifie grandement les choses. Par exemple, le vendredi aprèsmidi, je joue au hockey avec une gang de médecins. Je vous recommande vraiment de participer à des activités locales où vous rencontrerez d’autres professionnels de la santé de façon informelle, hors du cadre clinique. Vous apprenez à mieux vous connaître avant de commencer à parler de chiropratique. Chiropraticienne Lorsque vous connaissez assez bien la personne, invitez-la à passer une heure dans votre bureau. C’est ce que je fais. La personne vient dans mon bureau et observe mon travail. Il m’arrive d’inviter des physiothérapeutes et des étudians en médecine. Bon nombre de médecins refuseront probablement – par manque de temps – mais les plus intéressés accepteront l’invitation. Chiropraticienne Dans la ville où je pratique, il y a quelques grosses industries. Je voulais voir par moi-même ce qui causait les blessures dorsales de mes patients. J’ai donc fait le tour des usines de la ville. L’une d’elles a sur place un médecin généraliste qui fait un travail fantastique. En discutant comme ça ensemble, nous avons tissé des liens intéressants. Par la suite, un de ses patients et puis un autre se sont présentés à ma clinique. Annonceur Il peut être aussi intéressant d’animer un atelier à l’hôpital ou à un centre médical local. La présentation PowerPoint comprise dans ce cédérom peut vous aider à préparer votre exposé. Vous pouvez aussi faire le tour de votre immeuble ou du quartier. Si vous voyez un cabinet de médecin, entrez et présentez-vous. Voici quelques suggestions de chiropraticiens: Chiropraticienne À l’ouverture de notre clinique, nous avons invité quelques médecins généralistes du coin à une journée portes ouvertes. Plusieurs d’entre eux sont venus. 4 Chiropraticienne Nous avons organisé dans un hôtel un séminaire multidisciplinaire d’une journée sur les douleurs dorsales. Nous y avons convié des conférenciers de divers horizons : chiropraticiens, médecins, chirurgiens, pour qu’ils puissent discuter et échanger leurs points de vue. Annonceur Voilà quelques exemples pour prendre contact avec des médecins, dans un contexte informel ou professionnel. Vous pouvez même vous présenter au téléphone, comme le raconte ce chiropraticien: Chiropraticienne La première chose que j’ai voulu faire en ouvrant mon cabinet a été de mettre des médecins de mon côté. Alors, je les ai appelés. J’expliquais à la réceptionniste qui j’étais, ce que je faisais et je sollicitais une rencontre d’une quinzaine de minutes avec le médecin, le temps d’un café par exemple. Je me suis fais répondre non à l’occasion. Mais je dirais que dans 95 pour cent des cas, la réponse a été : « Oui, bien sûr, génial ». Et cette rencontre est un point de départ. Annonceur Voici deux autres idées qui se sont révélées efficaces pour ces chiropraticiens: Chiropraticienne Dans le cas de patients communs, j’envoie à leur médecin un petit mot. J’y joins un bloc-notes avec mon en-tête en indiquant : « Si vous avez des patients qui souffrent de disfonctionnement vertébral ou des membres supérieurs ou inférieurs qui ne peuvent se régler par des interventions courantes, voici une autre option. » Grâce à mon petit bloc-notes, j’ai reçu de nombreuses demandes de consultation de la part de médecins qui me demandaient d’examiner leur patient pour un problème quelconque. Chiropraticienne Il arrive qu’un patient dont le traitement a bien réussi devienne ma carte de visite. Pour obtenir un rendez-vous avec un médecin, je peux dire, par exemple: « J’ai traité l’un de vos patients qui se porte aujourd’hui beaucoup mieux. » Ce patient me sert à amorcer le dialogue. Annonceur Quelle que soit la méthode utilisée – discussion sur un patient commun, rencontre informelle, présentation dans le cadre d’un atelier ou appel téléphonique – il est important de faire les premiers pas vers les médecins. Bien que la plupart des médecins n’iront pas vers vous, bon nombre d’entre eux reconnaissent que la chiropratique est une option et sont disposés à vous écouter et à s’informer. Écoutons ce médecin: Médecin À mon avis, la plupart d’entre nous pensent que les chiropraticiens ne font que des manipulations. Je sais pourtant que leur champ d’intervention est beaucoup plus étendu. Un jour, un chiropraticien du coin est venu à notre cabinet pour se présenter. Il m’a parlé un peu 5 de ce qu’il faisait, ce qui a été excellent car j’avais une vision un peu étroite de la chiropratique. J’ai appris des choses. Annonceur Quelle que soit la technique utilisée pour prendre contact avec les médecins, il est important de vous rappeler que nombre d’entre eux en savent très peu sur la chiropratique. Votre interaction constitue une excellente occasion de les renseigner et de leur fournir des rapports de recherche, des articles et autres informations susceptibles de répondre à leurs questions sur les traitements chiropratiques. Voici ce que nos médecins en pensent: Médecin Au fil des ans, j’ai eu des contacts avec de nombreux chiropraticiens. Certains se sont bien déroulés, d’autres moins bien. Par contre, j’ai beaucoup appris des bonnes expériences. J’ai appris ce qu’ils font, pourquoi ils le font et ce qu’ils font de bien. Lorsque je rencontre un bon chiropraticien fiable et compétent, je n’ai aucune réticence à lui envoyer des patients et à tisser des liens avec lui. Médecin Je crois que nous aurions intérêt à mieux comprendre leur rôle. Par exemple, j’aimerais qu’on me dise: « Voici ce que je fais et pourquoi je le fais ». J’aimerais savoir dans quels cas cliniques ils peuvent être utiles. J’aimerais avoir des exemples concrets, qu’on me dise: « Voici ce que je peux faire et je compte procéder selon tel plan de traitement. Je prévois voir le patient x nombre de fois et je suis qualifié pour ce type de traitement. » Médecin Pour ma part, j’aimerais avoir une petite liste des traitements chiropratiques reconnus. Qu’est-ce qui est courant ? Donnez-moi une liste. Si un patient me parle d’un traitement qui n’entre pas dans cette liste, je saurai qu’il y a quelque chose d’anormal. Annonceur Comme vous venez de l’entendre, les médecins veulent de l’information sur la chiropratique. Nous vous encourageons donc à leur envoyer un mot pour vous présenter et à y joindre des renseignements sur les troubles neuro-musculosquelettiques et des détails sur les traitements que votre clinique dispense. Prenez garde cependant de ne pas les inonder d’information. Vous trouverez ci-joint un modèle de lettre de présentation dont vous pouvez vous inspirer. Assurez-vous d’utiliser une terminologie médicale et profitez de l’occasion pour transmettre au médecin des données scientifiques reconnues et publiées. Écoutons ces médecins: Médecin J’aimerais lire des choses qui démontrent l’avantage de la chiropratique par rapport à des thérapies médicales ou à la physiothérapie, par exemple. J’aimerais des données scientifiques sérieuses qui pourraient me convaincre intellectuellement. Pour moi, cela contribuerait à la crédibilité de la chiropratique. J’aurais l’impression de pouvoir traiter d’égal à égal avec les chiropraticiens. Mais je n’ai jamais rien lu de ce genre. 6 Médecin J’aimerais en savoir plus sur les études qui ont été réalisées sur les coups de fouet cervicaux ou les douleurs lombaires sans complications. Annonceur Pour vous aider à fournir aux médecins des articles scientifiques, vous trouverez sur ce cédérom plusieurs dépliants référencés sur la chiropratique, de même que des rapports de recherche récents et concluants. Prenez garde cependant de ne pas les submerger d’information. Vous trouverez également sur le site de l’ACC, www.accchiro.org d’autres articles et rapports de recherche. Choisissez ceux qui conviennent le mieux. Voici d’ailleurs quelques conseils de chiropraticiens à cet égard: Chiropraticienne J’envoie une lettre de présentation qui dit: « À titre d’information, voici les données scientifiques les plus récentes sur le problème qui nous intéresse. J’espère que vous trouverez un moment pour les lire, et n’hésitez pas à m’appeler si vous avez des questions. » Chiropraticienne J’envoie tout nouveau rapport de recherche publié. Je le photocopie et je l’envoie aux médecins des environs que je connais. Il y a plus de chances qu’ils le lisent s’ils vous connaissent et si c’est vous qui l’envoyez personnellement plutôt que s’ils reçoivent une grosse pochette de l’association. Chiropraticienne N’ayez pas peur d’envoyer de l’information à un médecin de votre secteur que vous savez être anti-chiro. Dans ce cas, je joins une lettre qui dit: « Je sais que vous avez certaines réserves. J’espère que cette information contribuera à dissiper certains malentendus. » Annonceur Pour pouvoir entretenir de bonnes relations de travail avec les médecins, il faut avant tout régler la question des idées fausses. Le point le plus délicat demeure l’ajustement cervical. Comme bien des gens, les médecins ont été influencés par la mauvaise couverture de presse et sont réfractaires à ce traitement. Des chiropraticiens nous parlent de leurs expériences à cet égard. Chiropraticienne Il m’arrive de recevoir une note du médecin m’indiquant: « Pas de manipulation cervicale ». Dans ces cas-là, je mets mon ego de côté et j’appelle le médecin pour m’enquérir de la raison de ses inquiétudes. Il peut répondre: « Bien, je ne veux pas d’AVC ». Ce à quoi je réponds: « Est-ce que je peux me permettre de vous envoyer de l’information à ce sujet ? ». Cette façon de faire n’est ni menaçante ni conflictuelle. Chiropraticienne Voici comment je procède. Je commence par une lettre. Si je ne reçois pas de réponse, j’appelle et demande à parler au médecin. Si vous avez un peu de culot, vous pouvez même vous présenter à son bureau. Mais, à mon avis, il faut faire quelque chose. Ce qui importe, 7 c’est d’avoir de bons renseignements et de les transmettre de manière objective. Vous n’arriverez à rien si vous vous mettez en colère. Annonceur Outre l’influence de la presse, vous avez à faire face à certains préjugés, car les médecins ont une connaissance et une compréhension très limitées de l’ajustement cervical, comme l’explique ces médecins: Médecin Il serait intéressant qu’on nous explique les raisons de ce traitement et la fréquence de problèmes. J’aimerais aussi savoir le genre de consentement éclairé que les chiropraticiens obtiennent de leurs patients. Si je prescris de l’ASA à un patient, un produit qui a certainement fait du tort à plus de gens que les manipulations cervicales, je leur en explique les avantages, mais aussi les risques. J’aimerais savoir si ce genre de conversation a lieu entre le chiropraticien et son patient. Médecin Toute intervention médicale comporte des risques. Il faut peser le pour et le contre. Quels en sont les avantages ? Pourquoi ce choix ? Annonceur Parfois, c’est le patient qui laisse entendre que son médecin a des réserves à l’égard de l’ajustement cervical. Il se peut cependant que ce soit le patient lui-même qui ait des réserves. Il est important de le savoir. Commencez par prendre contact avec le médecin comme le conseillent nos chiropraticiens: Chiropraticienne C’est une situation qui revient souvent. Certains patients me disent: « Voici ce que mon médecin m’a dit. » Mais, posez-vous la question: le médecin a-t-il vraiment dit cela ? C’est la première chose à éclaircir. Généralement, je le fais par écrit, quelque chose comme: « Mon patient m’a informé que vous avez dit telle chose. Est-ce exact ? » Certains m’ont rappelé pour m’informer qu’ils n’avaient jamais dit cela. Vous voyez, vous vous êtes peut-être énervés pour rien. Il arrive que les patients comprennent mal. Si vous exposez clairement les choses, le médecin peut y réfléchir. Souvent, ils rappellent ou envoient un mot. Chiropraticienne Vous pouvez toujours ignorer le commentaire, mais vous avez peutêtre intérêt à parler directement au médecin. En premier lieu, tentez de cerner le problème. Si le médecin craint que son patient ne soit blessé, vous pouvez lui répondre: « Je sais que plusieurs personnes partagent cette inquiétude, mais voici les statistiques à cet égard. D’innombrables activités comportent un risque bien plus grand. » Donnez des exemples. Parlez de votre expérience. « Je pratique la chiropratique depuis 16 ans. Je n’ai jamais eu de problèmes et il en va de même pour la plupart des chiropraticiens qui, durant toute leur carrière, ne vivront jamais ce genre de situation. » Veillez à ce qu’ils aient bien saisi les statistiques. 8 Annonceur Vous trouverez dans ce cédérom un dépliant sur l’ajustement cervical qui vous aidera à répondre aux idées préconçues sur ce traitement. Vous rencontrerez aussi des médecins qui croient, à tort, qu’ils sont tenus responsables lorsqu’ils envoient un patient consulter un chiropraticien. En effet, certains sont convaincus que l’Association canadienne de protection médicale a émis un avis contre la consultation en chiropratique. C’est faux. La responsabilité du médecin qui recommande une consultation en chiropratique est la même que pour tout autre spécialiste. Voilà qui termine ce deuxième module du Guide de l’Association chiropratique canadienne sur les relations chiropraticiens-médecins. Dans ce deuxième module, nous avons approfondi le rôle du rapport écrit et exploré diverses façons de prendre contact avec un médecin. Nous avons discuté de l’importance des rencontres informelles avec des médecins, notamment dans le cadre d’organismes ou d’activités communautaires. Nous avons aussi parlé des situations délicates, telles que la manipulation cervicale et la responsabilité, et entendu des chiropraticiens et des médecins souligner l’importance de la recherche comme base des relations entre nos deux secteurs. Nous vous invitons à mettre ces conseils en pratique, de même que les outils contenus dans ce document, afin de poursuivre vos efforts pour établir des relations de travail constructives avec les médecins. Il suffit de faire le premier pas. Chiropraticienne Ce qu’il faut, en fin de compte, c’est de connaître les médecins. Il faut les appeler, prendre contact et communiquer. Avec le temps, ils développeront une confiance en vous et en votre profession et ils auront recours à vos services. 9