Révélation : la pauvreté numérique freine le développement et la

Indice de préparation aux réseaux -
Classements 2015 : Top 10 en Europe
Économie 2015 2014
Finlande 2 1
Suède 3 3
Pays-Bas 4 4
Norvège 5 5
Suisse 6 6
Royaume-Uni 8 9
Luxembourg 9 11
Allemagne 13 12
Danemark 15 13
Islande 19 19
Oliver Cann, Directeur des relations avec les médias, Tél. : +41 79 799 3405 ; E-mail : Oliver.Cann@weforum.org
Révélation : la pauvreté numérique freine le développement et la croissance mondiale
Le Rapport mondial sur les technologies de l'information 2015 fait apparaître une fracture numérique croissante,
les avantages économiques et sociaux de l'Internet n'étant disponibles que pour une minorité de la population
mondiale
De nombreux pays ne parviennent pas à mettre en œuvre les réformes fondamentales qui pourraient augmenter
la productivité, stimuler la croissance économique et élever le niveau de vie
Singapour est en tête du classement mondial des pays prêts à la mise en réseau en 2015 ; les États-Unis et le
Japon sont les seuls autres pays non-européens figurant parmi les 10 premiers
Cliquez ici pour accéder au rapport, aux données et aux pièces justificatives
Genève, Suisse, le 15 avril 2015 Selon le Rapport mondial sur les technologies de l'information 2015 du Forum
économique mondial, publié aujourd'hui, les économies en développement et émergentes du monde ne parviennent
pas à exploiter le potentiel des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour favoriser la
transformation sociale et économique et rattraper les pays plus avancés.
Les données de l'indice NRI (Networked Readiness Index : indice de préparation aux réseaux) du rapport, qui
mesure 143 économies selon leur capacité à se tenir prêts à utiliser et tirer parti des TIC, suggèrent que l'écart entre
les économies les plus performantes et les moins performantes ne cesse de s'élargir. Celles figurant parmi les 10 %
les mieux classées ont connu un niveau d'amélioration deux fois plus élevé depuis 2012 que celles figurant parmi
les 10 % les plus mal classées. Cela démontre l'ampleur du défi que doivent relever les nations en développement
et émergentes cherchant à développer les infrastructures, institutions et compétences nécessaires pour profiter
pleinement des avantages des TIC, alors que seulement 39 % de la population mondiale bénéficie d'un accès à
Internet bien que plus de la moitié dispose maintenant d'un téléphone portable.
L'édition 2015 de l'indice de préparation aux réseaux place Singapour en tête des pays susceptibles d'exploiter les
TIC pour générer des impacts économiques et sociaux. Cette cité-État détrône la Finlande qui occupait la première
place depuis 2013, rejointe dans le top 10 par une autre nation asiatique, le Japon, qui connaît une progression
impressionnante de six places par rapport à l'année précédente, arrivant ainsi en 10e position. En troisième position,
la Suède se place derrière la Finlande. L'économie la mieux placée du G7, les États-Unis, occupe la 7e place,
immédiatement suivie par le Royaume-Uni. L'Allemagne, au quatrième rang des économies mondiales, se classe
13e, en recul d'une place par rapport à l'année précédente.
En termes de préparation aux réseaux, les progrès réalisés par les plus
grands marchés émergents du monde ont été très décevants. La Fédération
de Russie est la nation BRICS la mieux placée, progressant de neuf places
en 2015 pour se classer 41e. Elle est rejointe dans la moitié supérieure du
classement par la Chine, qui demeure à la 62e place. Tous les autres
membres du groupe ont reculé, avec l'Afrique du Sud qui se classe à la
75e place (en baisse de cinq places), suivie par le Brésil (84e, en baisse
de 15 places) et l'Inde (89e, en baisse de six places).
« L'exemple des BRICS n'est pas unique : beaucoup d'autres pays dont
le classement s'est amélioré au cours des 10 dernières années, sont
maintenant confrontés à la stagnation ou la régression. Cela tient en
partie aux fractures persistantes entre les zones urbaines et rurales et
entre les groupes de revenus au sein des pays. Ces fractures excluent
une grande partie de la population de l'économie numérique », affirme
Bruno Lanvin, directeur exécutif de l'Initiative de compétitivité
européenne et chargé des Indices globaux à l'INSEAD.
« Le rapport montre que la fracture numérique s'accroît entre les pays, ce qui est très préoccupant étant donné le
rythme implacable du développement technologique. Les pays les moins développés risquent d'accumuler encore
plus de retard ; il faut donc prendre des mesures d'urgence concrètes pour remédier à cette situation », affirme
Soumitra Dutta, doyen du département Anne et Elmer Lindseth à la Samuel Curtis Johnson Graduate School of
Management de l'Université Cornell et co-dacteur du rapport.
Même si, comme prévu, les économies à revenus élevés occupent les 30 premières places, le rapport identifie un certain
nombre de pays ayant fait des progrès considérables, à la fois au niveau de leurs résultats et de leur classement. Parmi
les pays qui dépassent largement les attentes, on trouve l'Arménie (58e) et la Géorgie (60e), qui figurent parmi les nations
ayant le plus progressé depuis 2012. En dehors du Caucase, les Émirats Arabes Unis (23e), le Salvador (80e), la
Macédoine (66e), l'île Maurice (45e) et la Lettonie (33e) ont tous nettement progressé au cours de la même période.
On peut également observer des débuts d'amélioration dans certains des pays les plus fragiles et les moins
développés du monde. Le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Kenya, le Lesotho, Madagascar, l'île Maurice, le Nigéria, la
Tanzanie et l'Ouganda ont tous complètement libéralisé leurs marchés des TIC, alors que le Kenya et la Tanzanie
commencent à ressentir les avantages de réformes similaires.
« Les téléphones portables deviennent peut-être omniprésents dans le monde entier, mais la révolution des TIC
ne fera pas par le biais de la voix ou des SMS. Sans un meilleur accès à une connexion Internet abordable, une
énorme partie de la population mondiale continuera à vivre dans un état de pauvreté numérique, privée des
formidables avantages économiques et sociaux que les TIC représentent », affirme Thierry Geiger, économiste
principal au Forum économique mondial et co-auteur du rapport.
Confirmant la très forte corrélation entre l'adoption des TIC par les individus, les entreprises et les gouvernements
et la capacité de générer des impacts économiques et sociétaux, le rapport souligne également que, pour créer un
environnement réglementaire et commercial favorable avec des marchés des TIC concurrentiels, le leadership
gouvernemental est une exigence fondamentale pour tous les pays.
« La transmission à haut débit est un multiplicateur de revenus », déclare le Dr Robert Pepper, vice-président
de la politique technologique mondiale de Cisco. « Afin que les TIC profitent à tous, l'adoption du haut débit doit
globalement augmenter, mais surtout pour les populations à faible revenus. Les individus et les pays non-connectés
sont laissés pour compte ».
Dans ce contexte, l'action gouvernementale est une nécessité pour réduire les fractures numériques ; toutefois,
des efforts doivent également être faits pour encourager les individus à participer à l'économie numérique, soutient
Bahjat El-Darwiche, partenaire de Strategy& et leader du groupe Communications, Media, and Technology
Practice de l'entreprise au Moyen-Orient. « Pour inciter plus de personnes à se connecter, les marchés émergents
doivent assurer un approvisionnement durable de contenus numériques locaux et pertinents, ce qui implique une
action coordonnée entre les principaux acteurs jouant un rôle important dans le développement de l'écosystème
numérique : les gouvernements, les marques, les opérateurs et les créateurs de contenus. Le fait de proposer
davantage de contenus locaux de meilleure qualité permettra de créer des emplois et d'assurer de meilleurs
revenus à des millions de personnes sur les marchés émergents ».
Sous le thème « Les TIC pour une croissance inclusive », le Rapport mondial sur les technologies de l'information
2015 propose également 10 essais d'experts et de praticiens de premier plan qui mettent en valeur des solutions
permettant à chacun de participer à la révolution des TIC et d'en profiter.
Le rapport est le fruit d'un partenariat entre le Forum économique mondial, l'INSEAD et la Samuel Curtis Johnson
Graduate School of Management de l'Université Cornell. Il bénéficie du précieux soutien de Cisco et de Strategy&.
Les rédacteurs du rapport sont Soumitra Dutta, doyen du département Anne et Elmer Lindseth et professeur de
management à la Samuel Curtis Johnson Graduate School of Management de l'Université Cornell, Thierry Geiger,
économiste principal au Forum économique mondial et Bruno Lanvin, directeur exécutif et chargé des Indices
globaux à l'INSEAD.
À propos de l'indice de préparation aux réseaux
Depuis 2001, l'indice de préparation aux réseaux évalue chaque année les facteurs, les politiques et les institutions
permettant à un pays de tirer parti des technologies de l'information et de communication (TIC) pour une prospérité
partagée. Cette évaluation est fondée sur l'agrégation de 53 indicateurs individuels regroupés en quatre rubriques
principales : environnement, préparation, utilisation et impacts. Les indicateurs individuels utilisent un ensemble de
données issues de sources accessibles au public et des résultats de l'Executive Opinion Survey, une enquête
mondiale réalisée auprès de 13 000 dirigeants d'entreprises par le Forum économique mondial en collaboration
avec son réseau de 160 instituts partenaires.
Notes aux éditeurs
Consultez le rapport ici : http://wef.ch/gitr15
Utilisez le lecteur PDF : http://www3.weforum.org/docs/WEF_Global_IT_Report_2015.pdf
Consultez notre résumé graphique: http://wef.ch/gitr15
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