Seul document autorisé : feuille double manuscrite

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UTBM PS26 / Examen médian / Avril 2006 / Durée 2h
Eric Bachard
Seul document autorisé : feuille double manuscrite exclusivement
Eléments de correction ( Auteur : Eric Bachard )
Exercice 1 Condensateur plan (sur 16 points)
1.1 Un condensateur plan est constitué par deux armatures A et B circulaires, parallèles et centrées
sur un axe perpendiculaire, de rayon R, distantes de e (épaisseur entre les armatures).
1.1.1 Préciser les conditions géométriques à respecter pour que le condensateur soit considéré
comme "plan"
On suppose R>>e. Dans ce cas, l'influence est supposée totale, et les effets de bord ( 
E n'est plus
uniforme au bord) sont négligeables.
[1 pt]
1.2 On suppose ces conditions vérifiées
1.2.1 En utilisant le théorème de Gauss, exprimer le champ électrique entre les armatures, et à
l'extérieur
Soit un plan unifomément chargé, avec  = densité surfacique de charge électrique
S
S
⇒ E=
Orienté vers l'extérieur du plan chargé si 0 , orienté
0
2 0
vers l'intérieur si 0
=1 2 =2 ES =
Pour 2 plans chargés, l'un avec 0 , et l'autre avec 0 , on procède par superposition, ce
qui donne:
E1
E'1
E'1
E'1
E2
E2
E2
E'2
x
0
E1
x
e
E'1
E'1
E'1
0
E2
e
E2
E2
E'2
Plan chargé 1 crée E1 seul ( E'1 à droite, pour x>0)
Plan chargé 2 seul
Figure2 Champ créé par plan 1 seul
Figure3 Champ créépar plan 2 seul
Comme les champs ont même module, la superposition donne le double du module quand on
superpose des champs orientés dans le même sens, et 0 ailleurs (voir figure 4 page suivante)
[ 2pts ]
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2E'1
E=0
2E'1
0
Eric Bachard
E=0
x
e
2E'1
2E'1
Figure4 Superposition des champs créés par les 2 plans
1.2.2 En utilisant la définition de la capacité, retrouver l'expression de C en fonction de 0 , R et e.
B
E
Par définition Q=C⋅V A−V B =C⋅U AB avec U AB =∫ 
E⋅
dx=
0
A
 S
C⋅ e
⇔C = 0
Ensuite, il vient : Q=
[ 2pts ]
e
0
1.2.3 Calculer sa capacité C et sa charge Q accumuléee pour R = 0,6 m ; e = 3 mm et UAB = 600 V
A.N. : C=1/3 10 -8 F
Q= 2.10 – 6 C
[ 1 pt ]
1.3 Après avoir isolé le condensateur, on introduit entre les armatures un disque metallique D (voir
figure 1 ci -dessous), initialement neutre, d'épaisseur uniforme x, parallèle aux armatures, de rayon
R, centré sur l'axe du condensateur. On appelle e1 et e2 les distances de ces faces aux armatures.
A
e1
x
D
e2
B
Figure 1 : Condensateur initial avec disque
metallique placé entre les armatures
1.3.1 Décrire les phénomènes electriques qui se produisent lorsqu'on introduit ce conducteur.
Rappel : dans un conducteur parfait, le potentiel est constant. Comme 
E=−
grad V ⇒ 
E=
0 à
l'intérieur d'un conducteur parfait.
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Par influence, des charges vont apparaitre sur les surfaces du conducteur, avec un signe opposé aux
charges en regard ( armature A ou B).
Pour le conducteur, les modules des champs induits sont les mêmes à l'extérieur de celui-ci que le
module des champs causés par les armatures du condensateur. À l'intérieur, le champ vaut 0.
Conséquence immédiate est que le champ 
E est inchangé dans les zones e1 et e2 et vaut 0 dans
l'épaisseur x. ( dessin identique au précédent).
Tout se passe comme si on avait fabriqué une zone intérmédiaire dans laquelle il n'y avait pas de
champ électrique, cf la cage de Faraday.
+ un dessin explicatif complète le barême
[ 3pts ]
1.4 Pression électrostatique.
Soit une surface chargée uniformément (densité surfacique  ) , et un élément de surface dS,
portant une charge  dS , baignant dans le champ électrique 
E uniforme créé par les charges
environnantes.
1.4.1 Montrer que la force 
df subie par cette surface élémentaire vaut, en module :
2

df =
⋅dS . Préciser la notion de pression électrostatique
2 ⋅0
 dS⋅  2 dS
=
Soit df =q⋅E ambiant =
(1pt)
2 0
2 0
2
df
=
Pour la pression électrostatique, on peut définir le rapport
assimilable à un pression car
dS 2 0
s'agissant d'un rapport force/unité de surface, subie par dS, qui porte la charge dq ( 1pt)
1.4.2 En déduire la résultante des forces électrostatiques agissant sur D
Comme les forces sont de même directions, opposées, et que le milieu est supposé indéformable,
celles-ci se compensent. La résultante sur le milieu conducteur est donc nulle. On peut quand même
 2  R2  2 S
Q2
=
=
noter que sur chaque face s'applique la force F =
en posant : S = R 2
2 0
2 0 2 0 S
[ 1 pt ]
1.4.3 Calculer la nouvelle capacité C' du condensateur, et la ddp U'AB entre les armatures
On peut calculer C' de 2 manières différentes :
–
–
0 S
 S
et C 2 = 0
e1
e2
en calculant la circulation de 
entre
les
points
A
et
B
E
association en série de 2 condensateurs C 1 =
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⇒
1
1
1
 =
C1 C2 C '
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e
e
e e 2
1
1 1
 = '= 1  2 = 1
C1 C2 C
0 S 0 S
0 S
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d'où la valeur de C' : C ' =
0 S
e 1 e 2
Le calcul utilisant la circulation de 
E entre les points A et B n'est pas beaucoup plus compliqué :
V A−V B =U AB=E⋅e 1 E⋅e 2 =E e 1 e 2  et Q=C '⋅U AB = S permet de retrouver la même
0 S
expression, soit : C ' =
e 1 e 2
C
Pour la nouvelle différence de potentiel U'AB , on utilise : Q=CU =C ' U ' ⇒ U ' =U⋅ '
C
Application numérique : U'AB = 500V
C' = 4.10 -9 F < C
[ 2 pts]
1.5 On refait l'opération en maintenant constante la ddp UAB grâce à un générateur. Calculer la
nouvelle charge Q' du condensateur
On utilise tout simplement Q' = C' UAB avec UAB = VA-VB = 600 V, valeur initiale de la différence de
potentiel.
A.N. : Q' = 2,4.10 -6 C
Exercice 2
[ 2 pts ]
Champ uniforme et lignes de champ (sur 4 pts)
Le but de cet exercice est de démontrer que si, dans le vide les lignes de champ d'un champ
électrostatique 
E sont des droites parallèles, le champ est uniforme.
2.1 On suppose les lignes de champ // à Ox. En utilisant un tube de champ de faible section, limité
par les planx x = x1 et x = x2, et le théorème de Gauss, montrer que 
E ne dépend pas de x.
Par hypothèse, tout se passe dans le vide : il n'y a donc pas de charges présentes.
Appliquons le théorème de Gauss en prenant comme surface de Gauss un cylindre d'axe Ox, se
section S.
x = x1
x = x2
n2
O
x
n1
Le flux sortant est nul sur la paroi latérale car 
E étant supposé parallèle à Ox, il est tangent en tout
point à cette surface latérale, et donc perpendiculaire en tout point à toute normale à celle-ci.
Pour les extrémités :
n1 ⋅
E 1 
n 2⋅
n2 ⇒ −E  x 1, y , z E  x 2, y , z =0 ⇔ E  x 1, y , z =E  x 2, y , z 
=> =0 =
Conclusion : 
E ne dépend pas de x
[ 2 pts ]
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2.2 En utilisant la circulation de 
E sur un contour fermé judicieusement choisi, montrer que 
E
ne dépend pas de y non plus.
On se place dans le plan xOy, en décrivant le contour fermé abcda
Avec le point a (x1, y1) , b (x2, y1), c (x2, y2), d ((x1, y2). Comme le contour est fermé, et qu'on n'est
pas en régime variable, la circulation de 
E le long de ce trajet est nulle.
Segments ab et cd : a priori non nulle car 
E est parallèle au déplacement

Segments bc et da : E est prependiculaire en tout point du déplacement, done la circulation sur
ces deux segments vaut 0.
Soit l la distance x1x2 . La circulation de 
E se résume à : l E(y1, z) - l E(y2, z) = 0
l E  y 1, z −l E  y 2, z ⇔ E  y 1, z =E  y 2, z  et donc 
E ne dépend pas de y non plus. [ 1 pt ]
2.3 Même question pour montrer que 
E ne dépend pas de z et conclure
La démonstration est analogue, en prenant cette foi une circulation le long du contour fghif, avec :
f (x1, z1) , g (x2, z1), h (x2, z2), i ((x1, z2) :
Les deux circulations nulles sont entre g et h, ainsi qu'entre i et f, celles qui ne le sont pas sont entre
f et g, et h et i, telles que : E (x,y,z1) = E(x,y,z2) => E ne dépend pas de z non plus.
Conclusion : dans le vide, si les lignes de champ de 
E sont toutes parallèles entre elles 
E est
uniforme
[ 1 pt ]
FIN du sujet
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